mardi 11 mars 2025

SORTIE INITIATION - le 18 février 2025 - COURNIOU

Rédacteur : Pascal
Sortie grotte de La Croix
But : initiation
Participants : SCMNE : Gabin, Cléa, Maïwen, Pascal.
Entrainement sur mur : 2 heures
TPST : 5 heures
 



RDV entre 9h30/10h30 au local. 
Le Grand-père est là, il nous laisse le petit Gabin. 
Nous nous dirigeons au mur de derrière le musée. 
Nous équipons en corde le mur. 
Séance de descentes et remontées au descendeur et jumar. 
Cléa se charge du rôle de formatrice. 
Ensuite, entraînement pour Cléa et Maïwenn sur les conversions 
(J'en profite aussi pour me remémorer tout cela).
 
Retour au local 
Miam-miam 
Direction Grotte de La Croix...
 


Deuxième sortie pour Gabin le plus jeune de notre club. 
Parcours complet de la cavité. 
Passage du boyau extrêmement étroit de la salle des Clowns. 
Maïwenn et Cléa veulent filmer un trou au fond la salle des Clowns : lors d’une sortie en binôme ils avaient déjà observé cet espace vide et noir... 
Nous avons poussé jusqu’au puits final juste avant le « Lac des Trois ». 
Tout s’est bien déroulé, pas de problème pour la montée du ressaut vertical et argileux de l’aval. 
La descente et la remontée du puits final se sont faites également sans grande difficulté… 
Nous sommes sortis un peu tard car rentrés un peu tard aussi. 
Retour au local
Miam-miam le temps que le Grand-père vienne récupérer Gabin...




Cléa qui explique à Gabin les fondamentaux

Gabin en solo...

Maïwenn dans le constrictor

Gabin

Cléa

Descente du puits final

Montée du ressaut

Petit passage olé-olé !

Cléa en formatrice

Maïwenn

Au milieu de la cheminée...

Gabin dans un passage glissant et exigu

Cléa et Gabin qui font des ricochets dans un des lacs...
 

lundi 10 mars 2025

AG 8 mars 2025 Marthomis-Courniou.

Rédacteur : Pascal
Résumé AG 8 mars 2025
Heure d’arrivée :15h00

La réunion de l’assemblée Générale a eu lieu à Marthomis près de Courniou, à la Salle polyvalente. Était présente une partie des membres du club, soit : 19 personnes.

Le Bureau :

 
Anaïs.M, Présidente
Romélia.S, Secrétaire
Sébastien.M, Trésorier

Le CA était en partie représenté

 
Denis M, ancien Président
Sébastien.M
Romélia.S
Anaïs.M
Pascal.H
Mathias.L

Isabelle.R, non présente et démissionnaire du CA

Romélia.S, démissionnaire du poste de Secrétaire

Maïwenn.P, est élu au conseil d’administration

Pascal.H, au poste de secrétaire du bureau.

Les membres présents sont :

 
Claude.R, doyen des spéléos et Président d’honneur
Suzanne, l’épouse de Claude R
Marielle,épouse de l’ancien Président
Anaïs
Romélia
Katy
Cléa
Charlotte
Cyndie
Denis
Sébastien
Maïwenn
Mathias
Julien
Jean-Luc
Pascal.C
Loïc
Daniel
Pascal.H

Exposé des chiffres sur le nombre de sorties spéléo du club pour l’année 2024.

Des thèmes ont été également évoqués concernant les cavités sur site classé et leurs accompagnateurs.
Le bilan financier.
Les petits problèmes internes ou externes inhérents à la gestion d’une association etc... 
Une assemblée normale qui s’est déroulée entre le sérieux et la bonhomie.

Ensuite, retour au local pour la purée de choux et saucisses grillées au feu de cheminée, avec plein de petites douceurs pâtissières pour le dessert -sans oublier le vin et la bière (de préférence Belge…). Des petits groupes se sont formés pour discuter de différents sujets mais en règle générale sur la spéléo. Certains des membres se sont mis à se marrer sur la pomme du nouveau secrétaire (hein Maïwenn!) et utilisant l’IA pour générer des images très parlantes ! (Quant à toi Julien, t’es pas en reste aussi : sauf que ça concerne plutôt « Rino » notre désobeur…).

 

Les louveteaux entourant notre doyen des spéléos

 




 




Le nouveau secrétaire (IA Maïwenn)

Rino, notre désobeur... (IA Julien)


jeudi 6 mars 2025

Sortie Courniou – 1er mars 2025 – Grotte de La Croix. LE SIPHON EN PARTIE DÉVOILÉ !

