vendredi 28 octobre 2022

SORTIE SECTEUR FERRALS-LES-MONTAGNES ET ALENTOURS - JEUDI 20 OCTOBRE 2022




Rédacteur : Pascal
Participants : 2 – Jean, Pascal.
Localisation : Entre les Verreries-de-Moussans et Ferrals-les-Montagnes
But : Localiser des trous souffleurs et explorer la grotte d’Aymard et l’aven de la Frescure
Durée : 5h30 et 6h



Le 20

Le trou souffle toujours autant : un truc à s’enrhumer ! À quelques mètres à peine de l’entrée on tombe sur les piliers et blocs de béton sensés soutenir des rochers instables… Le tempo est donné !

Le trou n’est pas inconnu par les spéléos du SCMNE et de l’AMES…

Nous sommes dans un calcaire broyé et l’on « circule » dans un éboulis continu, en fait ; nous nous trouvons dans un mikado gigantesque !

Nous cherchons la grande salle où Denis et son groupe, en son temps, pensaient trouver une suite. Avant que nous y allions, je pensais à ce que m’avait dit Denis en se marrant : « il vaut mieux ne pas même éternuer ! ». Hum, rassurant…

Nous cherchons donc chacun de notre côté par où passer… Jean en vient même à dessiner de petites flèches pour que nous retrouvions notre chemin tant ça parait paumatoire lorsqu’on ne connaît pas et sans topographie…

Après avoir tourné non stop tout autour d’une salle bien dimensionnée avec en son centre un tonneau rouillé et rempli de béton archisec, nous décidons de rebrousser chemin…

Par la suite nous apprendrons qu’il fallait suivre le ruisseau en bas, pourtant nous l’avons fait, mais rien. Quelque chose nous a échappé… À la prochaine !

Ensuite, nous avons prospecté ici et là et nous avons trouvé plusieurs trous souffleurs, dont un magnifique qui débute presque par un puits, et l’air qui en sort est énorme et froid, encore plus que la grotte dont nous venons de visiter. Je pénètre donc le boyau de 5 ou 6 mètres, et au bord du puits, pas trop quand même… je jette un caillou qui met deux ou trois secondes avant de toucher le fond. Il est vrai que mes secondes ne sont pas données par une horloge atomique, mais j’en conclue qu’il doit faire entre 10 et 20 mètres, bref, ce sera le but de notre prochaine sortie, évidemment !

Nous remontons le flanc quasi abrupt, sans fin, du talweg jusqu’à la route, en ahanant comme des himalayistes… et nous nous rendons au local pour nous empiffrer de chips et boire des San Miguel !

Nous cherchons la fameuse grande salle...

Nous nous faufilons de partout

Dans les endroits les plus retors

Mais nous ne trouvons pas...


Le 23

Retour dans le secteur du trou d’Aymard. Cette fois, c’est pour explorer le trou souffleur et son puits. Après une marche de quelques centaines de mètres depuis le véhicule garé, la grotte est là, qui nous attend avec son haleine sibérienne, bien sûr elle a été « travaillée » par d’autres spéléos, cependant nous ne la connaissons pas ni n’avons entendu ouï-dire d’elle... Le boyau d’entrée a bien été agrandi lors de précédentes désobstructions. Pour accéder au puits principal il faut parcourir l'étroit boyau et descendre une espèce de ressaut situé, en fait, juste au dessus de deux puits. Du boyau, donc, nous amarrons une corde sur un Spit déjà en place. Il y a deux marches en inox et ensuite il faut prendre pied sur une arête qui en fait sépare les deux puits : sur celui de droite on voit bien le fond, autour des 8/10 mètres, mais pas de suite apparente et sur la gauche, le plus profond, le plus intéressant... Nous ne visualisons aucun goujon ou Spit. Qu’à cela ne tienne, il y a deux stalagmites alignées sur l’arête rocheuse. Jean fait un double amarrage sur lequel il fixe ma corde de 20 mètres. Heureusement qu’il a amené avec lui une protection de corde, car il aurait été dangereux de descendre avec cette dernière frottant sur la lèvre du puits, et d'ailleurs nous aurions dû renoncer…

Jean s’approche du puits et moi je reste en retrait proche des stalagmites :

- Je ne vois pas bien le fond

Je lui passe mon laser mètres

- 83 mètres !

- Impossible il ne peut pas dépasser les 80

- Il marche pas alors, il déconne !

- Bien sûr que si il fonctionne, je l’ai plusieurs fois testé

Après quelques tentatives il abandonne...

- la corde touche pas le fond !

- Ah bon !

- On fait quoi ?

