samedi 22 octobre 2011

Causse de Caucalières et de Labruguière - Sortie photos du samedi 22 octobre 2011

Rédacteur de la fiche: Patrick CABROL

Participants:

Patrick CABROL
Denis MATARIN

Durée de la sortie: 5 heures

But: Photos des cavités du Causse de Labruguière / Caucalières.

Travail réalisé:

Organisée au dernier moment par Denis et Patrick, nous avons profité de cette journée magnifique pour aller prendre des photos des principales cavités concernées par l'inventaire des phénomènes karstiques de ces causses, dans le but de disposer de documents de bonnes qualités en cas de besoin pour une exposition photos.
  • Grotte du Cambou :
Nous avons commencé notre tournée par la grotte du Cambou, située juste en amont du village de CAUCALIERES, au bord du Thoré, rive droite. Il s'agit d'une ancienne perte de la rivière, au début d'un méandre. Nous avons pu observer le dernier niveau de crue dans la cavité : impressionnant ! La galerie principale est vaste, totalement plate et ne présente aucun danger pour des jeunes. Elle est très sèche. Nous avons aussi observé la présence d'une chauve-souris bien à l'abri au plafond, dans une petite marmite d'érosion. Il ne s'agissait pas d'un Rhinolophe, c'est tout ce que je peux dire. Cette cavité était habitée au début du XX° siècle, par une pécheur dénommé CARIBENC, d’où le nom de la grotte du Cambou, appelée aussi : grotte sèche - grotte de Caucalières, et bien sur la grotte Caribenc. Le pauvre homme a du être confronté à de nombreuses crues du Thoré durant sa vie dans cette cavité. Je ne sais pas ce qu'il a pu faire de son modeste mobilier.

  • Résurgence de Caucalière, connu aussi sous le nom de Résurgence du Théron :
Cette résurgence a été captée durant de nombreuses années pour l'alimentation en eau du village. Puis elle s'est ensablée et a été nettoyée par Claude BOU et ses amis, avant d'être définitivement abandonnée... Il reste les grilles de protection, mais plus une seule goutte d'eau n'en sort. Une désobstruction possible pour le club !

  • Résurgence d'En Sire :
Cela faisait un moment avec Denis, que nous voulions retourner jeter un œil attentif à la petite rivière qui alimente la résurgence d'En Sire. Cette fois-ci, nous avions le casque et les bottes, ce qui nous a permis de voir qu'une galerie basse remplie de sédiments, démarre vers l'amont en rive gauche du ruisseau, avant la voûte mouillante terminale. Il faudrait peut être tenter une désobstruction. Du coté amont du ruisseau, il est évident qu'il faut rapidement prendre les bouteilles de plongée pour progresser. Nous avons vu une chauve-souris (Grand Rhinolophe) accroché dans une marmite du plafond.

  • Résurgence du Thoré " Goul Fournes " :
Situées à 150 mètres en aval du pont, rive gauche. Il en existe une autre, en face , que nous n'avons pas encore recherché. Je connaissais l'existence de ces résurgences depuis le début de l'étude de ce causse, grâce à la publication de Monsieur VIRE en 1902, mais je ne savais pas où elles étaient. Je les pensais situées 200 mètres plus bas, plus près de la route, mes observationsz depuis le pont n'avaient rien donné. C'est Denis qui a profité du contre-jour sur la rivière, pour remarquer la présence d'un tourbillon au bord du Thoré. Nous nous sommes rendus de suite sur place, et après une descente un peu acrobatique au bord du lit du Thoré, ce n'est pas une sortie d'eau que nous avons observée, mais trois, qui sont situées à environ 2 mètres du bord, rive gauche, sur une quinzaine de mètres de longueur. Ces résurgences situées dans le lit de la rivière, sont très spectaculaites et méritent le détour. Notre ami Jean-Pierre VAUTE pourra ajouter ce point d'arrêt à ces randonnées pédestres. Pour les rendre plus visible depuis le champs, situé à 5 mètres au dessus de l'eau, il suffira d'enlever les quelques ronces et arbustes qui cache la vue. C'est vraiment remarquable et mérite la visite.


