lundi 29 mars 2021

Weekend 27-28 mars : grotte du Lauzinas

Rédacteur : Jean
Localisation : grotte du Lauzinas, Saint Pons de Thomières (34)
Participants : 4 (samedi), 3 (dimanche)
But : Visite, exploration

Samedi 27/3

Participants : 4, Isabelle, Matthias, Pascal, Jean
Durée : 8h

Isabelle, Matthias et Pascal et moi allons aujourd’hui au Lauzinas. Notre objectif est de retourner vers l’ouest, du côté du Gour Vert ("Lac Vert") pour explorer des galeries qui partent dans le réseau inférieur. Nous nous retrouvons vers 9h30 au petit parking et sommes dans la grotte vers 10h. Il faut environ 1h30 à un bon rythme pour aller jusqu’à la tyrolienne. A cette période de l’année, les gours sont pleins d’eau, et c’est donc trempés jusqu’aux cuisses que nous arrivons au niveau du câble métallique qui franchit une galerie inférieure coupant à angles droits la galerie principale.

Isabelle en descente sous la tyrolienne

De là, nous accrochons une petite corde pour descendre, mais surtout remonter ensuite plus facilement. Vers le sud, nous butons assez rapidement sur une remontée à escalader : ce serait faisable, mais nous préférons renoncer, car a priori il y aurait moyen d’accéder à la galerie que nous voyons en hauteur par un autre chemin. Vers le nord, après être passé à côté d’une belle « méduse » sur une nappe d’eau colorée, un petit réseau se développe. 

 "Méduse" sur petit lac vert au niveau inférieur du Lauzinas

Une grande galerie noyée, un autre passage dans lequel se trouve une inscription ancienne dans la glaise, rien de bien évident. Pour continuer, il faudrait équiper une traversée au-dessus d’un puits, mais aujourd’hui nous ne sommes pas très décidés et comme nous savons qu’il y a plein d’autres galeries possibles à voir aujourd’hui, nous gardons ça pour un autre moment.

 Un tube à 45°, noyé au fond avec siphon

A l'époque de la découverte, un doigt a tracé dans l'argile d'un petit recoin : "SCMNE 24.9.1955"

Après être remontés et avoir franchi la tyrolienne, nous arrivons au Gour Vert. Il y a un départ de galerie à ce niveau, mais la galerie est propre, nous ne voulons pas salir. C’est un peu plus loin que nous abordons à nouveau une descente vers le niveau inférieur. Un équipement autour d’un éperon et nous franchissons en descente une diaclase de quelques mètres. En bas, comme d’habitude, nous explorons un peu tous les recoins, tous les départs de galeries. La topographie est incompréhensible : quand l’un de nous voit telle galerie allant vers le nord, l’autre la voit vers le sud. Il faut la boussole pour trancher ! Oui, mais … la boussole, la vraie, celle avec une aiguille magnétique, indique le nord, quand les boussoles intégrées à deux téléphones portables indiquent le sud … Ce n’est pas possible, les téléphones ont tort.

Pas si sûr …

En réalité, inexplicablement, la boussole à l’ancienne semble être complètement déréglée. Comme en plus la topographie ne nous aide vraiment pas, nous visitons comme les premiers explorateurs, sans le plan, en nous dispersant. Logiquement, nous fermons toutefois les boucles, nous retrouvons les galeries vues plus tôt à partir de la tyrolienne. Mais rien qui nous semble correspondre à la topo.

Un coup d’œil à la montre nous indique qu’il faut commencer à rebrousser chemin. Nous remontons, déséquipons et faisons l'exact chemin inverse qu'à l'aller : évidemment, on se retrouve encore trempés dans les gours, mais c’est la vie !

Dimanche 28/3

Participants : 3, Isabelle, Matthias, Jean
Durée : 5h

Retour au Lauzinas par le puits de la Vigne pour Isabelle, Matthias et moi. Nous objectif du jour consiste à faire le tour de la grande salle d’accueil, de visiter les « Salles rouges » et de descendre dans le « Grand puits » jusqu’au niveau inférieur.

