mardi 11 février 2020

Sortie au puits du bélier le 8 et 10 Février 2020


Rédacteur : Pascal
Localisation : Aiguefonde (81200)
Participants  1 : Pascal Hernandez
But : Prospection alentour et mesures du réseau
Durée : 2h + 4h30



Samedi 8 Février 2020
Sortie : 2 heures prospection à 200/300 m du bélier dans les petites falaises et bloc de calcaire + 4h30 de mesures dans le réseau.

J’ai fait une petite prospection de 2 heures vers des falaises se situant à 300 mètres de là vers le sud du puits. Quelques jolis falaises et blocs de calcaire. Je fouine ici et là à la recherche d’un petit trou, d’une petite cavité, mais rien…

Je retourne au puits et je descends…
Aujourd’hui je veux mesurer plus ou moins tout ce que je connais de cette grotte. J’ai reçu un télémètre laser -une chinoiserie pas cher mais qui, aux premiers abords, semble de bonne facture. En tous les cas il a pris un peu d’eau et de boue et aucun problème. Ah, c’est sûr, c’est pas le Disto X machin chouette à presque 400 boules qui fait même le café, mais juste pour des mesures, c’est nickel et il porte jusqu’à 80 mètres (testé en pleine nuit depuis la fenêtre de chez moi). -Bref, je descends donc, et commence à mesurer la première galerie depuis la deuxième plateforme du puits. Ensuite, je pose le pied au dernier niveau, c’est-à-dire : au bas du puits, et je descends (c’est pentu) dans le réseau actif jusqu’à l’étroiture où derrière un petit puits arrosé par deux arrivées d’eau attends que je m’y introduise… (Bientôt bientôt!). C’est un peu le bordel pour moi que de jouer avec le laser et la boussole et les azimuts pour m’orienter et prendre des notes, car en vérité je suis un total béotien en matière de Topo...

Puis je monte au réseau fossile… Mesures ici, mesures là, et lorsque j’arrive aux étroitures (au bas et en hauteur, il y en a deux), je regarde l’heure et je dois rebrousser chemin car il est presque 20h00 et je sais que ma femme va ameuter le monde entier, et je n’en ai pas envie de cela ! Je sors, il fait nuit, faut remonter le matos par le talus : talus qui monte monte monte… Pfouuu !
Je me change même pas et tout en conduisant je me tape une barre de protéines: celles faites pour les musclors...

Petite falaise au sud du Bélier





Lundi 10 février.
Durée : 1h30/2h
Retour au Bélier. Je ne peux pas en rester là, sachant que j’ai dû faire demi-tour face à l’étroit-putain-de-micro-méandre… Ok, je n’avais pas le choix, c’était presque 20h00 et ma femme allait téléphoner, j’en suis certain, même à l’ONU, pour qu’on vienne me secourir... Aujourd’hui, je suis en mode commando : je mets les coudières et genouillères, je prends juste le petit sac étanche et efficace kit du vieux campeur dans lequel je fourre les batteries, le laser, quelques barres de protéines et une couverture de survie, et je fonce… La grotte est toutefois très courte et j’arrive aux étroitures en deux-coups-les grelots. Bon, j’étudie l’étroiture (celle du bas) qui est en fait un minuscule méandre, je m’engage, recule... et m’enfonce sans hésitation cette fois. Il me faut mettre les pieds dans le laminoir, derrière (20/25cm), pour pourvoir m’engager dans l’étroiture. Finalement ce n’est pas spécialement ce que l’on appelle une étroiture sévère, c’est juste technique, et je me retrouve de l’autre côté… Ce n’est pas bien grand comme salle mais on tient parfaitement debout et ça dégouline de la calcite de partout… Au fond : un méandre serré, très serré, qui donne sur une faille qui part vers je ne sais où et où... je retrouve le fil d'Ariane descendant dans cette anfractuosité pour aller se perdre lui aussi au loin...... Je mesure un peu avec le télémètre laser histoire de rajouter quelques mètres à la Topo de la dernière sortie et j’en reste là. Par contre, et ça me tilte immédiatement le cerveau; de voir ce même fil d’Ariane qu’au début de la trémie. Je suis perplexe. Quelqu’un est descendu dans cette crevasse cela ne fait aucun doute, mais Qui ? Quand ? Un peu plus sur la droite, à un mètre du sol environ, il y a un autre départ qui se termine après quelques mètres ; en fait, ça continue -et ça passe si on est pas trop épais -et certainement cela donne dans la faille/méandre dont je vient de parler au dessus… Je jette un œil un peu de partout et décide de sortir. Je reviendrai non pas par l’étroiture du bas mais par celle du haut en verticale, ça passera bien aussi mais après un certain effort...


