mercredi 25 juin 2025

SORTIE « TROU DES NOIX » - 16 et 22 juin 2025

Rédacteur : Pascal
Participant : 3 : Rino (Pascal C), Mathias, Pascal.
But : Désob et exploration
TPST :2/3 heures



Ce jour là nous décidons de retourner au « trou des noix » : Mathias et Rino sont de la partie ! Mathias qui depuis pas mal de temps commence à être compétent en matière de spéléo pourra aussi donner son avis sur la grotte…

Est-ce qu’on va parler de tout ce qui se passe entre le local, le départ et l’arrivée de la grotte ? Pfffou eh oh, relisez les comptes rendus précédents, j’ai pas envie de répéter et répéter et répéter…

... l’entrée, la petite salle du blaireau/Rino,

le tube genre IRM

le puits avec possibilité de mourir écrasés

le dessous du menhir psychopathe

la chatière déchiqueteuse

l’étroiture pas trop étroiture et enfin la putain de salle où on peut tenir debout !

On fait quoi ? Ben on se dirige au fond de la salle, là où nous retrouvons le courant d’air, là où il nous semble que se trouve la suite !

Légèrement sur la gauche, à l’endroit où il y a plein de terre, nous déblayons un peu : Mathias, dos au sol, rentre dans un passage de chaise ; le truc hyper merdique quoi, juste passent la tête et un peu les épaules. Il peut noter du vide, de la suite, du courant d’air et un méandre qui part va t-en savoir où…

Il ressort et en déduit, comme nous tous, qu’il y a quelque chose à voir de ce côté là… et il repart dans la grande salle (ce qui est relatif) et je l’accompagne. Il escalade la cheminée. Rien. Je le réceptionne à la descente.

Nous ressortons.

Nous savons où continuer la désob pour la prochaine sortie…

... et un peu avant de retrouver l’air du dehors, nous en profitons pour arracher ce qu’il restait du bloc qui bouchait l’entrée de la salle… Trop beau !

Local

Discussion spéléo et nous retournons chez nous…




***



Participants : SCMNE : Julien, Rino, Pascal. Spéléo Catalan du E.G.A.N : Joan alias : Petit.

12 juin

WhatsApp :

- « Pascal, buenos días , soy « Petit », el amigo de Raquel i estrella , te quería preguntar si vas a hacer espelo los días 21-22-23 o 24 porque tengo fiesta e no se que hacer, la vida me a castigado, si necesitas que te ayude , o estás aburrido me lo dices i subo ; un saludo ».

C’est un ami proche de Raquel, vous savez, la fille qui est décédée après une chute dans une verticale, dans un aven, en catalogne, et que nous avions accompagnée à la Roquebleue et à la grotte de La Croix ; une fille extraordinaire ! Donc Joan, avait envie d’un truc qui le sorte de sa tête… Il me contacte – Ok, pas de problème, viens au local, et on ira certainement pour de la première à la grotte des noix… ça te va ? Vale !

Samedi 21 : Joan s’en va rejoindre le local depuis sa Catalogne…

Dimanche 22.

TPST : 6/7 heures.

Je me lève assez tôt car il me faut nourrir les chats et un putain de corbeau que j’ai trouvé blessé et qu’il me faut faire bouffer jusqu’à son bon rétablissement… La caisse bardée de matos je prends la route…

Je roule…

J’arrive au local.

Joan et Rino sont déjà là, Brigitte aussi est présente mais elle repartira juste quand nous décollerons pour le trou des noix.

Voitures. Matos. Et nous partons en direction de Saint Pons… Sortons de Saint Pons…




***




Pfou, faut encore se coltiner tout le matos tout en haut, jusqu’au « belvédère »… Joan reste coi quant aux marches que nous avons creusées (Rino) dans la terre, les mains courantes en corde, le belvédère lui même, la bâche au dessus pour être protégés du soleil ou des intempéries… - En Espagne ils font pas ça, qu’il me dit. – Ah ! je fais.

L’entrée

Au fond, le petit trou montant qui donne dans la salle du blaireau mort/Rino.

Julien s’en va équiper le petit puits -il s’agit juste de mousquetonner la corde déjà en place sur la première plaquette.

Pas besoin de baudrier ou quoique ce soit d’autre - puis vaut mieux vu l’étroitesse des lieux.

Julien descend

Julien passe sous le « menhir »…

Je suis Julien…

Joan itou avec Rino derrière.

