Participant : 3 : Rino (Pascal C), Mathias, Pascal.
But : Désob et exploration
TPST :2/3 heures
Ce jour là nous décidons de retourner au « trou des noix » : Mathias et Rino sont de la partie ! Mathias qui depuis pas mal de temps commence à être compétent en matière de spéléo pourra aussi donner son avis sur la grotte…
Est-ce qu’on va parler de tout ce qui se passe entre le local, le départ et l’arrivée de la grotte ? Pfffou eh oh, relisez les comptes rendus précédents, j’ai pas envie de répéter et répéter et répéter…
... l’entrée, la petite salle du blaireau/Rino,
le tube genre IRM
le puits avec possibilité de mourir écrasés
le dessous du menhir psychopathe
la chatière déchiqueteuse
l’étroiture pas trop étroiture et enfin la putain de salle où on peut tenir debout !
On fait quoi ? Ben on se dirige au fond de la salle, là où nous retrouvons le courant d’air, là où il nous semble que se trouve la suite !
Légèrement sur la gauche, à l’endroit où il y a plein de terre, nous déblayons un peu : Mathias, dos au sol, rentre dans un passage de chaise ; le truc hyper merdique quoi, juste passent la tête et un peu les épaules. Il peut noter du vide, de la suite, du courant d’air et un méandre qui part va t-en savoir où…
Il ressort et en déduit, comme nous tous, qu’il y a quelque chose à voir de ce côté là… et il repart dans la grande salle (ce qui est relatif) et je l’accompagne. Il escalade la cheminée. Rien. Je le réceptionne à la descente.
Nous ressortons.
Nous savons où continuer la désob pour la prochaine sortie…
... et un peu avant de retrouver l’air du dehors, nous en profitons pour arracher ce qu’il restait du bloc qui bouchait l’entrée de la salle… Trop beau !
Local
Discussion spéléo et nous retournons chez nous…
Participants : SCMNE : Julien, Rino, Pascal. Spéléo Catalan du E.G.A.N : Joan alias : Petit.
12 juin
WhatsApp :
- « Pascal, buenos días , soy « Petit », el amigo de Raquel i estrella , te quería preguntar si vas a hacer espelo los días 21-22-23 o 24 porque tengo fiesta e no se que hacer, la vida me a castigado, si necesitas que te ayude , o estás aburrido me lo dices i subo ; un saludo ».
C’est un ami proche de Raquel, vous savez, la fille qui est décédée après une chute dans une verticale, dans un aven, en catalogne, et que nous avions accompagnée à la Roquebleue et à la grotte de La Croix ; une fille extraordinaire ! Donc Joan, avait envie d’un truc qui le sorte de sa tête… Il me contacte – Ok, pas de problème, viens au local, et on ira certainement pour de la première à la grotte des noix… ça te va ? Vale !
Samedi 21 : Joan s’en va rejoindre le local depuis sa Catalogne…
Dimanche 22.
TPST : 6/7 heures.
Je me lève assez tôt car il me faut nourrir les chats et un putain de corbeau que j’ai trouvé blessé et qu’il me faut faire bouffer jusqu’à son bon rétablissement… La caisse bardée de matos je prends la route…
Je roule…
J’arrive au local.
Joan et Rino sont déjà là, Brigitte aussi est présente mais elle repartira juste quand nous décollerons pour le trou des noix.
Voitures. Matos. Et nous partons en direction de Saint Pons… Sortons de Saint Pons…
Pfou, faut encore se coltiner tout le matos tout en haut, jusqu’au « belvédère »… Joan reste coi quant aux marches que nous avons creusées (Rino) dans la terre, les mains courantes en corde, le belvédère lui même, la bâche au dessus pour être protégés du soleil ou des intempéries… - En Espagne ils font pas ça, qu’il me dit. – Ah ! je fais.
L’entrée
Au fond, le petit trou montant qui donne dans la salle du blaireau mort/Rino.
Julien s’en va équiper le petit puits -il s’agit juste de mousquetonner la corde déjà en place sur la première plaquette.
Pas besoin de baudrier ou quoique ce soit d’autre - puis vaut mieux vu l’étroitesse des lieux.
Julien descend
Julien passe sous le « menhir »…
Je suis Julien…
Joan itou avec Rino derrière.
Julien passe « la chatière qui déchire les chairs ».
Mézigue passe aussi
Nous pestons
Nous insultons la mère du créateur de ces roches -surtout moi.
Tout le monde couine.
Sûr, Joan me maudit, regrette d’être venu, pense que je suis un arnaqueur et lui ai vendu un machin genre Devèze - « Pardon Maïwenn, je voulais dire : la fileuse de verrre »).
