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On enlève la petite poutrelle datant de 1823. |
COMPTE RENDU DES DEUX JOURNÉES
DU 26 ET 27 DÉCEMBRE 2014
La semaine entre Noël
et le jour de l’an est d’habitude consacrée à la famille, aux
bons repas… bref à la fête et aux rencontres. Pourtant, cette
année le SCMNE a débordé de vie pendant cette période, avec trois
activités et pas mal de participants en deux jours :
Vendredi
matin 26 décembre : Travaux et local et collecte de bois
Vendredi
après midi 26 décembre après-midi : Ballade du club aux
Lauzinas
Samedi
27 décembre : désobstruction à la grotte de la Fajolle
Une nouvelle journée est prévue le
lundi 29 décembre (Fajolle et local) !
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Découpage de l'emplacement de la future poutre à la disqueuse. |
VENDREDI MATIN 26 DÉCEMBRE.
Localisation : Local
et coupe de bois
Participants : 7
1° Groupe :
Alain Cabrol
Jean-Pierre Scanzy
Alain Scanzy
2° groupe :
Denis Matarin
Atik Bouwahdadi
Jean Bourrely
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Alain, maître jointeur dans ses œuvres à la salle à manger. |
Le premier groupe
avait rendez-vous au local à 9 heures avec Patrick qui avait allumé
un bon feu de bois dans la cheminée pour accueillir et réchauffer
tout le monde. L’air était frais dans le local en arrivant à 8H30
! ! !
Nous avons commencé par
vider la camionnette de son bois de chauffage pour l’hiver. C’était
le jour ou jamais car nos provisions étaient à sec. Il nous restait
pour une journée de bois seulement car nous n’avions pas eu le
temps de faire le plein. Merci au copains de nous avoir livré du bon
bois, à la bonne taille et en quantité suffisante pour tenir
quelques flambées et grillades !
Les taches étaient déjà
bien réparties : Alain Scanzy avait pour mission de finir le
jointage des pierres à la chaux dans la salle-à-manger pendant que
Jean-Pierre et Alain Cabrol changeaient le pilier en bois qui
soutient le second étage au niveau du petit dortoir, contre
l’escalier. Travail d’artiste, sans filet… pas le droit de
rater son coup ! ! !.
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Tas de bois porté par les deux Alain et Jean-Pierre. Merci ! |
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Alain, haut perché ... ce n'est pas là qu'il faut passer pour aller au premier étage ! |
Alain S. a parfaitement
maîtrisé son travail, il est vrai qu’il avait déjà fait la
grande majorité de la surface des murs à jointer cet été. Il lui
restait peu à faire et s’en est très bien acquitté. Il est resté
l’après midi afin de brosser les joints avant séchage final.
Lorsque nous sommes arrivés le soir, tout était très bien fait.
Merci Alain de ce joli « coup de patte » !
Quelques interrogations
avant le lancer les travaux de changement du pilier du petit dortoir
mais une très grande confiance dans les auteurs. La maison date de
1823. Quand on voit ce qui a été mis en place à cette époque,
sans aucune norme de sécurité et pour cause, nous avons peur
aujourd’hui… et pourtant cela a tenu presque 200 ans !
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Sourire ! |
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Travail de précision ! |
Un premier pied droit a
été placé pour soutenir la poutre du second étage qui a été peu
à peu soulevée. L’ancienne petite poutre a été retirée et les
deux bords du mur restants ont été sciés à la disqueuse à la
largeur exacte de la nouvelle poutre. Tout cela sur un premier pied
droit renforcé en fin de course par un second.
Jean-Pierre et Alain
avaient prévu deux heures pour démonter et remonter… pari tenu.
En deux heures tout était fini et les pieds droits retirés. Une
petite poutre de 10x10cm datant de 200 ans a été remplacée par une
nouvelle poutre de 15x25 cm, alors de 15x15 aurait suffit : sécurité
maximum !
Le plâtre a ensuite fait
le lien entre la poutre et l’ancien mur. Il n’y a plus qu’à
passer une petit couche de peinture sur ce bout de mur pour que tout
soit fini avant la pose d’un nouvel éclairage au plafond. Nous
allons pouvoir le réutiliser dans quelques jours. Il est prévu pour
trois à quatre lits.
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Elle est belle ma poutre, et attention à mes doigts ! |
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C'est pas le moment de se rater ! |
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Tu es sur que les mesures sont bonnes ? |
Temps de travail :
9H à 13H
Le deuxième groupe
s’est séparé en deux. Denis et Jean ont travaillé dans la
cuisine. Ils ont essayé de faire marcher le four électrique de la
gazinière… une pièce semble défectueuse. Il faudra remettre
cela. Durant ce temps Atik et Patrick partent chez Bernard,
propriétaire de la grotte de la Fajolle, afin de scier du bois de
récupération pour le local. Ils reviennent avec une bonne remorque
qu’il faudra stocker au local un moment avant de l’utiliser car
il est détrempé.
