mardi 22 novembre 2016

Du 11 au 13 novembre 2016 - Camp désobstruction.

Les murs de la salle à manger ont changés de couleur...
 
CAMP SPÉLÉO – du 11 au 13 NOVEMBRE 2016



Grotte du Portable 





Participants au camp de désobstruction : 8

Patrick Cabrol André Languille Eddie Serre
Arnoult Seveau Matthias Loiseau Julien Carreau
Chrystel Magenc Fany
  
...pour accueillir se nouveau camp désobstruction.
 
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016

16H30 : Arrivée de Patrick pour ouvrir le local, allumer un feu dans la cheminée afin de réchauffer l’atmosphère un peu fraîche…

18H30 : Arrivée des Alpins : André, Eddie et Arnoult – Déchargement des affaires dans le local accueil.

Installation, repas et discutions en soirée pour préparer le travail du lendemain.

VENDREDI 11 NOVEMBRE 2016



Vendredi matin

Participants 5 : André, Eddie, Arnoult, Matthias et Patrick



Eddie et Arnoult commencent par aller faire les courses pendant que les autres préparent le matériel.

Nous sommes sur le site à 10 heures. En arrivant l’équipe commence par couper à la tronçonneuse (avec autorisation du propriétaire) une dizaine de petits arbres afin de pouvoir installer une bâche de protection dont nous avons vraiment eu besoin au-dessus de l’entrée de la cavité. Son étendue nous a toujours permis de rester à l’abri.

Ensuite nous avons fait un bon déblayage sur un premier mètre dans l’axe de l’entrée de la cavité puis ce fut ensuite vers le côté gauche. Le gros rocher présent au plafond de la galerie de gauche a été déstabilisé afin de réussir à le faire tomber pour sécuriser la progression. Il bouche le conduit pour le moment mais nous allons le ressortir après l’avoir cassé aux éclateurs. A droite nous avons agrandi le passage afin de pouvoir travailler. Nous voyons alors trois départs avec en plus des éboulis sur la droite. Tout à fait à gauche il y a un joint de state qui s’enfonce plein Sud avec des cailloux qui descendent sur 5 à 10 mètres. Au centre on observe une galerie qui a été agrandie. Elle fait 25cm de marge sur 35cm de haut, cela continue derrière mais on ne voit rien. Le sol y est constitué de terre et de rocher pourri. Sur la droite il y a un troisième petit départ, impénétrable. L’air sort par tous les trous.

Fin des travaux à 13H30… « il fait très faim »

Temps de travail : de 10 heures à 13H30, soit 3 heures 30

Nombre de seaux remontés : 102 seaux… on commence fort !

Arnoult, rencontre du 3° type !!
 
Vendredi après-midi :

Participants 4 : André, Eddie, Arnoult, Matthias

Après un solide repas nous repartons sur le terrain à 15H.

Dans la galerie de gauche, pleine de terre nous avançons d’environ 4 mètres et on voit encore trois à quatre mètres devant nous, de façon presque rectiligne. Le bloc qui nous gênait a été rectifié aux éclateurs avec trois trous et un peu d’huile de coude pour le finir, mais il y est bien venu pour être fini à la massette et à l’aiguille.

Nous sommes parallèles à la stratification qui a un pendage de 45° sud. Tout est normal. Maintenant il faut espérer, soit continuer longtemps comme cela (la résurgence est loin !), soit rentrer dans la montagne. Il y a encore beaucoup de volume à sortir  car on semble voir un coude au fond à droite et un autre à gauche... lequel est le bon !

A droite, Eddie a passé l’endoscope (caméra) dans les trous. La fissure qui est la plus à gauche a absorbé 4,5 mètres de perches. Au bout il n’y a rien d’évident à voir, cela ne s’agrandit pas encore à cet endroit-là.

Dans le trou du milieu on a rentré deux perches, soit 3 mètres. L’extrémité de la perche a permis de pousser doucement les petits cailloux qui sont tombés assez loin derrière. A cet endroit-là nous avons fait une grosse séance désobstruction pour voir plus large et plus loin. Nous arrivons à 50 cm du bord où l’on voit le trou qui descend… ne vous pressez-pas : c’est ETROIT !!! . On continuera demain avec le perforateur, le burineur, les cinq éclateurs et de la motivation à outrance !

Le travail est difficile à droite car il n’y a pas beaucoup d’espace et c’est pénible. On est toujours à plat ventre ou sur le côté. Il faut agrandir pour être mieux. Il faut songer à faire de la place pour travailler, pour passer les seaux et pour se retourner. L’orientation globale de ces trois galeries de droite est « plein massif » : super !

