mardi 25 janvier 2011

Sortie travaux du samedi 22 janvier à Roquebleu.

Rédacteur de la fiche: Patrick CABROL

Participants:
  • DREAL: Patrick CABROL, Henri PELLIET, Brice GALERA et Sarah BOURGOUIN.
  • DDEA: Séverine VERDIER.
  • Météo-France: Jean Michel SOUBEYROUX.
D'autres personnes de la DREAL auraient voulu venir, mais n'étaient pas libres. J'espère qu'ils rejoindront vite notre petit groupe bien sympathique !

Temps passé sous terre: 8 heures (10h45 à 18h45)

But: travaux de réhabilitation et de sécurisation dans la cavité, avec les nouveaux inscrits au club, en provenance de Toulouse. Le but premier était de changer les cordes, puis la pose impérative de certains fers en U.

Travail réalisé:

Nous sommes partis chargés comme des mulets, avec perforatrice, massette, pelle américaine, une corde neuve de 80 mètres, 20 fers en U, piquets de balisage, les goujons, plaquettes... nous avons manqué de matériel d'amarrage, et nous sommes ressortis "fatigués".
Nous sommes allés quasi directement vers le fond, en laissant les fers en U aux endroits prévus avec Denis, pour une prochaine sortie de travail, et après avoir coupé la corde qui était trop longue à l'entrée, suite aux travaux d'élargissement des passages avec Denis, au pied de la seconde échelle d'entrée.

  • 1° arrêt: La Salle des Schistes, ou nous avons changé la corde en place par une neuve. Il reste un maillon inox sur un fer en U, il faudrait mettre un amarrage avec goujon inox, ou bien un maillon rapide acier, sur le fer en U. L'observation montre en effet que les maillons rapides en acier, se piquent rapidement à Roquebleu. Cela doit aller encore plus vite lorsque l'on met ensemble, acier et inox. Bernard Lafage a photographié dans le Lot, un amarrage acier-alu qui était "mort" en un hiver suite à une crue.
  • 2° arrêt: Montée aux sapins d'argile, ou nous avons changé la corde en place par une neuve. Je n'étais jamais monté aux sapins d'argile, et j'avais pris avec moi des piquets, et de la balise pour les protéger. Nous sommes tous montés la haut, et lorsque je suis arrivé sur place, j'ai vu qu'il fallait la perforatrice pour enfoncer les piquets dans la calcite. Comme je ne voulais pas refaire l'aller et retour, vu tout ce que nous avions à faire, j'ai laissé sur place, les piquets et la cordelette nécessaire pour le balisage. Ce sera à faire lors d'un prochain passage.
  • 3° arrêt: La Salle du Sable, ou nous avons fait des marches dans la partie supérieure de la montée. A cette occasion, nous avons vu qu'il y avait un ensemble détritique essentiellement argileux, avec un passé de quelques décimètres, où le remplissage est à base de petits galets roulés, qui semblent être granitiques (il aurait fallu en ressortir, pour observer à la loupe).
Nous avons placé un fer en U à la sortie de la salle du Sable, à un endroit très glissant, sur un rocher en pente. Il en faudrait peut-être un second ?.... Nous essayons avec un seul pour le moment, nous verrons par la suite le résultat.

Nous avons pris la direction des Volcans, et sur le parcours, nous avons continué la mise en place des marches dans l'argile. Ce n'est pas encore parfait, mais c'est étonnant ce que l'on gagne en temps et en fatigue. Les amis rotariens du club ont bien travaillé, et ils nous ont rendu là un grand service. Il faudrait poursuivre pour faire ceci sur tout le trajet, jusqu'à la cheminée des Volcans.
  • 4° arrêt: Passage avec une corde au sommet d'un bloc recouvert d'argile, lors de la sortie avec le Rotary, nous avions foré des trous pour placer des amarrages que nous n'avions plus, et nous avions décapé le sommet du bloc de son argile glissante et instable. Nous avions fait des marches dans l'argile, pour la descente vers les Volcans. Ce jour, nous avons placé les amarrages, et une corde un peu courte du coté de l'entrée de la cavité, car elle ne permet pas de fixation sur le premier goujon. La sécurité est toutefois très nettement améliorée. Nous avons aussi amélioré les marches mises en place par le Rotary, du coté des Volcans.
  • 5° arrêt: coulée de calcite, 50 m avant la montée aux Volcans, et que l'on passait avant en chaussette. Quelle tristesse de voir l'état actuel ! Il ne pouvait hélas en être autrement, sur un passage obligé, très fréquenté. Seule la partie inférieure des coulées reste encore blanche, tout le reste de la coulée est devenu brun argile.
Nous avons presque fini de mettre les fers en U pour la montée (il en reste un seul à poser). Quand je travaillais à la pose des fers , j'étais bloqué sur la corde en place grâce au jumard, et malgré cette sécurité, je ne pouvais pas me déplacer latéralement sans glisser sur la coulée, qui semble recouverte de savon noir ! Ce coin était quasiment dangereux, comme j'ai pu le voir lors de mon précédent passage en janvier 2010, avec une belle glissage jusqu'aux gours situés en dessous ! Il reste toutefois à venir avec un jerrycan d'eau, pour nettoyer la poudre des trous, car en ce moment cela n'est pas beau du tout, et l'eau est absente de ce secteur.