Nous commençons notre programme par bien nous repérer sur le plan. Même si c’est une simple feuille A4, il est aisé de s’orienter avec les éléments remarquables indiqués. Après avoir établi un petit camp de base et laissé casse-croutes et cordes, nous cherchons le passage vers les Salles Rouges. Je le trouve là où il est indiqué à mi hauteur de la salle. On débouche dans une grande galerie, effectivement rouge, ou plutôt couleur rouille, signe de la présence d’oxydes de fer, très certainement. Selon notre méthode, nous explorons en suivant la topographie, mais en repérant et visitant systématiquement aussi les galeries qui n’y sont pas indiquées. Matthias en particulier après avoir franchi en caleçon et chaussettes la chatière ouverte dans un petit rideau de concrétions, se retrouve dans un petit réseau non indiqué sur le plan officiel. D’autres l’ont ouvert et parcouru; il l'estime à environ 50m de développement.

 Entrée dans les "Salles Rouges"

Après le retour au camp de base et le pique-nique, nous nous dirigeons vers le deuxième objectif : la descente du grand puits. La corde de 50m que nous avons emportée est largement suffisante si on équipe au point le plus bas, là ou la galerie allant vers l’ouest quitte la Grande Salle. Deux amarrages, une déviation, et un manchon anti-frottement permettent d’installer la corde parfaitement. Nous descendons tour à tour et atterrissons comme prévu en haut de l’éboulis de la salle du bas qui donne sur le lac inférieur.

Descente du grand puits : le grand volume noir, c'est la Grande Salle et son plafond à 70 m environ

Après un petit tout au lac et avoir remémorés nos exploits aquatiques en bateau et matelas gonflantes d’il y a quelques temps, nous décidons d’entamer la remontée. Non sans visiter les recoins, comme à notre habitude, pour bien connaître la grotte, nous remontons par le circuit qui aboutit à l’Escalier des Géants. La boucle est bouclée, le second objectif du jour est accompli.

La sortie est rapide, nous savons qu’il fait grand soleil dehors, il serait temps d’en profiter un peu car ce weekend est vraiment le premier du printemps. A mon retour chez moi, je suis frappé par le départ rapide de la végétation en quelques jours : les bourgeons sont apparus sur les cerisiers, les feuilles des arbustes fruitiers et à fleurs sont apparues.

 

samedi 27 mars 2021

Dimanche 14 mars : grotte de la Trayolle

Rédacteur : Jean
Localisation : Courniou (34)
Participant  : 3, Isabelle, Matthias et Jean
But : Visite
Durée : 6h30

On connaît la grotte de la Trayolle pour ses salles d'entrée occupées depuis les temps les plus anciens, pour les gours de son réseau amont et pour le grand plan incliné qui sert aux nouveaux membres du club à s'initier sur corde.

On ne connaît pas tous, en tout cas les plus récents arrivés au club, la suite du réseau, la grande diaclase, le réseau de la Migraine, la Grande Salle. La veille, nos camarades du spéléo canyon club d'Airbus y sont allés : ils nous ont indiqués les passages à trouver, le nombre de cordes à prendre, etc., nous facilitant ainsi grandement la préparation de l'expédition.

Après avoir grimpé rapidement jusqu'à la grotte et y être entrés, nous allons sans tarder en haut du plan incliné; descente, puis suite dans le passage horizontal. Nous équipons la descente dans la diaclase avec le matériel préparé, nous avançons. Il ne faut pas descendre au fond, prendre le passage à droite, l'équiper, c'est mieux. Puis c'est la galerie en "montagnes russes" que nous ont décrits nos prédécesseurs de la veille.

Mais dans le réseau de la Migraine (d'où le nom je suppose), les choses sont moins simples. C'est un labyrinthe de blocs : nous nous dispersons pour chercher un passage "sur la droite en forme de triangle" nous on dit nos camarades toulousains; oui, mais avant "il faut prendre à gauche après la montée". Il y a des marques d'acéto au plafond, des flèches griffonnées sur la roche. Finalement, après un petit quart d'heure nous trouvons exactement les passages indiqués et atteignons enfin la Grande Salle en pénétrant par son plancher.


