vendredi 21 août 2020

21 août 2020 : Sortie Roumégas aven de la Resse

Rédacteur : Pascal Hernandez
Localisation : Roumégas...
Participants  : 1 -Pascal
But : Exploration de l'entrée de l'Aven et petite désobstruction et prospection des alentours...
Durée : 5 heures

 Lien vidéo

https://youtu.be/Nk416b68VTA 

 

Je retourne à l’Aven de la Resse que j’ai découvert il y a quelques jours (je le nomme ainsi mais je ne sais pas si c’est approprié ; Perte/aven ? Aven ? ). Dans cette portion aval du ruisseau tout est à sec. L’aven se situe en parallèle à la grotte de la perte de la Resse située à quelques 50 mètres.

Une fois arrivé, la première chose que je fais c’est de prendre les points GPS les plus précis et de les envoyer à un proche, je suis seul et dès fois que… Puis je m’immisce sans trop de difficulté entre des racines et la paroi. Le sol est une sorte de marche-pied fait d’alluvions, de terre (au début), de gros blocs et de gigantesques galets. Des racines pendent de partout. Au dessus il y a une autre ouverture mais d’effondrement. Tout est assez fragile et il faut avancer délicatement. Par moment une pluie fine de terre me tombe dessus… De toute façons, aujourd’hui, je ne vais pas loin : juste je tâte, j’ausculte, je visualise le terrain : c’est quand même « Olé-olé » ! Cependant, je constate que ça descend et que ça part, et surtout : ce courant d’air que je sens parfaitement ! Je n’irais pas dire que « cela décoiffe » mais il est présent et tout fresquito ! Je film comme je peux... Aussi je me pose la question s’il sera possible d’avancer plus en avant ? Faudra t-il désobstruer ? Faut préparer la prochaine sortie et envisager un éboulement car tout au début de l’entrée, et surtout au dessus, c'est du remblai maintenu par des racines et de la terre. La mère roche commence un peu plus bas… Une fois que j’ai vu ce que je voulais voir, je remonte avec des gestes lents les quelques mètres qui me séparent du dehors. Je transpire.

 

Air frais !

Au fond, après le bloc marron, ça part...

 

Une fois à l’air libre, je m’attaque à l’autre trou situé à trois mètres environ… Là aussi, le courant d’air est notable. Provient-il d’une galerie plus bas et qui joindrait quelque part le réseau JM. Coste (perte de la Resse) ? Sachant que cette dernière développe 1.7 km… Je réussi à sortir un énorme bloc, mais un autre me résiste : trop lourd, trop ancré, il me faudrait de l’aide…

Sinon, entre l’entrée de la grotte de la perte de la Resse et l’aven, je découvre deux autres trous où circule aussi de l’air frais… Et j’en déduis qu’une galerie conséquente passe dessous… Et si c’était simplement la grotte qui passait là ? Comme me disait Denis : peut-être que ça « shunte » après le (abominable) laminoir ?

Je continue encore un peu la prospection avant de rentrer, j’observe des tas de dolines et une attire particulièrement mon attention : au fond, entre les ronces : un trou ! Je coupe la broussaille en me vengeant des ronces psychopathes de la veille, et ce dernier est mis à jour : 30x30...

Les dolines dans ce secteur sont innombrables, et certaines sont d’un diamètre imposant !

Je retourne à la voiture où le vent continue de souffler comme jamais. C’est énorme le bruit du vent dans le haut des arbres !

A suivre...

 

jeudi 20 août 2020

Sortie Caucalière et Reclot/Roumegas 19 août 2020

Rédacteur : Pascal Hernandez
Localisation : Caucalière, Reclot, Roumégas...
Participants  : 1 -Pascal
But : Filmer quelques résurgences du Thoré et prospecter autour de la Resse
Durée : 6 heures

 Lien vidéo 

https://youtu.be/934NdTFkjaY

Après avoir filmé dans et sous l’eau deux des résurgences du Thoré, je suis allé vérifier l’état des lieux de la grotte du Reclot, puis j’ai farfouillé aux alentours du ruisseau de la Resse côté gauche. Au pied d’une barre de calcaire j’ai découvert un trou encombré et dans un creux descendant de ce trou j’ai noté de l’air frais… « Shunt » Donnant dans la grotte de la perte de la Resse ? Partie amont, partie aval ? Je pencherais plutôt dans la partie amont… Il se peut, aussi, que ce soit un nouveau réseau ou… Rien. Cependant l’air frais est là pour laisser à entendre que cela doit continuer ! Ensuite, toujours dans les environs de la grotte, dans la partie sèche du ruisseau plus en aval, après que l’eau se perde dans la perte, et au dessus d’un petit banc de sable, rive droite, à quelques 50 cm (?) du talweg, je tombe sur une sorte d’aven (40x150 pour l’entrée) où je sens là aussi de l’air frais. A côté de cet aven, à 2 mètres de ce dernier, un trou de 30x30 où également par moment on note un léger courant d’air… Cet aven pourrait, lui, correspondre avec la grotte de la perte de la Resse, d’autant que l’entrée ne se trouve pas loin (Je n’ai pris aucune mesure et très peu de référence, car au départ il n’était pas prévu que j’aille me promener dans le coin, et du coup, en short, merci les ronces et autres saletés urticantes !).


