mercredi 26 mars 2014

Triste nouvelle.

Jean-Pierre lors d'une sortie à l'Aven Viala en 1990.
Notre ami Jean Pierre Planty nous a quitté sans bruit la deuxième semaine de mars et a été inhumé dans la plus stricte intimité le vendredi 14 mars.  
Jean-Pierre sortant de l'Aven Viala en 1990.
Vraiment une triste nouvelle.
Jean-Pierre (a droite sur la photo) lors de la désobstruction à la grotte de Roquebleu en 1991.
Le spéléo-club de la Montagne Noire et de l'Espinouze présente ces condoléances aux proches de Jean-Pierre, nos pensées vont à son épouse et ces enfants.
Jean-Pierre devant l'entrée de la grotte d'Oulquette, avec les jeunes de son groupe, en 1991.

lundi 24 mars 2014

Sortie du samedi 22 mars 2014 à la Fajolle.






GROTTE DE LA FAJOLLE

Samedi 22 mars 2014

Rédacteur : Patrick Cabrol

Date : samedi 22 mars 2014

Localisation : Grotte de la Fajolle à Courniou

Participants : 5
Denis Matarin
Sylvain Fabre
Henri Pelliet
Didier Evrad

Durée : Toute la journée (9H45 à 18 H)

But : Placer une protection au-dessus du puits Damoclès et, si nous avons le temps, commencer à vider tout ce qui est tombé du plafond au fond de ce puits.

Réalisation :

En premier, nous avions donné rendez-vous à 9H45 aux copains de Saint-Amans afin de venir voir comment réaliser les travaux de coulage d’une dalle en béton dans la cuisine actuelle.

C’est ainsi que Alain Cabrol, Jean-Pierre et Alain Scanzy sont arrivés exactement à l’heure au local et que nous avons étudié comment réaliser cette dalle. La cave située sous le centre de la cuisine mesure 2,5 sur 3,5 mètres pour environ 50 à 60 cm de profondeur. Elle est bordée par des murs bien construits et solides, nous pourrons y poser les poutrelles en béton. Nous y avons aussi trouvé quelques vieilles bouteilles, hélas vides (depuis longtemps) !

Il faudra vider totalement la pièce, puis creuser le sol du coté de la cheminée et vérifier tous les niveaux. Il faudra voir comment conserver ou déplacer l’alimentation en eaux du local car le tube (en cuivre, en partie couvert de vert de gris) traverse cette fosse en travers. Le compteur d’eau est situé sous l’évier, toute cette partie située avant le compteur est donc de la compétence de la commune. L’idéal serait de pouvoir changer ce tuyau d’arrivée d’eau avant les travaux et en mettre un  plus gros… Est-ce possible ?

Nous pourrons récupérer les trois poutres en béton posées au premier pallier du Trou de la Vigne ainsi que les ourdis en matière synthétique qui sont au bord à l’extérieur. Il manquera 3 poutrelles et quelques ourdis qu’il faudra acheter

Nous poursuivons avec la préparation des travaux de bétonnage à la Fajolle. Nous découpons des ferrailles, des planches de coffrage, puis nous chargeons les voitures de sable, graviers, ciments, pelles, truelles, gamates, eau etc etc..., c’était impressionnant de voir tout cela réparti en trois véhicules !

Nous arrivons sur place à 12 heures et commençons par le casse-croute, car le petit déjeuner est loin pour certains!

A midi et demi les premiers descendent. Nous allons tous voir le puits Damoclès et prendre quelques  photos avant le début des travaux. Nous positionnons la plus grande planche de coffrage qui est trop large. Denis retourne au local et la scie. Durant ce temps Henri nettoie le bord du chemin afin de faciliter le stationnement des véhicules (afin de ne pas gêner les ayants droits qui voudraient monter) et la préparation du chantier avance au fond avec les autres participants.

