lundi 20 mai 2019

Dimanche 19 mai : sortie photo à Roquebleue

Rédacteur : Matthias Loiseau
Localisation : grotte de Roquebleue (courniou)
Participants  : 2 SCMNE : Matthias et Isabelle accompagnés de 4 photographes amateurs : Bernard LAFAGE (Lot), Jean-Luc HASBROUC (passepartrou), Caroline GRIPOIX et Hervé MENARD (GEK66)
But : Photographier le lac pour l'ouvrage que le SCMNE est en train d'écrire sur la cavité
Durée : 8h

Isabelle navigue entre deux eaux


l'équipe plus qu'au complet : jean-luc s'est dédoublé pour "remplir un noir disgracieux"


Compte rendu :
Pour des raisons d'efficacité et à cause de l'exigüité du lieu, il est décidé de n'emporter que deux appareils photos sur les cinq disponibles afin de remplir au mieux l'objectif fixé.
Les deux précédentes sorties qui ont participées à équiper les deux verticales et baliser la trémie nous feront gagner un temps précieux, merci à tous les participants.
Six kits ne seront pas de trop pour se répartir 4 cordes, les bidons étanches avec flashes et appareils photo, les sandalettes pour ne pas souiller la rivière et surtout les volumineux mais indispensables matelas gonflable, rames et gilet de sauvetage afin d'explorer les moindres recoins du lac et disposer les précieux flashes immergés donnant cette magnifique teinte bleutée à l'eau cristaline du lac.
Comme la saison a été particulièrement sèche, la boue reste acceptable dans l'étage intermédiaire et la rivière qui coule est à un niveau bien bas (10 à 20 cm de haut) pour comparaison, la margelle, qui nous avait accueilli avec de l'eau jusqu'à la culotte en 2017, siège aujourd'hui fièrement 50cm au dessus de la surface du lac ! Quel confort pour les prises de vues : )
Deux équipes se forment sur la berge, Bernard, Isabelle et Matthias se déséquipent et se dirigent vers le lac en essayant de troubler le moins possible l'eau mais un rocher traitre qui oscille à chaque passage nous donnera une longue trainée de particules pile au milieu du champ de vision :(
Le reste de l'eau affiche cependant un bleu saphir qui se marie excellemment bien avec le beau marbre bleu rubané. Le canot de fortune est mis à l'eau ce qui permet d'éclairer au mieux la fascinante nappe immobile.
30 minutes plus tard, les aimables porteurs du jour nous rejoignent pour poursuivre les clichés, filmer et éclairer à l'aide de puissantes torches cette eau qui rend la salle merveilleuse.
Matthias explore le haut du méandre et retrouve après quelques errances 3 des 5 regards mentionnés sur la topo. Un balcon est particulièrement bien disposé pour faire de nouvelles photos avec plus de hauteur et de recul mais ce sera pour une autre fois.

c'est pas un nid, c'est un continent de perle !

Il est temps de remonter, nouvelle pause repas à l'étage intermédiaire, petit détour pour aller repérer l'accès à la seconde portion de rivière (ni amarrage naturel ni amarrage artificiel visible !). On remonte au salon de thé puis on ressort sans oublier de ramasser au passage les pièges à collemboles laissés le mois dernier.
Super sortie mais il faudra y revenir.


Hervé et Caroline ne se lassent pas du marbre

Matthias, Caroline, Isabelle et Jean-Luc

Samedi 18 mai : sortie initiation à pondérach

Rédacteur : Matthias Loiseau
Localisation : grotte de pondérach (St-Pons)
Participants  : 2 SCMNE Matthias et Isabelle pour accompagner les 6 joyeux membres de la famille Hérail
But : découverte du milieu souterrain
Durée : 5h



compte rendu :

Patrice arrive au local et nous annonce que le reste de la famille n'est pas encore au courant du programme du jour, il a réussi à maintenir la surprise jusqu'au bout malgré les indices donnés pour la tenue vestimentaire.
La révélation de l'activité est super bien accueillie par les cinq heureux du jour qui sont impatients d'aller sous terre une fois l'effet de surprise dissipé.
On part donc accompagné de Patrick Cabrol qui nous abandonnera au bord de la rivière après nous avoir succintement présenté la cavité et quelques bases de karstologie.
Durant l'aller, tous les participants d'un jour sont très curieux, attentifs et naturellement respectueux de ce nouveau milieux qu'ils ne connaissait pas encore mais dont ils ont déjà perçu l'intérêt, les beautés et la fragilité.
Au moment où l'on rejoint la rivière juste en amont du siphon, Thomas aperçoit un tout petit crustacé d'à peine cinq milimètre dans le premier gour qui surplomble la rivière. CHAPEAU A LUI ! pour avoir débusqué ce qui semble être un petit niphargus trop rapide, petit et timide pour une éventuelle photo.
Arrivé sur la plage du méandre, un vrai pique-nique avec nappe est sorti des trois imposants sacs emportés mais cela ne suffira pas à calmer les appétits spéléologiques de nos hôtes qui poursuivront la randonné presque jusqu'au bout de la branche sud.
L'heure avançant, il faut malheureusement faire demi-tour, la sortie se fait rapidement et sans encombre si ce n'est une erreur d'aiguillage pour deux individus à la sortie malgré la mise en garde ... le gagnant du pari plus que bon joueur paye cependant l'apéro pour consoler nos infortunés explorateurs.