 Matthias qui équipe un passage au dessus d'un puits. Jean qui escalade afin d'équiper une dernière montée avant d'entrer dans la Grande Salle

Quel choc ! Elle est immense... Il y en a peu d'aussi grandes dans la région, c'est peut-être la plus grande de la région même. Les concrétions sont variées, d'un bout à l'autre de la salle, c'est un condensé de tout ce qu'on rencontre dans le coin.

 Des "grandes orgues", elles sont peut-être plus grandes que celles du Lauzinas. En tout cas, leur écrin, la Grande Salle de la Trayolle est plus imposant

Des auréoles que les gouttes d'eau forment en rebondissant. Leur diamètre dépend de la hauteur de chute. Si la paroi est inclinée, la forme est elliptique (une des formes de "coniques" pour les matheux)

Isabelle admire un marbre bleu remarquable à côté d'une coulée verticale. La photo est prise au téléphone portable et à la lueur des casques (comme les précédentes)

Après avoir fait le tour de la salle et évalué le temps pour ressortir, car il y a un couvre-feu à respecter, nous décidons de rebrousser chemin. On reviendra ...

lundi 22 mars 2021

Dimanche 21 mars : petit décrassage après pondérach

Rédacteur : matthias
Localisation : rive sud de la salesse
Participants : 2, Matthias et Jean
But : prospection et désob
Durée : 4h

compte rendu :

Rendez-vous au local un peu moins tôt ce matin. On prévoit une petite balade en surface pour profiter du soleil annoncé : grave erreur de jugement, la température qui ne décolle pas et les bourrasques frigorifiantes nous font vite regretter les chaleureux 12°C garantis sous terre.

À peine 100m faits, je propose à Jean de me montrer le « dyson » que je ne connais pas (ça me réchauffera les doigts qui commencent à pâlir avec les gants mouillés de la veille). L'entrée est accueillante pourtant c'est pas bien large ni bien long mais ça circule sans gros aménagements. Jean m'a réservé une galerie spécialement étroite qu'il est le seul à avoir passé pour l'instant : je ne vois pas pourquoi, j'y passe sans ôter le casque et en plus, c'est confortable car les dalles dans le dos et dans le ventre (si c'est possible la pesanteur des deux côtés!) sont parfaitement lisses.

Jean repart chercher le piochon oublié à la voiture, j'explore rapidement les lieux c'est pas bien long, joli méandre qui descend mais tout est comblé de pierraille à ras la gueule et le courant d'air est diffus sauf à un carrefour, je lève la tête et j'observe des vides dans les plafonds, je me décale, oui, c'est assez accueillant, encore faut-il les rejoindre, trois options possibles, je prends celle d'entre les dalles, c'est la plus sûre pour ne pas prendre de cailloux sur la tête. J'enlève un par un quelques morceaux de calcaire calcité et je gratte la terre qui les cimente. 18 cm, c'est suffisant, j'y vais ... au débouché, trois gros cailloux me proposent un très joli triangle de moins de 45cm de côtés, je tente le coup et … ça passe non sans suées et jurons sous les yeux dubitatifs de Jean qui vient juste de me rejoindre.

Une fois redressé, il y a une galerie d'1m de diamètre qui part en montant, je grimpe sur le talus assez stable et en haut une petite galerie part à l'horizontale sur au moins 5m et c'est pénétrable avec reptations fines, je rebrousse chemin pour agrandir le passage pour Jean. Quelques pierres en moins, un peu de terre grattée puis des coups de marteau pour réduire la pointe d'une des 3 dalles, au final, c'est plus que la pointe, c'est carrément le tiers supérieur qui se détache le long d'un joins de strate, je stocke tant bien que mal ce lourd bébé et Jean termine de racler les dalles de calcite collée pour avoir 25cm, ça devient presque trop facile. Nous voilà en haut, petit courant d'air. Je m'enfile en premier dans le fin boyau, ça passe tassé mais sans rien déplacer. Au bout, carrefour, on se tient redressé à genoux, de l'air circule. Tout droit, pas de chance, tout est comblé au bout de 3m. À gauche, après avoir gratté la terre, on sent l'air arriver par trois petits trous, bien pour les rongeurs mais pas pour nous. Reste sur la droite le côté montagne, la voûte est très basse, je commence à gratter avec mains et cailloux pendant que Jean aménage le chemin pour me rejoindre. Il n'est pas convaincu par la taille des lieux à l'arrivée il repère une belle diaclase au plafond (sûrement responsable de l'absorption de l'air) mais un gros caillou défend l'entrée et l'étroitesse de la suite rend incertaine la poursuite. Tiraillés par la faim, et mal outillés, nous abandonnons le chantier pour y revenir prochainement.