Nous arrêtons les travaux à 19H30, crevés mais heureux. Le local nous attend, la douche et le repas.

Patrick est resté au local durant tout l’après-midi, non pas pour surveiller la cheminée, mais pour rédiger des articles que le club attend de façon urgente (il a quand même bien profité de la douce chaleur ambiante !)

Temps travail : 5 heures

Nombre de seaux remontés : 144 seaux

Julien, tout sourire devant un si beau trou !!
 
SAMEDI 12 NOVEMBRE 2016

Les activités du club sont chargées pour ce 11 novembre. Treize personnes sont sur le pont !

Une équipe part avec Denis, Matthias, Alexandre, Jeanne, Julien, Christian, Chrystel, Joël et Tristan à la grotte d’Aldène près de Minerve, pendant qu’André, Eddie, Arnould et Patrick creusent à la grotte du portable. La journée se terminera par une petite sortie d’initiation à l’entrée de la grotte de Ponderach, pour la toute jeune nouvelle recrue du club, Fanny, qui du haut de ses 7 ans va nous montrer tout son enthousiasme pour la spéléo et particulièrement la désobstruction, déjà!

Tout le monde se rejoint au local du club à Courniou ou il règne une atmosphère de ruche dès 7H15 le matin !

Matthias et son gros cailloux sous l’œil attentif d'Arnoult.
 
Equipe de la grotte du Portable :

Samedi matin

Participants 4 : André, Eddie, Arnoult, Patrick

Nous quittons le local à 9H et début du travail à 9H30

Arnoult part dans la galerie de gauche et se met à jouer à la taupe. Vu ce qu’il y a à ressortir il va pouvoir y rester un moment (avec de l’aide)! Cela mesure 20 cm de haut au départ et il l’agrandi à 1 x 1 mètre. Cela s’appelle « vouloir avoir les coudée franches » ! Eddie tire les seaux depuis le carrefour. Ils avancent ainsi de 3 à 4 mètres.

Durant ce temps André élargit et arrondit l’espace afin de mieux pourvoir travailler au départ de la série des trois ouvertures. Puis André travaille au burineur dans la série des trois puits de droite. Quand il envoie un caillou en l’entend qui tombe de ressaut en ressaut durant 3 secondes puis qui tombe au sol avec un bruit en écho.

Au départ, la galerie faisait à peine 35 cm, elle est maintenant doublée mais il faut continuer, en longueur cette fois-ci !

C’est une vraie ruche où tout le monde creuse dans son coin. Qui va gagner et arriver le premier !

Nous avons pris des mesures simples au décamètre. De l’entrée au carrefour nous avons 7 mètres. La galerie de gauche part sur 6 mètres, elle continue après mais on ne peut pas passer. La galerie de droite avec les trois trous souffleurs se trouve à 6,5m et la galerie qui revient tout à fait à droite derrière l’éboulis, mesure 8 mètres.

Sur la droite il y a toujours trois départs avec des températures de l’air très proches.



Retour à 13H30 : Nous prenons notre déjeuner, crevé, en cogitant sur la suite. Il fait très très faim… nous avons dégusté de magnifiques magrets amoureusement cuit par Eddie ! Quel bonheur !

Temps travail : 4 heures

Nombre de seaux remontés : 108 seaux

André, l'ingénieur du fond.
 
A 16 heures l’équipe de la grotte Aldène nous rejoint au local. Après quelques échanges, deux nouveaux groupes se reforment :

. Matthias, Chrystel, Tristan, Joëlle et Fany vont à Ponderach,

. André, Eddie, Arnoult, Julien et Patrick vont au Portable.

ho! hisse! ho! hisse!!!
Samedi Après-Midi

Participants 5 : André, Eddie, Arnoult, Patrick, Julien,

A 16H30 le groupe « Portable » reprend le travail... Il pleuviote et la luminosité baisse vite. Nous sommes bien à l’abri sous notre campement de fortune.

André part dans la galerie de gauche pour continuer le travail d’Arnoult. Un beau bloc placé sur le redan de terre à gauche est tombé sous deux petits coups de massette. Il fallait mieux faire le ménage avec ce « petit bloc » d’une centaine de kilos (20cm x 100cm x 90 cm de large !!!). Il faudra s’en charger vite avec les éclateurs afin de dégager le passage.

