lundi 19 août 2013

Semaine de spéléodésob à COURNIOU du 07/08 au 11/08 2013

Patrick et en fond Eddie
COMPTE RENDU DE LA SEMAINE DE SPELEO A COURNIOU

DU MERCREDI 7 AU DIMANCHE 11 AOUT 2013

(Rédacteur Patrick Cabrol et André Languille)

Depuis plusieurs années, les mois de juillet et aout sont ordinairement calmes au niveau des activités du SCMNE Certains membres participent à des camps spéléos hors région (Cigalère et autres) mais en 2013 nous avons renoué avec la tradition des camps d’été sur le Saint-Ponais en profitant des volontaires qui ont bien voulu s’investir et faire vivre brillamment ces quelques jours.

RAPPEL HISTORIQUE :


La grotte de la Fajolle, objet des travaux de désobstruction durant ce camp, est connue depuis de très nombreuses années par le SCMNE. A l’origine, elle mesurait de l’ordre de 0,5 à un mètre de profondeur, il en sortait de l’air frais.

Avant 1991 plusieurs camps spéléo avaient pour but d’ouvrir cette entrée située sur le réseau Devèze-Lauzinas. En juillet 1991 la découverte de la grotte de Roquebleue interrompt ces recherches. La cavité ne tombe pas dans l’oubli car le club y vient de temps en temps voir ce qui s’y passe.

Le 12 juin 2013, une reconnaissance de Denis et Patrick montre qu’il faut reprendre ce trou car il est prometteur. Le mercredi 26 juin 2013 une première journée de travail à 4 spéléos permet une avancée de 50 cm environ en bas du puits d’entrée (Denis Matarin, Patrick Cabrol, Sylvain Fabre, Stéphane Vigouroux). Le 14 juillet une nouvelle équipe de trois personnes (Patrick Cabrol, Sylvain Zibrowius, Didier Evrad) continue en avançant à nouveau d’une cinquantaine de centimètres. Nous en sommes là à ce jour. Après une période d’intenses travaux, puis un demi-oubli de plus de 20 ans (1991-2013) la grotte de la Fajolle redevient d’actualité avec le présent camp d’aout 2013 consacré à cette seule cavité, à part une petite visite à la Devèze

MERCREDI 7 AOUT 2013 :

Participants : André Languille, Eddie Serre et Patrick Cabrol,

Arrivée des troupes à 12H30 au local de Courniou et installation
Nous commençons par nettoyer la table, la cuisinière, l’évier, le porte-vaisselle etc.. Nous mettons en place la partie cuisine du camp... ce n’est pas la moins importante !

Grotte de la Fajolle :

Après un déjeuner rapide mais apprécié nous partons au viaduc de la Fajolle où nous allons travailler jusqu’au dimanche soir.

Nous commençons par installer une bâche au-dessus de l’entrée de la cavité afin d’en protéger l’entrée car il pleut et le beau temps n’est prévu que pour le week-end, avec une mauvaise journée le lendemain. La bâche est fixée à la paroi rocheuse par des goujons qui s’avèrent bien pratiques. Une chaine est installée entre deux goujons au-dessus de puits afin de pouvoir y fixer une poulie. Durant ce temps André et Eddie préparent une désobstruction afin d’élargir le sommet de la tête du puits d’entrée afin de faciliter la remontée des seaux.

André et Eddie descendent ensuite dans la cavité afin de voir comment organiser la suite des opérations de désobstruction. Quelques seaux sont remontés en surface afin de voir comment fonctionne la chaine de travail. Tout va bien, nous sommes prêts pour le lendemain.

Grotte de la Devèze :

Nous avons rendez-vous à partir de 18 heures avec les guides de la grotte de la Devèze afin de leur faire visiter le réseau inférieur de la cavité. C’est une très grosse journée pour eux, ils ont dépassé les 500 visiteurs, ce qui n’arrive quasiment jamais. Le mauvais temps, la pluie, et le drapeau rouge sur les plages ont provoqué un repli des touristes vers les « Hauts Cantons » et la grotte de la Devèze.

Denis Matarin, président du SCMNE, nous rejoint. Nous sommes donc 4 encadrants pour 6 guides, nous pourrons bien prendre soin d’eux.

Liste des guides présents : Aurèlie, Julie, Magali, Mona, Adrien et Benjamin.

Nous rentrons dans la cavité à 19H30 pour en ressortir à 22 heures.