Rédacteur : Pascal
Participants : SCMNE : Maïwenn, Cléa, Julien, Pascal 2, Pascal 1. SRSASR : Romain. GND : Nicolas, Nadja, Amandine, Charles, Ronan.
TPST : 9/10h
Lieu : Courniou
But : Découvrir le siphon de la grotte de La Croix et désobstruction dans la partie amont
 
Lien vidéo
 
 
PREMIÈRE DANS "LE LAC DES TROIS" : LE SIPHON DÉVOILÉ !
 
Il était une fois une putain de princesse dans un putain de château, qui vivait seule. Et dans la forêt tout autour vivait un « infâme » qui ne cherchait qu’à la féconder. Et… Tatatannn : un spéléo arriva avec sa frontale magique pour illuminer l’obscure forêt et sauver la Princesse des griffes du méchant Troll ! Euh, non, on va recommencer l’histoire, je me suis égaré !

C’est l’histoire d’un groupe de spéléos, venant d’une contrée par là-bas, entre l’Hérault et le Gard, qui ont décidé, avec les spéléos locaux, de s’attaquer à un lac. Mieux : tenter une excursion dans un siphon probable…

Connaissez-vous le « Gang des Niphargus Déchaînés » ? (https://gnd.catdiver.fr/index.php/2025/03/03/week-end-courniou-1-2-mars-2025/) Ben c’est le groupe qui est venu à Courniou nous épauler, à notre demande. Un groupe récemment créé et affilié à la FFS. Des personnes d’une très grande simplicité. On va en reparler…

Tout d’abord, je voudrais remercier le groupe du GND pour être venu (c’est Romain du SRSASR qui les a contacté). Je veux mettre en lumière le travail que peut accomplir un plongeur spéléo comme Nicolas, car plonger un siphon n’est pas une partie de « golf » ; il faut savoir que la moindre erreur peut avoir des conséquences irréparables, pour utiliser un euphémisme. La spéléo-plongée est l’une des activités les plus dangereuses qui soit…

Après avoir lu et relu la mise à jour du CR de 2017 (C. Raynaud, D. Matarin, P. Cabrol), je voyais bien que cette cavité, malgré le pillage de 79, renfermait encore des mystères, et probablement des gros ! [.7 Études et/ou travail à poursuivre : Il faudrait poursuivre les explorations (désobstructions) vers l’aval. Cela risque d’être un gros travail, mais le drain principal ne doit pas être loin. Possibilité de pénétrer dans le grand réseau principal Thoré/résurgence d’Usclats.].

Depuis quelques années, cette jolie grotte, que nous utilisions pour les initiations, perturbait mon esprit… Et un jour (les dates se trouvent dans les CR), bardé d’une Fenix de 10 000 lumens (de vrais lumens), au fond du lac final (après l’aval), j’aperçus comme du « noir », un tout petit espace entre l’eau et le plafond - « Merde, le lac continue ! » Et depuis, je n’ai eu de cesse d’avoir envie de me jeter à l’eau pour voir ce qu’il pourrait y avoir plus loin…

Une équipe se forme : nous sommes quatre : Julien et ma pomme (SCMNE), Romain du SRSASR et Mika de l’AMES. (Voir le « LAC DES TROIS ».) Et là, alors que les eaux étaient au plus bas, on enfile les néoprènes et nous nous jetons dans la flotte… Une fois atteint le véritable terminus du lac, nous avons la certitude qu’un siphon se trouve là-dessous… Nous savons également que personne n’était encore arrivé jusqu’ici. Romain notera un gros vide sous la paroi finale. Il découvrira également, alors que nous explorions chacun de notre côté divers départs, la jonction du lac après l’aval avec celui du pseudo-terminus de la galerie ; ce qui permettra, dans un futur, de plonger sans avoir à passer par le ressaut, la longue cheminée et descendre le puits d’une quinzaine de mètres avec tout le portage.

Et bien sûr, les jours suivants, on émet des hypothèses, on synthétise, on rêvasse, on suppute, on fantasme, on… SA RACE, MEC, FAUT Y RETOURNER !

Romain rentre en contact avec un spéléoplongeur… Il lui envoie le lien de la vidéo « Le Lac des Trois » et diverses docs. Il est intéressé. De mon côté, je farfouille sur le net et me rends compte que le plongeur, Nicolas, malgré son jeune âge, n’est pas un rigolo : il a à son actif de sacrées plongées ! Le jour du plouf-plouf est rapidement planifié : ce sera le samedi 1er mars.