L'étroiture méandre. A 3 mètres au dessus étroiture verticale...
En sortie d'étroiture...
De la calcite




Demande réflexion :
Dans les CR précédents je parle d’un fil d’Ariane qui commence dès la trémie donnant au réseau fossile. Généralement des spéléos chevronnés ne posent pas un tel lien dès le début de l’exploration… Ensuite, l’échelle qui mène à cette trémie est consolidée avec ce même fil (!?). Puéril, non ? Plus loin, on retrouve des bougies. Tout fait penser à des explorateurs en mal de sensations fortes plutôt qu'à des spéléos purs et durs. Sauf que : après cette étroiture-micro-méandre, après un début de méandre serré donnant dans cette faille assez profonde, j’ai constaté, comme je le commentais plus haut, que ce fil d’Ariane descendait directement dans la faille où peu de personnes peuvent prétendre s’y engouffrer… Personnellement je me suis arrêté là ! Et je me suis dit : Les mecs, qui que ce soient, qui se sont mis la dedans, chapeau ! Ou alors, je devrais retrouver les squelettes lorsque j’y rentrerai moi-même...

A suivre…

En train d’écrire ce CR devant l’ordi, je me tape un Cointreau, et, je hoche la tête en me disant : bordel, va falloir y aller dans cette putain de faille !!!


[Si on prend en compte la moitié du puits dans la roche mère, et les dernières mesures, le développement sur trois niveaux du réseau est d’environ 100 mètres, mais faudra aller plus loin dans la faille pour voir jusqu’où on pourra progresser, et dans le réseau actif, passer l’étroiture, descendre dans le puits et se rendre compte s’il y a un départ ou non...]

mardi 4 février 2020

Lundi 03 février : sortie photo au Berdiau

Rédacteur : matthias
Localisation : grotte du Berdiau (commune de Riols 34)
Participants  : Matthias et Jean-Luc Hasbroucq (club des Passepartrous)
But : sortie photo
Durée :5h30

la grande salle vue depuis le mur ouest
Compte rendu :
 C'est avec un petit 16°C et un doux soleil de février que nous nous apprêtons à descendre sous terre, quel gâchis, une sortie prospection aurait été parfaite pour ce temps exceptionnel pour la saison.
Tant pis, on ne changera pas le programme, les accus sont chargés à bloc, attention aux yeux.
11h, on a atteint le porche de cette vieille bergerie et on équipe le premier ressaut. Jean-Luc est tout de suite conquis par la grande salle qu'il découvre pour la première fois, un petit tour rapide du lieu et déjà les plans s'échafaudent, on pourrait facilement sortir 6 clichés d'exception tellement la salle est photogénique et vaste. On procède par ordre et, dommage ! Jean-Luc a oublié la commande qui permet de piloter les flashes à distance, ce n'est pas trop grave, on peut tout de même les déclencher, on en sera pour des descentes/remontées infernales afin de régler les puissances et les orientations des flashes.

pas moins de 5flashes sont nécessaires pour éclairer cet immense volume
 A raison d'une heure par cliché (qui a dit qu'on est lent ?) on aura réussit à tirer 4 photos différentes avant que les batteries des flashes déclarent forfait.
Petit tour rapide de Matthias sur le second puits pour aller vérifier les niveaux d'eau : comme prédit par Jacky Fauré, le bas du plan incliné est encombré d'eau et on distingue nettement le départ de la galerie totalement noyée par une eau limpide. Il faudra revenir à l'étiage pour espérer visiter le reste de la cavité...

toujours la même salle mais depuis le mur est


photos de Jean-Luc (matériel) et Matthias (assistant)

Samedi 1er février : assemblée départementale de la FFS à Courniou

Rédacteur : matthias
Localisation : Courniou-les-Grottes (34)
Participants  : Denis, Marièle, Claude, Suzanne, Matthias, Sébastien et Pascal
But : Récapitulatif de l'année 2019 pour les clubs du département + élection du nouveau bureau
Durée : la journée