Nous avons été jusqu’au terminus du réseau inférieur de la Devèze en faisant notre possible pour ne pas passer sur le même chemin à l’aller et au retour afin de voir le maximum de choses et surtout des concrétions d’aragonite. Ceci nous a parmi de rentrer par le passage habituel et de ressortir sous les « Cigales » au plus grand émerveillement de certain(e)s. Marc Cahuzac de la mairie de Courniou nous attendait à cet endroit.

Nous avons fini la visite par le passage dans la petite chatière qui est indiquée pour les touristes. Certains guides étaient persuadés qu’ils ne passeraient pas là. Ils ont tous essayé et ont tous passé l’obstacle avec une très grande facilité, à la surprise de certains. Nous les invitons à revenir pour aller plus loin ! Quant à Mona et Magali, elles sont tellement minces qu’elles n’ont pas vu qu’il y avait une chatière ! Ils étaient tous très contents, voila des aventures à raconter aux touristes.

Ce fut une sortie mémorable où nous étions en permanence branchés sur la radio « Rire et chanson », grâce à Aurélie et à une excellente forme et au bon moral de l’ensemble des guides…Bref une superbe visite et une très bonne soirée passée ensemble.

De retour au local nous avons fait le repas et nous nous sommes couchés vers minuit et demi afin de commencer le gros du travail au mieux de notre forme.

JEUDI 8 AOUT 2013 :

Participants : André Languille, Eddie Serre, Patrick Cabrol.

Grotte de la Fajolle


Il a plu toute la nuit et cela ne s’arrêtera que vers 10 heures. Nous réajustons la bâche au-dessus de l’entrée et plaçons quelques soutiens en bois en dessous pour la tenir horizontale avec un léger dévers sur le coté afin de permettre l’écoulement ailleurs que dans la cavité..

Nous commençons alors le déblai de la précédente sortie du 14 juillet. Nous allons y passer la matinée complète en ressortant 82 seaux. Nous ressortons du fond de la cavité de très beaux insectes du type carabe doré et lucane qui étaient tombés au fond du puits d’accès. Ils sont déposés sur les buis alentours afin de les laisser reprendre leur vie. Une heure plus tard, les deux insectes étaient partis.

Une fois le chantier bien nettoyé, André a procédé à une nouvelle désobstruction afin de continuer à baisser le niveau du sol et à élargir la faille qui part à 90° sur la droite en s’enfonçant à 45° sur 1 bon mètre de visible.
Un soleil timide était revenu ce qui nous a permis de casser la croute sur de vieux troncs d’arbre. Avant de reprendre le travail nous avons été voir l’entrée de la grotte Anaïs qui ne soufflait pas du tout, puis de la grotte des Orchidées, toujours aussi sèche et dont le mur de protection de l’entrée avait une nouvelle fois été démoli.

Nous reprenons les travaux en vidant la cavité des déblais avec 41 seaux de gravats.

Avant de partir André procède à un nouvel agrandissement, que nous déblayerons demain matin.

Total de la journée : 123 seaux de gravats sont remontés du fond pour cette première journée. Le travail à trois est parfait, même si en surface… c’est dur  surtout si la cadence s’accélère au fond !

Grotte de la Devèze (Durée : 2 heures) :

Nous avons rendez-vous à partir de 18 heures à la grotte de la Devèze (André, Eddie et Patrick) afin de faire une visite commentée de la cavité pour les guides. Aujourd’hui ils seront quatre, après une première visite la semaine passée à l’intention des autres.
Cette soirée sera marquée, comme pour la visite du réseau inférieur de la grotte par une ambiance extraordinaire du groupe. Très nombreuses questions dans tous les domaines de la géologie (hydrogéologie, minéralogie, cristallographie etc..). Aurélie avait sans doute préparé ses questions, ou bien avait relevé les copies des autres guides avant la visite ! Il faudra manifestement écrire un texte complet pour les guides de l’an prochain tant les interrogations sont nombreuses, et les questions appropriées. La visite de la salle Georges Milhaud a été l’objet du maximum de questions, c’est vrai que nous terminions par la formation des concrétions et des célèbres excentriques. Les esprist étaient saturés... et nous, épuisés par cette longue journée!

Nous terminons la soirée au local par une bonne douche, puis un bon petit repas, nos lits ne nous ont pas attendu trop longtemps… la semaine de travail n’était pas finie… loin de là !

VENDREDI 9 AOUT 2013 :

Participants : André Languille, Eddie Serre, Patrick Cabrol.

Le temps est enfin meilleur. Le soleil n’est pas généreux mais il commence à bien percer au milieu des nuages. La nuit des étoiles est pour demain nous pourrons peut être en profiter ?

