mardi 21 février 2012

Sortie du samedi 18 Février 2012 à la grotte du Lauzinas


GROTTE DU LAUZINAS

SORTIE TRAVAIL

Samedi 18 février 2012


Rédacteur de la fiche : Patrick Cabrol

Date de la sortie : Samedi 18 février 2012

Lieu : Grotte du Lauzinas

Participants : 10

Accompagnateurs : Denis MATARIN et Patrick CABROL

Visiteurs : Spéléo-Club « Passepartrou » (8) :

Anthony ALLIES
Aubin NAVARRO
Gabriel MOUTOU
Jeanne DUHAYER
Thierry GAYRARD
Chantal MIRALLES
Didier CHEVALIER
Jean GAYRARD


Temps passé sous terre : 9H30

But de la sortie : Il était prévu de faire une sortie classique de visite du Spéléo Club Passepartrou, avec 8 visiteurs. Finalement il y avait 9 personnes. Il a donc été demandé au SCMNE s’il était possible de transformer cette visite en sortie travail afin de respecter les termes de l’arrêté ministériel de gestion du site classé et l’autorisation préfectorale dont le club dispose pour faire les travaux. Étant donné ce qui reste à faire dans le Lauzinas nous avons donné une réponse favorable. Finalement une personne, malade, n’est pas venue au dernier moment et les visiteurs se sont retrouvés à 8. Nous avons toutefois décidé, d’un commun accord, de faire une sortie travail.

Travail effectué :

En arrivant au local Denis a ouvert le compteur d’eau pour se rendre compte immédiatement que le gel avait bien fait son travail en déboîtant le tuyau d’arrivée d’eau au lavabo du 1° étage. Il y avait une petite stalactite de glace à son extrémité le week-end dernier. Ayant le matériel du « parfait petit plombier à la mer et à la montagne » à sa disposition dans son fourgon, il a immédiatement pu réparer.

Nous sommes descendus dans la cavité à 11 heures, après avoir profité un peu des rayons du soleil qui réchauffaient l’atmosphère.

C’est agréable de voir le Trou de la Vigne entièrement débarrassé de toutes ses anciennes ferrailles et morceaux de bois placés là il a 35 à 40 ans et plus. Il faudrait maintenant remettre le sas en fonction puisque le câble qui soutient le contrepoids a cédé il y a déjà quelques mois et il n’a jamais été remplacé. De même il faudrait enlever l’argile et les petits cailloux qui sont tombés derrière cette porte et qui empêchent de l’ouvrir convenablement.

Nous avons fait deux équipes dans la cavité, une avec Denis et une avec Patrick.

L’équipe de Denis, avec 6 personnes au Camp IV, a recoupé sur place les piquets de balisages qui étaient trop haut. Malgré la présence de 5 scies à métaux le travail est lent. En effet il faut enlever le fil de balisage, couper les piquets un à un en les laissant dans leur trou, refaire une encoche pour bloquer le fil sur chaque piquet, reposer le fil, puis nettoyer la poudre due au sciage du piquet. Environ 50 mètres ont été ainsi refait de part et d’autre du cheminement existant.

En conclusion de cette première journée, on peut dire que le travail est long mais, en revanche, l’esthétique y gagne très nettement, la galerie est plus belle après ces travaux. Les piquets sont nettement mieux intégrés dans le paysage. Cet essai demande à être continué, principalement vers le camp III.

L’équipe de Patrick, avec 4 personnes,
Nous avons refait l’équipement de la descente depuis la Grande Salle du Haut, jusqu’à la Salamandre.
En effet les amarrages étaient en fer et non en inox, nous avions placé des câble gainés qui ne plaisaient pas à certaines spéléos, ces câbles ont donc été doublés par une corde. Nous étions alors arrivés à un manque de lisibilité de l’équipement (corde – câble) avec des goujons qui n’étaient pas en inox. Même si les contrôles effectués permettaient de voir qu’il n’y avait aucun soucis, nous avons préféré avoir une très bonne esthétique avec une sécurité maximale pour l’avenir.

Nous avons donc planté des nouveaux goujons et posés de nouvelles plaquettes (tout en inox) depuis la grande Salle du Haut jusqu’à la galerie intermédiaire de la Salamandre, ce qui représente 11 nouveaux amarrages si ma mémoire est bonne.