Denis en plein discours. Tiens, les deux chevelures du premier plan me rappellent celles d'amis Saint-Ponais ;)

Compte rendu :

 C'est la seconde fois en 3 ans que le village de Courniou soutenu par le SCMNE reçoit l'assemblée générale du Comité Départemental de Spéléologie de l'Hérault ( CDS34 ) d'ici à penser que c'est parce qu'on y est bien reçu ... seuls les présents peuvent en juger.
Début à 10h pour les plus courageux afin d'installer la salle, repas à l'auberge pour se refaire une santé et à peine le dessert terminé, il faut y retourner pour y accueillir les premiers invités.
Dernier discours de Patrick BRUNET en tant que président du CDS (merci pour ces nombreuses années passées à défendre et promouvoir la pratique de la spéléo dans le département).
Présentation des comptes par Cathy COURMONT qui a elle aussi donné beaucoup de son temps pour permettre le bon fonctionnement de l'instance.

les premiers invités arrivent

Viennent les comptes rendus des différentes commissions avec Denis qui ouvre le bal pour la commission environnement et protection de la nature.
Quelques clubs dont le SCMNE font un bref résumé de leurs activités pour 2019 puis vient le moment du grand vote pour renouveler le bureau : c'est Jean-Michel SALMON qui assurera la présidence pour les 4 années à venir, Denis Matarin est quand à lui réélu à l'unanimité au CA pour piloter à nouveau la "commission environnement".
Petit apéro pour remercier la soixantaine de spéléo ayant fait le déplacement.
Après les au-revoir, rangement de la salle avant de se replier au local du club pour un diner avec les derniers résistants.
L'horloge a fait un tour complet du cadran quand on éteint la cheminées et les lumières.
Rendez-vous l'an prochain (qui a dit à Courniou ?!).


merci à Pascal pour les photos

Sortie au puits du bélier le 29 Janvier et 2 février 2020



Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière (81200)
Participants  2 : Pascal Hernandez et Nacim
But : Desob et observation des différents niveaux
Durée : 3/4 heures


Mercredi 29 janvier 2020
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Le copain à ma belle fille voulait connaître une grotte, j’ai donc amené avec moi le jeune Nacim pour cette sortie désob/observation au puits du bélier…







Je lui montre comment se servir d’un descendeur et d’une poignée et lui explique les règles élémentaires de sécurité. Mais bon, on fait ça sur des échelles, je les ai testé et il n’y a pas de véritable danger.


Une œuvre d'art à l'abandon...

On part directement sur l’étroiture et je commence le perforage. Mais au bout d’un moment je sens une odeur de cramé : la batterie s’arrête de donner du courant. C’est une Parkside de Lidl et c’est pas le top ! Il est vrai que pour un goujon ou deux ça passe bien, mais faire des trous avec des mèches de 400 ou plus, sans compter qu’elle n’aime alors vraiment pas, même quelques gouttes d’eau…

Avec la deuxième batterie je n’arriverai pas non plus à finir. Tant pis ce sera pour plus tard. On revient vers l’échelle qui donne dans le réseau fossile et nous montons... Le fil d’Ariane passe devant notre nez durant le petit ramping de quelques mètres qui nous mène jusqu’au premier méandre…

En escaladant un mur de roche je constate que, derrière, le méandre continue. En hauteur ça concrétionne ; il y a des coulées de calcite… Sinon, je ne vois aucune trace de ‘passage humain’ et j’ai beau chercher ici ou là un spit, mais rien… Et donc, pour moi, cela devient intéressant !

Lorsqu’on arrive au deuxième méandre celui-ci ce scinde en deux ; une plateforme sur la gauche donne accès au méandre du « mur » (celui que je viens d’escalader), et sur la droite un début de méandre s’ouvre sur la faille(?) étroite, aussi bien horizontalement qu’en profondeur. Je m’avance sur une dizaine de mètres en faisant attention, car par certains endroits c’est profond et il vaut mieux ne pas tomber, aussi, il y a des rebords sur lesquels poser les pieds... Je reviens où m’attend Nacim, je continuerai plus loin un autre jour.
Le "bulbe" du bélier...



