mercredi 22 juillet 2015

Sortie du samedi 18 juillet 2015 à Roquebleu

GROTTE DE ROQUEBLEUE

SAMEDI 18 JUILLET 2015

Rédacteur : Patrick Cabrol

Date : Samedi 18 juillet 2015

Localisation : Grotte de Roquebleue

Participants : 8

Accompagnateurs : Denis Matarin et Patrick Cabrol


Membres du Spéléo club GESA
Blandine Font
Emmanuel Casse
Benoît Roulon
Dominique Kuster
Yann Josse
Jean-Pierre Cassou



But : Sortie inter club dans le cadre de la gestion réglementaire du site classé

Temps passé sous terre : 5 heures


Compte rendu :
Nos amis girondins sont arrivés la veille au soir et ont campé à la ferme des Enclauses, c’est pourquoi ils sont arrivés en avance, à 9H30, au local. Notre cher président était lui aussi en avance puisqu’il était là à 9H55 !

Les présentations faites et les papiers en règles, nous sommes partis nous équiper à l’entrée de Roquebleue. Malgré l’heure encore matinale pour le soleil (9H au soleil), il faisait déjà une forte chaleur. C’est pourquoi nous sommes tous partis très rapidement nous mettre « au frais » avec les 12° de la grotte.


Comme à l’accoutumé nos visiteurs ont été émerveillés de la cavité avec les concrétions et son marbre bleu. Nous les avons freinés en ce qui concerne les prises de vue. Si on les avait laissé faire, ils auraient déjà dépensé toutes leurs batteries en arrivant à la salle des Schistes ! ! !



Avec ce bon coup de frein photographique nous avons pu leur montrer les grandes classiques que sont « la Grappe de Raisin » « la Zoubida » « Les Volcans ». Ils étaient de plus en plus émerveillés et ont bien compris la modération que nous leurs avions conseillée au départ. Ils ont pourtant été très juste en carte mémoire et en batteries.




Rentré à 11 heures et sortis à 16 heures, nous avons passé 5 heures dans cette cavité toujours aussi belle, même pour ceux qui la voit très souvent.

Notre rencontre s’est achevée avec un bon rafraîchissement à la grotte de la Devèze.







Photos : SCMNE - Denis







lundi 20 juillet 2015

Adieu Guy.

Guy Maurel nous a quitté.

Une page de l’histoire de la spéléo française vient de se tourner. Guy Maurel, dit Schuss, nous a quitté ce samedi 18 juillet à la sortie d’un nouvel aven qu’il venait d’explorer, sur la commune de Banon 04, avec André Languille et Philippe Jeannard, ses fidèles compagnons.

Guy était membre du GRECLUBERON et du SCMNE depuis trois ans. Il faisait partie de l’équipe de choc qui venait faire les travaux de désobstruction à la grotte de la Fajolle où il était encore du 7 au 11 juillet dernier.

Guy avait 60 ans de spéléo derrière lui, un record ! Il faisait partie des expéditions de Norbert Casteret à la grotte de la Cigalière en 1952, puis de la Coume Ournède les années suivantes. C’était l’un des deux ou trois derniers survivants de cette glorieuse époque.

Depuis une dizaine d’années, tous les mercredis l’équipe de Guy se rendait dans un secteur du Lubéron pour réaliser l’inventaire des cavités pour le compte du Parc Naturel Régional du Lubéron et faire de nouvelles recherches.

Il était ce samedi sur le secteur de Banon pour continuer l’exploration d’un nouvel aven. Comme a son habitude Guy a blagué toute la journée, fait des photos de la découverte. Il est remonté le premier, s’est assis au pied d’un arbre et s’est endormi en quelques minutes comme a son habitude. C’est là que ses copains l’ont retrouvé en remontant, sans doute pris par la chaleur.

Pour le SCMNE, l’image que nous garderons de Guy est celle d’un bon vivant, toujours souriant, toujours prêt à rendre service, à donner un coup de main. Pour lui, nous avions inauguré le « dortoir du ronfleur » avec son seul lit. Guy c’était aussi « notre clairon », notre réveil tous les matins entre 6H45 et 7 heures, pour partir désobstruer dans la bonne humeur à 8H et quart tous les jours. Ses deux dernières sorties avec le club ont été à Roquebleue le vendredi 10 juillet et à la Fajolle le samedi 11 juillet. Nous devions aller à Ponderach la première semaine d’août au cours du camp que nous avons prévu à ce moment.

Il s’est éteint dans la joie et la bonne humeur, un départ idéal pour Guy, mais difficile pour ses amis.
Adieu Schuss, tu as grandement marqué le club lors de ta présence durant les camps. Nous aurions bien aimé te connaître plus tôt, pour encore de nombreuses années et découvrir la Fajolle avec toi.