L'aven et de l'air frais qui monte !

Derrière l'encombrement de l'air frais et ça descend !
Derrière quelques décombres, un petit souffle frais...

à deux mètres de l'Aven

Plus loin, à la lisière d’un petit bosquet, un trou dans la terre 100x100 et 150 de profondeur. Au fond du trou, on discerne parfaitement une continuation de forme carré (40x40), comme un tunnel de mine, qui part droit devant…

1.50m plus bas, un départ juste en face...

 Il ne me reste plus qu’à contacter le propriétaire pour lui demander la permission d’aller gratter sur ses terres.


Lorsque j’arrivai chez moi, et après une bonne bière, je m’aspergeai les chevilles d’alcool à 90° tellement les ronces psychopathes me les avaient griffées !

 

Les ronces psychopathes ont sévi !
 

dimanche 16 août 2020

Vendredi 14 août : essais d'une balise radio souterraine

Participants : 2, Patrick J, Jean B

Localisation : grotte du Portable, Saint Pons de Thomières

Activité : topographie avec balise radar

Pendant l'hiver et en attendant de pouvoir revenir sur le terrain, je me suis lancé dans la fabrication de balises radio sur le modèle de l'Arcana 2010.

Il m'a fallu m'équiper d'un mini laboratoire électronique avec oscilloscope, générateur de signaux et alimentations stabilisées. Le montage n'a pas été simple et je le détaillerai un jour dans un billet spécial.
Côté émission, j'ai construit deux balises; pour la réception j'ai monté trois boitiers de réception et j'ai deux antennes à grand cadre.

Patrick, à l'écoute d'un signal d'environ 1000 Hz
 
L'émetteur suspendu verticalement, au sol le boitier avec les batteries
 
Ce genre d'instrument apporte un petit complément en matière de topographie souterraine, mais devient de nos jours d'un intérêt assez limité si on considère la précision des GPS (pour localiser les entrées en surface) alliée à la précision des relevés sous terre avec le Disto X2.

Pour tester ce nouveau matériel, nous avions choisi une galerie nouvellement découverte, aboutissant à un puits prometteur (un peu de souffle), mais rempli de terre (comme d'habitude). Après avoir suspendu la balise émettrice en position verticale à un petit éperon rocheux, je suis ressorti pour tester la réception et effectuer les mesures. Avec l'aide de Patrick, nous avons localisé le point d'aplomb vertical de la balise par plusieurs mesures. Le signal était clair et fort, encore heureux, car la balise n'était qu'à quelques mètres de la surface.

Une fois repérée la verticale de la balise, grâce aux formules fournies par le concepteur de l'Arcana, nous avons alors mesuré sa profondeur.

Il me restera à recouper ces mesures avec une topographie au Disto X2. J'y retournerai bientôt...

Samedi 7 août 2020 : sortie de découverte du milieu souterrain

Cette sortie était planifiée plus tôt, mais confinement oblige, elle a été reportée jusqu'à ce mois d'août 2020.

Nous nous sommes donc retrouvés au local du SCMNE de Courniou pour préparer le matériel nécessaire à cette sortie, casques, combinaisons, etc. Puis direction le stade et la piscine de Saint Pons.

Participants : Roselyne R, Margaux M, Pauline M, Joseph Christian A, Sullyvan G, Pascal H, Jean B

Durée sous terre : 6h

Activité : visite découverte

Vers 10h, la chaleur de la journée est rapidement tempérée par le souffle glacial qui sort dès qu'on ouvre la porte de la grotte de Ponderach. 

 

L'équipe de découverte à l'entrée
 
La balade commence vers l'amont, en suivant la rivière : "rocher qui chante", "tête de crocodile", nous admirons les volumes et discourons sur l'origine de la grotte, la connexion avec les grottes voisines, la géologie.

Comme première difficulté, nous montons en direction de la galerie du 11 novembre. Celle-ci a été découverte il y 70 ans par les membres du SCMNE sous la direction de Georges Milhaud. Le réseau est joliment concrétionné, même si certaines concrétions sont recouvertes d'une couche noirâtre qui gâche un peu le plaisir. A plusieurs endroits des puits s'ouvrent sur l'étage de la rivière et on peut y entendre le bruit de la cascade.