Julien passe « la chatière qui déchire les chairs ».

Mézigue passe aussi

Nous pestons

Nous insultons la mère du créateur de ces roches -surtout moi.

Tout le monde couine.

Sûr, Joan me maudit, regrette d’être venu, pense que je suis un arnaqueur et lui ai vendu un machin genre Devèze - « Pardon Maïwenn, je voulais dire : la fileuse de verrre »).

Le dernier passage moitié à plat ventre moitié à quatre pattes franchi, nous débouchons enfin dans la grande salle !

- Putain de sa race, nous sommes debout, maugrée l’un de nous !

La salle

Des éboulis de partout

Sur la droite un dégueulement de terre et de schistes qui sort d’une cheminée venant de la surface. (?)

Une fois que tout le monde a jeté un œil ici et là nous fonçons vers le fond.

Au fur et à mesure que j’observe les alentours je me dis que cette salle est dangereuse ; c’est une salle d’effondrement ; d’ailleurs les éboulis que l’on rencontre de partout en attestent ; faut simplement faire gaffe et se convaincre que nous marchons sur des œufs… La paroi du fond, sur la gauche, se décolle tous azimuts. Et c’est dans cette zone que nous nous dirigeons. Nous posons nos kits à droite et à gauche.

Ça monte légèrement. C’est terreux. Le trou juste en face, déjà un peu déblayé par Rino et Mathias lors de la sortie précédente, laisse entrevoir un beau morceau de vide et, sur la gauche, on note un méandre calcifié tout de blanc…

Entre temps nous étions descendus en bas de l’éboulis, le long de la paroi, et qui rejoint le trou du haut ; ce qu’avait déjà remarqué Mathias. Il y a une boule calcifiée qui barre tout et nous pensâmes que cela pourrait être pénible à enlever vu l’exiguïté du lieu.

Rino entreprend la désob, à lui tout seul c’est « DemolitionMan » ! Rien ne lui résiste… Joan le regarde faire, il reste estomaqué en voyant les blocs qui surgissent de terre comme par magie sous les coups de sa massette, du burin et du pied-de-biche ; c’est un peu le mozart de la désob notre bestiau… euh, non, pas la même finesse de son et de mouvement, on va plutôt choisir un autre exemple : c’est le Xouthos de la désob, pas le philo mais le truc à Fangataufa, en 96, sous l’ère Chirac, ouais ouais, le gros boum quoi… Le thermonucléaire de la roche ; ben c’est Rino. En quelques minutes le passage est assez grand pour laisser au plus fin d’entre nous la possibilité d’y passer, c’est-à-dire : Julien…

- Joder, pero es una maquine el tio ese, que répète deux ou trois fois le Catalan les yeux écarquillés de stupéfaction... Il est vrai qu’il faut le voir à l’œuvre le périssodactyle !

Julien commence à rentrer par les pieds, parce que derrière ça descend en pente et on ne sais pas trop comment cela est foutu et pas question de se retrouver la tête en bas, coincé dans le début du méandre ; le décoinçage serait problématique… Passer les pieds en avant a l’avantage que si tu glisses dans une faille et que tu restes coincé, tu te retrouves au moins la tête en l’air (!), par contre lors du cheminement tu ne vois rien et dois tâtonner avec les pieds et te souvenir de ce que tu as pu observer avant… Premier essai ardu, très étroit, très très étroit… Mais Julien fait ça à tête reposée, il se contorsionne un peu là, un peu comme ça, grappille quelques centimètres, sort une paires de conneries ; ça détend les muscles… Doucement il s’enfonce, il descend, là ça accroche méchamment, il nique sa race au tee-shirt sous sa combi et se fait mal au ventre : il restait une putain de pierre en dent de requin… Il n’est pas content Mr NOZ… Puis enfin, la méchante étroiture est passée… Je le regardais faire, et je me disais que le Julien commençait à réellement devenir un bon technique des passages étroits et très complexes… Nous avons notre Curley de la spéléo ! [ Mais Tatatannn !!! Qui gagnera : Cléa, Maïwenn ou Julien ?]

Une fois derrière donc, Julien commence à faire l’état des lieux et à nous faxer les infos. Rude de bouger la dedans ! Il part sur la droite et nous décrit une sorte de cheminée sur trois ou quatre mètres et en bout un éboulis (trémis plutôt?). Le plafond est calcifié et presque plat. Il repart en arrière et zieute sur la gauche , vers le bas : il y a un méandre qui pince. Il note de l’air dans tous les sens et il est compliqué de se faire une idée sur tout cela.