Les membres du SCMNE.
Guy dans la grotte de la Fajolle.
Guy et André sur le départ le dernier jour du camp.

dimanche 19 juillet 2015

Triste nouvelle.

Notre ami Guy MAUREL .....
C'est avec une grande tristesse que nous avons appris aujourd'hui la disparition de notre ami Guy survenue samedi après-midi alors qu'il venait d'explorer un aven avec des collègues à lui.

C'est une grande figure de la spéléologie française qui s'en est allé. Il laisse un grand vide autour de lui, mais nous ne l’oublierons pas.
... le 7 juillet dernier .....
Je vous livre un extrait de son dernier mail où il nous envoyait les dernières photos du camp désobstruction à la Fajolle :

" Tout d'abord je vous donne la véritable signification du mot "irascible" : passionné de tir en colère après le rat qui lui bouffe les cibles rangées dans son garage.
Ceci pour ceux qui ne le savaient pas."

Voilà, quoi dire de plus. Mes pensées vont à sa famille et ses amis.
Denis
Président du SCMNE
.... lors du camp désob à la grotte de la Fajolle à Courniou.
PHOTOS : SCMNE - Patrick

vendredi 17 juillet 2015

Sortie du lundi 13 et mercredi 15 juillet 2015 - grotte de la Croix et Pont d'Arach

 
1) Exploration de la grotte de la Croix (ou de la Crouzade) aux Usclats
Participants : Charles et Jean Bourrely
Date : lundi 13/7/2015
Durée : 4h
Aujourd'hui, nous allons voir cette (petite) cavité dont la description dans les documents du club paraît intéressante.
Nous laissons la voiture aux Usclats sur le parking et discutons quelques instants avec le voisin qui veille au grain sur le secteur (Trayolle et cie). 300m de marche sur le chemin et voilà la croix, 15m et voilà l'entrée de la grotte.
L'entrée est étroite et descend rapidement au bout de quelques mètres. La remontée sera un peu sportive.
Arrivés au fond nous explorons tout un peu systématiquement en suivant la carte topo. Il faut dire que le réseau est simple : quelques départs de galeries fossiles, et un réseau principal qui longe en hauteur la rivière souterraine. Pas beaucoup de belles concrétions - il paraît que la grotte a été pillée - mais les vues sur la rivière sont belles. En amont le réseau passe par une petite porte carrée (!) qui devait fermer l'accès à une ancienne captation, toujours visible.
En aval, nous suivons toujours la rivière et finissons par arriver à la vraie difficulté du parcours : une cheminée qui mène selon le plan topo à un grand puits et une salle. Heureusement, un lancer de cordes réussi et un amarrage naturel nous permettent de commencer la montée. La cheminée est très glissante et offre peu de prises.
En haut, c'est le grand puits : il se développe sur 15m vers le bas et 10m vers le haut. Nous descendons d’abord pour retrouver la rivière, puis une fois au fond du puits, remontons par le côté droit, plus facile d’escalade. En haut du puits, c'est la dernière salle. Le retour s'effectue sans encombre, il faut juste ne pas retomber dans le fond du puits.
En conclusion, une bonne petite exploration, une ou deux difficultés d’escalade et une bonne balade.
Notes : lors d'un futur passage, changer les pitons en haut du puits terminal. Il n'y en a qu'un en place, il est très ancien ...

