lundi 26 juillet 2021

25 JUILLET 2021 : SORTIE PERTE DE LA RESSE

 

Rédacteur : Pascal

Participants : Jean et Pascal

But : Revoir le réseau Jean-Marie Coste (Perte de Resse)

Durée : 6 Heures 

vidéo : Partie 1 - Le laminoir

Vidéo partie 2 - Le puits du "crapaud".

Voyage au bout de l’enfer !

Non, ce n’est pas le film avec De-Niro, Christopher Walken et Meryl Streep, je me réfère à ce « jodido » réseau qui te brutalise, qui t’écorche, qui te frappe, qui te concasse os et articulations… Ce n’est pas non plus le « : « Noooord !!! », c’est : LA PERTE DE LA RESSE !. Bon, certainement y a pire tu me diras, mais nous, nous prenons de la bouteille et devenons plus friables… Déjà, cela commence par des boyaux étroits dès l’entrée, ensuite, une étroiture en chaise nous amène dans un premier laminoir de sable pierreux, et nous arrivons transversalement au laminoir/rivière : une trentaine de mètres à parcourir en rampant dans l’eau froide et les galets… L’erreur que nous avons commise, c’est d’être partis sans petit « casse-croûte ; les calories se foutent vite le camp lorsqu’on est trempé et martyrisé par les efforts et la fatigue… Sans compter que lorsque tu sors du laminoir, faut se taper tout le réseau trempé et ce n’est pas agréable ; Nous n’avons donc aucune barre de céréales rien ! Juste Jean, un thermos de café « sans sucre » !!! Bref, après une petite escalade, nous atteignons un méandre majestueux, très long, très haut, avec une rivière grondante qui ensuite s’engouffre violemment dans un petit puits infranchissable, mais il suffirait de casser un morceau de calcaire pour pouvoir s’y faufiler... Mathias peut-être ? Je sais qu’il y a quelque chose à voir de ce côté-là...


Plus loin...

Jean descend un petit trou exigu tandis que mézigue passe par une petite entrée triangulaire sur le côté de la galerie (que je connaissais déjà). Je lime mes coudes et mes genoux sur le calcaire qui fait mal puis je rampe dans une vasque d’eau (j’aurais mieux fait de suivre Jean) pour enfin, tous les deux, accéder au puits du crapaud ! Un puits tout rond, tout lisse, tout blanc, 2 m de diamètre -peut-être un peu plus, pour 3 de profondeur. Une corde avec un seul nœud est amarrée par deux trous naturels dans la roche, elle arrive au tiers du puits, et elle est à moitié calcifiée, elle date de Mathusalem : démerdez-vous avec ça ! De toute manière on décide d'y descendre, Jean en premier : il adore tester ! Une fois au fond, une galerie nous cligne de l’œil. En avant ! À quatre pattes, du calcaire, du sable, on se relève, un étroit méandre apparaît et nous le franchissons, encore un passage sur les genoux et Jean, un peu plus en avant, qui me dit : « Il y a de l’eau ! J’entends même un bruit sourd ! ». Effectivement, vers la gauche, par delà le nouveau laminoir, un bruit sourd se fait entendre (?) « Peut-être la cascade que nous avons vue dans la galerie supérieure s’engouffrer dans le trou ? » qu’il rajoute. Je ne sais pas quoi penser, nous sommes pourtant loin de la perte… Puis il est difficile de s’orienter depuis là où nous nous trouvons -car il n’existe encore aucune topo de l’endroit… Jean, qui ne peut s’empêcher de passer partout, pourtant fatigué, trempé, décide quand même d’avancer dans le laminoir et de passer la voûte mouillante sur la gauche. Il chasse ensuite un énorme amas de mousse dans un bruit d’hippopotame qui s’ébroue… ça me fait me marrer ! De mon côté j’ai zieuté un truc pas possible à observer où il faut se contorsionner pour mettre un bout de tête dans une étroiture juste au-dessus au début du laminoir, et sur la gauche j’aperçois un départ et pleins de galets marrons ; signe que ça descends de cette galerie… -Jean essaiera de péter un morceau de roche, mais très difficile à briser, il faudrait des éclateurs que nous n'avons pas amenés. À la masse et au burin on ne peut pas travailler dans ces conditions, surtout en étant dans l’eau… Donc, Jean revient et après un dédale de petites galeries, nous revenons au puits. Nous parvenons à le remonter mais : pfouuu, s’il n’est pas profond, il est chiant ! Pas d’autres mots...


Chose curieuse, nous nous sommes retrouvés dans l’affluent fossile sans même être passés par la salle des cierges. Et inutile de narrer le passage dans la boue et passons directement à l’effroyable « Metrolito ». C'est quoi ça ? Ben un truc comme le purgatoire. Un truc pour que les spéléos en chient. Plusieurs centaines de mètres dans une galerie certes jolie, au plafond tellement plat que même l’homme avec ses machines ne serait capable de reproduire, mais qui t’oblige à la parcourir le dos courbé et la tête de travers (merci l’arthrose et autres joyeusetés physiques). Une fois arrivé au terminus, à la salle des vieux gours, la salle du lac et celle des éboulements, ben faut retourner… À l’aller, si ça peut le faire, au retour, crevé, imbibé, en hypo-de-tout, alors là tu commences à savoir ce que veut dire le mot Enfer ! Le purgatoire, c’est juste à l’aller. T’as beau te dire que tu n’es pas une fiotte, et patati et patata, t’es à la limite de couiner ta race ! Même ton casque semble peser une tonne ! Les cuisses ? Ça brûle ! Le dos, les cervicales ? Ah ah, je me gausse, marche ou crève, d'ailleurs t’as pas le choix ! Et HEUREUSEMENT qu'on n'a pas les perfos, les mèches, les bouteilles d'eau et tout l'attirail habituel ! Alors, là, je laisse tout parterre...