Lors de la précédente séance de travail (Mercredi 5 mars 2014) André, Eddie et Maurice avaient placé un IPN au toit et en travers de la galerie, puis ils y avaient posé les rails de roulement donnés par JP Rouanet. Aujourd’hui nous avons prévu de placer un coffrage sous ces « ferrailles » afin de les prendre dans la masse d’une coulée de béton, en appui sur la banquette en béton réalisée le 8 février 2014.

Quand Denis revient tout va bien, le travail préparatoire est presque fini, nous avons ajouté deux solides cornières qui proviennent de la récupération de la plateforme du Trou de la Vigne. La planche se pose bien à sa place. Le béton arrive dans les minutes qui suivent et le coulage de la nouvelle protection commence. L’espace de travail est tellement étroit que les seaux ne passent pas. C’est une vraie petite chatière qui reste sur la paroi de gauche pour passer au-dessus du coffrage. Il faut prendre le béton à la main et le poser à sa place puis l’étendre avec la truelle, sans oublier l’apport de cailloux depuis la surface. Joli travail de contorsion et de crampes aux poignets !

Une conversation s’engage au sujet des cailloux qui sont renvoyés de la surface. En effet, nous avons compté les seaux de cailloux remontés en surface lors des précédents travaux, faut-il déduire maintenant ceux que nous avons redescendus, ou cumuler les deux mouvements ? En fait cela ne change pas grand chose, avec 6 seaux de cailloux qui sont descendu, par rapport au nombre bien plus important de seaux remontés. Nous en resterons donc là.

C’est un vrai travail à la chaine qui c’est mis en place avec Denis et Sylvain au béton en surface, Henri, au bas du puits d’entrée, qui porte les seaux à Didier, qui doit faire deux mètres de plus pour me les donner. Je ne reçois que des demi-seaux de béton car je dois les soutenir avec la main gauche placée à l’horizontal et prendre le béton avec la main droite sous la « chatière » et ramener le « précieux liquide » au-dessus du coffrage. Ce petit jeu a duré presque trois heures. Les mains étaient assez fatiguées à la fin de la journée.

Au bout d’un moment Didier et moi avons vu que la planche inférieure du coffrage était en train de plier dangereusement sous le poids du béton. Nous étions en surveillance permanente de cela et c’est bien arrivé. Nous avons stoppé immédiatement l’apport de béton (cela tombait bien car il fallait en refaire) afin de mettre des étais en dessous. Nous allons attendre que cette première couche prenne, puis nous finirons le travail.

Nous stoppons le travail au moment où le béton arrive au niveau des ferrailles. Il faudra donc poursuivre afin de les noyer complètement dans le béton. Il faudra prévoir de l’ordre d’un sac et demi de ciment, sable et graviers. Nous devrions en avoir pour deux heures de travail et pourrons ensuite vider le fond du puis Damoclès en toute sécurité. Nous reverrons alors enfin à nouveau, la fissure dite terminale, mais terminale pour maintenant seulement ! Nous devrons remonter de l’ordre de 70 à 80 cm de déblais tombés du plafond sur le chantier. Les outils qui étaient au fond ne sont plus du tout accessibles, ni même visibles.

Denis et Sylvain descendent pour voir le résultat des travaux et pour prendre quelques photos. Sylvain en profite pour descendre tout au fond du puits Damoclès. Il enflamme un petit morceau de cagette en bois et observe la fumée disparaître, aspirée par la fissure finale.

