mardi 19 juillet 2016

Du 09 au 15 juillet - camp aux pertes de la Fajolle.

 
CAMP AUX PERTES DE LA FAJOLLE - JUILLET 2016
Du 9 au 15 juillet 2016

Rédacteur : Patrick Cabrol

Lieu : Perte du ruisseau de la Fajolle à Courniou

Date : Dimanche après-midi 10 juillet 2016

Participants : 6, avec :
André Languille
Eddie Serre
Jeanne Lacroix
Alexandre Dumont
Charles Bourrely

But : Désobstruction de la perte de la Fajolle

Un peu de repos.
 
Rappel historique : Depuis trois ans nous travaillons sur l’aven de la Fajolle. Cette très importante désobstruction d’un trou souffleur nous a amené à une vingtaine de mètres sous l’entrée. Déjà à 8 mètres nous avons eu un sérieux problème avec la chute de gros blocs du plafond. Celui-ci a été sécurisé par bétonnage d’un plancher de soutien. Puis lors des derniers travaux du camp de 2015 nous avons vu un gros bloc de plusieurs tonnes, suspendu au-dessus de nos têtes, se fissurer à vue d’œil devant nous... Nous avons tout abandonné pour ressortir rapidement. Un moment plus tard, lorsque nous avons retrouvé confiance, nous sommes retourné chercher le matériel en place (burineur, éclateurs, cordes etc..). Depuis nous n’y sommes plus descendu et nous avons décidé d’abandonner ce chantier trop dangereux avant de trouver une solution pour consolider notre terminus actuel… mais personne n’a envie de travailler dessous actuellement, moi le premier… allez savoir pourquoi !
Pour le camp 2016 nous avons décidé de porter notre attention sur une perte située à 50 mètres en contrebas du premier chantier. A 40 mètres de la perte, un forage d’eau potable a recoupé la nappe à environ 30 mètres sous la surface, il ne devrait donc pas y avoir beaucoup à creuser…

Lors des fortes pluies une partie importante de l’eau s’écoule dans la galerie d’entrée, et l’été cette cavité souffle de l’air frais. Nous avons de l’eau qui rentre et de l’air qui sort, quoi de mieux !


Denis avait travaillé là y a quelques années, nous prenons sa suite.

La première chose que nous faisons est de demander l’autorisation de travail au propriétaire des lieux, Pierre BACCOU, que nous remercions ici de son accueil.

Une qui bosse (Jeanne), les autres qui regardent !!!
 
Temps de travail le dimanche 10 juillet : 5 heures (14H30 à 19H30)

Compte-rendu :
Après le repas de midi où nous avons fait le plein de bonnes choses nous partons pour la Fajolle, après avoir passé un coup de téléphone au propriétaire pour lui confirmer notre arrivée.
Une fois sur place nous commençons à installer une tyrolienne de 20 mètres qui va nous permettre de transporter les déblais hors de la zone de la perte. Puis nous entamons le vif du sujet en commençant le déblaiement des lieux. Le travail est facile et nous avançons vite car nous sortons de la terre qui serait magnifique pour les fleurs. Un vrai bonheur !
Charles est à la manœuvre, il se montre particulièrement efficace. Les seaux se succèdent et nous stockons cette terre au même endroit afin de pouvoir en récupérer si besoin est. Le tas monte très vite. Nous avançons ainsi rapidement sur plus de deux mètres en dégageant une galerie de forme triangulaire de presque un mètre de haut pour 80cm de large au départ. Aucun caillou ne sortira ce jour-là, mais beaucoup de racines !.
Vers 18 heures le père du propriétaire passe afin de s’occuper de ses vaches situées un peu plus haut. Nous en profitons pour lui expliquer ce que nous faisons.
Nous avons omis de compter le nombre de seaux ressortis en cette première demi-journée, mais je pense que cela doit dépasser les 100 vu le rythme et le tas que nous pouvons observer. C’est un bon départ... la suite sera pour demain…

Creuse Charles, creuse. On te suis !!
 
