lundi 23 décembre 2013

Sortie du samedi 21 décembre 2013 à la Fajolle - Travaux de désobstructions


L'équipe de choc réduite au minimum

COMPTE RENDU DE LA SORTIE
GROTTE DE LA FAJOLLE A COURNIOU

Samedi 21 décembre 2013

Rédacteur : Patrick Cabrol

Localisation : Grotte de la Fajolle à Courniou

Participants : 3
Denis Matarin et Didier Evrad

Durée : 10 H à 18H30

But : Travaux désobstruction

Travail réalisé :
Nous avions rendez-vous à 10 heures au local de Courniou en ce jour le plus court de l’année et cela se sentait un peu dans enthousiasme des participants qui s’étaient réfugiés au coin du feu.
Toutefois, une fois la combinaison enfilée et le casque mis, l’ardeur au travail a repris de plus belle.

Nous avons commencé par observer la solidité de la voute et des parois après les séances de désobstruction précédentes et la pose des IPN. Tout va bien. Il y avait un léger courant d’air aspirant, à peine sensible, mais il était là (les températures extérieures et intérieures étaient quasiment les mêmes 7°C dehors et 8,5 dedans).

Nous avons alors creusé au terminus actuel et élargi le passage à 2 mètres en amont de ce dernier, grâce à l’huile de coude. Nous avons gagné 20 à 25 cm en largeur ce qui permet de mieux se passer les seaux, car jusque là s’était le seau ou le bonhomme !

Au terminus nous avons descendu la totalité du niveau du sol de 30 cm environ sur un demi-mètre carré. Il ne s’agissait en fait que de creuser dans un mélange de graviers, de terre et d’argile qui commençait à s’indurer à force de le piétiner. Le petit piochon ou le « bios » ont permis de tout remobiliser pour remplir les seaux.

Sur le bord Est, la paroi verticale réapparait et on voit que « cela descend ». Nous n’avons pas eu le temps de tout déblayer au fond afin de voir la disposition générale des lieux. La seule chose que l’on peut voir est la présence du sommet d’une série de blocs à travers desquels il va falloir se frayer un passage sous nos pieds puisque c’est de là que semble venir le courant d’air le plus important.

Nous avons pas mal travaillé aussi à élargir au marteau burin, tout ce qui pouvait être élargi afin de faciliter le passage des seaux et des bonhommes lors des prochaines sorties. Faute de personnel nous avons été obligés de ressortir les matériaux en deux fois. Nous avons d’abord tout porté au pied du puits terminal, où Didier avait réalisé un beau tas. Il commençait à craindre de reboucher l’entrée ! Puis l’équipe s’est déplacée d’un cran et tout a été ressorti à l’extérieur, soit 52 seaux pour ce jour. En fait pour ressortir tous les déblais du fond vers l’extérieur, il faut être minimum 4 (en se fatiguant pas mal au virage à 90°) et si on veut travailler correctement en sortant les seaux directement du fond vers dehors, il faut être 5.

Nous avons longuement observé l’éboulis final. Des IPN y avaient été placés lors de la dernière sortie avec Sylvain. Il va falloir en bétonner les bases afin de les empêcher de riper. Nous nous sommes rendu compte ensuite que le pied des gros blocs qui servent de paroi à la future tête de puits sont fissurés, sauf le coté droit (à l’Est) qui est parfait et qui semble rester notre base de sécurité sur laquelle on peut bien s’appuyer, il ne faut pas y toucher. Il faudra peut être placer un nouvel IPN entre ce bloc et un gros bloc de la paroi opposée.


Une fois tout ce premier travail de vidange des gravats terminé nous nous sommes attaqués à élargir le virage à 90° afin de faciliter le passage des seaux (surtout si on est seulement 3) puis nous nous sommes aussi attaqués à la tête du puits de sortie. Il y a encore des cailloux à dégager, et sans doute à faire tomber avant de les remonter… c’est un peu du type shaddok

A 18H30 nous avons quitté les lieux et sommes rentrés au local où nous avons trouvé un petit mot sympa de Claude qui était passé à 18 heures. Il avait eu la gentillesse de nous rallumer le feu. C’était bien agréable, merci Claude !
Le fond avant le déblaiement

Les IPNs

Vue vers la sortie : la base du puits d'entrée est sur la gauche


Didier et Patrick
PHOTOS : SCMNE

mercredi 18 décembre 2013

Sortie du samedi 14 décembre 2013 au Lauzinas




Samedi 14 décembre 2013

Sortie travail avec le Groupe Spéléologique de Montpeyroux


Rédacteur de la fiche : Patrick Cabrol

Date : 14 décembre 2013

Localisation : Grotte de Lauzinas à Saint-Pons

Participants : 10
Encadrement : Denis Matarin et Patrick Cabrol
Groupe Spéléologique de Montpeyroux (8)
Cathy DOURLENS
Français COURMONT
Fabrice ANGE
Monique BOLLON
Bruno GUTH
Michel BERBIGE
Sylvie ROMIA
Gilles ALBALAS