Temps de travail 2H30
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Passera, passera pas ... |
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passe pas ... il faut soulever le plafond !! |
PHOTOS au local et bois : SCMNE - Patrick
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Finition du mur à la brosse. |
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Mission remplie, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête !!! |
Pris par ses obligations
familiales de Noël, Denis rentre à Mazamet. Nous partageons un bon
repas au coin du feu, avec du pâté de tête de sanglier, de la
saucisse grillée, du cassoulet, du fromage et des pommes, sans
oublier un petit vin. Malgré l’ambiance chaleureuse du coin du feu
il faut reprendre le cours de la journée.
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Atik à la tronçonneuse. |
VENDREDI APRÈS-MIDI 26 DÉCEMBRE.
Localisation : Grotte du
Lauzinas
Participants : 5
Atik Bouwahdadi
Jean Bourrely
Alain Cabrol
Jean-Pierre Scanzy
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La remorque est pleine ! |
But :
Nous avons programmé de
faire une ballade au Lauzinas, interne aux membres du club, pour les
fêtes de fin d’année. Étant tout le temps débordé par le reste
de nos travaux nous nous permettons ce type de sortie qu’environ
une fois par an. C’est parfois bien regrettable de pouvoir faire si
rarement de la spéléo, pour le simple plaisir d’être sous terre
et pour la beauté des yeux dans les cavernes magnifiques du St
Ponais.
Temps passé sous
terre : 3 heures
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Finition au plâtre. |
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Repas bien mérité ! |
Visite effectuée :
Nous sommes allés voir
les Champignons.
J’ai été surpris de
constater que les gours n’étaient pas encore pleins malgré toute
l’eau qui est tombée sur le St Ponais depuis un mois. Pas de
ruissellement dans la cavité. Seul le lac situé juste avant les
Champignons présentait un bon niveau, presque normal pour cette
saison.
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La corvée est finie, regarder ces sourires, maintenant on va se balader sous terre !!! |
SAMEDI 27 DÉCEMBRE
Localisation : Grotte de la
Fajolle
Participants :
7
Sarah Bourgouin (SCMNE)
Didier Legof (Spéléo
Canyon Club Airbus France - SCCAF)
Jean-Marc Flahaut
(Groupe Spéléologique de Toulouse – GST -)
Olivier Gimbrede (Société
Méridionale de Spéléologie et de Préhistoire – SMSP)
Atik Bouwahdadi (SCMNE)
Jean Bourrely (SCMNE)
Temps passé :10H00
à 18H30 dont 7H30 sous terre
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Patrick dans le froid !! |
Nous avons rendez-vous
entre 10H et10H30 au local. Didier doit faire le tour des popotes à
Toulouse pour faire le plein de passagers, sans compter les deux
heures de route. Durant ce temps, à Courniou tout s’organise
autour d’un bon feu de cheminée pour réchauffer une nouvelle fois
l’atmosphère
Dehors il y a beaucoup de
vent et il pleut. La température est descendue à 4°C. La neige
n’est pas loin et doit déjà tomber sur les hauteurs de la
Montagne Noire. Malgré ces conditions très hivernales nous allons
à la grotte de la Fajolle afin de poursuivre les travaux de
désobstruction.
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De gauche à droite : Atik, Jean, Sarah, Patrick, Olivier et Jean-Marc.. |
Nous serons 5 ce matin,
puis nous serons rejoint en début d’après midi par Atik et Jean,
occupés par d’autres obligations.
Nous commençons le
principal des préparations au local puis nous partons, après avoir
fait le plein de bois dans la cheminée. Nous arrivons devant la
cavité sous la pluie. Nous finissions de nous préparer sous les
haillons des véhicules, que nous apprécions comme rarement ce fut
le cas, même s’il était impossible de mettre totalement à l’abri
à cause des bourrasques de vent. Heureusement la bâche de
protection est en place à l’entrée de la grotte, elle nous
protégera au moins en partie, sinon nous aurions sans doute du
retourner à la « maison » ! !
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De gauche à droite : Didier, Olivier, Patrick, Sarah, Jean et Jean-Marc.. |
Nous commençons par
vider toute l’eau qui s’est accumulée depuis 24 heures sur la
bâche. Ce fut une belle cascade ! ! ! Nous avons eu de la chance que
son poids ne perce pas la toile ! Il va falloir renforcer le système
en mettant des supports supplémentaires. Ce sera encore mieux
lorsque la porte sera posée et que nous pourrons y mettre une
protection amovible.