Mais de l’autre côté, nous avons les louveteaux et un rhinocéros qui vont s’attaquer à une désob dans la partie amont cette fois : lors d’une sortie en binôme, Maïwenn et Cléa étaient tombés, après la petite salle des clowns, sur un vide au-dessus d’une coulée de calcite. Derrière : un tout petit espace tout noir ! Ils avaient envie de passer… Ils avaient envie d’une première… Ils avaient envie de… de spéléo, quoi !

Du coup, nous formerions deux équipes : celle du Lac et celle de la salle des clowns ; en bout de galerie secondaire et parallèle à celle de la partie amont…

Je ne sais pas si on imagine ce que c’est que de descendre plusieurs perforateurs, les batteries, les massettes, le pied de biche, les burins, l’eau, les bouteilles d’oxy, les cordes, les mousquetons, etc. Et nous avons la chance de ne pas avoir à transporter tout cela sur des kilomètres, comme cela peut arriver dans certains réseaux…

L’entrée est équipée ; la dame de Nico, qui attend un heureux événement, ne descendra pas… Patrick restera également dehors. Nous descendons : premier puits qu’on peut descendre en tongs, deuxième puits un peu plus retors… Une fois en bas, le groupe des louveteaux et du rhinocéros part côté amont faire leur désob. Ah, il y a aussi Romain qui part avec eux…

Le groupe des Niphargus Déchaînés et mézigue, nous nous dirigeons vers l’aval…

Une fois arrivés, nous montons sur l’espèce d’île d’argile qui précède le passage du lac vers celui de l’après-aval. Nicolas enfile sa néo, remet par-dessus sa combi spéléo, accroche ses deux bouteilles d’oxy*, ses détendeurs, sort son dévidoir de fil d’Ariane et s’enfonce dans l’eau. Je regarde et filme ses lumières qui se perdent sous la paroi… Je suis là comme une glandouille, j’aimerais trop y aller aussi ; mais pas de matos pour, ni l’expérience (les Catalans m’ont invité pour une formation plongée en avril… Yep !).

Nous attendons autour du lac le retour de Nicolas. Je l’imagine seul, avec juste les bulles d’air perçant le silence… Seul entre les blocs et parois rocheuses, respirant doucement pour économiser au maxi l’oxy… Il est seul, et personne ne pourra rien pour lui si une catastrophe devait arriver ; il le sait de toutes manières, et dans ces conditions chaque mètres qu’il parcourt est une première gigantesque…

Lorsque Nico refait surface au bout d'un quart d’heure ou peut-être juste un peu plus et après avoir dévidé les 30-40 mètres restant de fil d’Ariane dans le siphon, il ressort, ne dit rien, laisse le suspense, il le sait le salaud… Impassible, il tripote je ne sais plus trop quoi, puis lève la tête : Silence… Puis :

- « Ça continue ! » qu’il dit.

- « J’ai dû arrêter car je n’avais plus de fil ! »

Je ne montre rien, mais une vague de plaisir et de joie inonde toutes mes veines ! Putain, je le savais que ça continuait, qu’il y avait quelque chose après, derrière, là-dessous… Je pense aussi aux anciens qui l’avaient entièrement pressenti, le savaient…

Nous repartons en direction des louveteaux. Nico sort rejoindre Nadja, Charles, Ronan et Amandine des Niphargus resteront quelques temps avec l’équipe 2 en observateurs, puis remonteront aussi vers la sortie. Quant à ma pomme, je reste avec le Rino et les louveteaux, et Romain du SRSASR…

Je reste épaté par la rage ou la motivation qu’ils ont tous à vouloir progresser par le boyau infernal qu’ils franchissent et refranchissent je ne sais combien de fois à chaque éclatement de roche… Rino (Pascal 2) travaille également comme un forcené à péter la roche pour agrandir le boyau infâme, et dans des positions incroyables, inhumaines presque…

Au bout de plusieurs heures de travail acharné, Cléa prend une pause, elle est à plat : 19 ans, la mistonne, et elle bondit à nouveau dans le boyau lorsqu’au loin elle entend : - « Ça passe ! » Ils ont le sang de la spéléo, pas la touristique, non, mais celle de l’aventure, de la découverte, de l’exploration – la soif, le désir, le besoin de découvrir de nouveaux territoires vierges de tout passage humain, besoin de se dire : - « Putain, nous sommes les premiers à mettre les pieds là-dedans ! » Le plein plaisir de regarder des concrétions fabuleuses que personne n’a encore jamais observées… Avancer au-devant de l’inconnu : quelle sensation vertigineuse ! Ils rêvent de salles gigantesques, de méandres immenses, de concrétions à se péter les rétines…