  • Les Pertes du Thoré :
Les falaises situées au-dessus des pertes du Thoré sont remarquables par leurs formes. Le soleil qui éclairait à contre-jour, et les couleurs d’automne donnait à cet ensemble une réelle valeur pittoresque. Les pertes du Thoré sont situées à 200 mètres en amont du pont, rive droite, au pied des falaises. Il n'est plus possible de voir les pertes elles-mêmes aujourd'hui, après la mise en place d'une chaussée qui a relevé le niveau de l'eau. D'après les textes anciens, et la mémoire des habitants, on sait qu'il était possible de rentrer en bateau au pied des falaises, et de parcourir quelques mètres avant que l'eau ne s'enfonce définitivement sous terre, pour ressortir 400 mètres plus loin. Cela a été prouvé par la coloration de Armand VIR2 en 1902. La description que donne Armand VIRE dans le SPELUNCA de 1902 permet de savoir qu'il y avait six pertes (peut-être 7), qu'elles se rejoignaient pour donner naissance à une galerie unique de 180 mètres de longueur environ, avant que la voûte ne devienne mouillante. Une coloration a été effectuée avec 250 grammes de fluorescéine. Le colorant est ressorti 32 minutes plus tard, au " GOUL FOURNES ", quatre cent mètres plus bas, de part et d'autre du Thoré.


  • Grotte de l'Ermite ou Grotto Dal Cruzel :
Nous avons pris le chemin qui longe la falaise du Causse, au-dessus du Thoré. Le point de descente est facile à repérer à une vingtaine de mètres avant un poteau électrique de moyenne tension. La difficulté n'est pas le repérage de la descente vers la cavité, mais la descente elle-même, et c'est vrai que la pente est un peu raide, et mériterait une petite assurance, surtout si c'est humide ! ette cavité, creusée par l'homme, était peut-être au départ une marmite de géant, à une époque où le Thoré coulait plus haut. On ne voit plus aujourd'hui aucune trace de son origine.







  • Grotte de Pisselièvre ou Grotte de la Bourdasse :
Située plus en aval vers LABRUGUIERE, cette cavité semble avoir une origine très curieuse, car on ne voit pas de diaclase, pas de failles. En fait, l'origine karstique semble vraiment à vérifier. Je me demande s'il ne s'agit pas d'un ancien creusement du Thoré dans une strate calcaire. Cette cavité a ensuite été aménagée pour recevoir les animaux, avec l'ouverture d'un nouvel accès. On observe des abreuvoirs taillés en pleine roche, et aujourd'hui parfaitement à sec. Il y avait un grand Rhinolophe au fond de la cavité.

  • Nous voulions aller à la grotte de Lacalm, mais ce sera pour une prochaine fois.




Conclusions:

Très belle journée, avec un temps magnifique, un éclairage et des couleurs superbes pour les photos, le tout couronné de belles observations.

Les sites vus ce jour méritent la mise en place d'un circuit pédagogique pour les écoles du secteur.



















































Photos: SCMNE

Photographies de Patrick, assisté de Denis.

Par ordre sur le message:

  • La Grotte du CAMBOU
  • Résurgence du Théron
  • Grotte-Résurgence d'En Sire
  • Résurgence du Thoré
  • Pertes du Thoré
  • Grotte de l'Ermite
  • Grotte de Pisselièvre

7 commentaires:

gdeb a dit…

il ne faut pas de commentaire, les magnifiques images parlent tellement et nous embarques à une promenade superbe.

Guido Debrock

Anonyme a dit…

Dommage que les photos ne soient pas présentées avec le nom de la grotte qu'elles représentent

Denis Matarin a dit…

En réponse à Anonyme,
le nom des cavités est cité dans la rubrique photos, avec la liste des grottes vue en suivant sur le message. Il faut lire le texte jusqu'au bout !!! Denis

Anonyme a dit…

Bonjour j'ai plusieurs fois essayé de m'y rendre mais impossible de trouver cette fameuse grotte du causse quelque indication serai bien venu sur place rien indique qu'il y a une grotte !

Denis Matarin a dit…

De quelle grotte il s'agit???
Il y en a plusieurs, comment vous donnez des indications???

Anonyme a dit…

Toute celles qui sont proche du causse à caucaliere m'intéresse.

Denis Matarin a dit…

Pouvez-vous vous identifier et faire votre demande sur cette adresse mail : scmne1929@gmail.com
Après identification, il nous sera plus facile de vous répondre. Êtes-vous un spéléologue, géologue ou amateur de curiosités ??
Denis