Il faudra aussi changer la corde en place sur ce passage. Je n'ai pas voulu le faire afin de garder suffisamment de corde, pour la cheminée de la montée aux Volcans, heureusement ! Il faudra aussi ajouter un goujon, pour attacher la corde vers l'aval de la grotte.

Les fers en U montrent ici leur efficacité préventive, car s'ils avaient été placés dès le départ, seule la largeur des fers aurait été souillée, et le reste de la coulée serait resté intact à ce jour.
  • 6° arrêt: Montée aux Volcans, je comprends tout à fait certains spéléologues visiteurs, ou certains accompagnateurs, qui manifestaient leur surprise, ou leur mécontentement devant cet équipement, qui date de la découverte en 1991 ! .... Il était quasiment dangereux, la corde était "d'époque", et elle frottait partout. Quant à l'amarrage sur concrétions en sommet du puits, il était tout aussi dangereux, car il s'agit de croûtes concrétionnées, et non de concrétions bien franches et solides !
Nous sommes montés au sommet de la cheminée (avec l'ancienne corde), et nous avons mis en place une corde neuve, à partir du haut. Étant donné que je n'avais pas reçu les plaquettes inox de chez EXPE à temps, j'ai mis l'amarrage principal avec goujon, plaquette et maillon rapide tout en inox, alors que les deux amarrages situés plus haut sont en mélange inox-acier pour le moment.

J'ai fractionné le puits à chaque fois qu'il y avait frottement de la corde. Dans la partie inférieure de ce puits, les trous des goujons sont faits (deux trous à équiper). Il faut prendre les goujons, plaquettes et maillon rapide pour attacher la corde lors de la prochaine sortie.

N.B: Il manque 5 mètres de corde neuve à la base du puits. Nous avons laissé l'ancienne corde en place, en attendant que tout soit parfaitement équipé.

V
u mon manque de matériel pour parfaire cet équipement, voici ce qui reste à faire.
Il y a 4 fractionnements dans le puits, mais tout est équipé pour qu'il n'y ait pas de frottement.
En partant du haut:
- 1° goujon: changer le maillon rapide acier par un inox.
- 2° goujon: idem.
- 3° goujon: tout est OK, c'est le point principal de la descente.
- 4° goujon: j'ai laissé un mousqueton personnel, il faut le changer par un maillon inox dès que possible.
-
5° goujon : idem.
- 6° goujon: le trou est fait, mais pas de goujon en place.
- 7° goujon: idem. A cet endroit, il manque 5 à 6 mètres de corde pour aller au fond du puits.

Il faudra tout faire la prochaine fois, il faut aussi prévoir 2 ou 3 fers en U, pour le démarrage de la montée de ce puits, car nous sommes ici au royaume du savon noir sur 5 mètres.

Nous avons ressorti toutes les vieilles cordes usagées, elles sont dans le local matériel. Elles sont soit à jeter, soit pour la désobstruction, mais il faut les marquer en rouge, si on les garde pour la désobstruction, afin de ne pas les confondre avec les autres.

Nous avons laissé tout le matériel non utilisé ce jour, au sommet de la salle du Sable. Il s'agit principalement des piquets de balisage, ainsi que la fin de la bobine de fil de balisage. Pour la prochaine sortie, il faut prendre le rouleau de fil qui est prêt dans le local matériel. Je pense que nous allons en utiliser de grandes quantités, entre le point d'arrêt actuel, et la cheminée des Volcans.

Nous avons eu un temps affreux du point de vue température. Il neigeotait avec un fort vent. Nous nous sommes habillés au local (glacé malgré le feu), et nous sommes revenus au local le soir aux trois quarts équipés dans les véhicules ! Sur la route du retour, il neigeotait assez bien jusqu'à Labruguière, Nous étions frigorifiés dehors.

Brice et Séverine sont restés sur place aux Enclauses pour la nuit, les autres sont rentrés sur Toulouse (21h45). Ça commençait à s'assoupir dans la voiture.




2 commentaires:

LC a dit…

Bonjour;

Au sujet du granite dans Roquebleu. Les dépôts de galets de Gneiss sont particulièrement importants dans les cavités de la zone méridionale de Courniou (probablement des gneiss du Vernet ou du groupe du Somail géographiquement bien placés). Ces gneiss jouxtent des affleurements de granites "a deux micas" dits du Soulié dans la région orientale d'Anglès. Vu l'importance des glaciers, ça n'est pas impossible de trouver des roches venant de si loin. Je suis sûr qu'en cherchant bien, on peut en trouver dans des grottes bien plus au sud de Roquebleu.

Denis Matarin a dit…

Merci pour tous ces renseignements, nous allons chercher dans les remplissages des différentes cavités du secteur.