Romain a du mal à passer le boyau qui mène à la salle des clowns, il faut dire que c’est du sévère comme étroitesse, mais il y va, ahane, souffle, gueule, peste, mais il passe… Lorsque Rino se fout de lui en lui disant : - « Oh, le Gros, ça va ? » Il chouine, le mec du SRSASR ! Romain, c’est le genre de gars qui voudrait faire passer un hippopotame dans une tête d’aiguille à coudre… et le cojonudo de tout ça, pour le dire en espagnol, c’est qu’il y parvient le bougre !

Bref, tout le monde s’acharne à péter de la roche ici et là. Julien a les os qui grincent, mais il ne s’arrête pas pour autant. Quant à Maïwenn, c’est le plus étrange : il semble n’être jamais fatigué, il ne se plaint pas, tu te demandes d’ailleurs s’il est là… Il a même le don d’homme caoutchouc, mais bon, ça c’est un truc entre Cléa et moi, c’est plus de l’ordre de la Marvel que de la spéléo… Bref, Maïwenn, tu le remarques simplement parce qu’il est toujours devant et que t’es obligé de lui dire de ralentir… Ouais, on dirait qu’il n’est jamais fatigué, une espèce d’extraterrestre sans système nerveux, juste de la sève pour l’alimenter !

Puis, tout à coup, les heures passant rapidement, les louveteaux remarquent que leur désob tire sur la droite ; c’est-à-dire en direction de la galerie principale : mauvaise limonade, ça ! Effectivement, nous nous rendons compte que ça tombe quelque 50 mètres plus loin. Nous observons un petit passage calcaire, au ras du sol, et qui, fût un temps, avait attiré mon œil ; un passage étroitissime dans lequel on peut voir les débris de la désob… Ils sont déçus, je comprends, mais en même temps, comme je le dirai plus tard à Romain en pleine dépré : « ... je vais te dire, poto, pour moi ce n’est pas une déception, vous avez accumulé de l’expérience, et cela vaut autant qu’une première : l’expérience, mec, c’est un trésor ! »

Nous sortirons à une heure pas possible : 22h15, je crois…

Au local, les gars et filles du Gang des Niphargus Déchaînés se réchauffent auprès du feu de cheminée. Nous discutons un peu, on zieute la vidéo du siphon sur l’ordi de Nicolas… Et ce que l’on peut voir, c’est une galerie noyée très large et qui continue, continue, continue… Je n’ai aucune idée du volume d’eau qu’il peut y avoir entre le lac et le siphon, mais c’est, à mes yeux, colossal ! (En gardant toute relativité, bien sûr).

Le lendemain, je retourne au local en début d’après-midi. Le groupe des GND vient de sortir de La Trayolle. Ils mangent sur place au parking. Toto (moi) se tape une crêpe au Nutella que lui propose un des membres… Il n’est pas impossible qu’ils reviennent très bientôt ; ce qu’il y a là-dessous est intéressant pour tout le monde… J’ai hâte ! A vrai dire, si je pouvais me faire greffer des poumons de dauphin, j’y retournerais bien en mode Jacques Mayol, mais… on attendra hein ! ON ATTENDRA BORDEL !!!

 

*) Oxy' dans ce cas il s'agit simplement d'air comprimé, pas d'oxygène pur...

 (Photos P.Cabrol)






 

 

Photo GND

mardi 25 février 2025

Sortie Dimanche 23 février 2025 - COURNIOU

Rédacteur : Maïwenn
Participants : Cléa et Maïwenn
Lieu : Grotte de la Fileuse de Verre (Devèze)
Durée : 5h00


Aujourd’hui, petite sortie dans une grotte qu’on connaît plutôt bien : La Fileuse de Verre. Avec Cléa, on avait repéré plusieurs endroits qui nous intriguaient depuis un moment, des coins qu’on voit tout le temps en visite mais où on n’a jamais vraiment pris le temps d’aller. Entre les animations, les touristes et les mille autres grottes à explorer à Courniou, on finit parfois par oublier où on voulait retourner :)

Rendez-vous à 10h au local, initialement pour aller à Roquebleue. Mais une sortie interclub était déjà prévue. Avec le groupe déjà complet, on a changé nos plans et décidé d’aller se perdre dans les profondeurs de La Fileuse. On récupère donc le matériel : poignées, descendeurs, crolls, corde, etc… et direction l’entrée de la grotte.