lundi 13 mai 2019

Mercredi 1er mai : Ponderach, réseau aval

Rédacteur : Jean Bourrely
Localisation : Saint Pons, grotte de Ponderach
Participants  : 2, Pierre et Jean
But :Balade
Durée : 5 h

Tout d'abord désolé pour les autres membres du club, je dis et j'écris "Ponderach", cela fait juste 54 ans que je l'entends et le vois écrit comme ça.

Une simple sortie avec mon fils Pierre, petit décrassage physique de printemps. Nous voulions nous promener et voir cette partie de la grotte qu'il ne connaissait pas. Il est toujours difficile de s'y retrouver avec la topo officielle, mais comme j'y étais cet été avec ma fille et son ami, je me souvenais très bien des passages.

Explorations des recoins, des regards vers le monde extérieur, de la "grande" salle supérieure, assez joliment concrétionnée. Comme cet été, et comme Matthias il y a quelques mois, nous avons pu revoir les restes de repas du petit animal voleur d’œufs de poule qui laisse les coquilles un peu partout. Si un jour, je fais une topo précise, j'irai voir quel poulailler sert de garde-manger en surface !

Dimanche 28 avril : topographie

Rédacteur : Jean Bourrely
Localisation : Saint Pons puis Courniou, grotte Dyson et zone du Portable
Participants  : 1, Jean
But : Prise en main du nouveau matériel de topographie
Durée : 4 h

Pendant mes mois d'hivernage nordique, j'ai eu le temps d'acquérir et monter un des fameux lasermètres bien connu des spéléo, le Disto X2.

J'avais jusqu'à présent un Disto D810 et je faisais les relevés à la main, avec carnet, crayon et boussole. Mais après la casse de l'appareil (écran foutu), c'était l'occasion d'évoluer un peu. Il m'a fallu quelques temps pour récupérer les éléments : l'appareil X310, la carte de M. Heeb, et la batterie amagnétique. Cette dernière je l'ai trouvée sur un site allemand assez facilement.

Le montage n'a pas posé de problème grâce à l'aide de mon fils Charles, très précis, méticuleux, et doué pour monter et assembler ce genre de choses.

Associé au lasermètre, j'ai acquis un smartphone basique, de marque chinoise, mais renforcé (en principe antichoc et résistant à l'immersion, S55 Doogee). Après avoir installé le logiciel Topodroid (excellemment programmé et documenté) sur le smartphone, restait à tester tout ça. Sans réglage de l'appareil, nous avons pu d'abord mesurer couloirs et pièces d'appartements; après avoir longuement lu la doc de Topodroid (merci aux traducteurs français). J'ai commencé à imaginer comment me servir de ces deux appareils couplés.

Ce dimanche 28 avril, il faisait beau dans la montagne au dessus de Saint Pons, j'ai commencé par me fabriquer une planche pour la calibration du Disto X2 : 2 planchettes en équerre et 4 morceaux épais en triangle rectangle isocèle disposés en croix; colle à bois, pas de clous ou vis métallique.

Disto X2 et smartphone couplé

Et après avoir revisionné les tutos et relue la documentation, je suis allé loin de toute perturbation dans la forêt près de chez moi, pour faire les 56 mesures requises. Le réglage s'est déroulé sans problème, un écart-type faible, et les matrices ont pu être téléchargées sur le smartphone.

Il fallait maintenant me faire la main sous terre et en surface. J'ai choisi la zone du Portable, claffie de trous. Mesures GPS, petites cavités de quelques mètres tout a bien fonctionné. Pour finir, j'ai testé sur quelque chose d'un peu plus grand, le trou que nous avons appelé Dyson l'année dernière. Là également, pas trop de problème (sauf une galerie que j'ai rattachée à la mauvaise station).

J'étais prêt, au quasiment, pour le camp Spéléo de la semaine suivante.