Le dernier passage moitié à plat ventre moitié à quatre pattes franchi, nous débouchons enfin dans la grande salle !
- Putain de sa race, nous sommes debout, maugrée l’un de nous !
La salle
Des éboulis de partout
Sur la droite un dégueulement de terre et de schistes qui sort d’une cheminée venant de la surface. (?)
Une fois que tout le monde a jeté un œil ici et là nous fonçons vers le fond.
Au fur et à mesure que j’observe les alentours je me dis que cette salle est dangereuse ; c’est une salle d’effondrement ; d’ailleurs les éboulis que l’on rencontre de partout en attestent ; faut simplement faire gaffe et se convaincre que nous marchons sur des œufs… La paroi du fond, sur la gauche, se décolle tous azimuts. Et c’est dans cette zone que nous nous dirigeons. Nous posons nos kits à droite et à gauche.
Ça monte légèrement. C’est terreux. Le trou juste en face, déjà un peu déblayé par Rino et Mathias lors de la sortie précédente, laisse entrevoir un beau morceau de vide et, sur la gauche, on note un méandre calcifié tout de blanc…
Entre temps nous étions descendus en bas de l’éboulis, le long de la paroi, et qui rejoint le trou du haut ; ce qu’avait déjà remarqué Mathias. Il y a une boule calcifiée qui barre tout et nous pensâmes que cela pourrait être pénible à enlever vu l’exiguïté du lieu.
Rino entreprend la désob, à lui tout seul c’est « DemolitionMan » ! Rien ne lui résiste… Joan le regarde faire, il reste estomaqué en voyant les blocs qui surgissent de terre comme par magie sous les coups de sa massette, du burin et du pied-de-biche ; c’est un peu le mozart de la désob notre bestiau… euh, non, pas la même finesse de son et de mouvement, on va plutôt choisir un autre exemple : c’est le Xouthos de la désob, pas le philo mais le truc à Fangataufa, en 96, sous l’ère Chirac, ouais ouais, le gros boum quoi… Le thermonucléaire de la roche ; ben c’est Rino. En quelques minutes le passage est assez grand pour laisser au plus fin d’entre nous la possibilité d’y passer, c’est-à-dire : Julien…
- Joder, pero es una maquine el tio ese, que répète deux ou trois fois le Catalan les yeux écarquillés de stupéfaction... Il est vrai qu’il faut le voir à l’œuvre le périssodactyle !
Julien commence à rentrer par les pieds, parce que derrière ça descend en pente et on ne sais pas trop comment cela est foutu et pas question de se retrouver la tête en bas, coincé dans le début du méandre ; le décoinçage serait problématique… Passer les pieds en avant a l’avantage que si tu glisses dans une faille et que tu restes coincé, tu te retrouves au moins la tête en l’air (!), par contre lors du cheminement tu ne vois rien et dois tâtonner avec les pieds et te souvenir de ce que tu as pu observer avant… Premier essai ardu, très étroit, très très étroit… Mais Julien fait ça à tête reposée, il se contorsionne un peu là, un peu comme ça, grappille quelques centimètres, sort une paires de conneries ; ça détend les muscles… Doucement il s’enfonce, il descend, là ça accroche méchamment, il nique sa race au tee-shirt sous sa combi et se fait mal au ventre : il restait une putain de pierre en dent de requin… Il n’est pas content Mr NOZ… Puis enfin, la méchante étroiture est passée… Je le regardais faire, et je me disais que le Julien commençait à réellement devenir un bon technique des passages étroits et très complexes… Nous avons notre Curley de la spéléo ! [ Mais Tatatannn !!! Qui gagnera : Cléa, Maïwenn ou Julien ?]
Une fois derrière donc, Julien commence à faire l’état des lieux et à nous faxer les infos. Rude de bouger la dedans ! Il part sur la droite et nous décrit une sorte de cheminée sur trois ou quatre mètres et en bout un éboulis (trémis plutôt?). Le plafond est calcifié et presque plat. Il repart en arrière et zieute sur la gauche , vers le bas : il y a un méandre qui pince. Il note de l’air dans tous les sens et il est compliqué de se faire une idée sur tout cela.
Julien ressort…
Joan arrive lui aussi à passer ; dans la douleur ; ou celui qui pour une fois en chie ce n’est pas la génitrice mais le mastard qui passe… Arrivé de l’autre côté il confirmera plus ou moins les infos du Julien : sauf que lui, il verrait bien la suite par le bas. La sortie c’est genre : la souris qui accouche d’un éléphant !