Repas dehors à se frigorifier on hésite à retourner sous terre mais entre l’exiguïté d'un lieu tempéré et pouvoir se tenir redressé, on choisit de rester dehors en enfilant la polaire.

On ne traînera pas une heure immobile, on repart vite prospecter pour se réchauffer mais rien de bien significatif au-dessus du « dyson », on finit par retomber sur le « portable », du coup, on va chercher les sacs et on s'y engouffre bien à l’abri. Jean me fait découvrir la nouvelle galerie que je lui avais indiquée, elle est cette fois parfaitement vidée et les 15cm blancs au plafond montrent l'étendue du chantier mené seulement par Jean et un de ses fils pour l'avoir transformé en un triangle de 60cm : Bravo ! Une fois tout en bas, je découvre enfin le puits annoncé. C'est beau, 1,5m de diamètre et une galerie le recoupe 3m plus haut. Je découvre une galerie intéressante derrière un œil de bœuf, mais il faudra revenir avec une massette. Pour l'instant, on fait parler le piochon et le seau pour vider la terre qui colmate le puits. Au bout de 20 seaux, je suis suffisamment en surchauffe, je monte à l'étage pour tirer les seaux et Jean reprend la vidange. À son 20è seau, une fissure apparaît sur un côté, un peu d'air chaud et humide nous caresse le visage, on s'arrêtera là avec une bonne source de motivation pour y revenir …

 

 

 

Samedi 20 mars : tentative pour la traversée impossible

Rédacteur : matthias
Localisation : grotte de pondérach
Participants : 2, Matthias et Jean
But : à la recherche de la sortie de la voie ferrée
Durée : 9h

compte rendu :

Après le succès de l'as de pique, nous récidivons dans le réseau des st-ponais afin de réaliser la mythique traversée suggérée par la topo avec la laconique entrée du chemin de fer. "Entrée bouchée avec la réalisation de la piste cyclable, enfilade d'étroitures immondes, mauvais positionnement sur le plan" il se dit un tas de chose sur cette promesse … Ce qui est sûr, c'est que l'on ne connaît personne l'ayant réalisée pouvant nous donner quelques tuyaux.

On entre par le stade d'un pas décidé et on file jusqu'à la salle du cataclysme, afin de ne pas être trop tôt dehors (on croit encore à ce moment-là qu'on va trouver la sortie tout de suite), on s'amuse à prendre des petites galeries dessinées sur le plan. On se balade, tout va bien, on cherche de-ci de-là, mais ce qu'on voit correspond à ce qui est dessiné Jean décide de prendre une photo mais … pas de téléphone dans le sac, pas de photos mais surtout aucunes indications sur l'heure pour la journée.

On enchaîne avec la galerie menant aux elliptiques, là, on commence à tiquer, c'est un vrai labyrinthe et il nous semble qu'il en manque la moitié sur le papier, on trouve des grands volumes, Jean est persuadé qu'on va sortir au pied du plan incliné mais tout est bouché, demi-tour, on poursuit méthodiquement en prenant toujours sur la gauche jusqu'à ce que je mette le nez dans un trou qui semble descendre d'au moins 5m. C'est très étroit mais ça me semble passable alors je descends doucement en purgeant un peu les sédiments qui collent aux parois, aucunes traces de passages préalables, où vais-je déboucher ? Dans une nouvelle galerie ? Une fois les pieds en bas, rapide désillusion, une flèche à l'acéto indique le chemin à suivre … 40m à contresens, ça pince. Retour du côté pointé, un éboulis bouche la sortie ! Comme Jean est resté en haut, je décide de remonter par le conduit de poêle bien galère, mais il faudra revenir, car la galerie du dessous ne semble correspondre à aucune du plan …

Après ces apéritifs, c'est l'heure de manger, on n'a pas d'heure sur nous mais nos estomacs nous signalent qu'on est plus proche de 13h que de midi.