Objectif du matin : explorer sous la salle Armand. Il y a pas mal de galeries qui continuent sous le mannequin suspendu et qui finissent par se rejoindre, et on voulait voir ce qui s’y cachait vraiment. En descendant, on a fait tomber quelques petits cailloux sur le chemin… et là, gros « SPLASHHHH ! » On s’est regardés avec Cléa, persuadés d’avoir trouvé un lac immense sous nos pieds. Motivés par cette possible découverte, on a cherché à voir où se trouvait exactement cette étendue d’eau. Malheureusement, je n’arrivais pas à passer dans l’étroiture qui y menait, Cléa a donc tenté sa chance ! Elle s’est glissée à l’intérieur, a disparu quelques instants et est ressortie…… trempée……pour rien ! Juste une petite flaque cachée dans une galerie qui faisait un boucan monstre ! On a bien ri en imaginant notre “grand lac caché” se résumer à une petite flaque bruyante.

On a ensuite continué notre exploration et pu admirer de magnifiques formations : aragonites bien sympas, quelques points d’eau, draperies, colonnes et coulées super pures ! On a bien profité du spectacle, jusqu’à ce que la faim nous rappelle à l’ordre. On est remontés manger dehors sous un grand soleil ☀.

Pendant la matinée, on a remarqué que pas mal de déchets avaient été jetés depuis le balcon et le puits de la salle Armand… Ça faisait un moment que ça me titillait, et là c’était l’occasion parfaite pour tout nettoyer et prendre de l’avance sur le nettoyage de la grotte. Au programme de l’après-midi : ramassage de cochonneries. On a remonté un vrai trésor : tétines, bâtons de sucettes, papiers, un doudou… et même une partie de l’équipement de Monsieur Armand (oui, notre cher mannequin suspendu a perdu une main en route et une partie de sa lampe acétylène). On a tout récupéré pour éventuellement lui rattacher ce qui lui appartient.

Fin de journée bien remplie, retour au local où Pascal nous attendait avec un bon feu. Une bière bien méritée pour nous, jus de fruit pour Cléa et une conclusion parfaite après une sortie bien boueuse et bien active. Une journée comme on les aime !




mercredi 12 février 2025

Petit camps au « trou du fou » - 6 et 7 février 2025

Rédacteur : Pascal
Participants : 6
SRSASR : Romain et Julien 2
SCMNE : Daniel, Julien 1, Pascal 2, Pascal 1.
Lieu : Courniou/saint Pons
But : désobstruction
Temps passé : 8 + 8
 

 
Travail dans la "salle de bain" !

Jour 6

Lorsqu’une quinzaine de jours auparavant nous étions allés faire un tour au trou « du fou », avec ces dernières pluies, l’eau avait déjà un peu rempli la minuscule galerie… Romain et Daniel pensaient alors qu’avec un peu de taf et une pompe à eau ce serait passable… Donc ce jour, nous revenons en force. Romain invite Julien (2) sur ce coup, et nous, du SCMNE, sommes là : Julien (1), Daniel, Pascal (2) et ma pomme.

Nous nous donnons rendez-vous au local vers 9h30.

Romain et Julien (2) arriveront directement sur le lieu de la désob car ils s’arrêteront pour acheter la saucisse et d’autres trucs : chez nous, les spéléos, souvent c’est l’auberge espagnole, tout le monde apporte quelque chose…

Nous partons en direction de après Saint-Pons : le propriétaire du terrain est averti et nous accueille gentiment, nous prépare même un feu dans la cheminée de sa maison où nous pouvons nous changer, boire le café et tout…

Donc cette fois nous avons amené du gros matos : deux groupes électrogènes apportés par Pascal (2) et Romain, plus deux autopompes : une électrique appartenant également à Pascal (2) et l’autre thermique, prêtée par Sébastien notre trésorier et que je vais récupérer à son dépôt : bonjour le transport dans ma petite caisse avec la tuyauterie, les petits sacs de ciment, les perfos, 3 caisses d’affaires perso : combis, cordes, baudars, casques etc etc, sans compter le Pack de bières, et Julien que je covoiture depuis Mazamet : ARF ! Je me demande comment ça peut rentrer tout ça ! En tous les cas, impossible de voir à travers le retro central ; je regrette mon vieux 4x4…

Pascal (2), lui, a carrément amené dans son break une brouette pour le déplacement des roches à jeter dans le talweg… (Mais le plus cocasse viendra demain…)

L’entrée a été élargie durant le début de la désob d’il y a une dizaine de jours, histoire que la remontée se fasse plus « confortable » ; ce qui est relatif en spéléo…

 
...
 