A droite André a commencé par dégager les cailloux des derniers travaux pendant qu’Eddie faisait d’autres tas, des p’tits tas, des gros tas, mais il a fallu tout sortir aussi (pas sympa le copain !). Cinq éclateurs, mis côte à côte, fonctionnent à merveille et permettent casser de gros blocs, à condition de ne pas être trop gourmand. Dans ce dernier cas il ne reste plus qu’à faire des trous supplémentaires, sans éclateurs, pour fragiliser le bloc qui a un moment se met à « chanter ». C’est le moment où il faut se reculer un peu au cas z’ouuuu ! C’est ainsi que le rocher se fissure de partout et qu’il y en a pour un moment à passer le balai. Bref tout a bien fonctionné. Les seaux et les gamates ont succédé seaux et aux gamates…. dehors Patrick les comptait, avec pour équivalence une gamate égal à deux seaux….. Maintenant il y a un beau passage, on continue demain !

André et Patrick ressortent à 19H afin de préparer la soupe, Eddie et Arnould nous rejoignent à 19H30 heureux du travail accompli.



Temps travail : 3 heures

Nombre de seaux remontés : 28 seaux (la roche est (très) dure !!!)

Fany le benjamine du groupe.
 
DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016

Dimanche matin 9H30

Participants 7 : André, Eddie, Arnoult, Patrick, Matthias, Chrystel et Fany

Un important travail de déblaiement a été effectué par André dans la galerie de gauche dont les racines apparaissent de plus en plus belles au plafond et sur les parois avec leur 3 à 5cn de diamètre. André et Chrystel avancent ainsi sur 3 mètres de long sur la largeur du corps, 40 cm. Mais c’était sans compter sur Chrystel qui voulait faire de la place et qui a mis la galerie au calibre de 1 mètre de large... on peut bouger ! Ne pas oublier, l’aide de Fanny pour le passage de la gamate !!!



Durant ce temps Eddie et Arnoult foraient, tapaient, creusaient sur la galerie de droite. Ils ont pu avancer de quelques décimètres dans une magnifique roche bien dure et bien propre... et ça souffle toujours. Eddie a pu passer sa main derrière un coude de la galerie et prendre une photo qui lui a permis de voir que ça continue derrière et que cela semble s’élargir un peu… il y a du noir…. ! Mais il est l’heure de partir. C’est la fin du camp…. A suivre, on reviendra vite, nous avons beaucoup de brouettes de terre à sortir sans oublier les cailloux !

ho! hisse! encore un effort Fany !!
 
Une mention, spéciale sera faite pour notre dernière jeune recrue du club, Fany, 7 ans, fille de Chrystel, qui a montré des capacités étonnantes à la désobstruction. En 2 minutes elle avait tout compris.

Dès l’arrivée sur le site elle a plongé la tête la première dans la grotte à la suite de sa mère. Elle s’est immédiatement assise à côté de la gamate. Sa mère a posé la première poignée de déblais et Fany n’a pas eu besoin d’explications pour prendre la suite et soulager sa mère. Dès le deuxième départ c’est elle qui a crié « Gamate » pour ceux de la surface. Au changement de poste elle s’est retrouvé sans travail alors pour ne pas perdre de temps elle a repéré un petit orifice à quelque mètres de celui où nous étions. Elle s’est allongée au sol et a commencé à creuser comme un fox-terrier, peu de temps après elle avait la tête en bas au bord de son excavation et au bout d’une demi-heure elle avait disparu dans son trou, elle était en train de faire une deuxième entrée !!!

Ce premier exploit terminé elle a décidé de construire un mur au bord de notre plate-forme de travail. Alors elle est descendue chercher tous les blocs que nous jetions avec les déblais et les a remonté…. Nous avons voulu l’aider mais elle nous a répondu « Non, je dois y arriver toute seule » !!!... Il ne nous manque plus que le ciment, la truelle et le niveau!... Il lui tarde de revenir… nous aussi ! Bienvenue Fany ! 

Arrêt des travaux : à 13H30 

Temps travail : 3 heures

Nombre de seaux remontés : 94 seaux

ça c'est "ma" désob !!!
 
Dimanche après-midi.

Repas, nettoyage et départ à 14H40 pour les alpins qui ont beaucoup de route. Chrystel fermera le local avec la promesse d’y revenir vite pour continuer à creuser !

ça y est "je passe" !!!

Chrystel et Fany à la gamate.

C'est "mon caillou", je veux faire un mur en haut avec ....

Belfégor hante la grotte du Portable les armes à la main !!
BILAN DU CAMP DU 11 NOVEMBRE





Bilan des travaux à la grotte du Portable, de la découverte à ce jour :



Découverte de la cavité : l’ensemble de ces petits orifices, qui couvre de l’ordre de ½ hectare, est connu depuis fort longtemps par le club. Il a été vu lors du premier inventaire réalisé par le SCMNE en 1972 (Cl. Raynaud et P. Cabrol). Les entrées en ont été relevées au GPS lors du camp de juillet 2016 à la Fajolle.

