lundi 24 janvier 2011

Sortie sur le Causse de LABRUGUIERE

Rédacteur de la fiche: Patrick CABROL.

Date de la sortie: Jeudi 20 janvier 2011.

Participants: Patrick CABROL - DREAL, et Jean Pierre PLANTY - SCMNE.

But: inventaire des phénomènes karstiques du Causse de Labruguière - TARN.

Temps passé: 4 heures.

Travail réalisé: nous avons travaillé essentiellement autour de la ferme du ROUMEGAS, et du réseau Jean Marie COSTES (Perte de la Resse), ainsi qu'entre En SIRE, Le Reclos, et le Roumegas.

Conclusion de cette journée:

  • Nous avons profité d'une très belle journée ensoleillée, malheureusement un peu fraîche, avec pas mal de vent.
  • Je pensais pouvoir travailler 2 à 3 fois durant toute une journée complète à ces recherches, et tout finir, mais l'état de santé de Jean Pierre, ne me le permettra pas, à cause de ses difficultés à marcher. Je pense donc faire des demi-journées, mais il faudra de toute façon prévoir plus de temps que je ne l'avais prévu. Ce travail est en effet conséquent.
  • Je ne m'attendais pas du tout à un karst d'une telle importance. Il y a peut-être peu de cavités réellement pénétrables, mais les potentialités sont très grandes, sans doute hélas parfois en galerie noyée, ou bien avec des éboulis, des trémies.
  • J'ai été très étonné du nombre de lieux que m'a indiqué Jean Pierre, comme ayant été l'objet d'effondrements, de descente de construction, etc... Il m'a même indiqué des maisons dont il a fallu déplacer les fondations, car elles recoupaient des galeries, ou des zones très karstifiées. La route qui longe le Thoré, devant la grande scierie, commençait à se fissurer il y a quelques dizaines d'années.
  • Nous sommes allés voir la Perte de l'Arc, avec le fermier du lieu. Nous avons vu un effondrement en train de se former, à 10 mètres de cette perte. Le fermier nous a dit tout tranquillement " c'est nouveau, cela n'y était pas la dernière fois ". Jean Pierre m'indique aussi qu'un jour ou il cherchait des champignons dans un près, et qu'il était suivi par une vache, il se baisse pour prendre un champignon, quand il se retourne, la vache a disparu 3 à 5 mètres plus bas ! Il a fallu une pelle mécanique et des sangles, pour la sortir de là; ......
Ceci signifie que nous sommes sur un karst jeune, important, en pleine phase de creusement, et qu'il pose des problèmes pour la sécurité humaine, principalement pour les constructions et le génie civil.

Jean Pierre m'a montré:
  • des dolines qui ont été nettoyées de leur tonnes de carcasses de voiture, sommiers, cuisinières, etc... Elles sont aujourd'hui invisibles, car rebouchées.
  • une importante série de dolines qui ont été comblées par des gravats. Par exemple, on assiste aujourd'hui à un véritable comblement total d'une vallée sous le Roumégas.
  • de nombreux trous, dolines, etc.... qui sont rebouchés par les agriculteurs, au fur et à mesure de leur formation.
Nous sommes donc ici, sur un karst qui a été gravement endommagé par l'homme, depuis des dizaines, voire des centaines d'années. Il n'a plus rien à voir avec son intérêt premier, qui devait être remarquable.

CONCLUSION GÉNÉRALE:

Petit karst remarquable, important, très dégradé, et qui menace par endroit la sécurité humaine. Il faudrait faire des études concernant ce dernier point, mais cela n'est pas de la compétence des spéléologues, qui ne peuvent apporter là que leurs observations aux élus et à l'administration.


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