Nous rentrons ensuite au local afin de nettoyer et ranger tout le matériel. A 18 heures la journée est finie.











lundi 17 mars 2014

Roquebleu Samedi 15 mars 2014

Accompagnateurs : Véronique Rieussec - Alain Faure
Participants : Christelle et Laurent Hermand - Denise et Hervé Baro - Hélène et Christophe Subias
TPST : 4 h
Rédaction de la fiche : Alain Faure

C'est une équipe du Spéléo-Club que nous amenons dans Roquebleu.
Comme à notre habitude avec Véro on se partage le groupe pour aller vers les volcans et la zoubida, on gagne du temps et c'est plus facile pour discuter et faire admirer les concrétions ou les roches. Personne ne faisant de photos, la sortie se fait tranquillement, les participants appréciant toutes ces merveilles de Roquebleu. Entrés vers 10h30 on est dehors vers 14h30.

dimanche 16 mars 2014

Sortie administrative avec la DREAL Languedoc-Roussillon au Lauzinas du vendredi 14 mars 2014.


Debout : Annie - Alain - Didier - Francis - Patrick et Denis



GROTTE DE LAUZINAS

Sortie administrative du vendredi 14 mars 2014

Rédacteur de la fiche : Patrick Cabrol

Date : Vendredi 14 mars 2014

Localisation : Grotte de Lauzinas

Participants : 7
Denis Matarin
Alain Malric
Sylvain Fabre
Didier Kruger – Directeur de la DREAL Languedoc-Rousillon,
Annie Viu – Directrice adjointe de la DREAL
Francis Charpentier – Ancien directeur adjoint de la DREAL L.R .
Directeur de la Direction Départementale des territoires et de la Mer des Pyrénées
Orientales (DDTM 66)

Temps passé sous terre : 7H30 (11H à 18H30)

But :
Sortie administrative – Découverte d’une cavité protégée exceptionnelle

Réalisation :

Cette sortie administrative était autorisée par monsieur le sous-préfet de Béziers par courrier en date 21 février 2014.

Nous avions rendez-vous à 10 heures au local de Courniou. Le club est arrivé en peu avant de préparer l’ensemble du matériel individuel et collectif nécessaire à la visite. Nous avons coupé une longueur de corde de 30 m dans le rouleau neuf afin de disposer de cette dimension pour avoir une assurance, en cas de besoin, dans les deux derniers puits qui mesurent 20 m

Francis Charpentier a déjà visité le Lauzinas à deux reprises, avec le SCAL dont il était membre, avant son départ dans les Pyrénées-Orientales. Francis Charpentier et Didier Kruger ont déjà visité Roquebleue avec le SCMNE le vendredi mars 2013, il y a presque exactement un an. Seule Annie Viu vivait sa première découverte spéléologique.

Nous sommes entrés dans la cavité à 11 heures et avons atteint rapidement la Grande Salle sans aucune difficulté, Annie s’étant très bien débrouillé de son premier contact avec les longes et le descendeur. Nous avons éclairé un moment la Grande Salle en profitant des bons éclairages en notre possession (lampe Xurion de Francis, petits projecteurs etc…). Nous avons ensuite pris la direction de la Salamandre et du Lac Vert. Nous avons bien pris notre temps pour regarder toutes les merveilles offertes par le Lauzinas. Nous avons aussi bien apprécié l’élargissement de la chatière de la galerie intermédiaire de la (merci au GS Montepeyroux et à Michel !)

Nous avons mangé à notre lieu habituel, le Camp III avant de reprendre le cheminement vers le Lac Vert. Alain a profité de cette visite pour refaire le filetage d’un goujon qui tient un cale-pied juste après le Camp III. Nous avons aussi regardé comment mieux fixer l’échelle de 2 m située au même endroit. Il serait aussi opportun d’ajouter une corde de 7 mètres environ (plus les amarrages).

J’ai été surpris de voir qu’il y avait peu d’eau devant l’Autel que nous avons passé sans se mouiller les bottes, malgré toute la pluie qu’il y a eu ces derniers temps.

Nous avons poursuivi la visite vers l’incontournable Lac Vert qui était toujours aussi magnifique avec un éclairage sous l’eau. Nous avons été regarder l’arrivée de la descente que nous utilisions en rentrant par la carrière. Il faudrait remonter la haut afin de visiter et photographier les galeries Supérieures du Camp I que nous n’avons pas vu depuis très longtemps. Au départ nous avons observé un petit rhinolophe qui dormait là bien tranquillement accroché à l’extrémité d’une petite fistuleuse. La visite de ce secteur s’est terminée par les Sapins d’Argile dont une partie hors d’eau.