Première pénétration dans l’une de ces petites cavités : Vendredi 28 octobre 2016, après accord du propriétaire. Elle est baptisée « La grotte du Portable »

Premier pas sous terre pour Fany.
 
Nous sommes partis d’un ensemble d’une dizaine de petits orifices ressemblant plus à des terriers de lapins, de renards ou de blaireau, la plupart du temps presque totalement bouchés, s’il n’y avait pas un petit filet d’air révélateur qui nous incitaient à aller voir de plus près ce qui s’y passait.

Nous étions quatre le premier jour (André, Eddie, Crystel et Patrick) et nous avons attaqué au hasard quatre orifices sur une surface de 30 x 60 mètres. Une demi-heure plus tard nous avions réduit le travail à deux orifices et une heure plus tard à un seul qui ne nous résista pas bien longtemps. En une heure et demie de travail au total, nous pénétrions dans la cavité remplie de terre. L’aventure commençait… 
 

 
André, le premier, commença à pousser un peu de terre sur les côtés, nous avons sortis quelques seaux, afin d’avancer plus facilement. Il vit une suite se profilant en face sur la droite, alors qu’une galerie partait à gauche. Chystel trépignait tant et plus, elle voulait y aller ! Arrivée dans la cavité elle vit devant elle un passage très bas (20cm) sur un sol terreux et derrière, un trou noir. « Je veux y aller !!! » A partir de là nous avons entendu des grattements, des cris, des grognements, des gémissements, enfin tout ce qu’on ne pouvait entendre mais ne pouvait voir depuis l’extérieur… hélas ! Ce bout de galerie fut immédiatement baptisé le passage de l’orgasme, puis la « Galerie de l’Orgasme » !... Elle continue sur les trois désobstructions en cours dans la roche. 
 
 
A gauche de ce passage, une galerie, presque rectiligne, suit un joint de strate de façon quasi horizontale sur une bonne dizaine de mètres et on voit sur 4 à 5 de plus, mais on ne peut pas encore passer. Le plafond et les parois sont ornés de nombreuses belles racines. Nous l’avons baptisé la « Galerie des Racines ».



A ce jour nous pouvons mener les deux désobstructions en même temps en sortant tous les déblais par la même entrée. Il faut 4 personnes pour travailler au fond de la galerie des Racines et il faut trois personnes pour travailler au fond de la galerie de l’Orgasme. Si on mène les deux chantiers en même temps il faut être minium 5 et 6 au maximum ­à ce jour. Dehors il faut poser la « tente » lors des journées humides. Tout est en place, il faut juste recouvrir avec la bâche. Il serait bon de recouvrir l’entrée d’une protection pour éviter à la pluie de pénétrer dans la cavité en notre absence et de la transformer en piscine !


La galerie de l'Orgasme.
 
 Bilan du camp du 11 novembre

Date
Participants
Temps de travail
Nombre de seaux ressortis
Vendredi matin 11/11
5
3H30
102
Vendredi après-midi
4
5
144
Samedi matin 12/11
4
4
108
Samedi après midi
5
3
28
Dimanche matin 13/11
7
4
94
BILAN :
Total de 8
Total : 10H30
Total : 476 seaux

On arrive tout de même à sortir 45 seaux par heure, soit un seau toutes les 1,5 minutes ou bien une gamate toutes les 3 minutes ! Il y avait beaucoup de terre à sortir (il en reste !), une belle organisation et une grosse motivation.... on continue dès qu’on peut!

Un des trous souffleurs au terminus de la galerie de l'Orgasme.

Désob à la fin de la galerie de l'Orgasme.

Travail aux éclateurs dans les deux orifices de gauche de la galerie de l'Orgasme.

Galerie des Racines.

Fin de la galerie de l'orgasme - ne vous pressez-pas !

Terminus de la galerie des Racines - 20 cm de haut et ça souffle.

PHOTOS : SCMNE

mardi 15 novembre 2016

Samedi 12 novembre - sortie à la grotte d'Aldène.

Levé de soleil sur le Col de la Fenille.
Sortie à la grotte d'Aldène
Samedi 12 novembre

Rédacteur de la fiche : Matthias Loiseau et Denis Matarin

Date : samedi 12 novembre

Localisation : grotte d'Aldène – Fauzan – Commune de Cesseras – Hérault

Participants : 11 du club
Suzanne (en surface)
Claude (en surface)
Sous terre :
Christel
Joëlle
Tristan
Christian
Jeanne
Alexandre
Julien
Matthias
Denis (accompagnateur)

But : visite à la rivière pour Matthias et visite de la galerie des Pas pour le reste du groupe. Sortie organisée par l'Association Aldène.