Sur la digestion, on repart vite pour se réchauffer en montant tout en haut du plan incliné comme indiqué sur le dessin … erreur, le dessin est largement incomplet et on finira par se rabattre sur le côté un étage au-dessous. La chance semble nous sourire. Une petite galerie dans le pendage nord-sud semble partir plein ouest, c'est décidé, dans 150m, on est dehors … le cheminement n'est pas aussi rectiligne que le suggère le plan, on monte, on descend, on passe une chatière à l'économie, on monte, on descend, une chatière … bref, vous avez compris le truc. Une tête de vache trop mignonne nous indique que des spéléos artistes nous ont précédé. On finit enfin par arriver dans un joli volume, serait-ce la salle de l'été ? Un trou dans le plancher semble le confirmer à la vue du vide qui ressemble à la jonction avec le chemin de l'as de pique. On poursuit dans notre étage mais bizarre, le pendage a changé de sens ! Je pense que l'on fait fausse route … des signatures de nos amis du SCSP en 1962 nous indiquent, au bout du couloir, qu'on est dans un terminus … mince … retour à la salle et recherche d'un nouveau passage à l'opposé, c'est bon, ça repart. On monte ou on descend ? Je sens de l'air vers le bas, un plancher à été percé, je descends, un puits de 9m nous accueille mais sans descendeur ni poignée, on ne s'y risquera pas. On prend la coulée qui se descend en ressaut, je suis persuadé d'après le plan que nous allons tomber sur l'as de pique à l'endroit noté R9 mais en bas je ne reconnais pas la galerie … Jean me rejoint et on repart plein ouest jusqu'à une proue singulière dans un méandre, je stoppe net ! J'ai déjà vu cette remarquable formation … nous somme dans la galerie callas ! Mais comment cela est-il possible ? Rien d'après le plan ne semble le permettre et encore moins l'indiquer … déboussolés et désabusés nous décidons de rentrer, très déçus, par les galeries que l'on connaît bien. Le chemin paraît bien long au retour et à la sortie sans aucunes indications d'heure, le soleil paraît déjà bien bas, il est 18h45 ! Neuf heures passées sous terre, on n'en revient pas, on n'a pas vu le temps filer, il nous reste seulement 15minutes pour se changer et rentrer chez nous avant les 7 coups du couvre-feu. Il faudra revenir ...

dimanche 21 mars 2021

Samedi 13 mars : grotte du Lauzinas

Rédacteur : Jean
Localisation : Saint Pons de Thomières (34)
Participant  : 3, Isabelle, Matthias et Jean
But : Visite du réseau ouest
Durée : 7h

Nous; qui sommes arrivés récemment au club, à l'échelle de son ancienneté (90 ans!), ne connaissons pas tout au Lauzinas. En accompagnant les visiteurs qui viennent régulièrement de tous les coins de France, voire d'Europe, nous parcourons toujours les mêmes galeries, balisées pour protéger la grotte.

Le plan de la grotte est une véritable oeuvre d'art : un rouleau de papier calque de plusieurs mètres, sur lequel tout est tracé à l'encre de Chine. Mais c'est simplement équipés d'une photocopie recto-verso A4 du plan de la grotte que nous allons sous terre aujourd'hui.

Après la descente du puits de la Vigne, nous allons vers l'ouest, dans la "galerie Henri Gauch" du plan. Mais notre objectif n'est pas de parcourir cette galerie balisée, mais celle, supérieure, qui court au dessus. L'escalade n'est pas très difficile, sauf en un deux passages un peu délicats qu'il faut équiper de longes et cordes. 