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La fissure terminale. |
Lorsque nous descendons
les parois sont très humides, des gouttes tombent dans toute la zone
d’entrée. Il en est de même eu fond du puits Damoclès ! Les
conditions de travail s’annoncent difficiles. Après avoir fait une
reconnaissance générale des travaux de la dernière fois, je
remonte à la base du puits d’entrée. Un copain se met dans le
virage, Sarah restera en haut du puits Damoclès et les deux derniers
iront au fond afin de charger les seaux. Nous ne sommes pas assez
nombreux pour tout remonter directement à la surface.
Nous commençons donc à
stocker les gravats en bas du puits d’entrée et observons que
l’eau se fait de plus en plus abondante dans la cavité. Que se
passe t-il dehors ?…Les gouttes deviennent filets d’eau, les
parois ruissellent de plus en plus. L’environnement est très
humide et ne s’améliore pas. Au fil des minutes nous nous
transformons de plus en plus « serpillières animées ».
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Je gratte, je gratte !!! |
Placé au fond du puits
d’entrée mon regard n’en finit pas d’étudier la pose d’une
protection au-dessus de ma tête afin d’éviter pareille misère à
celui qui sera là la prochaine fois (peut-être moi ?) ! Je
vois bien des solutions mais ce ne sera pas pour aujourd’hui, il
manque un peu de matière première !. Bref au bout d’une bonne
heure je suis totalement traversé par l’eau et commence à
trembler. Dans le virage la situation n’est guère mieux. Au sommet
du puits Damoclès Sarah ne se plein pas trop, au fond la roche
ruisselle de partout..
A un moment une voie
s’élève pour demander à notre président-plombier de venir
boucher les fuites d’eau de l’installation ou, au moins, couper
l’arrivée d’eau… Mais nous n’avons pas eu de réponse… il
devait être débordé ! ! !
Vers 13 heures, les
premiers estomacs se manifestent et une discutions s’engage. Si
nous partons manger au local au coin du feu, personne ne reviendra
travailler. Nous décidons donc de manger sur place, sous les
haillons des voitures ! Ils en veulent les copains ! ! !
Avant le déjeuner 45
seaux de déblais sont remontés du fond et entreposés en bas du
puits d’entrée.
PHOTOS désob. Fajolle : Didier LEGOFF
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Puits Damoclès. |
Patrick part au local
avec Jean qui vient d’arriver. Nous allons chercher les casse
croûtes et me changer car la vie devient impossible dans ces
conditions. Je mets du « sec » avec une nouvelle chemise, un
nouveau pull et surtout j’innove en « enfilant » un sac poubelle
de 100 litres, troué à la tête et aux bras afin de me couvrir plus
confortablement le corps. Essai transformé, la combine est parfaite.
Le soir j’étais bien moins mouillé et pourtant dehors, c’était
le déluge, mais surtout j’avais eu chaud ! ! !
(c’est le moins que
l’on puisse dire !), nous préférons retourner sous terre où
il fait plus chaud, même s’il fait aussi humide que dehors.
La chaîne reprend au
moment ou Atik nous rejoint. Il se positionne en haut du puits de
sortie avec Jean. Nous sommes 7 et cela est parfait pour reprendre le
travail.
Je me positionne comme ce
matin, sous la douche d'entrée, à l’abri de mon sac poubelle et
je dois faire la jonction entre les seaux qui arrivent du fond et
ceux que je dois remplir à partir du tas fait ce matin. La
synchronisation fonctionne bien. En haut ils n’ont plus du tout le
temps de se reposer. Le tas de déblais, dehors, grossi toujours,
tandis que celui du fond du puits d'entrée disparaît.
Malgré les conditions
nous sommes contents de cette journée qui nous a permis de vider
totalement la fissure finale. Le puits Damoclès mesure de l’ordre
de 8 mètres de profondeur, il faudra mesurer. La zone de travail
finale fait environ 2 m x 60 cm. Il faudra l’élargir pour
travailler plus confortablement et puis nous attaqueront en
profondeur. La barre à mine va reprendre du service dans cet univers
où il faut faire attention à ne pas enlever une pièce de trop à
la paroi !
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Sarah avec le sourire malgré le froid et l'humidité . |
Nous comptons revenir
lundi pour faire ce travail. Ils sont fous ces spéléos ! ! !
Vers 17H30 tout le fond
de la cavité est vidé. Il est propre. Personne n’a le courage de
recommencer une nouvelle séance de désobstruction. Les parois du
fond sont ruisselantes et y rester quelques minutes n’est pas d’une
grande joie. Bref ce fut un repli stratégique sur le feu de bois du
local où tout le monde a fini de se changer après avoir remonté
depuis le fond 40 seaux de plus au cours de cet après midi, soit un
total de 85 pour la journée.
Une fois réchauffés
nous sommes passés au casse-croûte avant de retourner sur Toulouse
et les autres domiciles plus proches du local.