mercredi 14 novembre 2018

un automne en arabie

Loin des pluies d'octobre et de la froidure humide qui s'installe dans la vallée du Jaur, il existe des karst où il fait tellement chaud qu'il est difficile de faire des efforts ou même de rester immobile sans transpirer à grosses gouttes.

Des cupules d'une régularité déconcertante !



Rédacteur : matthias
Localisation : Sultanat d'Oman
Participants : 2 SCMNE : Matthias et Isabelle
But : Vacances

On réalise notre première exploration souterraine dans la péninsule arabique, la grotte d'un accès très facile se situe au milieu d'un wadi très fréquenté pour la baignade. Alors qu'il fait aux alentour de 30°C à l'ombre, l'entrée dans la cavité apporte un peu de fraicheur bienvenue. La climatisation naturelle est de courte durée car, au bout d'une cinquantaine de mètres un souffle chaud étouffant nous attrape. On vient de rejoindre la partie active de la grotte et l'humiditée très importante associée à une température proche des 30°C nous donne la sensation désagréable d'une chaleur moite digne des tropiques les plus assomantes.
On poursuit cependant l'exploration sur environ 200m dans des galeries où on tient tout juste debout. L'exploration s'arrête sur des voutes très basses.
Beauté remarquable, au plafond, des dizaines de cupules d'une vingtaine de centimètre de diamètre, se groupent dans chaque plafond, leur régularité est saisissante malgré des profondeurs variant allègrement de 10cm à plus d'un mètre.
Ces cupules font, en plus du notre, le bonheur de plusieurs dizaine de chauve-souris qui y trouvent un refuge parfaitement à leur goût. Ces mêmes chauve-souris permettent à tout un éco-système de se développer grâce à leur guano, de grosses blattes s'y promènent avec délectation. Pour finir, quelques fossiles de bivalves parsèment les parois de calcaire érodées.





Belles grosses blattes
chiroptères
fossiles de bivalves dans un calcaire à gros grain


Autre curiosité karstique, une méga-doline effondrée du style cenote. Au beau milieu d'un plateau calcaire recouvert d'un sol meuble. La mer voisine de 500m apporte un peu d'eau à cette grande salle inondée. En plus d'être saumâtre, l'eau sulfurée est un peu acide et elle laisse un goût très désagréable pour ceux qui boivent la tasse.
Plein de petits poissons de la taille d'un guppy y vivent paisiblement tant que les couleuvres et les baigneurs les laissent tranquilles.
Pour finir le décor, des éponges endémiques tapissent les murs qui plongent jusqu'à 30m autour de l'énorme cône de déjection.










couleuvre dépigmentée

matthias en pleine exploration, à 28°C, pas besoin de sortir la néoprène






poissons partiellement dépigmentés et éponges fluorescentes

doline effondrée ou cenote









Pour finir, deux photos: une première pour illustrer la rudesse des lapiaz en surface, attention aux chaussures. Une seconde pour présenter les nombreuses et inquiétantes chauve-souris qui peuplent les anciennes maisons de terre sèche souvent à l'abandon.


quelques centimètres de pluie dans l'année n'empèche pas un travail d'usure au fil des ans


avec 25°C de moyenne annuelle, pas besoin de fourrure pour ce vampire


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