Rédacteur :
Pascal
Participants :
SCMNE : Pascal C (Rino), Julien, Pascal P.
But :
Désobstruction
TPS :
Genèse du Trou des Noix
Lors d’un petit camp de désobstruction et d’exploration les 6 et 7 février, bien que nous étions partis sur un autre trou, durant une pause, Romain ; notre ami du SRSASR (Sorèze) va se balader dans la montagne et tombe sur un trou qui au premier abord ne paie pas de mine mais il nous avertit de son existence. Puisque le Romain, Rino vont travailler à péter la roche dans une cavité pleine d’eau et à tenter un passage ; les deux Julien (un du SRSASR et l’autre du SCMNE), Daniel et mézigue, nous allons voir ce trou. Aune trace de la moindre tentative de désobstruction. Ce trou semble être sorti des radars des « prospecteurs »...
L’entrée est bourrée jusqu’à la gueule de sédiments, de blocs de calcaire et plaques de schiste. Mais nous pouvons un peu avancer en étant bien à plat ventre et l’on constate au fond du courant d’air, au niveau d’une racine… Nous commençons à creuser et à péter de la roche, le trou s’agrandit juste de manière à avancer encore de quelques centimètres supplémentaires ; et effectivement ça souffle sa mère !
Comment nommer ce « trou » ? Julien (Sorèze) : - pourquoi pas le Trou des Noix puisqu’il y a là des noix ? - Bon Ok va pour le Trou des Noix…
En bas les gars avaient stoppé la désob: trop d’eau, faudra attendre l’étiage et il y a un éboulis nous dit Romain. A remettre donc à plus tard.
Tout le monde rentre sauf Julien (SCMNE), Rino et ma pomme qui restons un peu plus…
Quelques merdouilles sont encore évacuées du trou…
Un belvédère tout mignon est en train de s’élever avec les extractions de terre, de pierres et de blocs que nous sortons...
Ce trou me plaît bien…LE TROU DES NOIX.
Nous rentrons nous aussi au bout d’un certain temps. Je sais pertinemment qu’il faudra continuer. Rentré, je téléphone à Patrick, notre géologue, et lui expose la situation, je lui fournis les infos que je sais et lui demande :
- Tu en penses quoi ?
- J’en pense rien, je sais pas.
- Comment ça tu sais pas, t’es géologue non ? Tu dois avoir ton idée la dessus non ?
- Je suis Géologue pas devin !
- Euh, bon oki, mais pas une toute petite idée ?
- Tu creuses et tu verras bien !
Bon ben on va creuser t’inquiète !
Les jours suivants n’ayant rien à faire, Rino revient pour désober. Il fera ça au moins sur une semaine, voire plus. Et il creuse il creuse il creuse ! Puis un jour il nous raconte sur le Groupe WA : - j’ai creusé et je vois une concrétion… Putain, obligé de prendre ma caisse et de partir de Nîmes pour aller zieuter le truc. Au passage j'arrache Julien de son confort et nous partons pour le local. Bon la concrétion c’est en fait une grosse patate pierreuse et moche mais il y a bien un trou par lequel on distingue parfaitement un gros vide et que l’on agrandit illico presto. Nous pénétrons dans une salle ; oh, pas grande mais une salle quand même de quelques mètres carrés et au plus haut : deux mètres -sans compter les parties plus hautes type cheminée. Nous décidons de nommer la salle : La salle Rino ; vu le boulot accompli par le périssodactyle ! Et juste sur notre droite se trouve un petit conduit où à peine, difficilement, nous pouvons progresser sur un mètre et qui se termine par un autre conduit encore plus petit d’environs 40x30cm de diamètre, impénétrable, surmonté d’un passage mort. Un coup ça souffle, un coup ça aspire et parfois on perd le courant, aussi, et depuis que Rino a ouvert grandement le passage d’entrée, la pression de l’air est moindre...
C’est prometteur.
Je rentre dans le Gard.
***
Les jours suivant Rino retourne au trou et continue la désob, le petit passage est devenu un peu plus ample. Rino voit quelque chose au fond…
Vroum, je chauffe le moteur de la caisse et c’est reparti jusqu’à Courniou, au local.
Encore une fois Rino a fait du bon boulot, il porte bien son surnom… Et nous continuons à éclater la roche de manière plus drastique. Le petit passage devient un boyau dans lequel, Julien, plus menu que nous, parvient à s’infiltrer… Il filme avec la Gopro pour que nous puissions voir ce qu’il en est. À mon tour je me glisse dans le tube horrible et déchiqueteur… j’avance jusqu’où je peux et au final j’arrive à voir de biais, que ça semble descendre. Une grosse excroissance barre tout. Faudra la claquer. Plus tard, en visionnant la vidéo de Julien, effectivement il y a bien un puits de 3 mètres avec une espèce de menhir plat, contre la paroi d’en face, et qui semble tenir en équilibre sur deux ou trois appuis.
Vroum, je chauffe le moteur de la caisse et c’est reparti jusqu’à Courniou, au local.