Matthias en escalade d'une coulée de calcite, avec Isabelle en soutien

Cette galerie doit être préservée : dans les zones vierges et propres, nous passons en chaussettes, avec précaution. Ailleurs, nous suivons simplement les traces de ceux qui nous ont précédé. Comme le reste du Lauzinas, cette galerie est magnifique, coulées de calcite orange, draperies, des volumes énormes.

Jolie descente sur rappel de corde; Matthias déséquipe le passage, assuré par Isabelle

A l'extrémité, nous redescendons par une corde installée en rappel dans la galerie de visite balisée et poursuivons jusqu'au Lac Vert (en réalité "Gour Vert" plutôt). Avant d'y arriver, un peu avant les "Grandes Orgues" nous tentons de descendre jusqu'à un niveau inférieur : celui-ci est noyé mais nous notons d'y revenir à l'étiage.

A l'extrémité de la grotte vers la sortie Carrière, nous parcourons rapidement les deux branches principales du "Y", puis revenons sur nos pas par le chemin le plus direct.

Une bonne surprise nous attend à la sortie de la grotte : Matthias remarque quelques asperges sauvages, et en quelques minutes plusieurs poignées en sont récoltées à déguster en omelettes !


 Dix minutes de cueillette ...




samedi 20 mars 2021

Vendredi 12 mars : désobstruction à la grotte Eddie

Rédacteur : Jean
Localisation : Grotte Eddie, Courniou (34)
Participant  : 3, Michel S., Jean-Marc A., Jean
But : Désobstruction
Durée : 1h (+)

Michel et Jean-Marc sont arrivés depuis ce vendredi matin; les membres du club toulousains d'Airbus les rejoignent le soir pour le weekend.

En fin de journée, je rejoins Michel et Jean-Marc qui travaillent à la grotte Eddie depuis le matin. Ils élargissent à coup d'éclateurs et de burineurs le passage qui mène directement au pierrier en descente. Nous "calibrons" ce passage pour progresser à l'aise, afin de ne plus avoir à se tordre pour le passer. C'est maintenant chose faite, on le passe "à l'aise".

Juste avant 18h, heure limite du couvre-feu, nous regagnons le local où viennent tout juste d'arriver les autres membres du spéléo club.

Sous terre pour moi : 1h, pour Michel et Jean-Marc : la journée, 5h environ


vendredi 19 mars 2021

UNE GROTTE QUE PEUT-ÊTRE NE REVERRONS-NOUS PLUS JAMAIS...

 Pascal Hernandez. Le 19 03 2021

Ces derniers temps, en prospectant dans le secteur de la grotte de Lacalm (Aiguefonde), je suis tombé sur plusieurs propriétaires de terrains, deux d'entre eux m'ont parlé d'une grotte enfouie sous les ordures d'une décharge publique, et cela, dans les années 50 ou 60. Cette grotte serait vaste selon l'un d'eux. Puis, le dernier propriétaire rencontré, m'invita chez lui afin que je puisse récupérer des photocopies de la grotte d'avant qu'elle ne soit entièrement ensevelie... La qualité n'est pas au top, mais vu la rareté certaine de ces clichés, c'est de l'or ! J'ai quand même pu obtenir le nom de la personne qui aurait les photos originales, et peut-être de la documentation inédite sur cette grotte -et donc, je vais entreprendre les recherches le plus rapidement possible. Et pourquoi le trou que j'ai trouvé dans la zone, très proche de la grotte, n'y donnerait pas accès ?

Pour le moment, admirez ces clichés !

Son nom ? "GROTTE DE LA BASSINE"






27 et 28 février 2021 : grotte de la Fileuse de Verre

Rédacteur : Jean
Localisation : Courniou (34)
Participant  : 2, Matthias et Jean
But : Découverte de la grotte
Durée : 7h (samedi 27) + 5h (dimanche 28)

Samedi 27 février

Avec Matthias, nous continuons notre apprentissage-découverte de la grotte de la Fileuse de Verre à Courniou. Nous repartons de l’endroit où nous nous étions arrêtés le 9 janvier. Plus très sûrs de ce que nous avions inspecté, nous refaisons un tour rapide des galeries en bas du grand escalier, puis nous allons faire de même autour de la salle de Rouville.