2) Sortie à la grotte de Ponderach
Participants : Charles et Jean Bourrely
Date : mercredi 15/7/2015
Durée : 6h45
Nous optons pour une sortie à Ponderach aujourd'hui, dont nous ne connaissons que la partie "touristique" (sorties organisées avec le syndicat d'initiative de Saint-Pons) : direction le réseau amont en suivant la rivière. Un petit détour pour aller jusqu'au bout du siphon et nous voici à la cascade où nous décidons de continuer vers le réseau Sud. Arrivés au carrefour en "Y", un autre détour nous mène à la galerie des schistes. Au passage, la corde qui permet, d’après la topo, de remonter le puits de 22 mètres ne nous échappe pas, mais ce n'est pas le but de l'expédition ...
De retour dans la galerie principale, nous marchons dans la rivière. Le secteur est magnifique, avec le sol plat et les galets sous nos pieds, nous pouvons sans risque avancer le nez en l'air pour admirer le plafond ! Tout à notre admiration et sans réaliser la distance parcourue, nous passons sans les voir les départs vers la droite qui mènent à la salle dite du "Cataclysme" et arrivons dans une zone qui se rétrécit de plus en plus. Rétrécir est le mot : nous finissons par ramper dans des conduits de 40cm. Après 20 ou 30 mètres de ce régime, dans des conduits qui forment une boucle, un constat s'impose : nous ne savons plus où nous sommes sur la carte ! D'ailleurs rien ne correspond au circuit que nous venons de faire. Pourtant, ça souffle là-dedans et cela devrait attirer les spéléos-topographes ! Il faut se résoudre à revenir en arrière, toujours rampants, avec le sentiment d'avoir loupé quelque chose.
Nous reprenons la rivière dans l’autre sens, c'est là que nous voyons une petite montée de 4-5m sur la gauche. Celle-ci n'est rien d'autre qu'une galerie qui finit par rejoindre la rivière en redescendant. Super, nous nous retrouvons sur la carte.
VUE 1 : fichier Ponderach1.jpg
Après avoir pris un casse-croûte bien mérité, nous cherchons le passage vers la salle du Cataclysme, toute proche. Le voilà, et au bout de quelques mètres, on comprend pourquoi cette salle s’appelle ainsi. Quel capharnaüm de blocs, de stalactites fracassées et empilées ! Nous montons : l’escalade n’est pas aisée, il faut user d’astuce en passant avec précaution par la droite.
Au haut de la salle, des départs de galeries. L’une d’entre elles est magnifiquement concrétionnée, mais les nombreux passages de spéléo de ces 50 ou 60 dernières années l’ont beaucoup abîmée.
Une fois de plus, nous cherchons notre chemin en nous référant à la topo : à la sortie de la salle du cataclysme, c’est un vrai dédale de galeries qui se rejoignent, se recoupent, rien à voir avec le plan ! Encore une topo à reprendre. Nous commençons à errer, à repasser par les mêmes endroits, serions-nous perdus ?
VUE2 : fichier Ponderach2.jpg
Nous abandonnons l’idée de chercher l’entrée du "chemin de fer" et retrouvons péniblement le chemin de la salle du Cataclysme. C’est le retour, par la rivière. Un dernier détour pour monter à la galerie du "11 novembre" et nous voilà dehors.
Conclusion, une belle et longue sortie, alternant promenade et passages sportifs pour nous qui ne connaissions pas ce secteur.

mardi 14 juillet 2015

04 au 11 juillet 2015 - camp spéléo à Courniou.

Philippe émerveillé.
 
COMPTE RENDU DU CAMP SPELEO A COURNIOU

4 AU 11 JUILLET 2015

Date : du samedi 4 au samedi 11 juillet 2015

Rédacteur : Patrick CABROL

Localisation :
. Six jours à la Grotte de la Fajolle à Courniou,
. Un jour à la grotte de Roquebleue à Courniou
. Un jour à la grotte de Ponderach à St Pons

But de cette semaine : Poursuite des travaux de désobstruction à la grotte de la Fajolle à Courniou avec deux journées de « repos » à Ponderach et à Roquebleue. A cette occasion nous avons accueilli des spéléos en provenance des Alpes, de Normandie, de Paris, de Toulouse, d’Albi et de Mazamet appartenant à 5 clubs différents, certains se retrouvent au hasard de cet interclubs, après avoir fait des sorties communes dans diverses cavités : Aven Noël en Ardèche, le Nébélé dans les Pyrénées Atlantiques, le massif d’Arbas en Haute Garonne…..

COMPTE RENDU JOURNALIER DES ACTIVITÉS :

SAMEDI 4 JUILLET 2015 – GROTTE DE PONDERACH :

Participants : 5

Antoine WINTERTON (SCMNE)
Éric COSTE (Société de Recherches Spéléo et Archéologique du Sorézois et Revelois - 31)
Béatrice POISSON (Equipe Spéléo Hérouville – 14)
Philippe POISSON (Equipe Spéléo Hérouville – 14)

Nous commençons le camp par une visite de la grotte de Ponderach, en premier à l’intention de Béatrice et de Philippe qui viennent de loin et qui ont déjà travaillé il y a deux ans dans les grottes de Lauzinas et de Roquebleue. Il leur manquait Ponderach.

Nous avons rendez-vous à 10 heures au local où nos amis de Normandie, Béatrice et Philippe, sont arrivés la veille après un voyage de 1000 km sous de fortes chaleurs, ils en apprécieront d’autant plus le frais de la cavité. Notre ami Éric a quelques problèmes de voiture mais arrive tout de même à nous rejoindre directement à la grotte à 11 heures juste au moment où nous rentrons sous terre. La clef est très récalcitrante mais nous réussissons tout de même à ouvrit la porte puis… à enlever la clef de la serrure, ce qui ne fut pas très facile !

Nous visitons le niveau inférieur avec ses deux branches Nord et Sud. Nous profitons de cette visite pour placer quelques morceaux de crevette rose (ce sont les meilleures parait-il !) pour capturer des cavernicoles. Nous avons pu voir que les lieux choisis pour ce travail sont parfois identiques à ceux d’études précédentes pour lesquels nous avons retrouvé par hasard les « pièges ». Nous reviendrons dans quelques jours voir si la récolte est bonne !