Votre narrateur, après quelques tentatives, échouera piteusement. T’inquiète ETROITURE, on va s’occuper de toi la prochaine fois, on va t’écarteler comme on l’a fait pour la « déchireuse de chair » ! Quant à Rino ; même pas il essaie…
Retour dans une autre zone de la salle.
[ Entre la première période et celle présente, la salle a connu plusieurs vies ; deux c’est sûr!) Il y a eu des tas d’écroulements qui ont presque enseveli le sol ; car c’est maintenant une salle d’effondrement -assez dangereuse même par endroit. Et le temps courant, les parois se sont à nouveau calcifiées et concrétionnées… et c’est pour cette raison qu’il est difficile de trouver d’où sont tombés les blocs dont certains ont encore dessus de très grosses et longues stalactites ! Cette salle a donc connu au moins deux périodes : « la magnifique » et à présent : « la chaotique ». La première période devait être très jolie et avec une suite ou deux quelque part là dessous… ]
Joan est attiré par une coulée de calcite qui se situe vers la droite, en direction, je pense, du versant de la montagne (faudra d’ailleurs faire des relevés topographiques -c’est indispensable).
-Fut un temps l’eau est descendue par là et forcément est passée la dessous, nous explique Joan. Conclusion du Catalan très pertinente. Et du doigt nous montre un puits profond d’à peine un mètre trente environ entre la paroi et les éboulis ; l’accès est « serrée », le fond plat. Julien s’y engouffre mais ne constate rien. Il ressort. Tout le monde essaie d’y passer : plutôt par jeu cette fois et histoire de savoir qui a la moins grosse carrure… D’habitude c’est le contraire, euh non, je me réfère à des conneries là… Bref, une fois tous sortis et en pleine discussion quant à savoir comment aller dessous tout ce merdier de roche, je monte sur un rebord et par un angle de vue différent de celui au dessus du puits, j’arrive à scanner, aidé par ma Fenix, qu’il y a un départ au sol : putain mais ça part à droite ! (selon ou on se trouve évidemment et comme aucune topo n’a été faite on ne peut que donner des infos hasardeuses…). Retour de julien dans le petit puits… Il arrive à se plier, à se mettre à genou et avec la torche à éclairer le vide…
- Je vois quelque chose de très intéressant, nous l’entendons dire, - mais je ne peux pas passer !
Il ressort
Nous explique qu’il y a une grande salle
Jubilation
Le temps passe
Julien doit rentrer pas trop tard
Mais Rino qui vient jauger tout cela, dit :
- Il me faut 5 minutes pour te faire passer !
Ceci dit ceci fait !
Il pète en quelques secondes un gros morceau de roche et pour le coup rend l’accès au puits terriblement confortable.
Il s’agenouille au fond et là c’est Thor et son marteau qui sont revenus sur terre : éclairs, foudre, et tonnerre : Julien peut enfin passer…
Je le filme avec ma GoPro
Il s’introduit difficilement mais passe…
Ce n’est pas une salle de grand volume ; c’est d’ailleurs à peine s’il peut se mettre assis.
Julien me dit : -Écoute ! Et il balance quelques pierres dans une sorte de puits ou de faille.
- Ça descend un peu. Peut-être 3 ou 4 mètres ? – C’est ça, qu’il me répond !
- Les parois sont très calcifiées…
- C’est quoi les dimensions ?
- Deux ou trois mètres de long, par contre c’est très étroit, peut-être 30 cm
- De l’air ?
- Oui je crois
Il ressort
Il ne saura pas dire si au fond du puits il y aurait une continuité.
Faudra de toute manière y aller.
Suivons alors le courant d’air !!!
Mais bordel, ça souffle de partout !
Il est temps de sortir
La sortie n’est pas loin, mais putain de sa race qu’est-ce qu’on en chie !
Heureusement que la bière nous attend au frais pour un peu anesthésier nos douleurs...!

On sent le Rino prêt à en découdre !

Matthias et le dernier nettoyage du couloir vers la salle

C'est là qu'on fantasme...

Le nettoyage du couloir façon RINO !

Bobo au ventrou Julien !? 😁😁😁

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Notre joli belvédère !

Mézigue




Notre Lapin Crétin !




Ah une bonne bière fraîche !

Notre éclaireur !

Julien, Rino, Mézigue, Joan, Brigitte.

Les moments pourraves : habillage/déshabillage !


Notre Rino !

Encore notre éclaireur !