- J’en sais rien, on va chercher mon autre corde !? (en descendant le flanc de montagne, mise sous la fermeture de mon sac de rando, elle était restée accrochée aux végétaux et je m'en étais aperçu qu'une fois arrivés devant l'aven. De toute manière, comme cela s’est passé pas loin de la grotte, je savais la récupérer rapidement au retour).

Puis Jean se met à réfléchir et au bout de quelques secondes, d’un coup, il me dit :

- Bon, j’y vais comme ça

- Et s’il y a encore du vide en dessous ?

- Je remonte

- Le nœud en bout est fait ?

- Oui

 

Et il se lance.

Au bout de quelques secondes, il me crie :

- Avec mon poids, la corde touche le fond !


Et encore quelques secondes plus tard :

- Tu peux descendre c’est bon !

 

Dans la descente, je m’aperçois que c’est un joli puits d’une bonne quinzaine de mètres. Nous glissons aussitôt dans un second puits étroit, au fond même du premier, de quelque 6 mètres, mais celui-ci est équipé de deux marches inox et n’a pas besoin de corde. Ensuite, nous parcourons des galeries qui se bouclent entre elles, jusqu’à arriver dans une très grande salle, très très grande ! Là, nous farfouillons un peu partout, et nous nous arrêtons aux « toboggans » de boue, car si c’est simple à descendre la remontée risque d’être épuisante voire problématique, et nous n’avons pas même une sangle avec nous…

Jean s’aventure dans les hauteurs et constate une suite probable…

...

La descente du puits

un deuxième puits au bas du premier...




 

Remontée...

La remontée ne pose aucun problème et juste quand nous ressortons de l'aven, mon portable sonne ; c’est Patrick. Nous lui racontons ce que nous venons de faire, etc., et peu après nous recevons des infos sur cet aven : la topo, le CR, enfin tout le concernant. Je ressens une sympathie pour cette grotte et bien évidemment, il est prévu que nous y retournions pour continuer la visite...

Nous nous rendons à la voiture de Jean, car il veut prendre les coordonnées GPS pour retrouver un autre trou souffleur que nous avions également repéré pas loin de là. Dans la remontée, je récupère ma corde coincée entre des buissons et une fois sur la route, Jean continue sa diatribe contre mon mètre laser qui n’est pour lui qu’une cochonnerie chinoise… S’il pouvait, je crois, il me le pulvériserait à coup de masse !

Coordonnées en main, nous nous dirigeons vers le énième trou souffleur où il faut se tordre les chevilles dans la rivière à sec sur environ 300 mètres. Jean y rentre dedans, ça a l’air de continuer, si l’on enlève quelques roches qu’il dit… Il ressort. A revoir aussi !

Nous prospectons en diverses zones jusqu'à la tombée de la nuit et nous rentrons.

Local 

Chips

San Miguel

De retour chez moi, sur la place, je sors mon laser et je le dirige vers une piaule, là-bas, en face, clic, joli point rouge dans la nuit, sur la façade : 75,84 m

Jean en voulait à la terre entière aujourd’hui, tout le monde y est passé, même Macron, même mon Lazer : le pauvre ! 

 

 

Pour JEAN ! 😁

 


jeudi 20 octobre 2022

SORTIE 16 OCTOBRE 2022 – Entre la source de la CESSE et celle du THORé

 

Rédacteur : Pascal
Participants : 3 -Romélia, Jean, Pascal
Localisation : Entre la source de la CESSE et du THORé
But : Recherche et localisation de trous répertoriés ou non. Visite de quelques entrées de grottes. Visite des sources de la Cesse et du Thoré…
Durée : 7 heures
 
 
 

On se retrouve au local entre 9h30 et 10h00. Je suis arrivé un peu en avance, très en avance même !

Et lorsque Jean et Romélia arrivent, je suis affalé dans le canapé en train de feuilleter une revue sur la grotte de Clamouse après m’être empiffré d'un pain aux raisins…

- Salut !

- Salut !

Avec Romélia on se fait la bise. Les filles font toujours la bise… Puis elle sourit tout le temps (ça change de Patrick!)

On ne s’attarde pas trop et nous partons tous avec le Citroën de Jean en direction de… Ben de partout, entre la source de la Cesse et celle du Thoré, que nous sommes également allés observer.

Mine de fer

Un trou qui semble intéressant


LARA CROFT, euh, non, c'est Romélia...
 

On parcourt des talwegs à sec, on crapahute ici et là, des ronces nous attaquent, Jean nous fait également découvrir et visiter une ancienne mine de fer et des trous qu’il avait répertoriés et mis en attente de localisation. Nous pénétrons aussi dans quelques grottes que nous explorons partiellement -car nous ne sommes pas là pour de la grosse spéléo, et plus, nous nous introduisons dans un réseau dont nous ne trouverons pas la suite alors qu’elle existe : quelques kilomètres quand même… Une prochaine fois !