Nous sommes retournés au Camp III, puis avons poursuivi la visite vers le camp IV et nous sommes descendus dans la galerie du Lac aux Échos par la cheminée Odonne. Nous avons observé le creusement de la galerie dans les marbres bleus avant de rejoindre la grande salle du Théâtre avec ses longs voiles colorés, puis le Lac lui-même.

Le retour s’est effectué en passant par la Grande Salle du Bas. Nous n’avions pas le temps d’aller voir le lac et les Salles Blanches, alors nous avons entrepris le retour direct vers la surface, non sans oublier de regarder « l’Auréole » au départ de l’échelle semi-rigide.

Arrivé aux pieds de la Grande Colonne, j’ai montré le départ de la galerie qui mène aux Champignons afin d’admirer la dimension des conduits, juste à la sortie des deux chatières. Nous irons plus lors lors d’une prochaine visite.

Le retour s’est ensuit effectué sans aucune difficulté jusqu’à la surface que nous avons atteinte à 18H30, tous très contents de cette promenade souterraine et accueillis par les derniers rayons du soleil.

Nous avons aussi profité de cette visite pour vérifier tous les amarrages, maillons rapides, longueur de cordes etc. posés lors des dernières sorties avec différents clubs fin 2013 et début 2014. La DREAL a ainsi pu vérifier par elle-même l’utilisation des crédits qu’elle a alloués au club pour la gestion et la protection de Lauzinas, après avoir fait de même à Roquebleue l’an passé.

Nous espérons accueillir de nouveau rapidement la DREAL afin de lui faire visiter les galeries vers les Champignons.



jeudi 13 mars 2014

Sortie d'initiation à Pont d'Arach du dimanche 09 mars 2014


GROTTE DE PONDERACH

Dimanche 9 mars 2014

Rédacteur : Patrick Cabrol

Lieux : grotte de Ponderach

Participants : 12
Sylvain Fabre
Marie Winterton
Lenna Winterton
Antoine Winterton
Maïté Jachens
Anne Aurière
Helen Verjux
Rachel Papin
Mathias Papin
Eric Bolle
Chloé Bole

Temps passé sous terre : 5 heures

But : Sortie découverte du milieu souterrain

Réalisation :
Vu le nombre de participants c’est à quatre voitures que nous avons rejoint le local du club. Patrick est arrivé le premier à 9H30, avec Rachel et Mathias, afin de préparer l’ensemble des affaires du groupe. Les autres sont arrivés entre 9H45 et 10 heures. Après les préparatifs d’usage pour une telle visite nous étions à 11 heures à l’entrée de la grotte de Ponderach. Malgré un soleil radieux qui inondait la vallée nous sommes rentrés dans la cavité avec une bonne ambiance générale.

A la jonction avec la rivière nous avons observé la présence d’un grand et de deux petits rhinolophes. Leur nombre varie à chaque visite, même rapprochée, ce qui indique qu’ils bougent à l’approche des beaux jours

Comme c’était le cas jeudi dernier (6 mars) l’affluent qui arrive du sous-sol du Lycée de St-Pons, coulait, mais avec un débit un peu moindre

Avec six jeunes de 14 à 17 ans, on pouvait s’attendre à un peu d’ambiance et nous l’avons eu, mais c’est bien normal. Comme à l’accoutumé nous avons regardé « l’élevage » de cavernicoles qui se porte très bien avec ses trois espèces habituelles. Il devait y avoir une bonne vingtaine de collemboles. Ils semblent tous bien apprécier les petits morceaux de pizza.

