vendredi 15 mars 2024

Samedi 9, 10 et 12 Mars 2024. SORTIES COURNIOU.

 

Rédacteur : Pascal.
Localisation : Courniou
Participants : 4, 6 et 4 : samedi matin. Entrainement de corde : Maiwen, Cléa, Patrick et Pascal.
Samedi après-midi, inauguration de la « Fileuse de verre » (Devèze) Guides : Cléa et Maïwenn.
Dimanche : Grotte de La Croix : Charline, Charlotte, Loïc, Cléa, Maïwenn, Pascal.
Mardi : Grotte du Font Caud : Anaïs, Julien, Helena, Pascal.
But : Initiation (poussée) pour la Grotte de La Croix.
Durée : 2h, 7h, 2h.

 

 

Samedi 9 mars

Matin

J’avais prévu d’aller à la Grotte de La Croix dimanche avec Charlotte, Charline et Loïc et aussi d’emmener par la même occasion les nouveaux venus au Club : Maïwenn et Cléa, qui sont guides à « La Fileuse de Verre » (La Devèze). Seul « hic » ; ils n’ont pas trop d’expérience pour jouer du descendeur et du Croll ; qu’à cela ne tienne, on leur demande s’ils peuvent venir samedi matin pour faire une séance express d’entrainement. C’est OK. Avec Patrick, nous équipons le mur de l’ancienne gare et c’est parti pour les descentes et remontées au Croll. Il faut faire vite, car les mômes doivent aussi aller à la Devèze (Maïwenn a horreur qu’on la nomme ainsi) pour préparer l’inauguration de la grotte, dans l’après-midi, avec les nouveaux éclairages à Leds et les mains courantes en INOX.

Rien à dire, ils assimilent rapidement toutes les notions de sécurité basique et les techniques des descentes et remontées aux bloqueurs. Puis au bout de quelques descentes, ils commencent à s’amuser, à aimer ça… Ils sont prêts pour La Croix -secteur « après l’aval » … Patrick tente de prendre quelques photos avec l’iPhone de Maïwenn, mais le bougre, il a du mal à faire ça correctement ; il n’a pas l’habitude des smartphones… L’appareil se retrouve un coup de tête en bas, un coup les doigts bouchant les objectifs ! Cependant, par la magie des hasards heureux, quelques photos sortiront relativement propres…

Tient, y a l’équipe : Michel, Didier, Frank, Laurent, Cécile et deux autres spéléos qui vont faire une visite à la Roquebleue. Ils s’arrêtent au pied du mur d’entrainement. On se salue. 

Après un entrainement non-stop de 2 heures les mômes doivent retourner à la fileuse de verre pour bosser…

 

Cléa et Maïwenn


 

 

Après-midi

Inauguration des nouvelles installations à la « La fileuse de verre » (La Devèze).

Anaïs, notre présidente, arrive avec Julien. La salle du musée de la Devèze (La fileuse de verre) se remplit. Beaucoup d’autres personnes arrivent aussi. Cléa (notre jeune adhérente) commence les explications sur la cavité. Puis nous pénétrons dans l’antre de la beauté minérale. Cléa sait expliquer clairement tout ce qui doit se savoir sur cette cavité emblématique. Les lumières à base de Leds ont été placées judicieusement aux endroits précis qui donnent des clairs-obscurs des plus subtils sans compter les anciennes grilles et mains courantes en ferraille vieillissante remplacées par des MC en INOX du plus bel effet ; la grotte s’est donné une sacrée cure de jouvence !

 

On ne connait pas le processus de concrétionnement de cette beauté...

Un morceau de cette cavité !


 

 

En soirée

Retour au musée qui fait aussi bar et vente d’objets touristiques en relation évidemment avec la grotte. Suzanne aussi arrive et aussi des tas d’autres personnes ; certaines connue et ayant déjà participé à des sorties spéléo avec le SCMNE.

La mairesse Catherine SONZOGNI entame son discours, elle explique que si les subventions données (même au niveau européen) pour l’aménagement de la Grotte de la Devèze sont conséquentes ; la finalité est de préserver ce site unique qu’est la grotte, et qui, par extension, permet d’engranger de fortes sommes d’argent chaque année dues justement aux visites. Ces revenus qui pour les concitoyens de Courniou font que les taxes d’habitations, etc. n’augmentent pas ; ce que beaucoup ignorent. Le discours est relayé et appuyé par celui du député de l’Hérault Hussein Bourgi.

Ensuite, c’est le buffet offert par la Mairie ; on discute, on grignote, on boit… Je rencontre la mère d’une jeune femme qui aimerait bien participer à une initiation spéléo ; coordonnées prises : Oki pour une prochaine sortie.