 
 Les véhicules garés dans le grand champs, nous voilà prêts à l’attaque ! Le proprio nous invite à boire le café, ensuite nous nous changeons et commençons à amener le matériel près du « trou »…

Romain est impatient, il est dans la peau du professeur Otto Lidenbrock… Il s’engage dans l’ouverture quasiment en se jettant…

Lorsque Romain ressort et après avoir jeté un œil tout en bas dans la première voûte mouillante, il tire un peu la tronche : - l’eau est encore montée et la galerie est presque noyée, qu’il dit ! Puis l’optimisme remonte après quelques discussions et analyses ; et on décide de tenter le coup. Romain a de nouveau le sourire...


Portrait des LOULOUS

On commence par qui : ploum ploum ploum ce sera toi au bout de trois ; un deux trois ; DANIEL ! plus communément Dany et depuis peu GASTON ! On l’aura deviné ; parce que Lagaffe. Lorsque tu es de sortie avec lui il t’arrive toujours quelque chose : tu te demandes comment c’est possible, mais dans le seul trou de deux centimètres de diamètre qui se trouve dans la galerie il te tombe le foret que tu viens d’acheter tout joli tout neuf, en plein dedans ! Et le putain de trou il est profond en plus : tu viens de dire adieu à ta mèche ! Aussi et surtout : refuse les saletés de cacahuètes pourraves qu’il pourrait t’offrir sous terre sinon durant toute la sortie tu vas cracher tes poumons comme si t’avais le COVID ! Sans compter qu’un coup il t’écrase une main, puis l’autre, un genou… Et il cherche toujours ses gants -et j’en passe ! Son truc à Gaston, c’est le perfo et faire des trous et des trous et des trous ; très compétant par contre pour dézinguer la roche...

Romain : Grand gaillard, l’œil qui pétille dès qu’il y a une cavité ; il fonce… Boue, eau, froid, rien ne l’arrête ou presque… Comme la fois au « Lac des trois » où tel un hippopotame il se jette à l’eau sans se poser de question : et mézigue qui peine à le suivre ! Tu le regardes faire et tu te dis : - Putain mais le mec, il veut aller au centre de la terre !

Pascal (2) : Nouveau venu au club, ancien pompier je crois, maçon durant des décennies, il sait tout faire : creuser, arracher la roche à la terre, coups de massettes infaillibles jusqu’à se fendre les phalanges, capable de briser un bloc de granit à coup de tête, soulever des blocs de calcaires à se faire péter la colonne vertébrale ; il a mal de partout mais il continue et ne se plaint pas : « de la gnognotte tout ça !». Ah, il sait même griller les saucisses et autres cuisses de poulet : il est presque parfait : nous avons ici notre DÉSOBEUR !

Julien (1) : Le renouveau du club, récent membre du SCMNE, il commence après plusieurs sorties à prendre de l’expé, par contre méfiez-vous de lui quand il vous propose une bière et vous en sort une à l’étiquette étrange et de laquelle vous n’avez jamais entendu parler de toute votre putain de vie ! Mon Dieu, il est capable de vous dénicher on ne sait comment un truc infâme qui a la saveur de la saucisse grillée au feu de bois ; Ouais ouais, je mens pas, une bière au goût de saucisse cuite au feu de bois : j’en ai fait l’expérience ! (Demandez aussi à Romélia!). Pour le moment il se fait aux douces joies de la spéléo et apprend vite...

Julien (2) : un passe-partout qui rentre dans tous les trous, qui escalade genre écureuil. Il a une curiosité : il communique avec les choux-fleurs qu’il considère comme ses semblables et qu’ensuite il dévore tout cru : cannibale quoi ! La dernière fois le voyant bouffer un chou-fleur tout cru, je lui ai dit – Bah, c’est dégueu ! Il m’a même pas répondu ou peut-être un truc que j’ai rien pigé ! Sauf que Romain, lui aussi, s’est mis à dévorer à pleine dents un chou-fleur nature : ils sont bizarres les mecs à Sorèze.

Quant à Pascal (1) que pourrais-je dire  ? Bon allez, oui, que dire ? En fait on s’en fout de cézigue ; il est juste le narrateur...