Nous commençons par dégager l’agrandissement d’hier soir qui a bien rempli son rôle. 92 seaux sont ressortis de la cavité sans encombre. Le rythme est bien pris, la cadence est soutenue mais tout le monde suit. Dehors le tas de « cailloux » s’étoffe. Il faut commencer à prévoir la forme du tas afin d’avoir un impact payasager minimum.

Comme nous l’attendions, nous commençons à remonter des blocs de « calcaire bleu » et d’autres de « calcaire rose ». La quantité de calcaire rose va en augmentant au fur et à mesure des travaux. Nous en avons mis de coté pour le musée de la Devèze et pour les élèves qui y viendront travailler très prochainement.

Avant manger, André procède à un nouvel agrandissement. Nous déjeunons sur nos troncs d’arbres avant de retourner travailler. Immédiatement nous commençons à voir arriver les premiers moustiques qui ont découvert un biotope bien agréable, frais et humide, qui vient de recevoir quelques chairs nouvelles à explorer. J’en suis le premier affecté ! Nous recommençons la chaine des seaux de cailloux et au fur et à mesure de la recrudescence du nombre de moustiques et d’aoutats. Vers 17 heures, c’est une véritable attaque qui a lieu. J’en profite pour me renseigner aujourd’hui sur internet sur ces « charmantes bestioles ». Les aoûtats ne sont pas des insectes mais des arachnides (8 pattes) du groupe des acariens. Leur nom scientifique est Trombicula autumnalis. L’adulte est inoffensif, ce sont uniquement les larves qui viennent sur nous. J’aurai préféré ne jamais faire leur connaissance (surtout mes jambes ) !

La réponse à cette attaque, qui avait déjà été réfléchie, il y a un mois, est immédiatement appliquée avec la pose de deux spirales anti-moustiques qui sont installées à la sortie de la cavité, une dans la partie d’air froid et une dans la partie d’air chaud afin d’obtenir une efficacité maximum. En effet les deux courants d’air ne se mélangent que quelques mètres à dizaine de mètres, en dehors de la cavité (d’après les fumées observées). Deux groupes de deux fers à béton de 10 cm sont enfoncés dans la paroi, une petite planche est posée dessus afin de recueillir la spirale, soit disant insecticide... En effet, je n’ai pas du tout été convaincu de leur efficacité que ce soit pour les moustiques ou pour les aoutats. La prochaine fois il faudra ajouter un K-way complet, torse et jambes.. ou bien attendre l’hiver pour venir travailler là. En tout état de cause on peu baptiser ce premier puits de la grotte de la Fajolle, le puits des moustiques, ou bien le puits des tigres puisqu’il devait y avoir des « moustiques tigre carnassiers », certains avaient un abdomen bien annelé, d’autres pas. Étant donné qu’il n’y aurait que les femelles à piquer, il devrait s’agir de deux espèces différentes (et non de dimorphisme du au sexe).

En milieu d’après midi nous avons la visite de Marie-Claire, de sa petite fille et de Jean-Louis, qui viennent voir où nous en sommes. Ils restent un petit moment à discuter, cela nous fait une courte pose au milieu des 89 seaux ressortis durant cet après midi.

Trois blocs situés au plafond sont instables et dangereux. Ils sont inaccessibles avec une barre à mine et il faudrait être juste dessous pour les faire chuter, car situé trop haut. Il faut donc couper un morceau de bois solide de 2 mètres de long afin de le « chatouiller » en toute sécurité. Après de nombreuses manœuvres, on entend de l’extérieur un gros « boum » qui indique que l’objectif est atteint.

En fin de journée, les troupes sont un peu fatiguées. Nous décidons alors de rentrer au local, de nous doucher, puis d'aller manger au restaurant voisin des Acacias. Nous commandons trois assiettes de foie gras maison, suivit d’un émincé de canard et de deux cassoulets, puis d’un bon dessert chacun... Pour l’un d’entre nous « l’effet cassoulet » est très rapide, pour les deux il s’exercera durant presque 24 heures… mais qu’est-ce que c’était bon !
SAMEDI 10 AOUT 2013 :

André, Eddie et Patrick, plus Sabrina Ruiz et Henri Pelliet pour l’équipe de jour puis Denis Matarin et Sylvain Zibrowius pour l’équipe de nuit.

Sabrina et Henri arrivent de Toulouse à 9H30 c’est leur première expérience de désobstruction. Nous partons de suite pour la Fajolle. Nous commençons la journée par une expérience de recherche de l’eau et des grottes avec les baquettes de sourcier. Avec surprise cela a bien fonctionné avec tout le monde, même pour ceux qui disaient que cela ne marchait pas avec eux !

