dimanche 24 juillet 2022

SORTIE PERTE DE LA RESSE – LABRUGUIÈRE 23 Juillet 2022

 

Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière
Participants : Jean, Thomas et Pascal
But : Élargir un passage après le puits du crapaud et découvrir ce qu’il y a derrière.
Durée : TPST 6 heures

 Lien vidéo

https://youtu.be/-4s1ERKHXCA

 

Cela faisait quelques temps déjà que je voulais élargir une étroiture absolue, infranchissable ; car j’avais pu noter lors d’une précédente explo comme un départ (?) Et l'étroiture se trouve un petit peu en hauteur, dans un renfoncement juste au dessus de l’eau, à environ une cinquantaine de mètres à partir du fond du puits du crapaud…

Mais pour arriver jusqu’à là, il faut déjà franchir le laminoir d’entrée – 30 mètres. L’horreur de quelques uns... (en réalité il est chiant mais pas plus que ça, le problème vient que l’on reste trempé jusqu’au bout si l’on n’a pas pris des vêtements de rechange, et le parcours est un peu long... ) En tous les cas on ne se plaindra pas trop, l’eau n’étant pas vraiment froide comme elle peut l’être à certaines périodes de l’année…

Petits passages étroits, petites escalades sur des éboulis, on se retrouve vite dans un méandre d’une beauté admirable si on tient compte des caractéristique du karst. Il est long…

Nous constatons que l’eau de la rivière se perd dans une perte qui semble obstruée, d’habitude l’eau rentre en furie mais là, on dirait un lavabo bouché qui laisserait passer juste ce qu’il faut pour ne pas déborder. Un peu en aval, à quelques mètres, se trouve l’ancienne perte bouchée au fond par de gros galets...

Ensuite, nous arrivons aux deux entrées menant au puits du crapaud situées juste avant la salle des cierges. Nous choisissons l’entrée par l’étroiture verticale descendante, qui n’est en vérité pas une vraie étroiture. Elle donne à 3 mètres du puits du crapaud. Une fois tous les trois dans le passage, Jean entreprend de remplacer le vieux morceau de corde, qui doit dater de 30 ans, voire plus, par une corde plus « récente » à laquelle il noue des ganses. Le puits n’est pas profond mais il est lisse et pratiquement sans aucune prise…

Nous descendons, et là, au pied du puits, nous installons notre camp de base, Thomas a faim, moi aussi et Jean accro au café a besoin de sa dose… Une fois requinqués, nous déballons le matos, le préparons, puis c’est parti en direction de l’objectif : nous rampons ou marchons à quatre pattes dans un calcaire déchirant, parfois il y a un peu de sable pour soulager les rotules -hélas sur de très courtes distances… Et nous débouchons dans le méandre naissant : en fait nous retrouvons le réseau actif un étage plus bas. Le méandre n’est pas très haut, il faut avancer courbé et une cinquantaine de mètres plus loin, nous topons contre la galerie très très basse qui ne se parcourt qu’en rampant et qui donne dans un laminoir matthiasien. Mais pour le moment ce n’est pas l’objectif...

A la limite de la galerie/laminoir, assis dans l’eau, Jean fait chauffer le perfo, le calcaire est beaucoup plus tendre que les bleus du Saint-Ponais. Et une fois la roche éclatée, le passage est devenu praticable. Ça frotte encore un peu mais je me retrouve vite fait au bas de deux cheminées accolées, très jolies, très majestueuses. Cependant, si on constate des départs dans les plafonds, ceux-ci sont trop étroits, même infranchissables ! Des galets s’y trouvent au pied, certainement drainés depuis le haut. Jean pense d’ailleurs que ces cheminées devraient déboucher dans le réseau supérieur. Il doit probablement avoir raison. Sur la cheminée de droite, on peut visualiser là aussi un départ de quelque chose qui semble bouché...

 

Cheminées majestueuses

Peut-être quelque chose, la haut ?

 

Jean et Thomas rentre dans la petite salle pour jeter un œil sur les cheminées.