Après la montée, une petite descente, c'est la deuxième difficulté. Nous n'allons pas jusqu'en bas, au ruisseau, mais empruntons la galerie intermédiaire qui alterne les galeries larges et les passages étroits. Il faut aussi parfois un peu se mouiller, ça fait partie du plaisir du spéléo.

C'est habituel pour moi, je me perds quelques instants, à peu près toujours au même endroit, comme chaque année pratiquement quand je viens à Ponderach. Cette fois je loupe la galerie qui mène au dessus du carrefour "en Y". Trente mètres de galeries en marche avant, puis en marche arrière : rien de grave, j'avais prévenu les participants que je me perdrai !

Finalement, c'est la descente vers ce carrefour qui constituera la dernière difficulté. avant le retour par la rivière : cascade, passage des "pucelles", passage triple.

Les participants semblent avoir apprécié cette sortie spéléo physique et variée qui leur aura permis de découvrir les joies de la spéléologie.

 

 


Sortie Falaise de Caucalière 15 Août 2020

 

Rédacteur : Pascal Hernandez
Localisation : Caucalière
Participants  : 1 -Pascal
But : Avancer doucement vers le porche et les pertes...
Durée : 3 heures 
 
 Lien vidéo
 
Je retourne à la falaise sous laquelle un porche gigantesque aux multiples pertes seraient là à attendre ses victimes pour les engloutir... Sachant qu'il ne faut jamais narguer les éléments et étant seul, je m'y dirige avec une certaine prudence. Lorsque je suis à tout juste 1 mètre de la première perte aspirante,  je me rends compte que la corde d'assurance n'est plus là : j'ai oublié de l’amarrer au bateau ; Tss quel con ! Le trou n'est pas énorme et je ne pense pas que le bateau eut été aspiré et avalé : un corps, fort possible ! L'eau qui si engouffrait avait un débit assez puissant et j'ose même pas imaginer en hiver... Ensuite, je me suis avancé près du premier renfoncement, mais le courant me repoussait sans cesse ; j'avais du mal à me stabiliser. Cependant, on pouvait noter que l'eau commençait à être profonde et partait  dessous (!)... J'y retournerai bientôt et explorerai chaque recoin, mais avant il me faudra être sécurisé... Depuis que Patrick m'a raconté l'histoire de cette famille engloutie je reste mesuré, même si je vois là une part de légende... Personnellement, je n'ai pas senti un réel danger ; aussi je sais que : "attention à l'eau calme" !
 
 
 
Je suis allé jeter un œil à la galerie des siphons, l'eau est redescendue par rapport à la dernière fois, mais l'odeur toujours aussi désagréable...  Puis je me suis rincé dans l'eau du Thoré à la température agréable, et j'ai ahané comme un bœuf pour remonter tout le matos en haut du pont...
A suivre...

jeudi 6 août 2020

Août 2020 dans le Saint Ponais

Suite d'activités autour des communes du Saint Ponais, où il s'agit principalement de reprendre toutes les topographies une par une avec les moyens actuels que sont le GPS, le Disto X2, sans oublier les applications qui vont avec : Topodroid de Marco Corvi sur smartphone est un outil magnifique, et pour la mise au propre, Inkscape et le format SVG.

Localisations : communes de Saint-Pons et de Courniou
Grottes : du Portable, du Dyson, du Larquet, du Châtaignier

Samedi 01/08/2020

Participants : Patrick, Charles, Pierre, Jean

Durée sur le terrain : 4h

Activités : désobstruction

Nous reprenons espoir dans la cavité qui nous a le plus déçus ces dernières années : le Portable. Vu la taille des galeries, c'est un réseau énorme qui se trouve ici. Si seulement tout n'était pas plein de remplissages jusqu'en haut de la voute ...

Mais rien n'empêche d'espérer, alors on va continuer.


Dimanche 02/08/2020

Participant : Jean

Durée sous terre : 10h

Activité : topographie

Première grosse séance de topographie, je reprends peu à peu toutes les cavités parcourues ou découvertes ces dernières années par le club, afin de compléter les zones connues et mieux les situer les unes par rapport aux autres.


Mardi 04/08/2020

Participant : Jean

Durée sous terre : 7h30

Activité : topographie

La suite de dimanche, une séance plus courte car je suis descendu avec un smartphone incomplètement chargé, mais ça avance ...


Mercredi 05/08/2020

Participant : Jean

Durée sous terre : 10h30

Activité : topographie

Demain et vendredi c'est relâche, mais aujourd'hui encore une bonne séance. Comme je ne veux pas avoir à tout refaire dans quelques années, je prends un temps infini : contrôle du calibrage du Disto X2, progression lente et dessins tout au long du cheminement via Topodroid, tous les petits détails sont notés. Je peux passer une heure à dessiner un carrefour, mais je ne veux rien manquer.