Rouanet, Crouzat, Cauquil : des patronymes régionaux. Les explorateurs ont signé derrière un grand rocher plat.

De cette salle, un passage au dessus du grand rocher se trouvant vers le sud permet d’accéder en montant à une zone ébouleuse. Le plafond est de schiste. Après la montée, une descente emplie de plaques de schistes glissant les unes sur les autres permet de suivre le plafond en redescendant. C’est à cette endroit qu’un passage très étroit, sur la gauche, permet de se glisser toujours le long des schistes jusqu’à une petite continuation.

Matthias arrive à passer dans ce passage très (très) exigu. Pour ma part, je préfère rester prudemment en arrière, les plaques de schistes ne demandent qu’à glisser pour bloquer la sortie, et tout cela à l’air vraiment très étroit ! Mais Matthias me décrit les galeries du fond où il se trouve, ça part, ça continue… Je tente de me glisser, mais non ça ne passe pas : malgré la force de gravité, j’ai un os du bassin coincé vers le haut, et le coccyx qui frotte en bas ; je gigote pour descendre, puis renonce. Matthias est même obligé de me donner un coup de main pour me dégager et me permettre de remonter.

C’est donc lui seul qui fait pour la première fois sans doute depuis quelques années, une « première » à la Devèze. Quelques dizaines de mètres, certes : mais quand même, pour une grotte découverte il y a près de 140 ans, c’est pas mal !

Matthias en descente

Pour la suite de la journée, après un petit casse-croûte, notre objectif est de descendre le puits Armand. Matthias équipe le puits et descend, pendant que moi je prend simplement sous la rampe touristique dans la grande descente en pente de la Salle Armand. Tout cela se rejoint et mène bien plus bas à un niveau noyé de la grotte : un grand passage en siphon et une autre galerie également noyée. Nous sommes environ 30-40 m plus bas que le passage touristique. Nous reviendrons à l’étiage voir cela !

Il est tard, le couvre-feu de 18h arrive, nous ressortons.

Durée sous terre : 7h

Dimanche 28 février 2021

Retour à la Devèze le lendemain pour Matthias et moi. Nous finissons d’abord de visiter les différentes galeries qui descendent sous la Salle Armand et y remontent ; puis nous nous attaquons au réseau qui tourne autour de la Salle des Bijoux (Galeries de Joly). Passage en chatière depuis le réseau touristique, galeries remontantes et descendantes, le réseau « caché » aux touristes est assez impressionnant. Matthias réalise une grande boucle par le haut du réseau, quant à moi, je descends dans une galerie qui part du « bouquet de la mariée ». Cette galerie, où Matthias finit par me rejoindre, descend d’une quarantaine de mètres et attend le niveau noyé. Nous sommes sensiblement au même niveau d’eau que sous la Salle Armand.

En revenant vers la sortie, inspectant méticuleusement les plus petits recoins, Matthias repère vers le sud un petit départ, une pierre à déplacer, un peu de grattage du remplissage, et se dévoile une nouvelle galerie vierge. Encore une petite première, quelques mètres cette fois, que je peux visiter avec lui.

La matinée a été fatigante, nous sommes trempés, c’est l’heure de la pause déjeuner !

Pour le reste de la journée, nous tournons autour des Cigales, jonctionnons avec la Salle Armand en plusieurs endroits et revisitons les lieux d’anciennes désobstructions. Dans la grotte l'eau coule de partout. Un peu fatigués par la journée précédente, mouillés et pensant à un bon feu de bois, nous ne nous attardons pas aujourd’hui. 3 heures sonnent au clocher de l'église quand nous ressortons.

Sortis à l'air libre : un canard, un indien, des tétines (dont une trouvé à 30m sous le niveau du parcours touristique, et l'autre dans un gour à 10m à l'écart du parcours, ...)

Durée sous terre : 5h