Il est temps d’aller explorer la galerie qui donne dans le laminoir/étroiture extrême. Jean passe devant. J’ôte ma polaire car je n’ai plus quelle de sèche et du coup je reste torse nu pour ne pas la mouiller, aussi, lorsque je m’allonge dans l’eau, toutes les grossièretés les plus innommables sortent par ma bouche... Jean repousse sur les cotés le sable et les petits galets jonchant le lit de la rivière mais il a du mal à continuer, et lorsque sa tête se trouve à moitié sous l’eau il préfère rebrousser chemin…

Personnellement, je sais que c’est là une des suites probables conduisant à la résurgence de Ensire. Peut-être faudrait-il agrandir certains passages ? Les conditions de travail sont délicates, mais à la grotte du Reclot l’ouverture d’entrée du laminoir, au bas du puits étroit, n’était pas facile à conclure non plus et cela s’est quand même fait ! (un perfo aura toutefois cramé en prenant l’eau…)

Puis nous sommes allés zieuter la jolie et grande salle des cierges et nous sommes sortis sans avoir été dans le réseau fossile ; de toutes manières, nous n’étions pas venu pour cela…

Un fois dehors, quelque peu fatigués, nous rejoignons la voiture : nous ressemblons à des égoutiers !

Chez Thomas, mon voisin, nous nous tapons tous les trois une putain de bière fraîche ! Pfouuu quel pied !!! 

 

Derrière, les cheminées...

JC Van Damme, euh, pardon, Jean tout court !

Bien loin de l'entrée !

ça va devenir encore plus serré...

Thomas rentre...

Thomas sort...

 

lundi 18 juillet 2022

Samedi 16 juillet - LOCAL et petits arrangements...

Rédacteur : Pascal
Localisation : Local Courniou 
 Participants : Jean, Patrick et Pascal
But : Arranger le local et la deuxième porte de la roquebleue

Déblaiement de quelques vieilles étagères du siècle passé
Papotages
Déchèterie pour Jean
Miam-Miam (Patrick n'a pas beaucoup d’appétit)
Je grignote mes produits "industriels" achetés à Saint-Pons  🤢
Bière 
Papotages
Jean revient
Papotages
Café
Papotages
On démonte le support de l'enseigne du club
Jean peint le support
On fixe la nouvelle enseigne, putain, ça déchire ! Un peu trop d'ailleurs...
Petit tour à la Roquebleue
Jean et mézigue descendons jusqu'à la deuxième porte qui ne ferme plus à clé
Limage
désoxydation
petits coups  de marteau ici et là
Pshiii pshiii w40 de partout la serrure
Clic-Clac ça referme bien
Papotages
On sort
Retour au local
Papotages
Je retourne chez moi
Jean retourne chez lui, pas loin, là haut dans sa montagne 
Patrick reste
Canicule
Je m'en fous, je ne crains pas la chaleur...




 

 
 
          

dimanche 10 juillet 2022

SORTIE 2 et 3 juillet 2022 –HAUTE-GARONNE - Réseau Félix TROMBE-HENNE MORTE

 

Rédacteur : Jean /Pascal
Localisation : le 2 juillet Trou Louis-Bourrusse et 3 juillet gouffre Raymonde-Mile
Participants : Jean et Pascal (SCMNE) et Michel (SC AIRBUS). Le 3 juillet : Jean, Pascal, Michel et Natacha, Jean-Michel et Jean-Noël
But : sortie découverte d’une partie du réseau Félix Trombe
Durée : Jour 1-TPST 6h30 Total 9h30.

              Jour 2 :TPST 4h00 Total 5h45

Lien vidéo

https://youtu.be/8x4_xajbJ2Q


(Quelques photos sont tirées d'une capture d'écran de vidéo, donc elles ne sont pas de bonne qualité)





Pour commencer, nous voudrions remercier le CDS31 pour l’organisation de ce rassemblement et d’avoir équipé toutes ces cavités, gouffres et autres ressauts, de manière magistrale, ce qui a certainement dû demander un temps fou à se faire !


Jour 1


Nous sommes arrivés sur place le vendredi soir vers 18h, accueil sympa, distribution de "goodies" dont gourde, gobelet, petit sac. Salutations des couples : Agnès/Pascal, Claire/Jean-Marc, Martine/Jean-François et Michel que nous connaissions déjà pour les avoir accueillis à Courniou et Saint-Pons lors de camps etc


Repas du soir préparé par les organisateurs ; c’est simple mais bon. Par contre pour dormir, personnellement, je n’avais pas de tente et j’ai préféré louer une chambre d’hôte à Fougaron à 2 Km d’Arbas. Du coup, Jean aussi s’est dit que le camping c’était pas pour lui non plus cette fois-ci ; donc il a également loué une chambre à l’Auberge.