Ah, j’oubliais : Frédo : le proprio ; le mec super cool qui te laisse même les clés de sa propriété ; je suis encore tout coi de tant de gentillesse. Le matin, aux premières heures, il vient même nous allumer le feu de cheminée et nous laisser un thermos de café… Nous restons là à nous regarder, parce que nous ne sommes pas habitués à tant d’attentions…

...

Pascal (2) commence à cimenter la trémie qui franchement tient juste juste par des pointes de roche… Le ciment à prise rapide tarde quand même à sécher...

La première pompe, l’électrique, est mise en route… Rrrriiiiiii ça tourne, l’eau sort bien et se déverse par le long tuyau que nous avons tiré jusqu’au lit du ruisseau à sec… Au bout d’une heure rien ne bouge. Nous changeons de pompe, mettons en place celle de Sébastien. Le tuyau est plus court donc nous concevons une espèce de rigole avec deux longues poutres à placo il semble. L’eau est ainsi acheminée dans la caillasse du thalweg et n’inonde pas le terrain argileux devant la maison. Mais là aussi, même avec un débit plus important, le niveau de l’eau dans la galerie ne bouge pas d’un iota… Aïe, problème ! Donc discussions. La décision est prise de péter les voûtes mouillantes les une après les autres… ça va pas être de la tarte !

Une première voûte mouillante est pétée. Très difficile de travailler dans les conditions présentes ; l’endroit est hyper exigu. Ceux qui s’attachent le plus à ce travail sont Romain, Daniel et Pascal 2. Au début c’est Pascal 2 qui a dégagé la partie du bas -à lui tout seul quasiment, et suite aux désobstructions précédentes qui avaient littéralement enfoui la galerie de « la salle de bain ». Il nous amène les blocs parfois énormes en les faisant rouler comme il peut pour nous les placer dans l’ouverture pentue et que nous autres remontons en ahanant comme des malades pour les sortir au dehors ; et là, la brouette de Pascal 2 pour acheminer la caillasse dans le lit du ruisseau…

Les Sorézois ont sorti des petites tables de camping. On se tape du pâté, saucisse, chips, bières… Puis je vois le Julien 2 se découper à grande force de couteau un choux-fleur puis lui planter les dents dedans ! merde il mange ça comme moi je mastiquerais un chamallows… Puis je vois Romain qui à son tour fait pareil ! Ben merde alors… Je demande à Julien comment il peut se taper un truc comme ça tout cru, que c’est dégueu… Je sais même plus ce qu'il m’a raconté mais ils sont sur cette voie où on ne mange plus de viande. Pareil pour Romain, mais quand même, qui se tape de la bonne saucisse grillé… On se marre, on se taquine, va falloir aller au taf.

...

Il est Tard. Nous nous retrouvons au local où les Sorézois et Daniel vont dormir. Pascal 2 s’en va chez lui pas très loin et Julien 1 et mézigue rentrons sur Mazamet… En attendant, la cheminée crépite, nous discutons un peu…

 

Jour 7

Je vais chercher Julien 1 chez lui, j’en profite pour saluer notre Présidente.

On achète des pains au chocolat aux amandes.

Nous arrivons au local : tout le monde est réveillé et Pascal 2 est déjà là.

Daniel me demande si les chocolatines proviennent de la boulangerie de l’horreur, je lui dis que non, que ça vient de ces nouvelles boulangeries à franchise. Il se marre, rassuré.

Cafés, blablabla…

Nous partons vers la deuxième journée de désob…

Frédo le proprio, est là, il a préparé le feu de cheminée, le café dans le thermos. Nous le saluons. En prenant le café nous lui donnons des explications sur le « trou du fou » et de ses possibilités… il est très curieux pour savoir comment ça fonctionne là-dessous, comment c’est etc. Puis il s’en va et nous laisse tout ouvert ; nous offre sa confiance…

Entre temps, lors d’un interlude, un trou est découvert un peu plus haut à une centaine de mètres de là. Pas la moindre trace d’une ancienne désobstruction, rien. Le trou semble à moitié colmaté par des tonnes de sédiments, terre, pierraille, plaques de schiste etc. Au début nous pensions que cela avait été remblayé artificiellement mais par la suite nous reviendrons sur cette idée… Pour le coup une équipe travaillera sur ce nouveau trou tandis que la deuxième continuera de progresser au trou du fou. C’est parti…

Aujourd’hui Pascal 2 a ramené un truc d’une autre planète, je sais plus qui l’a dit : un machin de Terminator ! En fait c’est un gros marteau piqueur électrique qui est branché sur le groupe électrogène et le Pascal 2 tient ça à bout de bras, à l’horizontale, et il entreprend d’agrandir la première voûte mouillante ! Efficace mais pas pratique à manœuvrer dans un endroit si étroit il me semble...