 

Puis je rentre au local, car je vais passer la nuit ici à Courniou ; trop de kilomètres jusque chez moi pour revenir demain pour la sortie initiatique (!) à la grotte de La Croix. Au local, J’ai du mal à démarrer le feu de cheminée ; le bois a du mal à prendre… Enfin, ça crépite, j’ouvre le canapé. Couverture et dodo… 

 

Suzanne et Patrick

Notre présidente et Julien

 

 

Dimanche 10 mars

Grotte de La Croix

Initiation poussée vu la forme physique de tous !

 

De spéléo à plongeur ; il n’y a qu’un pas…

 

Le rendez-vous est donné au local. À 10h30, tout le monde est là. Les présentations faites, nous commençons à préparer le matos. Chacun essaie les baudriers, etc. Je prépare les cordes, mousquetons, perfos (2) et autres… Direction Les Usclats.

Parking

On étale tout le barda pour être certain de ne rien oublier.

On s’enfile les combis et tout ce qui va avec.

Marche jusqu’à l’entrée là-bas plus haut, à 300 mètres ou plus…

L’entrée est exiguë, il faut commencer à ramper sur deux mètres avant de pouvoir rester assis au bord du premier ressaut.

C’est Loïc qui va se charger d’équiper… Il ne l’a jamais fait, mais il a appris très vite et je n’ai aucun souci là-dessus. De plus, ce n’est pas un équipement hyper sophistiqué à faire dans cette grotte. Loïc descend donc en tête de groupe tout en équipant au fur et à mesure, suivi de Maïwenn que je colle juste derrière jusqu’au deuxième petit puits/ressaut ; mais là aussi, aucun problème Maiwen fait ça très bien.

Et c’est au tour des filles, et là, pareil, aucun problème. Charline et Cléa ont déjà appris les descentes et remontées, quant à Charlotte ; elle apprend sur le tas !

Une fois tous en bas c’est Loïc qui prend la direction de la marche. Il voulait savoir s’il se souviendrait du parcours et il se souvient…

Et nous cheminons le long des lacs et des plages de terre jusqu’au terminus de la partie aval…

Terminus ? Bien sûr que non ! Là, juste en face, se présente le ressaut très glissant, vertical, avec très peu de prises elles aussi très glissantes… Toutefois, pour Noël, alors que je m’offrais une sortie de nuit en solo, j’avais tout équipé en fixe du bas du ressaut jusqu’au haut de la cheminée ; pour le coup, à présent, grimper le ressaut en Croll et pédale devient beaucoup plus pratique – et pas forcément commode pour tous ; l’entrainement sur un mur sec est une chose et monter un ressaut complètement lisse et oint d’argile humide c’en est une autre, d’autant qu’il faut d’abord arriver là soit en crapahutant sur le côté ; avec risque de chute dans l’eau ou, carrément, rentrer dans l’eau jusqu’aux genoux pour monter sur le bloc ilot tout plat se trouvant presque au pied du ressaut… les eaux, entre temps, étant montées depuis la dernière fois. Choix cornélien dirais-je !

L’accès à la cheminée commence dès le ressaut franchi, donc il faut entamer la montée aussitôt pour ne pas bouchonner. Et remonter cette cheminée par endroit étroite, avec des sacs lourds comme un âne mort, ça fait souffler sa race !

Bon, nous sommes tous là, sur la plateforme qui unit la cheminée avec le puits terminal (plus incliné que vertical). Je fixe la corde : une partie en main courante et l’autre aux deux ancrages inox donnant dans le puits. Et je reste à proximité pour me rendre compte quand même que tout est bien vérifié à chaque descente et par chacun, car là, ça descend… MAVC Ok, descendeur, etc., etc. Parfait ; tous descendent sans aucun problème. Une fois en bas, nous décidons de faire le plein de calories. Tous ont amené de quoi recharger la batterie biologique. Et chacun donne ses premières impressions…

Au bout d’un moment, alors que le froid commence à nous saisir parce qu’à l’arrêt celui-ci te rentre dans le corps, nous commençons à attaquer la roche au bas d’une paroi, car j’ai envie de regarder dans cette conduite. Au burin et à la massette, nous arrivons à casser quelques blocs…

Pendant ce temps ; Charlotte, Cléa et Maïwenn escaladent le pentu cabossé. C’est assez haut et cela conduit à une salle de forme ronde avec une belle coulée de calcite…

Le temps passe, presque 7 heures que nous sommes dans la grotte… Nous sommes humides et le froid nous arrive dessus… Il est temps de remonter, car d’une initiation, il ne faut pas que cela se transforme en bagne pour jeunes… Déjà, jusque là, c’est une initiation assez sport pour celui qui se lance dans la spéléo. Loïc remonte en premier pour la réception. Ça glisse de partout, mais tout le monde y arrive assez rapidement. Charline n’a plus de loupiote, Maïwenn lui prête sa frontale de secours ; pas le temps de défaire les kits pour chercher les piles de rechange ; Charline peut enfin remonter ! Je monte à mon tour, il faut bien faire attention à la descente comme à la montée de bien positionner la corde dans le bon angle pour qu’elle ne frotte pas sur les arêtes rocheuses ici et là. Charlotte reste pour déséquiper.