Encore une fois Rino a fait du bon boulot, il porte bien son surnom… Et nous continuons à éclater la roche de manière plus drastique. Le petit passage devient un boyau dans lequel, Julien, plus menu que nous, parvient à s’infiltrer… Il filme avec la Gopro pour que nous puissions voir ce qu’il en est. À mon tour je me glisse dans le tube horrible et déchiqueteur… j’avance jusqu’où je peux et au final j’arrive à voir de biais, que ça semble descendre. Une grosse excroissance barre tout. Faudra la claquer. Plus tard, en visionnant la vidéo de Julien, effectivement il y a bien un puits de 3 mètres avec une espèce de menhir plat, contre la paroi d’en face, et qui semble tenir en équilibre sur deux ou trois appuis.
Le 14 mai
Julien, Rino, Pascal,
La désob du boyau continue…
Le 17 mai
Retour au « Trou des Noix ».
Entre temps Rino a totalement réussi à enlevé l’énorme excroissance calcaire qui bouchait la sortie du boyau et séparant le puits. Je ne sais pas comment il a pu faire tout cela en étant à moitié coincé dans le boyau de la douleur, mais ça c’est fait…
A présent faut trouver le meilleur moyen pour passer l’étroiture : la tête en avant ? Il n’y a rien pour se retenir, risque de plongeon tête première : ce sera pieds en avant et pour le coup on arrive en s’asseyant sur la margelle du petit puits. Par contre il n’y pas beaucoup de place pour bouger et placer deux goujons et deux plaquettes se révèle difficile, très difficile… Faut tenir le perfo en hauteur et à bout de bras et entre deux pics de calcaire, c'est la merde ; mais au moins, là, la corde ne frottera pas… Je teste le « menhir », cet énorme bloc qui parait suspendu, et cela à l’air de tenir ; c’est vrai que te dire que si ça décroche lorsque tu passes dessous t’es mort à 100 % ; écrabouillé comme quand tu marches sans faire exprès sur un escargot un jour de pluie, forcément ça génère quelques pensées funestes : "gore" dirais-je même ; alors je vérifie bien, tapote, cogne, secoue, cogne à nouveau ; oui cela a l’air de tenir ! -ce qui est certain, lors de la prochaine sortie, faudra sécuriser le machin en fixant carrément deux chaînes. Je descends en essayant de m’éloigner le plus possible du minéral qui me fixe d’un regard presque sadique. Sans descendeur c’est même possible finalement… Lorsqu'au bas j’atterris sur un bloc coincé il me faut m’introduire dans une étroiture très étroiture et verticale. J’enlève tout ce qui accroche, et ça passe juste en pliant les jambes. Ça frotte cher quand même ! Et là, soudain, putain, je comprends, je comprends que je me trouve dans une vraie cavité et pas dans un trou simplement merdique : il y a des jolies concrétions, pas beaucoup, mais il y en a : une stalactite biscornue, une carotte etc. en face, en visuel, il y a une petite galerie toute calcifiée et qui part au-devant… pas franchissable en l’état, cependant, avec quelques coups de massettes ici et là, ça devrait suffire (?). Et sur ma gauche se trouve une petite salle avec des tas de pierres tapissées de concrétions microscopiques de type chou-fleur, il me semble… Je note également un passage étroit et me rends compte qu'il y a un volume et, que ça relève… J’en ai assez vu. Je remonte pour laisser Julien descendre à son tour et farfouiller et voir tout ça. La remontée s’effectue rien qu’avec la poignée, par contre il faut éviter au retour de s’enquiller dans le boyau en se servant du « Menhir » comme appui...
Putain de boyau qui te laisse les coudes et les genoux comme une tomate pelée...
***
Julien descend. Il disparaît au bas du puits et après avoir jeté un œil aux alentours… ben il franchit la petite étroiture et tombe sur une salle d’une dizaine de mètres et dans laquelle on se tient debout. Mais le jouissif c’est qu’au fond de cette salle il y a un énorme bloc de quelques 3 mètres de long, à demi-incliné, qui est tombé dont on ne sait d'où et qui obstrue une galerie qui part en direction de la montagne. Rino lui a descendu la GoPro pour qu’il puisse filmer (Plus tard, en visionnant la vidéo, je confirmerai la suite, ou en tout les cas : une suite…).
***
Tous, nous devons prendre la route avant ou pour 19h00. Nous décidons de sortir. Nous allons programmer une sortie pour ces jours-ci et faire une explo exhaustive des lieux. Perso, je suis content, je fantasme déjà un gros truc là-dessous et que ce que nous avons découvert ne serait que l’anti-chambre d’un réseau monumental ; une espèce d’hybride entre le Lauzinas et Roquebleue... Quoi, merde, j’ai le droit de rêver non ?
J’avertis le propriétaire de la petite découverte...
J’avertis le propriétaire de la petite découverte...
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Julien dans le boyau de la douleur |
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Mézigue qui s'enfonce dans le petit puits... |
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Derrière un bloc : une galerie... |
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Bloc qui obstrue une galerie vu d'en haut ! |
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En passant la GoPro dans le petit vide d'en haut... |
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Julien en haut qui semble zieuter le Menhir |
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Par en dessous... |
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Mézigue à la remontée |
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Le Lapin Crétin veille ! |
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Une salle derrière des blocs |
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Galerie exiguë mais ça part... |
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L'excroissance qui gênait a été arrachée... |
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Rino en désob ! |
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Le boyau |
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Julien qui rentre dans la salle Rino |
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Le beau Belvédère couvert |
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Travail topo Julien (Il s'y met !) |
Et surtout remercier les propriétaires d'aller et venir sur leur terrain !
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