Nous avons mangé à la « Langue du Diable » avant de reprendre le cours de la rivière avec sa branche Nord, puis Sud. Si à l’aller certains ont voulu éviter de trop se mouiller, ce n’est pas le cas au retour où la sortie s’est effectuée pour certains au milieu de la rivière sans se préoccuper du reste.

C’est toujours le même soleil radieux du matin qui nous a accueilli à la sortie et c’était bien agréable. Nous nous sommes retrouvés sur la place de Saint-Pons pour boire un verre avant de ranger tout le matériel au local.

Trois des participants en étaient à leur troisième sortie avec le club (Ponderach, Aguzou, entraînement sur cordes en falaise avec les spéléos d’Olargues). Beaucoup veulent revenir pour aller voir les crânes humains, à la Trayolle. Nous allons voir si nous pouvons organiser cela rapidement.













Photos : Chloé et Eric






samedi 8 mars 2014

Camps spéléo à Courniou du 03 au 06 mars 2014

Vue générale sur l'emplacement de la future porte des WC

Linteau et consolidation du mur pour la porte des WC

Linteau porte WC

Future salle à manger qui prend forme

Apéro avant boulot !
COMPTE RENDU DU CAMP SPELEO - A COURNIOU - DU 3 AU 6 MARS 2014

Rédacteur : Patrick CABROL

Date : Du lundi 3 mars au jeudi 6 mars 2014

Localisation : Grotte de la Fajolle à Courniou et grotte de Ponderach à Saint Pons

Participants : 4
Andre Languille
Eddie Serre
Maurice Pin

But : Désobstruction à la grotte de la Fajolle et une demi-journée de photos à Ponderach

Temps passé : voir les compte-rendus de chaque jour

Compte rendu journalier :

Lundi 3 mars :

Patrick arrive le premier à 9 H et commence les travaux au local :
. Il allume le feu dans la nouvelle cheminée afin de réchauffer l’atmosphère car il fait froid dehors (4°C)
. Il décoffre les travaux fait par les copains de Saint-Amans le samedi précédent. Tout est bien sec et solide. Les pieds droits sont ensuite retirés. Le plafond tient bien, tout va bien.
. Un grand coup de balais est ensuite donné au local afin d’enlever tous les vestiges de gravier, de ciment etc.. C’est à dire à dire toutes les traces des travaux de samedi… il y en avait pas mal ! Les divers outils de maçonnerie sont rangés et une « table » réalisée avec deux madriers est installée dans la future cuisine afin de pouvoir disposer les affaires de spéléo de chacun.
. Des rideaux sont placés sur les portes afin de conserver la chaleur de la cheminée. La température est vite devenue très agréable dans cette pièce.

11H45, arrivée des « alpins ». Ils laissent les affaires et partent rapidement faire les courses à Saint-Pons

De retour à 12H30, le repas est vite préparé et le plan de travail rapidement mis au point pour ces quatre jours.

14 H : départ du groupe vers la grotte de la Fajolle

Nous passons dire bonjour à Bernard Cascalès, propriétaire de la cavité afin de lui présenter les participants à ces trois jours de travail..

Nous installons les cordes et aménageons l’entrée de façon à mieux tirer les seaux pour rendre le travail plus facile, nous en aurons bien besoin. Il est vrai que nous avons un gros paquet de gravats et de pierres à ressortir

André descend travailler seul au fond pendant qu’Eddie, Maurice et Patrick s’attaquent à sortir le gros tas de déblais laissé au bas du puits d’entrée par Sylvain et Patrick le samedi précédent. Étant donné qu’ils avaient « mangé du lion » ce jour là, il faudra presque tout l’après midi, à trois, pour tout remonter dehors, avec Eddie au fond à remplir les seaux, Maurice et Patrick, en surface, pour les sortir et les étaler. Au total 201 seaux ont été remontés de la base du premier puits.