Nous reprenons ensuite les activités de déblaiements avec 3 personnes à l’intérieur de la cavité et deux dehors, c’est l’idéal pour ce jour. La cadence a été soutenue dès que les blocs ont été suffisamment brisés avec l’éclateur, des blocs restent parfois assez gros, surtout ceux tombés de la voute la veille au soir.

Nous tirerons 52 seaux durant cette matinée. Le tas augmente rapidement devant la cavité.
André nous fait un bel approfondissement et nous mangeons. On remarque que la limité de la mousse sur la paroi de sortie de la grotte ne se développe qu’au-dessus de la zone froide, dans la zone la plus chaude. Au fond de la grotte la température de 8,5° a été relevée ce qui est très froid pour ce secteur.

L’après midi nous reprenons le rythme à vitesse accélérée. Nous ressortons alors110 seaux jusqu’au départ d’Henri et Sabrina qui doivent rejoindre Toulouse. Merci à eux. Pour cette première expérience ils se sont très bien débrouillés et montrés très efficasse.

Nous avons la visite de Claude et Suzanne Raynaud qui viennent voir le chantier et l’avancement des travaux. Ils sont heureux du travail important réalisé en trois jours et apprécient la démonstration aux éclateurs sur le bloc au bord du sentier..

Nous recevons alors les renforts de l’équipe de nuit qui nous rejoint avec Denis Matarin puis Sylvain Zybrowius

Monsieur Bacou, de la ferme voisine nous rend visite à ce moment là. Il a un peu peur pour son forage qui se trouve non loin de là. Nous le rassurons et comme nous étions en train de nous préparer à faire sauter une charge, il assiste en direct à ce nouveau tir, à 15-20 mètres de nous dans la cavité. Il voit par lui-même que cela n’est pas bien fort et ne présente pas de risque pour son forage. Il est vrai qu’avec les éclateurs on ne peut pas être très violent. Nous l’invitons à descendre dans la cavité pour voir ce que nous faisons. Il n’y tient pas et repart rassuré. Nous espérons qu’il viendra voir une autre fois, ou ses enfants

Nous rentrons au local afin de manger rapidement, puis nous revenons à la grotte afin de travailler de nuit. Nous ressortons alors 85 seaux de plus et arrêtons de travailler à 0H30 du matin, faute de matière première !

André fait un nouvel approfondissement pour le lendemain matin

Nous regardons le ciel et voyons la voie lactée, des étoiles filantes, des satellites, des avions : c’est très encombré là haut !

Nous rentrons au local à 1 heure du matin… douche et sommeil très rapide pour tous !


DIMANCHE 11 AOUT 2013 :

Le réveil est un peu difficile mais le moral est très bon.

André, Eddie, Sylvain et Patrick sont toujours là pour cette nouvelle journée.
Le tir de la veille a fait merveille. La cadence reprend avec deux personnes dehors et deux à l’intérieur. 99 nouveaux seaux sont ainsi ressortis durant la matinée. Nous sauvons un nouveau crapaud qui est tombé dans la cavité durant la nuit. Nous le portons au frais assez loin du trou afin qu’il n’y retombe pas.

Nous aménageons l’accès de la cavité afin de rendre le site propre. Nous mettons des graviers, puis de la terre sur la partie superficielle des déblais. Nous peaufinons le travail avec le dépôt de mousses afin que le site reprenne un aspect agréable rapidement

Il est évident qu’il nous manque une personne et que pour travailler maintenant il faudra être minimum 5 pour être confortable et bientôt 6, si la faille où nous sommes, continue à descendre.

Eddie prépare un nouvel agrandissement qui fait merveille. Nous déjeunons en profitant du soleil qui, cette fois-ci, tape fort.

L’après midi, la noria reprend avec la sortie de 53 nouveaux seaux, puis André procède à une dernière intervention tout à fait au fond du conduit où nous avons travaillé. Normalement tout doit être bouché et il faudra commencer par vider tout ce qui est tombé lors de notre prochaine séance.

A 19 heures nous plions le camp, nous rangeons tout, nettoyons tous les papiers etc.. Pour clôturer la journée et ces quatre jours de travail, André nous prépare à l’entrée un spectacle magnifique où le puits devient rougeoyant. On dirait l'orifice d’un volcan ou d’une une cheminée volcanique : spectacle insolite et surprenant !