Une fois en haut j’attends Charlotte. Puis je redescends la cheminée ; soudain, le Kit avec le perfo de Sébastien se barre, c’est la partie la plus glissante ; j’essaie de le chopper et je me barre aussi, mais je tape le coude sur un morceau de roche et ça fait mal, très mal (d’ailleurs, à ce jour, la douleur n’est pas encore partie). Le sac s’est finalement coincé juste au-dessus du ressaut : ouf ! Puis je descends ce dernier et atterris sur le rocher-ilot à présent submergé. Tous les autres sont sur la berge et attendent. J’attends Charlotte pour la délester du matos. Lorsqu’elle arrive au bord du ressaut, elle m’envoie la corde et une fois que je l'ai récupérée, je pose mon pied en arrière ; et là, rien ! juste je pars en arrière et me fait un plat du dos dans le lac ! Je n’ai même pas le temps de me geler tellement l’adrénaline a envahi tout mon sang. Je me remets aussitôt sur pied et fonce sur la berge : évidemment, ils se marrent tous et moi aussi finalement… Curieusement, je ne ressens toujours pas le froid. Autre chose curieuse ; moi, je suis trempé, mais le kit, pourtant pas étanche et qui est rentré en contact en premier avec la flotte ; puisque dans mon dos, n’a avalé aucune goutte d’eau, car bien sûr je voulais me rendre compte pour le Perfo de Seb, au prix du machin ! Mais il était quand même enfermé dans un sac poubelle bien noué. Il n'a pas pris une goutte !

 

Toujours Charlotte qui déséquipe les petits puits d’entrée -et une fois dehors c’est là que je commence à ressentir la morsure du froid et jusqu’aux voitures, ces 300/400 mètres paraissent interminables… Nous nous changeons sur le parking.

Tout le monde semble content de cette petite et réelle aventure.

Tous auront été excellents !

Maïwenn et Cléa rentrent directement chez eux. Charline pareil. Quant à Loïc et Charlotte, ils restent un peu au local où nous grignotons quelques chips et buvons une bière, ensuite ils rentrent aussi chez eux du côté de Lavaur ; pas la porte à côté…

Je nettoierai tout mardi…

Mézigue aussi retourne chez lui : 52 bornes à se farcir…

Charline, Loïc, Charlotte, Maïwenn, Cléa.

 

 

Descente du dernier puits : Cléa

Charlotte

Charline

Loïc

Maïwenn


Charline s'essaie aux joies des étroitures...
Charlotte connaissait déjà...


Entrainement au perfo pour Charline

D'autres vont escalader pour atteindre la dernière salle

Loïc aussi au perfo

La remontée du puits

Passage glissant...


Mardi 12 mars

Matin

Nettoyage du matériel utilisé les jours précédents.

Début d’après-midi, se présente au local Helena, la jeune femme qui voulait connaître la spéléo et qui m’avait contacté la veille. Arrive ensuite Anaïs notre Prési et Julien. Les présentations faîtes, nous nous préparons à la sortie… Au départ, je voulais aller à la Trayolle, mais je n’étais pas sûr que ce soit la bonne grotte pour un tout début de spéléo pour la fille… Finalement, je décide que nous irions à la petite grotte du « Font Caud » … (N’est-ce pas Julien !).

Julien, même s’il s'initie aussi à la spéléo, il y baigne déjà dedans de par son entourage… Et d’ailleurs, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie ; pas peur le jeunot qui s’enquille ici et là dans les étroitures comme on se promènerait sur les champs Élysées… Quant à la fille, il faut un peu la surveiller parce qu’elle n’a pas l’habitude, mais elle est très excitée de découvrir ce monde particulier qu’est celui des grottes… Et Anaïs, là, devant, ouvre la marche… Parfois, de ma bouche, ça sort presque tout seul : - « Eh, Den… Euh, Anaïs, qu’est-ce que tu vois !? » …

 

Lorsque Helena commence à avoir froid et que cela lui devient pénible, nous décidons de sortir…

Toujours ces mêmes séances que je déteste et qui sont les déshabillages dans le froid, rentrer les combis pourraves de boue et d’eau dans les sacs poubelles… Jusqu’au moment béni où nous retrouvons le local…

Nous avons des difficultés à allumer le bois de la cheminée – plus un seul journal, alors que Natacha en avait amené une tonne il n’y a pas si longtemps (?). Mais nous y arrivons, la chaleur commence à se diffuser, le feu à crépiter ; et une petite bière avec Julien, Rhââââ…

 

 

Anaïs, Julien, Helena.

Helena en étroiture

Idem Anaïs
Idem Julien...


Tout le monde est aussi content de cet aprèm sympa !


(Beaucoup de photos ne sont pas terribles car sorties de vidéo ou de tel, j'en ai "filtré" quelques unes pour les améliorer et leur donner un "look" un peu ancien... si est-ce que...)