Nous ressortons de la cavité à 16 heures et partons à la grotte de la Fajolle terminer notre journée.

Temps passé sous terre : 5 heures

Cette étroiture est vraiment étroite, je vais voir s'il n'y a pas un autre chemin !!
 
SAMEDI 4 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA FAJOLLE 

Participants : 3
Jean Bourrely (SCMNE)
Éric Coste

Pour cette fin d’après midi :
. Béatrice et Philippe font les courses du groupe à St Pons
. Antoine reste au local

Travail réalisé :

Nous travaillons à trois personnes dans la cavité de 17H à 18H45
Le courant d’air est très froid et montre un fort contraste avec l’extérieur. Nous mesurerons la température dans la semaine.

Au fond, une partie du courant d’air semble provenir de la faille de droite en direction de l’Est (la Vallée). Nous travaillons dans les deux directions Est et Nord. A droite la roche est saine mais à gauche il est plus facile d’utiliser un burineur car ce n’est pas très solide !

Nous travaillons aussi aux éclateurs dans la fissure de droite et dans la fissure qui va vers le Nord en face de nous. Le but est de faire un peu de place afin de pouvoir se remuer au front de la désobstruction, car le moins de l’on puisse dire est que cela est étroit !

Nous ne remontons aucun seau, ce sera pour demain.

Concrétions

Pose du treillis métallique le 5 juillet.
 
DIMANCHE 5 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA FAJOLLE 

Participants : 5
Antoine Winterton
Béatrice Poisson
Philippe Poisson
Éric Coste

Nous sommes débout à 7H et partons vers la Fajolle à 8H30. Notre premier travail va être de poser une nouvelle protection sur l’entrée de la cavité afin de nous prémunir du soleil et des intempéries, mais cette seconde possibilité n’est pas du tout d’actualité aujourd’hui, ni les jours à venir !

Ensuite nous travaillons durant 2H30 au fond afin de ressortir tous les déblais. Nous remontons 20 seaux en surface.

Retour au local à 13 heures – Repas

Nous repartons à la Fajolle à 14H30.

Nous descendons à 15 heures et nous découvrons une belle salamandre au fond du puits d’entrée. Cette pauvre bête est venue trouver un peu de fraîcheur dans la cavité mais il lui est bien impossible d’en ressortir et de s’y nourrir. Nous la ressortons et la mettons à l’ombre dans des rochers et la mousse à une dizaine de mètres de l’entrée.

Nous recommençons à « tailler dans le vif ». Nous ressortons 27 seaux. C’est peu mais on avance !
Dehors il fait 35° et nous apprécions la fraîcheur de la cavité et des bières qui étaient oubliées là depuis l’an dernier. Voilà une année qu’elles étaient à température constante et fraîche, les conditions de conservation et de dégustation étaient idéales.. elles ont été appréciées !

A la fin de la journée nous voyons à environ 4 mètres devant nous. La fissure est toujours aussi étroite (5 à 20cm selon les endroits), on voit une petite coulée stalagmitique. A droite la roche semble saine mais à gauche il vaut mieux ne pas trop regarder ou éternuer trop fort !


Total de 47 seaux pour la journée.

Pose de la bâche sur la nouvelle structure métallique.

Dimanche 5 à midi.

Une visiteuse venue chercher le frais !
 
LUNDI 6 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA DEVEZE, PUIS GROTTE DE LA FAJOLLE 

Participants le matin : 4
Antoine Winterton
Béatrice Poisson
Philippe Poisson

Nos collègues des Alpes, André et Guy, arrivent en fin de matinée.
Nous devons faire les courses pour les deux jours à venir et nous attendons l’ouverture des magasins à St Pons à 9 heures. Puis, en attendant l’arrivée des copains, nous décidons de faire un petit tour à la Devèze que nos amis Normands ne connaissent pas. Ils en ressortent enchantés. Il est vrai que la Normandie n’est pas réputée pour ses cavités et ses concrétions, mais plutôt pour son débarquement et ses falaises à fossiles.
En rentrant au local nous avons le plaisir de les trouver tous les deux assis sur le banc des voisins. Il était temps que nous soyons là pour leur éviter l’insolation !

Déchargement du véhicule, installation rapide des nouveaux arrivants et nous mangeons.

A 13 heures nous partons à la Fajolle avec une équipe plus conséquente

Participants : 6
Antoine Winterton
Béatrice Poisson
Philippe Poisson
André Languille
Guy Maurel

A 13H30 nous descendons dans la cavité et nous finissons le travail à 19H30 en faisant des rotations de poste.
86 seaux seront ressortis cette après midi. Le score est plus honorable que la veille !