Jean pensif dans le petit cimetière

Romélia aussi...

L’intérieur de cette jolie église du 13e siècle
 

Dans notre marche nous tombons sur une église en jolies pierres du 13e siècle. Nous ne pouvons pas nous empêcher de rentrer dans le lieu sacré où tout me semble abandonné, poussiéreux, mais non, des petits spots modernes en haut dans les coins nous ramènent à notre époque… Sur un côté de l'église s'étend un microcimetière, Jean et Romélia se sentent émus devant ces tombes délaissées, négligées, en tous les cas qui semblent l’être… 

 

Avant le P5

Remontée du petit P5

Jean cherche la suite, cherche, cherche...

La descente du P5
 

Les excellents cakes aux olives que Jean cuisine...

Et pour finir, je parlerai de ce trou souffleur comme peu j’ai connu, et qui souffle monstrueusement fort : à croire qu’un ingénieur fou y a placé dedans la turbine d’un A380 ! Tout autour du trou les herbes et les fougères gigotent. Que peut-il y avoir de si énorme derrière !? Les affaires spéléo étant restées plus loin dans la voiture, l’explo sera pour un autre jour, et à l’heure d’écrire ces lignes je suis encore sous le choc de cette "soufflerie" dantesque !





mercredi 19 octobre 2022

Samedi 15 octobre : sortie photo

Rédacteur : matthias
Localisation : courniou-les-grottes
Participants : Matthias
But : tester un objectif macro sous terre
Durée : 3h


 Patience et gainage auront été nécessaire pour faire, à mains levées et sans bouger, des mises au points qui se jouent au millimètre près à de tels grossissements.

Des images qui permettent de mieux comprendre les différentes formes de cristallisation de la calcite comme de l'aragonite

calcite rhomboédrique
gouttes en série


écailles de calcite
aragonite aciculaire (aiguilles)
 

grains de pollens apportés par les courants d'air !





dimanche 9 octobre 2022

SORTIE LABRUGUIÈRE – RÉSURGENCE DE FONT BRANDESQUE – 22 et 24 SEPT 2022

Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière
Participants : 1 - Pascal
But : Oberver la résurgence de Font Brandesque
Durée : 1 h + 1h 

21 Septembre 2022

Matthieu du SSCB m’envoie un Mail :

« salut pascal,

hier j'avais deux heures à perdre autour de castres, du coup je suis allé me balader vers Labruguière pour voir les grottes d'En Gasc et la résurgence de Font Brandesque (je ne connaissais ni l'une ni l'autre). Je voulais te signaler que pour la résurgence le niveau est très bas quand je compare avec tes photos sur le blog (pas étonnant vu la sécheresse), je ne me suis pas aventuré loin, car je n'étais pas équipé en sale et n'avais pas beaucoup de temps. je t'envoie une photo, à toi de voir si c'est intéressant d'y aller faire un tour... »

22 Septembre 2022

Évidemment, le lendemain, je fonce, car ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir la résurgence à sec. Une fois arrivé près de la dernière propriété, et la voiture garée en bordure de terrain, je traverse une espèce de champ où des milliers de plantes bizarres m’attaquent en me collant des centaines de boules qui s’arrachent difficilement une fois agrippées aux vêtements… Ensuite, je croise un autre champ – mais auparavant, je mets une heure pour extirper toutes ces boules végétales collées partout sur moi ! Et j'arrive presque au bord du Thoré. L’eau est toute verte comme si elle était colorée par de la fluo. Après une descente entre les ronces et les houx, je contourne le talus et effectivement il n’y a plus d’eau dans la résurgence où d'habitude il y en avait toujours (?). Je m’avance, me baisse, et là, je peux enfin voir comment la galerie est fichue -plus ou moins...

La sécheresse a fait son taf…

Je n’ai pas les vêtements appropriés, ma combi reste pour laver, cependant, mon pantalon de rando tout pourrave fera l’affaire. Il y a d’ailleurs pas mal de boue et de l’eau vers le fond…

Puis je commence à pénétrer la résurgence, oh je sais, je n’irai pas loin, car je me suis vite fait une idée de la configuration : ça pince rapidement vers le fond de la galerie, passable, probablement, mais chaud chaud !!! Là, je suis venu juste pour filmer l’intérieur maintenant qu’on peut y rentrer et me faire une idée plus tard.

En sortant, sur la droite, je découvre un départ très étroit, infranchissable sauf en creusant, mais j’ai pu observer à l’intérieur, qu’à un mètre environ, ça relève... C’est une galerie bien érodée par l’eau ! hélas, la plupart du temps tout est noyé et donc impossible de désober, à moins d’attendre la prochaine sécheresse...

Les photos (tirées de la vidéo, donc pas extras) en diront plus long…

...