Puis nous repartons en direction de la sortie…

Une fois le magnifique puits refermé à clé, nous remontons le long talus jusqu’au 4X4…
Soudain, j’ai une envie de coca-cola je ne sais pas pourquoi…





Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière (81200)
Participants : Pascal Hernandez
But : Désob et observation des différents niveaux
Durée : 3 heures


Dimanche 2 février 2020
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Re-retour au puits du bélier

Je suis chargé comme une mule... La veille, lors de l’assemblée du CDS34 qui se déroulait à Courniou, j’en ai profité pour aller au local récupérer le perfo Hilti : autre chose que mon Parkside pourrave ! (pas le même prix non plus…). Je me retrouve avec deux sacs chargés à bloc -sans compter qu’au retour je devrai remonter la pelle laissée le 29.

J’attaque l’étroiture… Je paille mais c’est pas extra, la roche comportait des trous. Le morceau de calcaire est quand même brisé et je l’arrache au pied-de-biche. A droite presque rien. Du coup, l’étroiture se trouve un peu plus ouverte mais ce n’est pas encore ça. J’arrive toutefois à glisser ma tête et l’épaule et je constate que le puits est bien rempli avec une eau qui reste toujours au même niveau. Niveau d’eau que j’estime à 20/30 centimètres. Le fond est sombre et c’est probablement du sable. Ensuite, sur la gauche, je visualise comme un départ ou peut être n’est-ce qu’une alcôve (?)… Mais j’ai plutôt l’impression d’un départ… Quoiqu’il en soit, l’eau se barre bien ailleurs sinon le puits serait inondé, non ? ; simple Lapalissade me diras-tu !

Sinon, je continue à taper avec la massette mais c’est exiguë et on manœuvre mal. J’agrandis encore un peu… Et au bout d’un moment je décide de continuer une autre fois (Bientôt!!!) et de monter au réseau supérieur pour équiper au dessus du mur de roche et ce pour pour descendre derrière... Lorsque je prépare le matos je m’aperçois que j’ai oublié la clé -Putain, je peste comme un charretier ! Déjà que j’ai dû faire venir ma femme pour me ramener le baudrier que j’avais oublié et de m’en être rendu compte qu’une fois arrivé ici -anecdote que je n’ai pas raconté au début, voilà que j’oublie « esa maldita llave de los cojones !!! ». Bref, ça ne sert à rien d’encolérer une plombe, je me tape un Pepsi et un Mars, range les affaires dans les sacs et je reprends le chemin de la sortie…

 
L'étroiture à point de tomber !



J’ai un peu les bras endoloris à force d’utiliser la massette. J’endosse le Kit, et, l’autre sac avec perfo, batterie, etc je le laisse au sol attaché à la corde. Chaque étage monté je ramène la corde et le sac. Quand je sors enfin, le ciel se teinte de nuit…

Plus tard, je ramène le perfo à Denis qui doit se rendre à Courniou le lendemain.


dimanche 2 février 2020

Samedi 28 janvier 2020 : sortie au puits du bélier

Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière (81200)
Participants  : Pascal Hernandez
But : Observation des différents niveaux
durée :4 heures




Petite bruine...
Après deux ans d’une première visite dans le puits du Bélier, j’y retourne après avoir été cherché la clé de la porte d’entrée chez le propriétaire fort aimable. Le puits est une œuvre magistrale, hélas laissée à l’abandon, probablement à cause d’une diminution de l’activité hydrologique. Le propriétaire n’a pu me donner la moindre info car lui-même ayant acheté la propriété avec le puits déjà dans l’état… Le diamètre de ce puits doit se situer entre 5 et 6 mètres (?) et la profondeur de quelques 20 mètres -si on tient compte de ma corde elle même de 20 mètres et qui ne touchait pas le fond, en enlevant la longueur d’amarrage etc, nous sommes dans ces chiffres là… Bref, c’est un puits construit tout en pierre type galet, sur et autour d’un grand bloc de calcaire d’où, tout en bas, se trouve l’entrée d’une grotte et son réseau souterrain. Des morceaux métalliques du vieux bélier traînent ici et là ainsi que des canalisations complètement rouillées et d’autres en ciment, brisées… De l’eau arrive de différentes parties de la roche : d’en haut, d’en bas, de droite comme de gauche. Au top de son activité ce devait être quelque chose à voir ! La descente se fait sur trois niveaux, trois échelles, deux paliers/plate-forme.