Temps passé sous terre : 8 HEURES (10H45 à 18H45)

But de la sortie : Travaux de réhabilitation des équipements de la descente dans le Trou de la Vigne

Réalisation :
Trois postes de travail ont été mis en place :
. Travaux à l’entrée de la cavité (A l’extérieur)
. Changement des codes de l’ensemble des cordes dans les puits d’entrée du Trou de la Vigne
. Remise en état du sas d’entrée à -15m

1° Poste :
Nous voulions nettoyer les alentours de l’entrée et installer un câble de sécurité à l’extérieur de la cavité.
Le débroussaillage complet du pourtour de l’entrée à bien été fait mais nous n’avons pas pu poser le câble car les serre-câbles étaient trop petits. En attendant nous avons placer une corde. La pose du câble, qui prendra 5 minutes, sera réalisé lors d’une prochaine sortie.

2° Poste :
Nous avons divisé le travail avec :
. un premier groupe qui défaisait les maillons rapides déjà en place,
. un deuxième groupe qui mesurait la longueur des cordes pour le registre EPI,
. un troisième groupe qui coupait les cordes et cautérisait les extrémités au chalumeau
. un troisième groupe qui posait les cordes

Nous avons ainsi changé toutes les cordes depuis l’entrée jusqu’au centre de la Grande Salle. Nous avons fait en sorte de poser les cordes en restant au maximum, en continuité le long de la descente. Nous sommes partis avec un rouleau de 200 mètres de cordes, il nous en restait 25 m dans la Grande Salle.

3° Poste : Le sas
Le sol a été complètement raclé afin de permettre une bonne ouverture de la porte. Le câble a été changé et le contrepoids remis en place. Malgré toute la mise à neuf il faut bien pousser la porte sinon elle ne se ferme pas complètement. Il faudrait ajouter un poids supplémentaire.

Résultats :
C’était l’usine, mais le résultat est là : Nous sommes entrés dans la cavité à 10H45 et nous mangions tranquillement tous ensemble dans la grande Salle devant la Grande Colonne, à 14 heures. Tout le travail programmé était terminé !

Nous avons poursuivi notre journée par une visite de la Galerie du Lac aux Échos qui a bien émerveillé nos collègues de Montpeyroux. Nous sommes descendus par la galerie de la Salamandre, la cheminée Odonne, arrivée dans la galerie du Lac aux Échos et remontée par la grande salle du bas, le grand chaos et retour dans la grande salle du haut. En passant nous en avons profité pour poser une corde d’assurance provisoire au-dessus du puits rempli d’eau situé avant la montée à la Galerie des Auréoles. La longueur exacte de la corde à placer lors d’une prochaine visite est de 12 mètres. Cette galerie du Lac aux Échos est toujours aussi belle. Les puissantes lampes de nos visiteurs nous ont permis en découvrir la grande richesse.

La remonté des puits s’est effectuée sans problème, à part que nous étions chargés de près de 200 mètres de cordes bien salle et imbibées de glaise ! Ce fut un « vrai plaisir » de les rentrer dans la voiture et des les sortir ensuite pour les entreposer au local avant un passage au karcher afin de leur permettre de poursuivre leur vie vers une autre destination, principalement la désobstruction.

La longueur des cordes d’équipement est la suivante :

1° longueur : De l’entrée jusqu’au sas – Longueur de la corde : 24 mètres

2° longueur : A partir du sas jusqu’au fond du puits – Longueur de la corde : 16 mètres

3° longueur : Depuis les marches en béton, jusqu’à l’arrivée sur la dernière plateforme et le tour du puits : 58 mètres

4° Longueur : Dernier puits du Trou de la Vigne, puis descente vers la Grande Salle, avec main courante dans la diaclase : Total 55,70 mètres

5° Longueur : Dernière main courante d’arrivée dans la Grande Salle : 24,70 mètres

Total 178,40 mètres ont été posés ce jour.
Nous avons trouvé un solde de 25 mètres non utilisés.
Au vu de la précision des mesures ces chiffres sont tout à fait cohérents.

Avec 10 mètres de dénivelée je pensais dépenser 140 mètres de cordes au total, nous sommes à près de 180 mètres !.
Il reste encore pas mal de cordes à renouveler. J’espère que le deuxième rouleau de 200 mètres sera suffisant.

Je me suis aussi rendu compte que les amarrages de la cheminée Odonne sont en acier. Il faudra donc venir les changer et mettre de l’inox. Nous avons tout ce qu’il faut au local (broches inox et résine) avec les derniers achats du club. Il ne reste qu’à les poser : petite promenade de santé à 130 mètres sous l’entrée !










Photos : SCMNE


mercredi 11 décembre 2013

Sortie du samedi 07 décembre 2013 au Lauzinas.