20 heures, c’est le local et sa douche bien méritée, puis le repas.

Total de 86 seaux pour la journée

Le puits Damoclès.

"Alors ils arrivent ces sceaux !!"

"le front"
 
MARDI 7 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA FAJOLLE 

Participants : 7
Denis Matarin
Antoine Winterton
Béatrice Poisson
Philippe Poisson
André Languille
Guy Maurel

7 Heures : nous retrouvons nos bonnes vielles habitudes des derniers camps avec nos copains alpins : Guy nous réveille aux aurores. S’il avait un clairon il n’en serait que plus heureux. Il est vrai que cela fait déjà une demi-heure qu’il va et vient entre « la chambre du ronfleur » et le cabinet de toilette. Il en sera ainsi tous les matins ! Un vieux proverbe de nos campagnes dit « Coucher à dix, lever à six, font vivre l’homme dix fois dix » nous n’en sommes pas loin !

Béatrice et Philippe font quelques courses pendant qu’André et Guy sont très actifs au fond avec les éclateurs. On entend la perforatrice, les coups de massettes, tout cela pour casser quelques gros blocs calcaires qui refusent de se laisser faire. 35 seaux sont quand même remontés du fond, mais avec beaucoup de travail et d’huile de coude. Durant ce temps d’autres travaillent dans le puits d’entrée et commencent à approfondir le virage afin de pouvoir passer les seaux plus facilement, massette, burins… les manuels scolaires indiquent que le calcaire est une roche tendre.. les auteurs ne sont pas venus voir le calcaire de St-Pons !

Au cours de cette matinée Guy creuse des marches dans le puits final afin de faciliter le passage. Malgré cette avancée il faudra encore améliorer.

Au cours de cette matinée nous réussissons tout de même à remonter 35 seaux en surface

A 13H nous stoppons le travail pour aller déjeuner au local

Nous retournons au travail à 14H30.

André et Guy reprennent leur acharnement à casser du caillou au fond de la grotte tandis que Patrick et Antoine continuent l’approfondissement du virage du puits d’entrée, rejoint plus tard par Guy. Le but fixé est atteint, à savoir de permettre de supprimer la présence d’une personne en bas du puits d’entrée. On économise une personne mais aussi on gagne en sécurité car il arrive relativement fréquemment que des petits cailloux veuillent retourner au fond de la cavité. Maintenant la personne située dans le virage dispose de deux cordes, une qui arrive du fond qui permet de tirer les seaux, puis une autre corde qui permet d’attacher le seau pour la remontée en surface avec rappel pour récupérer le mousqueton et accrocher le seau suivant. Cela fait un gros paquet de cordes à gérer dans les pieds, avec peu d’espace, mais on y arrive.

Le courant d’air est toujours aussi frais au fond. André et Guy ont amené leur thermomètre laser qui indique tous les deux 7.2°C. C’est étonnant car vraiment très froid par rapport à ce qui est connu : 8,5°C à la grotte de la Rivière Morte qui était considérée comme la plus froide dans ce secteur.

50 seaux sont ressortis cet après-midi,

Total de 85 seaux pour la journée

Le puits Damoclès vu du fond.

Guy en attente de sceaux.

La fine équipe du lundi soir.

Attention je remonte !

Béatrice.
 
MERCREDI 8 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA FAJOLLE 

Guy se manifeste à l’heure habituelle. Le réveil matin est bloqué sur les 7 heures ! Avec les fortes chaleurs actuelles il est vrai que nous apprécions la fraîcheur du matin et les petits lapins qui gambadent dans le petit près situé devant le local. Ils disparaissent au premier mouvement mais ils sont supers mignons à voir, même furtivement. C'est le seul moment où nous pouvons les apercevoir.

Ce matin Béatrice et Philippe repartent pour leur lointaine Normandie, mais je pense que nous les reverrons bientôt. Ils commencent à prendre goût au pays et surtout aux cavités qui s’y trouvent. Ils n’en connaissent pourtant que quatre en dehors de la Fajolle, il en reste bien d’autres à découvrir !

Dès le départ de Béatrice et Philippe à 8H30 nous partons à la Fajolle. Michel nous rejoins à 10 heures après une petite panne de voiture : pas possible de faire le plein, ce qui peut être très gênant au bout d’un certain temps !

Il fait beaucoup de vent avec quelques petites gouttes qui sont les bienvenues, mais une demi-heure après le ciel bleu revient en force.

Participants : 6
Antoine Winterton
André Languille
Guy Maurel
Mathieu Ferrand
Michel Souverville

Patrick part à St Pons pour compléter quelques courses… Il aurait mieux fait de choisir un autre jour car c’était le marché… Ce n’est pas le bon jour pour acheter tranquillement à St-Pons ! ! !