Ceci dit, voilà un réseau qui reste à explorer, à désobstruer. Je pense que le potentiel est là et réel. Les eaux colorées ont été retrouvées à la résurgence d’EnSire, ce qui veut dire que plusieurs kilomètres de galeries reste à découvrir. Nous pourrions nous enorgueillir de talonner aux fesses la grotte du Calel à Sorèze...

Lorsqu’en fin nous sortons, il est 20:00 h. Nous ne sommes plus des hommes, mais des loques humaines ! - Oh ça va, j’exagère, c’est pour rigoler, la « Pierre Saint martin » ça doit être pire, non ? AH, ils sont tout le temps debout ? Ouais peut-être… En tous les cas nous sommes trempés, enduits de boue et de sable… et avec une seule envie : se taper une tonne de sucre ! (Je sais Brigitte, je sais, le sucre c’est pas bon...)

dimanche 4 juillet 2021

INITIATION grotte de Ponderach - 5 juin 2021



Rédacteur : Pascal
Participants : Jean et Pascal du SCMNE et les participants de Toulouse et Calmon : Thomas, Vincent, Maxime, Sandy et Benjamin et Fabien de Courniou. 
But :INITIATION 
Durée : 6 Heures 


Moins de contrainte avec le nouveau « couvre-feu » le Club peut reprendre petit-à-petit les initiations qu’il propose et programme au cours de l’année… Ce 5 juin, ce sont des jeunes de Toulouse qui viennent pour s’aventurer dans le monde souterrain, mais il y a aussi Thomas résident dans un petit village situé dans la commune d’Aiguefonde (Tarn) sans oublier Fabien de Courniou.

Le soleil est là !

Nous nous retrouvons donc tous au Local, préparons le matériel : longes, ceintures, bloqueurs, casques, etc. et direction vers l’emblématique grotte de Ponderach...

La troupe est joyeuse comme elle peut l’être à cet âge-là…

La porte de la grotte de Ponderach ouverte, nous sentons immédiatement le courant d’air et nous descendons la galerie dans le cliquetis des mousquetons et des bloqueurs s’entrechoquant…

Jean choisis un parcours assez long, assez sportif par endroit tout en restant dans la mesure. Un circuit classique vers l’amont ; petite galerie improvisée faisant la boucle avec la rivière, traversée de la salle du cataclysme, puis galerie supérieure du « 11 novembre » tout cela avec quelques « difficultés » techniques de crapahutage, histoire d’assaisonner le parcours… Une petite pause repas, comme c’est de coutume, pour refaire le plein de calories et c’est reparti à travers les entrailles de la terre…

Une fois dehors, autour de nos véhicules et alors que nous nous changeons, j’observe les jeunes discuter entre eux ou avec Jean : ils semblent contents de leur expérience souterraine et c’est ce qui compte…

Clic-clic quelques photos, il est l'heure de rentrer... 

 




 











vendredi 2 juillet 2021

Lundi 21 juin : belle avancée au dyson

 

Rédacteur : matthias
Localisation : trou du dyson
Participants : 2 matthias et jean
But : désobstruction
Durée : 3h30 sous terre

Compte rendu :

On a retrouvé le courant d'air dans le fond et on entrevoit une galerie probable au bout d'une cheminée de 5m. Nous sommes donc très motivés pour poursuivre le chantier et c'est pour cela que nous venons un lundi soir après le travail.

Eclateurs, burineur et grattage de terre, éclateurs, burineur et grattage de terre ... après deux heures d'efforts, je passe en pointe et débouche dans ce qui est le carrefour de 2 galeries, tout est bien rempli dans deux directions mais dans la troisième qui monte, un seul caillou barre le passage et on retrouve l'air.

J'agrandis le passage pour que Jean puisse passer confort, il règle son compte au cailloux et il débouche 3m plus haut à un nouveau carrefour : "ça part des deux côté, on est dans une galerie" chouette, je le rejoins et on choisit chacun notre côté. Je fais dix mètres à gauche puis tout est comblé, Jean fait quinze mètres à droite et arrive dans des blocs, il y a beaucoup de racines et du véritable vent arrive par rafales d'entre les blocs, on est très très proche de la surface.

Dernière tentative, escalade d'une cheminée mais elle se termine 5m plus haut.

On est déçu et  heureux à la fois, sentiments mêlés de joie d'avoir trouvé environ 40 mètres de nouvelles galeries mais déception car il n'y a pas vraiment de suite satisfaisante à trouver ou ouvrir.

L'aventure du Dyson s'arrêtera-t-elle sur ce dernier fait d'arme ? En tout cas, on reviendra très bientôt pour tout topographier le fond et qui sait ? un nouveau coup d'oeil nous fera peut-être revenir avec la massette et un burin ...