Du coup, j'ai plein d'idées de suites à proposer aux copains : endroits d'où ça souffle, chenaux de voûte qui mènent à des galeries partiellement comblées, escalades à tenter, descentes de sable; tout sera indiqué sur les futures topos.

Pour illustrer la précision redoutable des instruments, quand on prend le temps de bien les calibrer, et qu'on prend son temps sous terre pour ne pas commettre d'erreur, voici une boucle de longueur 100m environ, avec 30m de dénivellé en tout qui se termine (points 28.2 et 20.4) sur une erreur  horizontale de 28 cm et une erreur verticale de 8 cm :

Boucle de 100m, erreur < 30cm, au Disto X2, vue du carnet topo électronique Topodroïd

J'ai fait deux autres boucles en topographie cet été : une plus petite de 50 m environ qui aboutit à une erreur de 5 cm et une autre beaucoup plus grande (le kilomètre) avec un parcours en surface qui aboutit à une erreur de moins d'un mètre (98 cm exactement).


Dimanche 09/08/2020

Participants : Patrick C, Pascal H, Charles B, Jean B

Durée sous terre : 3h30

Activité : désobstruction

Nous continuons pendant quelques heures à sortir des gamates de terre de la galerie que nous désobstruons au Portable.

D'une dramatique intensité, un scénario hollywoodien (c'était bien le 9/8, non le 9/7)

La galerie qui descend à 30-40° se laisse vider, la terre est meuble, mais la position du creuseur n'est pas confortable ! Finalement, on avance : 4 à 5 mètres de descente et la suite se dévoile. Il faudra revenir creuser et sortir des gamates ...

 

Mardi 11/08/2020

Participant : Jean

Durée sous terre : 10h

Activité : topographie

Encore et toujours la topographie au Disto X2 et au smartphone. Pour ceux qui connaissent je vais jusqu'au "ventre de la baleine" une galerie ovale et large si parfaite qu'elle évoque l'impression d'être un nouveau Jonas.  

 

Pendant ce temps, les premiers copains arrivent pour notre camp d'été


Dimanche 23/08/2020

Participants : Jean

Durée sous terre : 5h

Activité : topographie

Le camp est fini, tout le monde est rentré chez lui. Moi, je retourne sous terre pour finir de topographier une zone que je n'avais pas complètement terminée, avec des nouveaux détails à noter.

C'est la dernière sortie de cet été très riche.


 




 

 

 

 

 

 

 





 

samedi 1 août 2020

31 juillet 2020 : Sortie cavité aux siphons à Caucalière

Rédacteur : Pascal Hernandez
Localisation : Caucalière
Participants  : 1 -Pascal
But : Observer à nouveau une grotte proche de la résurgence du pont
Durée : 2/3 heures


Retour au pont menant au domaine de Bonnery. Descente et observation de la résurgence. Aujourd’hui le débit est bien plus puissant qu’il y a quelques jours… Je me dirige donc à la grotte qui se trouve à quelques pas de là -et qui ne serait pas répertorié (?). Déjà je constate que l’eau du Thoré, si elle n’est pas plus haute (?), son courant est cependant rapide, beaucoup plus rapide que les 27 et 28. Et lorsque je rentre dans la cavité, je m’aperçois immédiatement que l’eau est montée, que les troncs de bois et débris sont complètement recouverts. On ne distingue presque plus la voûte mouillante d’où arrive l’eau, et le courant se montre également plus véloce. Je prends donc des mesures comme je peux. De la surface de l’eau au plafond il y a environ 56 cm et avancer dans ce merdier de branches, sable, vase et que sais-je encore ; n’est pas aisé. Si l’eau se régénère de par le courant, autour des bois c’est un peu gluant et en remuant le sol, des odeurs pas très ragoûtantes se font sentir… Ce serait bien de déblayer et nettoyer toute l’entrée, car il y a aussi des plastiques et toutes les saletés que peut charrier une crue… Car il va bien falloir étudier (un peu) cette grotte...

Conclusion du moment : quand le courant du Thoré s’accélère, l’eau de la galerie/grotte monte (30/40 cm?) et le débit de la résurgence du pont double (l’eau vient cogner contre le muret de galet…).

L’eau amenée du siphon de droite vient probablement du grand porche en amont. A confirmer !

La galerie :  d'un siphon à l'autre, mesure quelques 30 mètres. La galerie est large d'entre 2,50 à 3,50, sa hauteur entre 1 et 1,50m (Plus en aval je ne sais pas encore). Le porche d’entrée large de 8,70 m et sa hauteur en sa partie la plus élevée : 2,23 m.