Les aliens végétaux ! Et on voit pas tout...

Champ d'Aliens...

Ce qu'il y a au fond !

Toujours moi dans l'eau...

Galerie, sur la droite en sortant...

Entrée



 

24 Septembre 2022

Je reviens après un orage, et je constate que la résurgence s’est remplie de moitié : en un seul orage ! (?). 

 

L'eau est remontée de moitié


 

L'eau fluorée...

samedi 8 octobre 2022

Vendredi 7 Octobre - Sortie au RM86 - Le Reclot (Labruguière)

 
Rédacteur : Pascal
Localisation : Le Reclot  (Labruguière)
Participants : 1 - Pascal
But : Chercher la jonction avec la grotte du Porche
Durée : 3 Heures

Lien vidéo

https://youtu.be/LJIQFsrX2Xs

Je suis seul, c'est de la première, et donc j'apprivoise le secteur en y allant doucement, par paliers... Bref, cette fois-ci je veux être léger, pas de perfo, pas de batteries pesantes, pas de néoprène à trimballer et tout le tralala. Mon petit sac étanche avec dedans juste une serviette, une polaire, quelques barres de céréales, lithium pour les loupiotes, et en avant, je trace rapide jusqu'au terminus. Ensuite, je passe l'étroiture de chaise, le tunnel de sable et j'arrive dans la salle des éboulis puis je me retrouve devant la première voûte mouillante...

Dans la vidéo ça ne semble pas, mais la voûte 4 est très basse, très étroite... La prochaine explo se fera avec un masque de plongée car j'ai envie d'observer ce qui parait être le (ou l'un des) siphon. Mais j'envisagerai d'y aller avec quelqu'un car ça devient un peu dangereux tout seul... Mouais !

Comme toujours, je peste en pataugeant dans l'eau et jamais le mot "putain" n'aura été autant prononcé que depuis ces voûtes ! Mais bon, j'avance petit à petit... Tant que je n'aurai pas franchi cette voûte 4, je ne pourrai pas savoir si cela continue et je ne serai pas content ! 

Une jonction avec la grotte du Porche ? Elle se trouve pourtant juste derrière, à quelques mètres de là, à quelques mètres des voûtes, je le sais, je la sens, je la visualise, l'hallucine...Je l'aime ! Ouais, heu bon, là je sors du cadre...

Même si je pestais, je n'ai pas trouvé l'eau trop froide... Serait-ce, à force, que je mutasse en batracien ?

à suivre...

lundi 3 octobre 2022

SORTIE CAUSSE DE LABRUGUIERE AVEC L’ASNAT - SAMEDI 1er OCTOBRE 2022

 

Rédacteur : Pascal
Localisation : Causse de Labruguière
Participants : 1 - Patrick et Pascal du SCMNE et 18 membres ou sympathisants de l’association ASNAT
But : Faire connaître les formations karstiques du causse de Labruguière
Durée : +- 8 heures


https://asnat.fr
 
Après nous être donnés rendez-vous sur le parking de la Caucalière, un flots d’automobiles arriva…

Puis, les présentations faites, les spécialistes géologues donnèrent au groupe un cours sur le Tertiaire du Bassin de Castres ( https://asnat.fr/Dossier%20geologie/dossiers.php ) et sur la Karstologie du causse de Labruguière (Patrick .C)

Ensuite nous sommes allés visiter quelques grottes d’accès facile : grotte du Cambou par exemple, intéressante au niveau hydrogéologique mais portant moins d’intérêt en spéléologie pure.

La grotte du Reclot a par contre suscité beaucoup de curiosité, voire d’émerveillement, en regardant cette perte verticale de calcaire blanc où une partie de l’eau du ruisseau s’y engouffre… (Grotte en cours d’exploration).

Nous avons observés les entrées du RM86 et de la grotte du Porche, intimement reliés par les mêmes eaux…

Visite à la perte du Bouis et pause repas sous la voûte de la majestueuse grotte de Lacalm...
 
Nous terminerons par une excursion à la résurgence de En Sire, et plus haut, l’observation in situ de la gigantesque doline d’une centaine de mètres de diamètre avec en son fond d’autres dolines en formation (que se passe t-il là dessous ? Question qui reviendra souvent…).

Nous nous quitterons chaleureusement, contents de cette journée pleine d'enseignements.

Merci aux Géologues, botanistes, entomologistes, spécialistes de lichenologie et à ceux que j’oublie...
 
 

 
Patrick sur les phénomènes karstologiques...

Explication sur le calcaire de Castres

Patrick en plein cours

Grotte de Lacalm

La perte du Bouis

Observation du calcaire près de la vallée sèche...

Le "convoi"...

Majestueuse grotte de Lacalm

Pause repas sous le porche...