Nous sommes ensuite descendus pour continuer ce travail au niveau de la vire et du puits de Salamandre où nous avons fait la même chose en posant 6 amarrages inox. Nous avons fini par poser trois goujons au niveau de la galerie supérieure du Camp IV. Je n’ai pas voulu poser le dernier, faute de corde pour m’assurer avec les 20 à 30 mètres de vide au-dessous. L’accès à ces galeries magnifiques est aujourd’hui impossible à cause de la sécurité (glissade avec appel au vide !). Il sera obligatoire d’y placer une corde si les membres du club veuillent y aller. C’est à cet endroit que j’ai failli tomber au fond de la galerie en partant en dérapage sur le sol argileux.

Lors d’une prochaine visite il faudra prendre uniquement des maillons rapides inox et de la corde neuve pour finir l’installation. Il faudra ensuite remonter les vieilles cordes et vieux câbles pour avoir un espace remis à neuf et présentant le maximum de sécurité.

Les deux groupes se sont retrouvés au niveau de l’arrivée des puits (Salamandre – Carottes…) dans la galerie principale. Nous avons mangé tous ensemble comme d’habitude au Camp III, il était déjà 14 heures, avant de reprendre la progression vers le LacVert. Nos visiteurs étaient étonnés de la taille de la galerie principale et de la beauté des paysages. Nous avons fait une halte prolongée au passage de la Tyrolienne, puis au Lac Vert afin de prendre des photos. Puis nous avons fini la visite avec les Sapins d’Argile, sous la carrière.

A noter au cours de cette visite :
. 1) A notre grande surprise, la galerie était à nouveau presque vide d’eau. Le Lac Vert était descendu de 50 cm.
. 2) Vers « l’Autel » nous avons pu observer des remplissages qui présentent des stratifications entrecroisées. Ceci signifie que la galerie à vu l’eau s’écouler dans un sens et dans l’autre de façon alternée. Il est donc très possible que la galerie principale de la grotte du Lauzinas ait fonctionnée comme système annexe au drainage à un moment de son histoire, ou que l’aval se soit bouché, ou… ?
. 3) Les crottes de loirs sont de plus en plus présentes et cela devient inacceptable car c’est de la conservation de la cavité dont il est question maintenant. Cela devient vraiment problématique au niveau de l’entrée de la chatière située au sommet de l’Escalier des Géants, au niveau du Lac Vert, au pied de la cheminée qui monte aux Baquettes de Fées, sans oublier le Trou de la Vigne qui en présente à tous les étages. Que faire ?

En sortant de la cavité (vers 18H30 pour les premiers et 19H pour les autres) nous sommes partis ensembles boire un verre au bistrot à Saint-Pons. Nous nous sommes séparés à 20H30. Denis et Patrick sont repassés au local pour ranger le matériel et pour mettre les 200 premiers mètres de nouvelles cordes à tremper.

Super belle journée passée ensemble sous terre, avec une équipe très motivée pour la protection de la cavité. Il est déjà prévu de se revoir rapidement. Merci à eux pour cette magnifique journée.





































Photos: SCMNE


1 commentaire:

Dan a dit…

Puisque a priori personne ne met de commentaire sur ce blog, je prends donc les devants...
Je connaissais le trou de la vigne pour avoir un peu participé à son perçage, j'étais tout jeune(5 ou 6 ans quelque chose comme ça), je me rappelle juste que ce sont les pompiers de st-Pons, qui ont fini le travail avec leurs lances à incendie... Ensuite, je ne suis passé par là qu'une seule fois, très longtemps après, avec Claude Raynaud...
Quels moments intenses, lorsque j'ai débouché accroché au bout de ma corde les fesses dans le vide dans cette immense salle, que ma lampe à acétylène éclairait au fur et à mesure de ma progression. Claude m'avait laissé ouvrir le passage...
A l'époque, il existait trois entrées dont une qui est, je pense, actuellement dans une propriété privé, et qui ne doit plus être utilisée. l'entrée était une porte métallique dans la roche...

Je vois maintenant, que l'itinéraire est balisé, et que la caverne est protégé, ce qui est une bonne chose.
Le "Lauzinas" est pour moi une des plus belle grotte de la région.
Bon courage dans la suite de vos travaux de sécurisation et de balisage
Félicitation également à tous les acteurs qui anime ce blog.
Les photos sont vraiment admirables.
Bonne continuation.
Dan