Durant tout ce temps de vidange, André, tout seul au fond avait de son coté entassé une vingtaine de seaux dans la galerie au-dessus de sa tête en attendant de les ressortir complètement par la suite. Il vide ainsi ce que nous n’avons pu finir de remontre avec Sylvain le 22 février, faute de temps, mais il en reste !

A la fin de la journée Eddie descend au terminus voir le chantier, il bouge un peu les blocs et voit sur 1m environ entre deux dalles, mais tout est bien bouché. L’air passe, c’est tout. Il semble aussi en venir un peu depuis la petite fissure située en face du coude d’entrée, coté Courniou.

Temps passé sous terre pour cet après midi : 4H15

La journée se termine au coin du feu devant notre nouvelle cheminée où nous avons mis à griller quelques belles côtes bien appétissantes. Nous préparons le plan de travail pour le lendemain et posons des rideaux afin de séparer thermiquement la salle-à-manger actuelle de la future cuisine, qui se transformera en dépôt de matériel durant cette semaine. Il y avait une importante différence de température entre les deux cotés du rideau.

Mardi 4 mars 2014 :

Nous nous levons à 8 heures seulement car les copains des Alpes sont un peu fatigués vu que certains se sont levés tôt la veille puisqu’ils avaient quatre heures de route devant eux. La première journée fut aussi fatigante avec le grand nombre de seaux qui ont été remontés.

Alors que nous étions en train de finir de nous préparer, nous avons eu la visite de Claude et Suzanne. Quelques minutes plus tard c’était au tour de Pierre Perucchitti de passer nous voir avec une magnifique porte métallique de récupération, munie de sa barre d’ouverture en cas de panique. Elle est lourde mais c’est du costaud !

10 H nous partons vers la cavité et le chantier reprend très rapidement et efficacement. André est en pointe, je suis au-dessus de lui, coincé dans la partie haute de la cheminée pour tirer les seaux. Je pose très rapidement deux fers en U pour caler les pieds car il était impossible de travailler correctement sans cela. Maurice se place dans la partie horizontale de la galerie et Eddie ferme la marche au bas du puits d’entrée. Les seaux sont ainsi vidés au bas du premier puits avant d’être ressortis dans un second temps.

André est plein d’ardeur et les seaux succèdent aux seaux si bien que ce que nous avions nettoyé à la base du puits d’entrée le premier jour se trouve de nouveau « légèrement » encombré, mais c’est bon signe, puisque nous avançons !

Je place une corde d’assurance en haut du puits ainsi qu’une corde avec des nœuds pour aider à la remontée des gravats. Il a plu fort toute la nuit, toute la cavité est détrempée, nous sommes dans l’argile et quand nous ressortons, certains sont devenus eaux et argile, surtout le pauvre Maurice qui était bien mal placé avec du goutte à goutte sur la tête et le dos quel que soit l’endroit exact où il se mettait dans le virage. Malgré la bâche placée en surface l’eau coulait le long des parois jusqu’au fond.

En fin de matinée des petits cailloux tombent du plafond au bout de la désobstruction, sans doute déstabilisés par l’écoulement de la nuit. Quand Eddie vient, il voit aussi des petits cailloux qui tombent. Il prend des photos des résultats du travail

En remontant, je veux vérifier toutes les parois de la cavité afin d’avoir un maximum de sécurité car l’eau à vraiment tout lessivé. Dans le puits d’entrée je remarque des fissures dans les strates, à première vue cela tient bien, mais je reviendrai avec un pied de biche pour tout faire tomber.

Temps passé sous terre pour cette matinée : 4 heures

Nous retournons au local car il est impossible de déjeuner devant l’entrée de la cavité tant tout est mouillé. Nous en profitons pour faire sécher les combinaisons ou en prendre une autre pour ceux qui en ont deux.