Julien ressort…

Joan arrive lui aussi à passer ; dans la douleur ; ou celui qui pour une fois en chie ce n’est pas la génitrice mais le mastard qui passe… Arrivé de l’autre côté il confirmera plus ou moins les infos du Julien : sauf que lui, il verrait bien la suite par le bas. La sortie c’est genre : la souris qui accouche d’un éléphant !

Votre narrateur, après quelques tentatives, échouera piteusement. T’inquiète ETROITURE, on va s’occuper de toi la prochaine fois, on va t’écarteler comme on l’a fait pour la « déchireuse de chair » ! Quant à Rino ; même pas il essaie…

Retour dans une autre zone de la salle.

[ Entre la première période et celle présente, la salle a connu plusieurs vies ; deux c’est sûr!) Il y a eu des tas d’écroulements qui ont presque enseveli le sol ; car c’est maintenant une salle d’effondrement -assez dangereuse même par endroit. Et le temps courant, les parois se sont à nouveau calcifiées et concrétionnées… et c’est pour cette raison qu’il est difficile de trouver d’où sont tombés les blocs dont certains ont encore dessus de très grosses et longues stalactites ! Cette salle a donc connu au moins deux périodes : « la magnifique » et à présent : « la chaotique ». La première période devait être très jolie et avec une suite ou deux quelque part là dessous… ]

Joan est attiré par une coulée de calcite qui se situe vers la droite, en direction, je pense, du versant de la montagne (faudra d’ailleurs faire des relevés topographiques -c’est indispensable).

-Fut un temps l’eau est descendue par là et forcément est passée la dessous, nous explique Joan. Conclusion du Catalan très pertinente. Et du doigt nous montre un puits profond d’à peine un mètre trente environ entre la paroi et les éboulis ; l’accès est « serrée », le fond plat. Julien s’y engouffre mais ne constate rien. Il ressort. Tout le monde essaie d’y passer : plutôt par jeu cette fois et histoire de savoir qui a la moins grosse carrure… D’habitude c’est le contraire, euh non, je me réfère à des conneries là… Bref, une fois tous sortis et en pleine discussion quant à savoir comment aller dessous tout ce merdier de roche, je monte sur un rebord et par un angle de vue différent de celui au dessus du puits, j’arrive à scanner, aidé par ma Fenix, qu’il y a un départ au sol : putain mais ça part à droite ! (selon ou on se trouve évidemment et comme aucune topo n’a été faite on ne peut que donner des infos hasardeuses…). Retour de julien dans le petit puits… Il arrive à se plier, à se mettre à genou et avec la torche à éclairer le vide…

- Je vois quelque chose de très intéressant, nous l’entendons dire, - mais je ne peux pas passer !

Il ressort

Nous explique qu’il y a une grande salle

Jubilation

Le temps passe

Julien doit rentrer pas trop tard

Mais Rino qui vient jauger tout cela, dit :

- Il me faut 5 minutes pour te faire passer !

Ceci dit ceci fait !

Il pète en quelques secondes un gros morceau de roche et pour le coup rend l’accès au puits terriblement confortable.

Il s’agenouille au fond et là c’est Thor et son marteau qui sont revenus sur terre : éclairs, foudre, et tonnerre : Julien peut enfin passer…

Je le filme avec ma GoPro

Il s’introduit difficilement mais passe…

Ce n’est pas une salle de grand volume ; c’est d’ailleurs à peine s’il peut se mettre assis.

Julien me dit : -Écoute ! Et il balance quelques pierres dans une sorte de puits ou de faille.

- Ça descend un peu. Peut-être 3 ou 4 mètres ? – C’est ça, qu’il me répond !

- Les parois sont très calcifiées…

- C’est quoi les dimensions ?

- Deux ou trois mètres de long, par contre c’est très étroit, peut-être 30 cm

- De l’air ?

- Oui je crois

Il ressort

Il ne saura pas dire si au fond du puits il y aurait une continuité.

Faudra de toute manière y aller.

Suivons alors le courant d’air !!!

Mais bordel, ça souffle de partout !

***

Il est temps de sortir

La sortie n’est pas loin, mais putain de sa race qu’est-ce qu’on en chie !