Samedi, Michel nous rejoint à l’auberge à 9h30, puis direction au Trou Louis vers 10h30...Et là, les premières difficultés commencent : dès l'entrée ce sont des descentes sur franchissement de puits et de ressauts à la sortie. Jean, qui avait enfilé sa polaire a commencé à suer comme un bœuf (NDLR). C’est un réseau à fort courants d’air, mais les efforts que nous avons fourni sont tels, que nous ne risquions certainement pas de ressentir le moindre froid ni de tomber en hypothermie...

Nous avons enchaîné les cheminées (20m) et les puits (15 et 12 m), avec bien sûr franchissement de déviations ou fractionnements.

Nous avons aussi rencontré deux jeunes, ils s’étaient un peu perdus et Jean leur a montré la topographie du secteur où nous nous trouvions. Un de ces jeunes, Étienne, que nous retrouverons plus tard d’ailleurs, m’aidera à passer un point délicat dans les hauteurs d’un ressaut/puits… On notait en lui une aisance presque insultante : trop forts ces jeunots !

 

Étienne et Clément consultant nos topos...

Nous avons passé les gours et le lac asséchés jusqu'au puits du Brésil, et là, c’est peu être le point où je me suis vraiment fait quelques frayeurs… Explication : après une descente plein vide de 25/30 mètres (?), on tope sur un fractio qu’il faut atteindre en ramenant la corde vers soi pour ainsi penduler jusqu’à lui, et de cette manière on vient se caler sur une vire pentue. Le problème est qu’en tirant sur la corde je pars à l’horizontale. Ai-je mal réglé mon baudrier ? N’ai-je point descendu à la hauteur adéquate face aux amarrages ? Jean qui se trouve en bout de vire me dit de mettre les jambes en bas… J’ai beau tenter, raidir tous les muscles de mon corps pour y parvenir, c’est impossible ! Rien n’y fait. Au bout de quelques minutes qui me paraissent une éternité, je me dis qu’il faut faire quelque chose et vite. Et Michel attend toujours en haut du puits… Donc pas le choix, je tire sur la corde et plus je m’approche des ancrages plus je vois à nouveau mon corps partir à l’horizontale -et je n’ai vraiment pas envie de me retrouver la tête en bas, alors je crochète la main courante avec mon bras et de l’autre j’arrive à me longer ; tant pis si ce n’est pas une technique spéléo très orthodoxe ! C’est quasi à l’horizontale que j’ôte la demie clé de sécurité du descendeur et que je me retrouve, comme par magie, à la verticale les pieds contre la vire… Ouf, « petite » frayeur ! Puis je passe d’une main courante à l’autre jusqu’à parcourir 4/5 mètres sur la vire où en bout, il faut remonter un ressaut/cheminée étroit qui donne enfin dans une grande salle. Michel, quant à lui, la maîtrise totale des fractionnements et des verticales, il franchit les obstacles presque nonchalamment, parfois en sifflotant une petite mélodie… Ouais, au SCMNE il nous faudrait parfaire nos techniques de verticales, en tous les cas me concernant.

Une fois les trois tout en haut dans la salle, nous nous réhydratons avec un petit plein de calories… On souffle un peu ! Et à ce moment arrive depuis la grande galerie d’en haut le vallon, le groupe de Suzanne la secrétaire du CSR. Re-visionnage des topos, et le groupe reprend sa route par où nous sommes venus : c’est-à-dire, la vire et le puits du brésil…

… après un petit ressaut nous poursuivons à travers la Mégagalerie. Là, une corde qui plonge (P15) dans la salle Mesrine. Puis traversée de la galerie Jacques. Parcours parfois plus étroit (relatif) dans ce réseau où nous avons un peu cherché notre chemin sans gros problème.

Et ce fut la remontée, en plusieurs étapes, d'après les descriptions, d'une centaine de mètres; une zone humide, des cordes boueuses, il aura fallu prendre pied sur des dévers glissants, bref un peu la galère… Sans compter l’anecdote où le Croll de Jean se coinça en avalant la lanière de son dorsal : « j'en ai chié sur les deux premières remontées » - qu’il dira. Moi, sur la première partie, ça allait, mais alors sur la troisième avec le ressaut sur sortie de puits, avec le fractio et la déviation à passer, oui j’en ai chié. Et c’est ici que le jeune Étienne, qui nous a rejoint entre temps, est venu me donner un coup de main… Clément, lui, copain d’Étienne, sagement assis au fond d’une petite alcôve, me regardait ahaner [Je retranscrit les dires de Jean : « Etienne et Clément, s'en allaient gaiement faire un aller-retour, pour ressortir par le trou Louis : à mon avis, ils ont fait 2,5 fois ce qu'on a fait, en moins de temps que nous ... » ]. Pour eux, effectivement, cela semblait être une simple promenade dominicale...