Nous décidons de nettoyer complètement la cavité. Nous revenons l’après midi et formons deux équipes :
. La première avec André et Eddie s’occupe de casser les cailloux qui dépassent du chemin qui monte à la cavité. Plusieurs d’entre nous y ont laissé quelques égratignures sous la voiture, il est temps d’uniformiser les lieux. Quelques coups de perforatrice avec une mèche de 14mm et les éclateurs à roche remplissent parfaitement leur travail.
. L’autre équipe avec Maurice et Patrick descend dans la cavité afin de finir le nettoyage des parois. Le bloc fissuré repéré le matin à l’entrée a du mal à céder mais il ne résiste pas devant la grosse barre à mine. Celui placé en dessous ne demande alors plus qu’à descendre rejoindre son copain. En dix minutes tout ce qui devait tomber est tombé. Il faudra vérifier une prochaine fois que tout va bien dans ce premier puits. Le tas du matin est tout de même remonté de 50 cm !…
Patrick poursuit vers le fond actuel de la cavité avec une barre en bois de 2 mètres afin de « secouer le plafond ». Tout ce qui était en suspend tombe alors au fond du trou, nous voici tranquille  Nous avons une zone de travail d’un mètre carré (ce qui est très bien) avec un plafond à 5 - 6 mètres de hauteur ! Nous sommes à l’aise, mais il va nous falloir tout remonter dehors avant de reprendre la descente.

Il est 18 heures, nous retournons au local afin de réfléchir à la suite des opérations pour le lendemain.

Après une bonne douche et un plat de super pâtes à la carbonara préparé par Eddie, nous partons nous coucher afin de nous reposer de cette journée humide et froide.

Mercredi 5 mars 14


Patrick et André descendent au fond afin d’étudier la situation. Depuis la veille rien a bougé, mais nous décidons de consolider la tête de puits afin d’avoir une sécurité maximale.

Nous prenons les mesures afin de placer un « toit » de protection au-dessus du puits afin de poursuivre la protection mise en place avec la dalle de béton posée le 8 février avec Denis.

Il nous faut un IPN de 90 cm de longueur et 5 ou 6 barres de 1,65 m de long avec 1 de 1,85 m
Question IPN, nous avons ce qu’il nous faut au local. Un employé de la mairie nous le coupe à 90 cm.. Patrick va ensuite voir Jean-Pierre Rouanet qui avait mis de coté de veilles ferrailles l’été dernier. Elles sont coupées à la bonne longueur (1 de 1,85 et 4 de 1,65 m) nous pouvons retourner dans la cavité pour travailler. Merci à Jean-Pierre et à la mairie de Courniou pour ce coup de main important au club.

15 H - Après le repas nous partons avec les ferrailles et deux seaux de béton que nous avons préparé au local, qu’il ne reste plus qu’à mouiller.

André part au fond avec une perforatrice afin de faire des encoches dans la paroi dans le but de poser l’IPN. Durant ce temps Eddie, Maurice et Patrick remontent les déblais du nettoyage de la veille soit 61 seaux… il faudra poursuivre demain !
André fini le travail en scellant l’IPN dans ses encoches et en posant les ferrailles de protection. Il manque 4 à 5 fer de 1m68 pour finir le fond du coffrage. Il sera aussi nécessaire de consolider le côté droit en descendant de l’IPN soit par un gros fer à béton fixé juste en dessous, soit par un coffrage extérieur et un remplissage de béton. Lors de la prochaine sortie il faudra mettre un coffrage en dessous et couler du béton afin de prendre toutes les ferrailles dans la masse. Nous devrions alors être en sécurité totale. Les deux fers en U et les goujons posés la veille sont toujours opérationnels pour la suite des travaux.
Nous avons décidé de baptiser ce passage le « Puits Damoclès » en souvenir de tout ce travail.

Tout le monde se met alors à ressortir les déblais. Ce sont 133 seaux qui seront ressortis dans la seconde partie de cette après midi du fond du puits d’entrée, soit au total 194 (133 + 61 = 194) Nous avons presque atteint le chiffre du premier jour avec 201 seaux.