Nous plaçons enfin une palette de bois devant l'entrée afin de signaler le risque aux éventuels promeneurs.

LUNDI 12 AOUT :

C’est le départ, nous nous levons à 7 heures afin de ranger toutes les affaires. Nous chargeons les voitures et nous nous quittons à 8H15 en espérant nous retrouver très vite afin de poursuivre le travail très bien commencé.

BILAN DE CES QUATRE JOURS


Bilan humain : Bon investissement avec la participation de 7 personnes et surtout avec une superbe ambiance entre nous

Bilan travail : Nous avons ressorti 703 seaux avec le décompte suivant :
Mercredi : non compté (de l’ordre de 5 à 10 seaux)
Jeudi : 82 + 41 = 123
Vendredi : 92 + 89 = 181
Samedi 52 + 110 + 85 = 247
Dimanche ! 99 + 53 = 152

Si on compte que chaque seau fait 5 kg cela représente 3,5 tonnes de cailloux remontés
Si on compte que chaque seau fait 10 kg cela représente 7 tonnes de cailloux remontés

En faisant le calcul inverse et en prenant les mesures de la partie désobstruée on trouve de l’ordre de 4 mètres cubes avec une densité de 2,7 pour le calcaire soit 10,8 tonnes. Etant doné qu’il y a quelqeus vides entre les blocs, on peut donc dire que nous avons remonté de l’ordre de 7 tonnes de cailloux, ce qui représente un petit exploit. Nos muscles l’ont remarqué car le dernier jour nous avions tous les bras et les jambes un peu dur et endoloris. Le tas de cailloux à l’extérieur de la grotte commence à prendre beaucoup d’importance et atteste de ce que nous avons fait.

Résultats :
Actuellement la cavité débute par un puits de 5 mètres de profondeur et se poursuit par une partie horizontale de 3,20 mètres. Lorsque nous avons commencé les travaux, mercredi elle ne mesurait que 1 mètre environ. Nous avons ensuite un ressaut de 0,9 mètres. La cavité suit alors une faille qui part plein Nord (90° à droite) en s’enfonçant à 45°, sur trois mètres. A cet endroit le plafond se trouve maintenant à près de 3 mètres de haut. La galerie mesure 80 cm de large. Nous avons voulu travailler à l’aise, d’où la largeur de la galerie. Nous avons du purger les blocs de la voute d’où la hauteur atteinte. Au moins nous pouvons manœuvrer sans difficulté dans la cavité.

Afin d’assurer la sécurité et d’éviter que l’adrénaline ne traverse le casque des spéléos du fond serait bien de construire un plancher de sécurité sous le gros bloc qui est en plafond au terminus de la cavité.

Perspectives :
La température de l’air à 8,5° est très motivante pour la poursuite du travail d’autant plus que le courant d’air chasse tous les gaz en 10 minutes au maximum.
Pour la suite nous allons aménager un peu l’entrée de la cavité afin de faciliter l’accès au bord du puits pour celui qui tirera les seaux. En effet nous sommes deux en surface en ce moment et il faudrait essayer de travailler à un seul en surface afin de consacrer cette deuxième personne au travail du fond. Il faudra donc faire un petit mur en ciment afin de poser librement les pieds dessus. Les conditions idéales de travail seront alors de 4 personnes au fond et une dernière en surface pour alléger la montée des seaux qui est devient vite fatigante si la cadence s’accélère.
Aujourd’hui le terminus de la désobstruction est totalement obstrué. Lors de notre prochaine journée de travail il faudra donc commencer par tout enlever.

Une proposition pour faciliter le travail du spéléo de surface serait de tendre un cable du fond de l’entrée jusqu’à l’arbre au bout du tas de pierre afin d’accrocher le seau sans avoir à le soutenir.

Nous avons beaucoup progressé durant ces quatre jours mais il reste encore beaucoup à faire !

Avis aux amateurs pour les prochaines sorties de désobstruction à la grotte de la Fajolle.
Eddie et André

André

André élargissant l'entrée du trou

Eddie et André

André

Eddie

André

Mais qu'est-ce qu'il fume ces spéléo!


L'anti-moustiques

Fixation de la bâche

Eddie qui remonte

Sabrina

Henri

Sabrina et André

Sabrina dans "Manon des sources"

Henri descend creusé

Sabrina a la réception des sceaux


Sabrina et Henri

André pensif devant tout ces déblaies remontés

L'équipe du dimanche


André : attention au.....

..... boum

La langue d'air froid matérialisée par la fumée

C'est le départ 

Pyrotechnie à l'entrée de la cavité 

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