Durant ce temps les copains descendent au fond de la cavité et reprennent les mesures de température. La fissure soufflante sort de l’air à 7,2°. Cette température montera à 8,2° à midi.. Ce n’est absolument pas normal à cette profondeur de 20 mètres sous l’entrée, mais aussi de 30 ou 40 mètres sous la surface. La température de l’air se stabilise normalement à la température de la grotte en moins de 10 mètres. Nous avons bien pensé à un mélange d’air provenant de la surface et du fond, mais cela n’est pas satisfaisant, une énigme à élucider.

L’équipe continue de travailler au fond avec les éclateurs et permet de remonter 21 seaux en surface. Durant ce temps Patrick commence la pose d’une main courante dans le puits Damoclès, jusqu’au terminus actuel.

Un gros bloc sous Damoclès, qui ne tenait plus est descendu en le bloquant manuellement, ce qui a évité un gros accident. A la suite de cette frayeur, un nettoyage est effectué sous Damoclès, mais il reste une grosse plaque horizontale décollée de plusieurs centimètres, tenue par les fers à bétons, et cette plaque bloque un gros dièdre qui ne demande qu’à glisser jusqu’au fond de la galerie. Et au dessus mystère !!!

A 13H15 nous sortons pour aller manger au local.

Nous retournons au travail à 15H.

L’après midi sera consacrée à un travail de forcené pour briser un gros bloc aux éclateurs. 26 seaux seront remontés en surface, c’est peu vis à vis du travail fourni.

Durant ce temps la main courante est terminée entre le virage d’entrée et le sommet du puits Damoclès. A l’usage on se rend compte que cela est bien pratique.

Guy utilise ce temps libre pour fignoler la fermeture de la porte d’entrée. Encore un petit effort et ce sera parfait.

Retour au local à 20H15 pour le repas du soir.

A 20H30, Béatrice et Philippe nous téléphonent afin de nous dire qu’ils sont bien arrivés et pour prendre des nouvelles de la journée.

A 21 heures, Roger Loat passe nous voir, il dort dans son camping car et sera des nôtres pour la fin du camp.

Total de 47 seaux pour la journée

André au fond le mardi matin.

Le fond dans la matinée du mardi.

Ambiance.... pourtant personne n'a bu !

Vous dites quoi ?

Béatrice, Philippe et Denis.

Entre deux sceaux !

Qu'est-ce qu'on est bien sous terre !!
 
JEUDI 9 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA FAJOLLE 

Fanfare habituelle à 7 heures du matin !

Participants : 6
André Languille
Guy Maurel
Antoine Winterton
Michel Souverville
Roger Loat

Nous partons à 8H30 à la Fajolle.

Michel et Roger partent en pointe et s’attaquent à tous les déblais de la veille qu’il faut sortir. C’est ainsi que 60 seaux sont remontés en surface. Une nouvelle séance d’élargissement a lieu avant de partir manger

Nous partons manger au local à 13 heures puis nous revenons à la Fajolle

Au retour les hommes de pointe reprennent le travail sur les gros blocs avec le burineur et les éclateurs..

Ils sont gênés par le plafond qui est trop bas. Ils décident alors de percer chacun de leur coté la pointe qui les empêche de manœuvrer facilement, puis de finir le travail aux éclateurs. Ils ont alors la très désagréable surprise de voir une fissure se former dans la roche devant leurs yeux et commencer à progresser vers le haut. C’est le repli stratégique instantané vers la surface. Toutes les affaires sont tirées à toute vitesse en haut du puits Damoclès. C’est ensuite au tour des hommes de sortir de là le plus rapidement possible. Rien ne bouge mais la sécurité prime avant tout. Malgré l’important courant d’air frais et la promesse d’une belle découverte, il faut être prudent.

Nous jetons un coup d’œil sur la base du puits Damoclès sans y aller. Le plafond n’a pas cédé mais les fissures entre les blocs sont plus ouvertes que la veille. Il semble que tout est descendu de quelques centimètres et est actuellement tenu par les fers à béton qui ont été placés là l’an passé, justement pour éviter tout glissement intempestif.

Le moral ne faiblit pas. André s’attaque alors à la fissure soufflante découverte au début des travaux il y a deux ans, mais qui avait été abandonnée au profit de celle que nous avons suivi jusqu’à ce jour car le courant d’air était plus fort dans cette direction.

Nous repartons depuis le virage situé en bas du puits d’entrée en direction plein Ouest cette fois-ci, c’est à dire en direction de la grotte de Roquebleue.