Dehors, le tas de déblais a encore augmenté et bientôt nous allons avoir une belle plateforme devant l’entrée.

Trois goujons ont été placés de chaque coté de l’entrée afin de pouvoir y placer des chaînes à trois hauteurs différentes pour sécuriser l’accès. Elles seront coupées et placées lors de notre prochaine visite qui ne saurait tarder. Puis deux goujons et descente de la ligne électrique.

Conclusion de ces trois jours : le chantier avance bien et si nous n’avions pas eu ces difficultés de chutes de pierres nous aurions progressé de façon plus importante au fond de la cavité. Nous semblons être dans un ancien puits qui a été comblés de blocs, de cailloutis et d’argile. Ce puits semble formé sur une faille Nord-Sud et une autre Est-Ouest, confondu avec la direction de la stratification. Je mets « semble » car le remplissage ne permet pas de bonnes observations. Avant que tout se referme nous étions sur des blocs et nous pouvions voir sur un mètre au-dessous de nous. Pas de grand noir, indiquant un vide possible important, mais un léger courant d’air bien sympathique.

Nous déséquipons toute la cavité, plaçons quelques sécurités à l’entrée en attendant la pose des chaînes. Notre prochaine visite sera pour finir la construction de la protection du toit du puits Damoclès. Puis nous pourrons reprendre la descente…. A ce moment là il faudrait être à 5 personnes afin de ressortir directement les seaux à l’extérieur, six serait parfait.

Jeudi 6 mars 2014 :

Aujourd’hui est le dernier jour de ce camp. Les affaires ont été préparées afin de pouvoir quitter Courniou dès la fin de la sortie spéléo prévu le matin afin de permettre un retour pas trop tardif vers le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence et le Gard.

Nous avions décidé de finir ce camp par une petite ballade photos. Nous avions choisi de faire des essais de photo dans la grotte de Ponderach qu’André et Eddie ne connaissaient pas et que Maurice avait visité en 1975 avec Maurice Duchène, Gérard Propos etc. des figures historiques de la spéléologie française..

Nous voulions aussi faire des essais de fonctionnement de flashs avec des cellules de déclenchement par radio. Nous avons fait tous ces essais autour de la zone de la langue du diable. Ce secteur, comme le reste de la cavité, à ravi tout le monde.

A l’entrée nous avons noté la présence de 2 petits rhinolophes, un grand rhinolophe et un autre chiroptère indéterminé.

Temps passé sous terre 5 heures.

Projets :
Nous avons regardé nos agendas et prévoyons de faire un nouveau camp la semaine de l’Ascension : mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche (28, 29, 30, 31 mai et dimanche 1 juin). Nous allons vérifier que ces dates conviennent au maximum de membres du club.
Nettoyage du puits d'entrée à la Fajolle

Sécurisation du puits d'entrée

Passage des seaux au niveau du coude

Et toujours des seaux

La Fajolle est un trou bien propre !

Et encore une barquette !

En haut du puits Damoclès

Le fond du puits Damoclès avant la chute des blocs : on voit la fissure qui continue


Le fond du puits d'entrée le 2eme jour après une première vidange...on recommence dans l'argile la plus dégoulinante

Le départ du puits Damoclès après la chute des blocs du dessus.

On ne voit plus la fissure au fond.

Non, il n'y a personne ensevelis dessous.

On voit bien ce qui est tombé

En haut du puits Damoclès

C'est du solide là-haut ????

Faut consolider ! ça risque de retomber

En bas du puits d'entrée

Les seaux monte toujours !!!

Le fissure terminale actuelle avant la chute des blocs instables.

Une douche et une petite bière me feraient du bien !

Je suis content, le tas diminue !

Vue générale de la tête du puits Damoclès avec ses protections en cours de consolidation

Ferraillage en haut du puits Damoclès

Vue sur le départ du puits Damoclès, terminal actuel, beaucoup de béton à prévoir !!!