Donc, je me sécurise avec le descendeur et j’entreprends la descente.. Les échelles, même si oxydées, sont encore en bonne santé. Il y a juste quelques points d’ancrage qui devraient être consolidés dans un futur proche. J’atterris au deuxième niveau également sans problème. J’aperçois une entrée avec une voûte de ciment, puis, à quelques mètres, un mur également fait de briques et un deuxième avec au milieu des deux du sable ; à l’époque, certainement pour filtrer l’eau… Ensuite, un joli et court méandre me mène dans une « pièce » finale, de forme ronde, où, en hauteur, de l’eau jaillit d’une autre petite construction de briques. J’escalade la paroi en me servant des barres de fer cimentées, et, arrivé sur la petit construction, je vois de l’eau sortir de la roche. Passage impraticable. Je redescends, observe une arrivée d’eau venant d’un minuscule méandre, et je descends le dernier niveau du puits. 



étroiture en bout de méandre actif

Derrière l'étroiture...

Salle ronde : accès par la deuxième plateforme du puits

Un sac de bougie (???)

Entrée niveau intermédiaire...

Réseau fossile supérieur... à partir du niveau le plus bas (Ouf!)



L’eau s’écoule vers le bas. Il y a des gros galets marrons/bruns. Sur la droite: une échelle monte vers un passage donnant dans le réseau supérieur, cette dernière tient juste par un seul point d’ancrage et bouge dès qu’on la touche... Mais, pour le moment, je file dans le méandre étroit pour, sur la gauche, tomber sur l’étroiture que je connais bien. Cette étroiture regarde sur un petit puits où, à l’intérieur, de la paroi de gauche, résurge un jet continu d’eau, sans compter celle venant du méandre que je viens de traverser… Des traces de perfo et de roche cassée sont visibles ici et là, cependant le travail n’a jamais été achevé car il est toujours aussi difficile de passer l'étroiture et le morceau de calcaire qu’il faudrait casser pour passer n’a pas été touché (?). Donc, prochaine explo, on donne l’assaut à cette roche ! Peut-être que quelqu’un a-t-il réussi à franchir cette lucarnette et qu’il n’a pas jugé utile de continuer l’agrandissement car rien d’intéressant après ? Toujours est-il que je ne le saurai que lorsque je descendrai moi-même…

Je revient sur mes pas jusqu’à l’échelle brinquebalante. J’ausculte : OK, ça ne devrait pas lâcher et quand bien même cela ne tomberait pas de bien haut. L’échelle grimpée et quelques blocs escaladés, j’entre dans un ramping caillouteux de deux mètres pour déboucher sur un méandre serré. Ça me plaît ! Puis de ce méandre je me hisse sur une plateforme qui m’amène dans un autre méandre. Au bout de quelques mètres je tope sur un mur de roche : approximativement 2,50m. Au dessus, il y a un passage. Dessous, un laminoir difficilement accessible sauf si on grattouille : il semble d'ailleurs s’étendre assez loin. Sur la droite se trouve une faille et dans celle-ci un puits (?) très serré lui aussi où au bas, à la lueur des LEDS, scintille de l’eau … Devant moi, la faille paraît s’enfoncer dans de profondes ténèbres et j’ai la sensation que cette grotte délaissée recèle des secrets…

Ah, dès que j’eus passé le haut de l’échelle j’ai aussitôt aperçu un fil d’Ariane tiré jusqu’au deuxième méandre. Curieux, car des spéléos n’auraient pas placé un fil d’Ariane, en tous les cas, pas en début de grotte. J’ai également découvert accroché à une paroi; un sac plastique rempli de bougies. Et j’en déduis que ces personnes n’ont pas dû s’aventurer très loin et que de la première reste peut être à découvrir… Nous avons peu de données sur ce puits/grotte. Denis et Claude, de leur temps, y sont venus faire un tour, mais ils ne se souviennent pas avoir fait de la prospection profonde… Je constate pour l’instant que cette grotte a un réseau complexe sur plusieurs niveaux et que de l’eau arrive de différentes directions. Ce n’est peut être pas pour rien que ce magnifique puits a été construit ! Et on ne parle pas d’un petit puits au centre d’une placette quelconque... Mais d'un puits superlatif !

Demain on continue l'exploration...