Cette fois ci nous creusons dans le sens des couches de calcaires. A première vue on pourrait croire que cela est mieux mais l’avenir nous le dira car dès le départ nous voyons que la roche est très fissurée, nous sommes situés en pleine zone très fracturée.

Total de 60 seaux pour la journée et quelques frayeurs !

Des petits trous, des petits trous .....

..... toujours des petits trous .....

C'est pas large !

Le terminus du jour.

Attention au petit oiseau !!

L'équipe du mardi 7

Le tas de déblais devient impressionnant .

L’équipe du lundi 6

Et un sceau de plus !

Béatrice tout sourire.

Le "chef" est heureux !

Philippe.

Antoine lime les parties trop étroites de la fermeture.

Petit déjeuner du mercredi 8 avant le départ pour le "Nord".

 
VENDREDI 10 JUILLET 2015 – GROTTE DE ROQUEBLEUE :

Nous avions prévu une journée de « relâche », elle est la bienvenue après les émotions de la veille.

Patrick et Antoine partent à 8H30 vers Toulouse puisque Antoine doit se préparer pour les vacances avec ses parents et Patrick à ses rendez-vous à honorer malgré son départ à la retraite !

Dès 8H30 l’équipe restante va donc à Roquebleue pour continuer les équipements de certaines zones non ouvertes à la visite interclubs pour raisons de protection.

Participants : 6
Michel Souverville
André Languille
Guy Maurel
Roger Loat
Jean Bourrely
Charles Bourrely

Temps passé sous terre : 7 heures

Cette sortie comportera deux zones de travail : la Salle des Schistes et la Galerie des Volcans.

a ) Le groupe commence par finir la pose des amarrages et cordes dans le couloir au sommet de la montée de la salle des Schistes. Les équipements précédents sont utilisés pour descendre directement dans le petit puits de 5 mètres de profondeur. Le fond du puits est percé d’un petit orifice d’une dizaine de centimètres par où devait partir l’eau. Dés-équipement de la galerie et du puits. La corde qui permet d’accéder à la galerie depuis le bas de la salle des schistes est laissée en place. En haut elle est amarrée sur trois points. Topo à faire.

.b) Le travail se poursuit au niveau supérieur à la galerie des Volcans.

La montée dans la galerie est équipée actuellement avec un électron en place depuis plusieurs années. Il est urgent de le remplacer par une corde et des amarrages fiables, même si les visites de cette partie de la cavité sont exceptionnelles. L’électron et son amarrage sont retirés et seront sortis de la cavité. Quatre goujons de 10 sont plantés pour cette partie et une corde permet d’atteindre le sommet La galerie se poursuit par une petite descente et une remonté dans une goulotte. En haut de la goulotte deux trous de 10 sont percés au sommet à gauche et un à droite. Il faudra prévoir une corde de 20 mètres et trois amarrages (goujons de 10 et plaquettes-maillons rapides), la corde sera reliée à la corde suivante dont le départ est situé 1 mètre plus loin. La corde suivante permet de passer un petit surplomb. Une dizaine de mètres à plat, (nouvelle salle à manger), et nouvelle corde qui permet d’atteindre le fond de la galerie avec un puits qui surplombe la galerie des Volcans. La suite par une petite escalade donne sur un beau gour concrétionné, mais il vaut mieux éviter l’escalade car on fait tomber de la terre dans la galerie des Volcans sur le balisage.
Le départ que l’on devait emprunter près de l’ancienne échelle se situ dans une goulotte à quelques mètres avant d’arriver à la corde que nous avons installé.

Ces deux réseaux devront être retopographiés car les topos sont incomplètes et peut-être erronées.

Vendredi soir :

Patrick rentre de Toulouse pour le dîner. Seuls André et Guy sont présents. Il est décidé de partir faire une petite virée au Pic de Nore qui culmine la Montagne Noire avec ses 1210 mètres. Nous traversons la forêt et malgré nos efforts pour voir de grosses bêtes (sangliers) nous n’avons pu voir que 5 lièvres et un beau chevreuil. Le spectacle au sommet était magnifique, pas un souffle de vent (ce qui est rare). Toute la plaine de l’Aude était ponctuée par les éclairages des villes et villages. Nous reviendrons en plein jour, peut être avec le pique-nique pour assister au coucher du soleil.
Après cette longue virée nous nous couchons à minuit la sieste réparatrice ayant sans doute déjà commencée dans la voiture pour certains!
















 
SAMEDI 11 JUILLET 2015 – GROTTE DE LA FAJOLLE 

Pour la dernière fois durant ce camp, réveil à 7 heures ! Les Alpins commencent à ranger leurs affaires avant de partir à la Fajolle pour une dernière matinée de travail

Participants : 6
André Languille
Guy Maurel
Jean Bourrely
Charles Bourrely
Roger Loat

Jean et son fils Charles font la topographie de la grotte de la Fajolle en évitant bien sur d’aller au terminus. Les mesures laser sont bien commodes dans ce cas !