Heureusement que la bière nous attend au frais pour un peu anesthésier nos douleurs...!




On sent le Rino prêt à en découdre !



Matthias et le dernier nettoyage du couloir vers la salle



C'est là qu'on fantasme...



Le nettoyage du couloir façon RINO !



Bobo au ventrou Julien !? 😁😁😁





Notre joli belvédère !



Mézigue











Notre Lapin Crétin !












Ah une bonne bière fraîche !



Notre éclaireur !



Julien, Rino, Mézigue, Joan, Brigitte.



Les moments pourraves : habillage/déshabillage !





Notre Rino !



Encore notre éclaireur !

vendredi 20 juin 2025

SORTIE A LA "GROTTE DE LA CROIX" - 15 avril 2025

Rédacteur : Maïwenn 
Participants : Isabelle, Julien, Pascal (Rino) et Maïwenn.
Lieu : Grotte de la Croix
Date : 15/04/2025
Durée : 3h30.

Aujourd’hui, nous avons organisé une sortie à la Grotte de la Croix avec plusieurs objectifs : récupérer du matériel resté sur place lors de la dernière exploration, faire découvrir la cavité à Isabelle (pour qui c’était une toute première expérience sur corde en milieu souterrain) et poursuivre l’élargissement du passage de la « Pissotière ».

Je prends la tête pour équiper l’entrée. Isabelle suit, étape par étape, avec beaucoup d’aisance : elle se débrouille comme une cheffe. Julien et Pascal (Rino) ferment la marche.

Nous commençons par la partie amont, où nous présentons à Isabelle le lac et la cheminée menant à la zone explorée lors de notre toute première sortie spéléo avec Cléa. On s’accorde un moment pour observer les aragonites encore bien visibles, véritables joyaux minéraux. Mais rapidement, le temps nous rattrape et il faut poursuivre la progression.

Direction ensuite la partie aval, en route vers le fameux passage de la « Pissotière ». Fidèle à sa réputation, ce boyau très étroit et humide nous avait donné du fil à retordre lors de notre précédente venue.

Ce passage nous avait laissés sur une impression de déception : nous espérions tomber sur une suite, mais avions en réalité fait demi-tour et avons rejoint la galerie qui mène à son entrée.

Cette fois, nous avons procédé à l’élargissement à son extrémité, côté chemin principal, avec pour objectif de permettre une traversée complète. Ce passage, bien que contraignant, pourrait aussi devenir un excellent support d’initiation. Il sera nécessaire de revenir pour terminer l’ouverture.

En fin de sortie, c’est l’heure de la remontée. Julien accompagne Isabelle, lui transmettant les bons repères. Tout se passe très bien. Pascal suit, et je termine en déséquipant la cavité.

Nous nous retrouvons ensuite au local pour partager une bière et quelques chips avant que chacun ne prenne le chemin du retour.

 



 

NETTOYAGE ET RÉFECTION A LA "FILEUSE DE VERRE" (DEVÈZE) MARS 2025

Rédacteur : Maïwenn
But : Nettoyage de printemps de la Grotte de la Fileuse de Verre (Anciennement la Devèze)
Dates : 22, 23, 26, 29 et 30 mars 2025
Participants : Anaïs, Anne-Sophie, Cédric, Cléa, Cindy, Daniel, Denis, Gabin, Isabelle, Julien, Pascal H., Pascal C., Paul, Romelia et Maïwenn

Ces deux derniers week-ends, nous avons retroussé nos manches pour préparer la grotte à l’ouverture. Après l’hiver, un bon rafraîchissement s’imposait pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions.

Au programme :
    •    Nettoyage du parcours et retrait des petits cailloux pour un sol plus agréable
    •    Dépoussiérage des concrétions avec précaution
    •    Masquage des installations électriques encore visibles
    •    Nettoyage des gours
    •    Remise en état des barrières en acier Corten

Pour organiser efficacement le travail, la grotte a été divisée en trois zones :
    •    Zone 1 : De la sortie jusqu’au pied du grand escalier
    •    Zone 2 : Du pied du grand escalier à la salle des éboulements
    •    Zone 3 : De la salle des éboulements à l’entrée

Grâce à la motivation et à l’efficacité de l’équipe, la zone 1 est désormais propre et quasiment terminée ! Quelques finitions restent à peaufiner, mais l’essentiel est fait. Un grand merci à tous pour votre engagement !