La roche éclate sous l’impétuosité des gars : toutes les méthodes sont utilisées…

Romain lui, allongé dans l’eau, malgré sa néo se pèle, mais continue à perforer la roche…

Les deux Juliens et moi grimpons à l’autre trou que nous nommerons le "trou des noix" (il y en a de partout). Mais lorsque je me baisse pour aller au fond, ce qui est assez compliqué, je sens un air frais comme le rapportait Daniel auparavant. Je racle la terre pour m’avancer un peu plus et mieux enquiller ma tête sur la droite, c’est tout petit mais je peux observer un petit trou dans la roche mère qui part vers le bas. L’air frais est au fond du trou mais on ne sait pas lequel des deux petits trous balance l’air.

Nous nous mettons à creuser, à défaire une partie du remblai, et avec tout le produit de la désob Julien1 s’attache à créer une espèce de belvédère devant l’entrée… Tout devient propret, on a presque envie d’y installer une Quechua et de rester là des jours entiers.

Puis au bout d’une plombe, à force de creuser, alors que cela n’a rien à voir avec le trou d’en face -où l’on peut voir une racine, ce dernier se met à souffler comme ce n’est pas permis : bizarre ! Il y a même un moment où je reçois comme une bourrasque en plein gueule avec projection de petites particules piquantes. Alors nous partons à la recherche d’un trou qui pourrait se trouver un peu plus haut et par lequel s’engouffrerait le vent. Julien1 en trouve un qui doit faire 1 mètre de profondeur sur 20 cm de diamètre et 5 mètres au dessus. On le bouche avec une grosse pierre mais que nenni ; ça souffle toujours autant… A ne rien comprendre !

Nous avons pas mal agrandi le trou d’entrée. Nous décidons de redescendre voir où en sont les copains.

Romain pense que tout se termine sur un éboulis qui siphonne et dit qu’il faudrait attendre que tout se désamorce pour voir et continuer -et nous savons que c’est possible puisque lorsque nous sommes venus il y a deux semaines le niveau de l’eau n’était pas si élevé, et encore bien plus bas il y a un peu plus d’un an et demi…

Romain et Julien 2 doivent repartir un peu plus tôt parce qu’ils ont de la route à se taper. Le temps de se changer auprès de la cheminée, de grignoter deux trois bricoles, de rêver de faire du « trou du fou » un nouveau « Lauzinas », nos deux compères de Sorèze, leurs affaires rangées dans le camion aménagé de Romain, les salutations chaleureuses faites, s’en vont…

Pascal 2 aussi doit partir, il lui faut décharger tout son matos et a RDV

Mais Daniel lui il est là jusqu’à demain ; lui veut remonter au trou des noix et Julien et Toto sommes évidemment d’accord et c’est ainsi qu’on se retrouve sur le belvédère que Julien nous a aménagé. De là, Daniel recommence à faire des petits trous encore et encore jusqu’à l’épuisement de nos batteries. Le trou est beaucoup plus confortable. Daniel note que le souffle qui provient d’en face ne ressort pas par l’entrée de la cavité mais est aspiré par le petit trou de droite… A continuer.

Il se fait tard

Nous reprenons tout notre matos

Direction le local

Bières, chips…

On se salut

Je ramène Julien...

...

Jour 8

En redescendant dans le Gard je m’arrête au club.

Daniel finit de nettoyer le local.

On discute sur un film de Cowboys et d’Indiens, mais ça c’est une autre histoire !

 

Romain à l'entrée

Une des auto-pompes...

L'entrée du "trou des noix".

Le "trou du fou".

Au fond de la galerie de la "salle de bain".

Julien 1

Le "belvédère" de Julien

"Trou des noix" après




"Trou des noix" avant


Le "Terminator" de Pascal 2

 

Même il cimente le Pascal 2 !

Julien 2 avec son smart...

Vue de devant...

Pascal 2 le avec le "Terminator"

Romain

Julien 1 fier et tout sourire sur son belvédère...

Daniel dans le "trou des noix"

Votre narrateur...

En plein débat...

[Je voudrais aussi saluer Didier L du CDS18 (et ses copains), qui était venu au tout début de la désob ; il y a de cela un peu plus d'un an...]