Durant ce temps les autres participants sortent les cailloux de la nouvelle zone de désobstruction dans le coude en face le puits d’entrée. Dehors le tas de déblais a encore augmenté sérieusement durant ce camp faisant l’admiration de ceux qui venaient pour la première fois.


Total de 43 seaux pour la demie journée et des espoirs pour cette nouvelle direction de travail !

Après un dernier repas pris ensemble André et Guy rejoignent leurs Alpes préférées en attendant de revenir dès que possible, ce sera dès le mois d’août pour Guy avec la poursuite des travaux au local à Courniou.

Samedi après-midi :

Participants : 3
Jean Bourrely
Charles Bourrely

Positionnement au GPS des différentes cavités du secteur compris entre Roquebleue et la vallée de la Fajolle.


 
CONCLUSIONS DU CAMP JUILLET 2015

Comme à chaque fois ce camp a été marqué par une très bonne ambiance ponctuée à certains moments par de franches parties de rires.

Au total 368 Seaux ont été remontés durant cette semaine, avec six jours de travail dans la cavité, soit une moyenne de 61 seaux par jour, nous avons fait mieux, mais c’est quand même bien !

Nous espérions pouvoir « passer » durant ce camp, mais la nature en a décidé autrement. L’instabilité des blocs de la zone terminale nous oblige à regarder les choses autrement. Pourtant à l’extrémité de la zone de travail un fort courant d’air froid est là pour nous indiquer où il faut creuser.

La désobstruction de la grotte de la Fajolle se situe au carrefour d’une faille Est-Ouest et d’une faille Nord-Sud, le tout dans un contexte géologique orienté lui aussi Est-Ouest avec des strates présentant un fort pendage Sud (de l’ordre de 45°). Nous avons là le cocktail idéal pour avoir des difficultés à trouver la suite puisque tout est broyé. Nous avions souvent de très gros blocs au-dessus de la tête, il faut les purger un à un jusqu’à obtenir une bonne stabilité. C’est ainsi que nous nous retrouvons au fond du puits Damoclès avec des plafonds à 4 mètres. On essaye toujours de ressortir le minimum de déblais dans une désobstruction, nous n’avions pas le choix, il fallait sécuriser au fur et à mesure de l’avancée des travaux. Pour arranger le tout, la roche est tellement pourrie à certains endroits que le burineur est l’outil le plus adapté pour avancer.

Nous allons attendre un peu pour voir ce qui se passe en haut du puits Damoclès. Le plafond va t-il tenir ou pas ? En ce moment il semble bien que les blocs aient été stoppés dans leur descente par les quatre fers à béton fixés à cet effet. Certains blocs sont séparés par des vides de 5 à 10 cm que nous avons vus se former dans la semaine. Il va falloir étudier la possibilité ou non, de sécuriser cet endroit afin de poursuivre les travaux. Si ce n’est pas possible il est évident qu’il faudra condamner cette zone et aller voir ailleurs.

Nous avons d’ores et déjà changé le fusil d’épaule et avons repris le travail à la base du puits d’entrée. En effet il y a deux ans nous avions trouvé deux fissures soufflantes, une qui se dirige plein Ouest vers Roquebleue et une plein Nord dans le massif montagneux. Nous avions choisi d’aller plein Nord car le courant d’air était plus fort, de plus nous étions persuadé que nous allions vite reprendre la direction de l’Ouest.

Au départ de ce nouveau travail nous sommes dans une inter-strate que nous devons suivre en direction de Roquebleue située à 500 mètres. De belles découvertes sont donc à faire, de nouvelles aventures en perspectives nous aurons au moins la chance d’avoir une seule direction de fractures devant nous et non plus deux !

Nous continuons… La grotte se défend bien mais elle n’en sera que plus belle lorsque nous la découvrirons….

Avis aux amateurs !

RÉCAPITULATIF DES PARTICIPANTS AU CAMP « FAJOLLE 2015 »


Denis MATARIN
Michel SOUVERVILLE
Philippe POISSON
Patrick CABROL
Roger LOAT
Béatrice POISSON
André LANGUILLE
Jean BOURRELY
Eric COSTE
Guy MAUREL
Charles BOURRELY

Antoine WINTERTON
Mathieu FERRAN


Jean et Charles.
 PHOTOS : Guy Maurel -  Philippe POISSON - Patrick CABROL - Denis MATARIN (2) - Photos Roquebleu : Michel SOUVERVILLE avec l'appareil de SCHUSS.


Les bagages, la carte et l'itinéraire, on va pouvoir partir !