Et bien sûr, après l’effort, le réconfort : charcuteries, fromages, cake aux olives, quiche truite-poireaux, pizzas… Un repas convivial qui a permis de reprendre des forces avant de poursuivre le travail.

Le 26 mars, Anaïs, Julien, Denis, Pascal 2 et moi-même avons remplacé les ampoules des vitrines du musée. Un geste essentiel pour rétablir l’éclairage et offrir aux visiteurs une présentation parfaite. Nous en avons profité pour aspirer soigneusement dans les vitrines et autour des concrétions, afin d’éliminer la poussière et de garantir un cadre impeccable pour les collections.

Le « chantier » s’est poursuivi les 29 et 30 mars avec la finalisation de la zone 1 et l’avancement de la zone 2. La dernière zone est prévue pour septembre, juste avant le Congrès National des Grottes de France.

Merci encore à tous pour votre aide précieuse !

 





 

mercredi 4 juin 2025

SORTIE "TROU DES NOIX" - 23 mai 2025

Rédacteur : Pascal
Participants : 5 : Julien, Loïc, Rino (Pascal C). Pascal, Brigitte.
Sortie SCMNE
But : Désob et exploration.
TPST : 5/6 heures.



Nîmes direct le local…

9h00.

- Monsieur Rino, je suis au local !

Il arrive

Salut tatati et tatata…

Voiture chargée : direction le Trou des Noix

Pfouuu, faut monter tout le matos jusqu’au belvédère et ça crapahute.

Un jour Rino s’est foutu de ma pomme parce que j’avais glissé comme une merdouille. Au même passage il se viande à son tour : marrant le Karma (quand on y croit)…

Nous arrivons.

Donc, j’explique : Rino (Pascal C) et mézigue attaquons la sécurisation du « menhir » : un énorme bloc qui semble vouloir te dire : « Je suis le marteau pilon qui aimerait bien vous éclater comme de petites noisettes insignifiantes ! ». Ce n’est pas engageant c’est vrai… Mais bon, comme déjà raconté, j’ai sondé le mastard et pour « le moment » ça tient… Nous devons goujonner le bloc et la roche mère pour passer une grosse chaîne et ce pour empêcher le bloc de partir vers l’avant ; ce qui boucherait le puits, et/ou freiner sa chute verticale de manière à ce que l’on ait le temps de se mettre à l’abri d’un côté ou de l’autre… Mouais, ce n’est pas de la grosse ingénierie, ceci dit ce n’est déjà pas si mal, pi comme a dit notre très cher Corneille : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » (J’en connais un qui va s’arracher quelques cheveux…). Bref, on tapote ici et là pour trouver la bonne roche où enfoncer les goujes… Pas facile car il y a d’autres plaques de calcaire détachées de la roche et prêtes elles aussi à se foutre le camps sur nos tronches de cakes... Un peu la galère d’autant que l’espace est réduit et que je suis un peu coincé entre le « menhir » psychopathe et l’autre paroi du puits… Rino lui se trouve aussi très à l’étroit dans le boyau pour me passer le matos : ce dernier donne directement dans le puits… Après quelques heures d’acharnement le boulot est terminé…

Nous ressortons et partons au local où Julien et Loïc doivent arriver pour l’explo de la grotte ; car le but, évidemment, c’est de péter un gros bloc qui barre l’entrée de la salle que l’on peut observer par le vide du haut. Mais pour y avoir accès faut passer sous le MENHIR ! Puis franchir une étroiture sévère...

Ils sont arrivés, sont déjà là.


***

- Salut les Loulous ! Brigitte aussi est venue histoire d’être là : elle restera au belvédère.

Loïc a ramené des Pizzas et Brigitte un sauciflard de producteur… Chacun a amené quelque chose et des bières… J’en goûterai même une qui vient directement du Nepal ramenée par Loïc alors qu'il se tapait un trek à plus de 5000 mètres d’altitude pendant je ne sais combien de semaines : velu le mec !