SAMEDI 7 DECEMBRE 2013

Rédacteur : Patrick Cabrol

Localisation : Grotte de Lauzinas à Saint-Pons

Participants : Total 9
Societé de Recherche Spéléo et Archeo du Sorézois et du Revelois (SRSASR) – 8 personnes
Jean-Charle Petronio
Luc Sablayrolles
Nicolas Valentin
Eric Gonzato
Yoann Le Gal
Karine Baugeard
Olivier Koulytchizky
André Bedoc

But : Sortie travail dans la Galerie intermédiaire de la Salamandre

Temps passé sous terre : 8H30 (10H45 à 19H15)

Travail effectué :

Nous avons divisé les effectifs en deux groupes. Le premier s’est occupé de la descente de la grande Salle vers la galerie intermédiaire de la Salamandre et le second à poursuivi les travaux d’élargissement de la chatière de cette galerie. Les deux chantiers n’étaient distants que de quelques dizaines de mètres et chaque groupe entendait le bruit fait par le voisin.

Le premier groupe a fini la pose des fers en U dans la descente. Ce fut le travail le plus facile. Le second groupe a attaqué la chatière par ses deux extrémités. Des forages ont été pratiqués dans la masse de la calcite afin de fragiliser le concretionnement massif à cet endroit. Les deux batteries ont été vidées à cet effet. Ensuite il a fallu jouer de l’huile de coude pour faire partir la calcite au burin et massette, par petits fragments successifs. Il ne reste plus grand chose à faire pour la mettre à la « norme civière ».

Résultat du travail :

Toute la descente de la grande salle vers la galerie du camp IV est totalement au point au niveau des amarrages des cordes et des fixations pour poser les pieds. Il ne reste donc plus qu’à finir de changer les cordes dans la partie inférieure (prévue le 19 janvier avec le CAF d’Aix en Provence) et finir l’élargissement de la chatière à la « norme civière ».
Nos amis de la SRSASR se sont proposés pour venir finir le travail d’élargissement de la chatière. On ne peut refuser une telle offre et nous allons voir comment on peut programmer rapidement une nouvelle sortie à cet effet.

Nous avons ensuite été manger à la salle du cam III puis avons poursuivi la visite jusqu’au Lac Vert

Observations :

Le courant d’air était tellement fort (de l’intérieur vers l’extérieur de la grotte) que l’air passait entre la porte du sas et son cadre en faisait des petites vaguelettes à la surface de l’eau. Le changement du câble qui maintient le contrepoids en place est prévu samedi prochain avec le Club de Montpeyroux, cela devient urgent. Nous pourrons alors remédier à cela. Lorsque nous sommes ressorti à 19H145 une colonne de fumée impressionnante s’élevait au-dessus de la l’entrée. Il faisait –2°C dehors et 11° à l’intérieur de la grotte, nous n’avions pas trop envie de sortir !

L’eau avait atteint son niveau maximum dans l’ensemble de la galerie en direction de l’entrée la carrière, sauf devant l’autel, ce qui nous a permis de passer sans se mouiller l’intérieur des bottes.

Jean-Charles, qui remontait en dernier, a eu la surprise d’être doublé par un loir au sommet de la dernière échelle du puits de la Vigne. Cette charmante petite bête est allée se cacher dans un coin de la plateforme. Je dis « charmante petite bête» à cause de sa frimousse et de son agilité sur les échelles et les câbles de la grande Salle, elle pose toutefois des problèmes sur d’autres plans puisque les crottes sont de plus en plus nombreuses un peyu partout dans la descente et jusque dans la grande salle. Dans une grotte qui est classée au titre des sites essentiellement pour son concrétionnement, cela pose de plus en plus de problème. Ces loirs posent aussi un problème de sécurité puisque Jean-Charles nous a reporté que lors d’une visite de la grotte de Roquemaure, son coéquipier était remonté sur une corde qui ne présentait plus que trois torons à un mètre sous l’amarrage, avec une très grosse peur rétrospective puisqu’il y avait 10 mètres de vide dessous ! L’angoisse s’est faite encore plus forte quand le premier à être remontée au dessus s’est rendu compte que cette corde aussi avait été mangé en trois endroits différents et ne tenait plus que par « un fil » comme on pourrait dire. Il va falloir trouver une solution car il y a un double problème de protection de la cavité et de sécurité. Il faut en premier bien s’occuper du sas et voir s’ils ne peuvent plus passer du tout.

Sortie très sympathique avec 6 personnes sur 8 qui ne connaissaient pas le Lauzinas. Elles ont été émerveillées par les paysages souterrains et le concrétionnement. Nous pensons les révoir bientôt pour élargir la chatière et visiter d’autres parties de la cavité (Sans doute le circuit du Lac aux Echos).



































Photos: Jean-Charles et Luc du SR.SA.SR