dimanche 2 février 2020

Samedi 28 janvier 2020 : sortie au puits du bélier

Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière (81200)
Participants  : Pascal Hernandez
But : Observation des différents niveaux
durée :4 heures




Petite bruine...
Après deux ans d’une première visite dans le puits du Bélier, j’y retourne après avoir été cherché la clé de la porte d’entrée chez le propriétaire fort aimable. Le puits est une œuvre magistrale, hélas laissée à l’abandon, probablement à cause d’une diminution de l’activité hydrologique. Le propriétaire n’a pu me donner la moindre info car lui-même ayant acheté la propriété avec le puits déjà dans l’état… Le diamètre de ce puits doit se situer entre 5 et 6 mètres (?) et la profondeur de quelques 20 mètres -si on tient compte de ma corde elle même de 20 mètres et qui ne touchait pas le fond, en enlevant la longueur d’amarrage etc, nous sommes dans ces chiffres là… Bref, c’est un puits construit tout en pierre type galet, sur et autour d’un grand bloc de calcaire d’où, tout en bas, se trouve l’entrée d’une grotte et son réseau souterrain. Des morceaux métalliques du vieux bélier traînent ici et là ainsi que des canalisations complètement rouillées et d’autres en ciment, brisées… De l’eau arrive de différentes parties de la roche : d’en haut, d’en bas, de droite comme de gauche. Au top de son activité ce devait être quelque chose à voir ! La descente se fait sur trois niveaux, trois échelles, deux paliers/plate-forme.







Donc, je me sécurise avec le descendeur et j’entreprends la descente.. Les échelles, même si oxydées, sont encore en bonne santé. Il y a juste quelques points d’ancrage qui devraient être consolidés dans un futur proche. J’atterris au deuxième niveau également sans problème. J’aperçois une entrée avec une voûte de ciment, puis, à quelques mètres, un mur également fait de briques et un deuxième avec au milieu des deux du sable ; à l’époque, certainement pour filtrer l’eau… Ensuite, un joli et court méandre me mène dans une « pièce » finale, de forme ronde, où, en hauteur, de l’eau jaillit d’une autre petite construction de briques. J’escalade la paroi en me servant des barres de fer cimentées, et, arrivé sur la petit construction, je vois de l’eau sortir de la roche. Passage impraticable. Je redescends, observe une arrivée d’eau venant d’un minuscule méandre, et je descends le dernier niveau du puits. 



étroiture en bout de méandre actif

Derrière l'étroiture...

Salle ronde : accès par la deuxième plateforme du puits

Un sac de bougie (???)

Entrée niveau intermédiaire...

Réseau fossile supérieur... à partir du niveau le plus bas (Ouf!)



L’eau s’écoule vers le bas. Il y a des gros galets marrons/bruns. Sur la droite: une échelle monte vers un passage donnant dans le réseau supérieur, cette dernière tient juste par un seul point d’ancrage et bouge dès qu’on la touche... Mais, pour le moment, je file dans le méandre étroit pour, sur la gauche, tomber sur l’étroiture que je connais bien. Cette étroiture regarde sur un petit puits où, à l’intérieur, de la paroi de gauche, résurge un jet continu d’eau, sans compter celle venant du méandre que je viens de traverser… Des traces de perfo et de roche cassée sont visibles ici et là, cependant le travail n’a jamais été achevé car il est toujours aussi difficile de passer l'étroiture et le morceau de calcaire qu’il faudrait casser pour passer n’a pas été touché (?). Donc, prochaine explo, on donne l’assaut à cette roche ! Peut-être que quelqu’un a-t-il réussi à franchir cette lucarnette et qu’il n’a pas jugé utile de continuer l’agrandissement car rien d’intéressant après ? Toujours est-il que je ne le saurai que lorsque je descendrai moi-même…

Je revient sur mes pas jusqu’à l’échelle brinquebalante. J’ausculte : OK, ça ne devrait pas lâcher et quand bien même cela ne tomberait pas de bien haut. L’échelle grimpée et quelques blocs escaladés, j’entre dans un ramping caillouteux de deux mètres pour déboucher sur un méandre serré. Ça me plaît ! Puis de ce méandre je me hisse sur une plateforme qui m’amène dans un autre méandre. Au bout de quelques mètres je tope sur un mur de roche : approximativement 2,50m. Au dessus, il y a un passage. Dessous, un laminoir difficilement accessible sauf si on grattouille : il semble d'ailleurs s’étendre assez loin. Sur la droite se trouve une faille et dans celle-ci un puits (?) très serré lui aussi où au bas, à la lueur des LEDS, scintille de l’eau … Devant moi, la faille paraît s’enfoncer dans de profondes ténèbres et j’ai la sensation que cette grotte délaissée recèle des secrets…

Ah, dès que j’eus passé le haut de l’échelle j’ai aussitôt aperçu un fil d’Ariane tiré jusqu’au deuxième méandre. Curieux, car des spéléos n’auraient pas placé un fil d’Ariane, en tous les cas, pas en début de grotte. J’ai également découvert accroché à une paroi; un sac plastique rempli de bougies. Et j’en déduis que ces personnes n’ont pas dû s’aventurer très loin et que de la première reste peut être à découvrir… Nous avons peu de données sur ce puits/grotte. Denis et Claude, de leur temps, y sont venus faire un tour, mais ils ne se souviennent pas avoir fait de la prospection profonde… Je constate pour l’instant que cette grotte a un réseau complexe sur plusieurs niveaux et que de l’eau arrive de différentes directions. Ce n’est peut être pas pour rien que ce magnifique puits a été construit ! Et on ne parle pas d’un petit puits au centre d’une placette quelconque... Mais d'un puits superlatif !

Demain on continue l'exploration...

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