Date : Lundi matin 11 juillet 2016

Participants : 4, avec :
André Languille
Eddie Serre
Charles Bourrely

Temps passé : 2 heures

Compte rendu de la matinée :
Nous nous levons à 8 heures, le ciel est très chargé du côté ouest. Un vent frais pousse les nuages vers Courniou, nous appréhendons les gouttes… l’orage arrive à 9 heures, il est bref (une demi-heure), très peu de pluie. Nous en profitons pour faire les courses à St Pons, puis nous partons travailler à 10 heures, le sol est très peu mouillé.
Nous enlevons trente seaux supplémentaires, nous avançons d’un mètre. André passe au burineur les angles de la galerie où la navette de déblais se bloque. En fin de matinée nous sommes à 5 mètres de l’entrée. Ayant commencé tard nous stoppons le travail matinal à 14 heures.

Qui veut ma belle terre !!
 
Date : Lundi après-midi 11 juillet 2016

Participants : 4, avec :
André Languille
Eddie Serre
Charles Bourrely

Temps passé : 5 heures

Compte rendu :
Il est 14H45, le repas fut rapide et nous repartons travailler. Nous continuons le déblaiement de la terre mais nous sommes très gênés par les racines des arbres qui ont trouvé là un restaurant trois étoiles !
Un gros bloc barre le passage. Les éclateurs prennent la succession. Nous en disposons de 5 et trois vont être mis en service (fabrication Eddie, c’est mieux que ceux du commerce !). Nous passons la moitié de l’après-midi à ce travail.
Claude nous rend visite à 17 heures afin de voir notre chantier, sur un trou qu’il connaissait depuis longtemps. Chrystel et Christian nous rejoignent à 18 heures, ils seront là pour la suite !
Durant l’après-midi nous faisons une petite pose, André et moi, afin de regarder où se situe la rivière souterraine, André avec une baguette de coudrier et moi avec des baguettes métalliques en cuivre. Nos résultats sont identiques au mètre près. C’est rassurant ! Il y a une rivière au niveau du forage, ce qui est normal et une autre exactement face à l’entrée de la perte, ce qui est encourageant.
Nous plions bagages à 19H45 après avoir sorti 40 seaux de déblais. Le bloc nous fait perdre pas mal de temps. Le soir, nous sommes à 7 mètres de l’entrée. A cet endroit une diaclase Nord-est / Sud-ouest monte à deux mètres au-dessus de la galerie et descend d’autant en dessous. Le courant d’air provient de là.
Demain il faudra tenter de vider totalement la galerie et la diaclase afin de voir plus clair et notamment d’où vient exactement l’air frais
Nous arrivons au local à 20 heures

Toujours mes mêmes qui bosse !!
 
Mardi matin 12 juillet 2016

Participants : 6, avec :
André Languille
Eddie Serre
Charles Bourrely
Christel Mazenc
Christian Scotto Diperrotolo

Temps passé : 4 heures

Compte rendu :
Christian est notre dernier arrivant au club. Il présente une énergie débordante en désobstruction : bienvenue Christian, tu peux nous amener des copains !!!
Nous arrivons à la Fajolle à 9H15 et nous déblayons tant et plus. De gros blocs sont pris dans la terre et les racines, c’est moins facile qu’au départ. La galerie est totalement bouchée mais nous avançons bien.
La galerie tourne légèrement et en descendant vers le droite. Depuis l’entrée nous avons perdu presque un mètre.
Nous avons sorti 48 seaux.
Nous arrêtons à 13H15 pour aller casser la croute au local.

C'est pas beau la vie !!!!
 
Mardi après-midi 12 juillet 2016

Participants : 6, avec :
André Languille
Eddie Serre
Charles Bourrely
Christel Mazenc
Christian Scotto Diperrotolo

Temps passé : 5 heures (15 à 20 heures)

Compte rendu :
Nous arrivons sur place à 15 heures. Notre travail principal ce jour-là fut la construction de petits murs le long du ruisseau selon la demande de Pierre Baccou.
Nous protégeons l’accès à la cavité afin que l’eau reste dans son cours. Cinq mètres en aval de l’entrée nous construisons un mur de 2 à 3 mètres de large pour un peu plus d’un de haut. Il recevra le courant de face en cas de grosses pluies, il faudra le renforcer avec de grosses pierres dès que possible. Nous creusons aussi le centre du cours d’eau afin d’orienter au mieux les premières arrivées d’eau ;
Nous essayons de faire le plus esthétique et le plus solide possible mais nous ne sommes pas des pro de la construction des murs en pierre sèches. Nous verrons après les premières grosse pluies.
Les moustiques commencent à nous attaquer, nous avons déjà connu cela les années précédentes avec la désobstruction de l’aven de la Fajolle.
Nous avons sortie 56 seaux de la cavité

La navette - il manque des roues !
 