Nous avons fini par sortir par le Bourusse et escalader la montagne pendant 2 heures pour enfin arriver, éreintés, à la voiture où les deux jeunes étaient encore là… Fin du jour 1 (Temps passé sous terre 6h30, temps total 9h30). Étant donné le temps passé à sortir de la montagne, nous nous sommes perdu l’apéro prévu par le commité à Saleich. Le repas préparé entre autre par Jean-François et Martine, nous ne l’avons pas loupé. Une centaine de personnes étaient présentes, et nos deux jeunes (Étienne et Clément) s’installèrent avec nous autour des tables… Enfin une bonne bière, bien mérité !


On prend des forces pour le Louis-Bourusse...

Ça monte ça descend, ça monte ça descend...

Montée du puits...

fractio pas possible, remontée sur deuxième puits...


Jean s'apprête à descendre le puits du Brésil...

 


Jour 2


Le lendemain, rendez-vous à 9h30 sur le parking de l'Ours. Pas d’ours en vue mais présence de la faune habituelle des Randonneurs, VTtistes, Spéléos et Photographes...

Michel et Natacha se préparent
 

Notre groupe s'est étoffé car se sont joints à nous Natacha, Jean-Michel et Jean-Noël. Après une petite marche d'approche d’au moins 1h jusqu'à la clairière du Mile -Pour repérer au préalable le trou pour la sortie, nous nous dirigeons cette fois vers l'entrée du Raymonde situé dans les hauteurs qu'il nous faut gravir. Et ça grimpe, et ça grimpe et ça grimpe… Et nous arrivons enfin devant ce « trou » baptisé « Gouffre Raymonde » par Norbert Casteret parce que sa fille Raymonde fut la première à y descendre… Le Raymonde c’est un puits d’entrée magnifique de 29m précisément, avec regard de carte postale et lumière du jour plongeant du plafond ! Vraiment un très joli puits... sans oublier les suivant.

Nous tombons aussi sur des passages en opposition dont un avec un gros vide en dessous qui ne donne  vraiment pas envie de se casser la gueule. Je me gonfle d’ailleurs comme un crapaud pour remplir ce passage étroit sans main courante ni rien... Nous descendons d’autres puits d’une dizaine de mètres, bref ça monte et descend continuellement… Nous atteignons également les grands volumes : la galerie de l’Écureuil qui mène d'un côté vers le magnifique puits Nède et de l’autre, vers le Mile et le réseau du Figaro, et c’est vers ce dernier que nous nous dirigeons...

Montée en spirale, petites cheminées, passages étroits, mais récemment élargis par le CDS (à priori par Pascal et Agnès)...

 

Michel descend le puits Raymonde

Natacha commence la descente

Puis nous avons enchaîné deux puits, dans le premier (15 mètres?) : il fallait se coucher dans l'étroiture les pieds dans le vide pour pouvoir mettre son descendeur, ou dit autrement; l’étroiture débouchait directement dans le puits sans que l'on puisse se mettre ne serait-ce qu'assis. Cette difficulté a bien plu à Jean. Quant à Michel, tout lui semble tellement facile !

Et après encore quelques passages étroits, nous avons amorcé la remontée par de petites escalades jusqu’à la sortie par le Mile -fin du jour 2 (TPS 4h, temps total 5h45).

Ce réseau mythique nous a réellement enchanté ! Peut-être la HENNE MORTE un jour ? ARF !!!

Nous reprenons directement la route après avoir regagné la voiture et nous être changés. Tout en roulant nous nous rendons compte que la spéléo ce n'est pas seulement s'extasier devant des concrétions, même si exceptionnelles. La spéléo, c'est avant tout l'exploration, le dépassement de soi-même... Oui, la spéléo c'est uniquement l'exploration pure,  mais sur laquelle viennent se greffer le sport, la géologie, l'étude des chiroptères, l'hydrologie etc... En tous les cas, c'est ma vision de la spéléo. Qu'importe les verticales ou les horizontales, l'exploration, rien que l'exploration...

Ils reste des kilomètres avant d'arriver, mais on s'en fiche, la Henne Morte est encore tellement présente !

L'entrée du puits Raymonde (Ph. Natacha)

L'équipe du 2è Jour (Ph. Natacha)