Retour au trou des noix…


***

Tout est en place. Nous descendons le petit puits. Le chaînage redonne de la confiance mais lorsqu’il faut passer sous le menhir et qu’on zieute en levant la tête ou plutôt en se tordant le cou, ça fait quand même travailler l’imagination… Nous en profitons également pour placer sous le menhir un ETAI qu’a raccourci Rino. Julien passe la chatière sans trop de problèmes même si des petits couinements fusent par ci par là... Quant à Loïc, malgré son gabarit, il avance et descend doucement ; c’est en pente légère, il respire au ralentit, progresse comme un caméléon ; loïc, stoïque ; ça rime… Il réussit à franchir l’étroiture. Moi par contre je n’y arrive pas, en plus d’étroite l’étroiture doit se passer sur un tapis de lames de rasoir… Je peste, j’essaie les pieds en avant au cas où ça coincerait. Rien à faire. Ça accroche de partout, ça lacère, ça coince. - Ah toi petite enfoirée tu vas me le payer ! Je fais ressortir Julien et Loïc. Perfo, machin chouette et tout le bazar, petit coup d’éclateur techno, et voilà l’étroiture qui ferme sa petite gueule ironique ; je passe… Je commence à être éreinté depuis ce matin… Joli couloir et au bout un gros bloc ; il barre complètement le passage donnant dans une salle assez volumineuse… Nous sommes fébriles ! Le couloir est étroit lui aussi mais une personne peut y tenir assez confortablement (ce qui en spéléo est très relatif quand même). Julien reste derrière moi pour me passer le matos au fur et à mesure… Et pendant que je perce des trous dans les endroits clés du bloc, Loïc en profite pour refiler quelques coups de massette dans la chatière…

Nous remontons. Je suis vanné. Ensuite, nous invoquons Thor le Dieu du tonnerre, fils d’Odin. Julien et Loïc redescendent après une petite hydratation, s’en vont faire leur petite première -parce que s’en est une aussi minime soit elle, moi je suis crevé et je préfère attendre le compte rendu des loulous, et Rino qui a mal de partout pour avoir joué au terrassier non stop durant des jours et des jours, pareil, attendra au belvédère avec Brigitte et mézigue…

Thor nous a entendus : le bloc en partie a complètement disparu, s’est volatilisé ; putain, c’est chouette les super-héros !

Au bout d’un moment que nous trouvons un peu long, Julien et Loïc pointent leur museau hors du trou, de l’entrée de la cavité pourrait-on dire à présent, ils semblent dubitatifs… Joli volume pour une salle proche de l’entrée, de la calcification sur un côté et des éboulis au mélange terre/schiste de l’autre. Au milieu un cône également d’éboulis, puis d’autres pierraille et des blocs un peu partout. Une partie du plafond monte à 4/5 mètres. Il y a des concrétions. Ils ont regardé tous azimuts sans voir un véritable départ. Loïc a quand même noté du vide dans un des éboulis…

Évidemment qu’il faudra revenir sans trop attendre et revérifier tout cela ; trouver une suite souvent ça se gagne… Sans compter qu’une autre galerie, certes ; hyper étroite, doit être explorée…

Nous rentrons au local, le temps de se dérouiller l’œsophage. Julien repart presque aussitôt sur Mazamet. Rino pareil direction Labastide, ensuite c’est au tour de Brigitte de filer sur Aiguefonde, Loïc à Lavaur et mézigue sur Nîmes…

Sur la route, je pense à la grotte, et à cette dernière salle découverte ; un pressentiment fait son petit bonhomme de chemin, jonctionne entre le lobe occipital et le frontal : SA RACE, SÛR, IL Y A QUELQUE CHOSE LA DEDANS, SÛR !!!

 

*** 

 

Le chaînage...


ça concrétionne...

Julien à la recherche de la suite...

Des coulées de terre et de schistes...

Itou...

Le bloc qui n'est plus...

Vers la salle que découvrent Julien et Loïc


Loïc qui débouche dans la salle...

Le belvédère !

 

Une partie haute du plafond... 




Rino dans le boyau...

ça fait du bien !!!




Pour se faire une idée...

dimanche 25 mai 2025

RECUERDOS

Pascal et le SCMNE

RAQUEL, une spéléologue géologue catalane est décédée hier dans un grand puits en terre ibérique. JM Apers, Fred et moi, avions accompagné ces gens (Les Catalans) extrêmement gentils, bienveillants, avec plein d'humour dont Raquel faisait partie du groupe et avec lequel j'avais gardé des contacts. Nous les avions accompagné à "Roquebleue" et le lendemain à la grotte de "La Croix"... Je suis très triste de cette nouvelle !

 Estrella, La Présidente qui avait organisé la sortie, vient de me dire : " Elle était très jeune, pleine de plans de vie et tant de rêves à accomplir...".


 







descanses en pau noia !