Mercredi matin 13 juillet

Participants : 6, avec :
André Languille
Eddie Serre
Charles Bourrely
Christel Mazenc
Christian Scotto Diperrotolo

Temps passé : 4 heures (8H15 à 12H15)

Compte-rendu :

Pour cette dernière journée de travail durant ce camp nous décidons, plein d’espoir, de commencer tôt le matin et de finir tard à midi car André et Eddie doivent partir dans leurs Alpes lointaines au plus tard à 16 heures (après le déblocage de la route pour le tour de France, vers St Chinian). Nous sommes donc dès 8H15 en place à la Fajolle.
Nous réalisons une grosse séance de travail aux éclateurs. André et Eddie s’en donnent à cœur joie. Une fois tous les blocs et la terre sortie ils se rendent compte qu’un bloc reste en suspens au plafond de la galerie. Ils passent un bras dessous, dessus, sur le côté. Ils constatent qu’il est bloqué dans le vide à la voute dans un entre-banc. Ils ne veulent plus toucher à rien d’autant plus que des gravillons et de la terre semblent tomber du plafond signe d’une déstabilisation de la voute. Ils décident de stopper là les travaux par mesure de sécurité.

Vers 9 heures, nous avons reçu la visite du propriétaire, Pierre Baccou, à qui nous expliquons ce que nous faisons. Il demande quelques corrections faciles à faire sur la construction des murs… Ce sera très rapidement fait le matin même.

A 12 heures, avec un peu d’avance sur le programme, nous démontons la tyrolienne.

Nous avons sorti 52 seaux de déblais pour ce dernier jour du camp avec les alpins mais nous n’allons pas tarder à revenir pour nous occuper de ce bloc qui parait instable.

Déjà aussi une nouvelle date est programmée pour faire un second camp d’été : le 16 ou 17 aout : on en veut !

Quel chantier !!
 
Vendredi 15 juillet :

Participants : 7, avec
Denis et Marièle Matarin
Jean Bourrely
Charles Bourrely et sa copine
Chrystel Mazenc
Christian Scotto Diperrotolo

Le matin Patrick est absent. Il est à la Devèze avec Madame le maire pour installer des protections dans la salle des Bijoux. Il rejoint le groupe à midi.

Denis arrive à 10 heures au local et tout le monde se dirige à la perte de la Fajolle afin d’étudier comment tient ce fameux bloc qui bouche le passage. Après une inspection, minutieuse et une attention particulière concernant sa stabilité, Denis pense qu’il n’y pas de risque majeur, qu’il est possible de le faire tomber et le casser en morceaux pour le ressortir. Un bon repas prêtant souvent conseil il est décidé de rentrer au local, de faire griller une bonne saucisse et de revenir après pour les choses sérieuses.
Choses dites, choses faites…

Durée le matin : 1 heure

Après-midi :
Retour à la Fajolle à 14H30
Denis s’attaque au bloc avec la perforatrice et les éclateurs. Une fois tombés à terre les morceaux sont sortis dehors un à un. Certains sont restés assez gros et il faut pas mal d’huile de coude pour les sortir. Ils ont un gros avantage c’est qu’ils vont servir à consolider le mur situé juste en aval de la cavité. Après avoir sorti ce premier paquet de blocs, Denis s’attaque aux 5 gros morceaux restants et les casse. En fait c’est 48 seaux de déblais qui partent consolider les murs extérieurs. En fin de journée, le bloc est totalement démonté et ressorti. A cet endroit nous disposons maintenant d’un bon élargissement de la galerie sur presque 2 mètres de large et environ 1,20 mètre de haut.
Nous allons revenir très vite pour vérifier la tenue de tout le plafond et pour faire un début de topo afin de préparer l’avenir.

Durée l’après-midi : 4 heures

Travail : Total de 48 seaux ressortis

Il fait chaud, nous sommes bien à l'ombre !
PHOTOS : SCMNE - Patrick
 
Un des gros cailloux qui sort - la presse est présente ! (La gazette des spéléos)

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