Durée : 4h

Tristan et Joëlle.
Réalisation :

« Cette année, pour cette sortie Aldène réservée aux spéléologues, une forte délégation du SCMNE s'est inscrite pour la visite de la galerie des Pas. Il faut dire qu'en temps que président de cette association, j'ai fait la promotion de cette cavité exceptionnelle du Minervois ».

Une partie des membres du club se sont donné rendez-vous à Courniou. Avec un gros quart d'heure de retard on rejoint sur le plateau dominant le Cesse Alexandre, Jeanne et Suzanne qui sauvent l'honneur du club. Sept personnes du SCMNE vont avoir le bonheur de découvrir la galerie des Pas fossilisés, accompagnés par le double président Denis Matarin et le formidable conteur archéologue Philippe.

Matthias qui a déjà eu le privilège de visiter le second niveau fait bande à part et rejoint trois membres de l'AMES pour explorer le troisième sous-sol et retrouver des passages cartographiés, afin de reconnaître des départs non connus pour de futures explorations.

Philippe notre conteur archéologue. En arrière plan Julien.
3ème sous-sol : le groupe de quatre spéléos dont je fais partie part en avance et descend au pas de courses sans rien observer au deuxième niveau. On bifurque devant le toboggan des ours et on poursuit tout aussi vite jusqu'à la Porte de Micène, une inquiétante voûte constitué d'un plafond fracturé avec deux énormes blocs jumeaux d'une dizaine de mètres cubes chacun, qui menacent de s'effondrer ! On aura mis une bonne heure pour arrivé en ce point d'où l'on entame la descente au niveau inférieur par une faille perpendiculaire à notre galerie. S'ensuit une progression ralentie par une trémie labyrinthique avec quelques étroitures et des traces d'explosif, rappel d'un travail passé important. On traverse par la suite de vastes salles avec un plafond assez bas et parfaitement plat et horizontal. Par la suite, on tombe dans une petit ruisseau presque à sec et plus on progresse, plus le bruit d'eau tumultueuse grandi. On finit par rejoindre la rivière qui est particulièrement haute en cette saison. Devant une petite cascade de quarante centimètres fort bruyante, et le pas japonais noyé sous cinquante centimètres d'eau, l'équipe qui n'a pas envie de s'immerger pour poursuivre le but prévu décide piteusement à l'unanimité de faire demi-tour. On traînera un peu dans la remonté en explorant quelques départs joliments concrétionnés mais très courts. Ayant mes affaires sèches et propres dans la voiture verrouillée de Chrystel, je fini par abandonner mes équipiers qui sortent, pour réintégrer « les touristes » à l'entrée de la galerie des Pas.

Qui devinera la profondeur du puits !
Équipe « des touristes » : Sous le porche d'entrée, Philippe fait un historique de la grotte, et donne les consignes pour les chiroptères (progression en silence et sans éclairer les plafonds).

Entrée dans la grotte à 9h45. Nous parcourons le chemin qui mène à la porte d'accès du deuxième étage sans encombre. Nous franchissons celle-ci et dévalons les vingt cinq mètres de déniveler pour arrivée enfin dans la galerie du deuxième étage. Nous progressons dans cette galerie qui nous livre ses contours suivant les éclairages. Personnellement, je ne m'en lasse pas, cet toujours magnifique. Nous arrivons enfin devant la grille qui protège la galerie des Pas.

Après la visite de cette fabuleuse galerie, nous allons voir le toboggan des fauves, et les plus motivés (le SCMNE), le panneau des griffades dans l'argile avec la bauge d'ours. Retour tranquille avec un crochet pour voir là aussi une belle bauge et les griffades d'ours sur la parois. Nous nous retrouvons sous le porche d'entrée à 13h30. Photos souvenir du groupe SCMNE et remonté sur le plateau.

Jeanne, toujours aussi éblouissante !!
C'est là que nous nous séparons, Jeanne et Alexandre retournent sur Toulouse, et le gros de l'équipe vont sur Courniou. Quand à moi, je descend à Cesseras pour la réunion bilan des sorties 2016. 

L'équipe SCMNE.

PHOTOS : SCMNE - Denis

dimanche 13 novembre 2016

Jeudi 03 et samedi 05 novembre - Travaux au local.

Future prises pour le vidéo projecteur, ordinateur, etc....
Travaux au local
Jeudi 03 (après-midi) et Samedi 05 Novembre.

Rédacteur de la fiche : Denis Matarin

Date : jeudi 03 et samedi 05 novembre

Localisation : local du club à Courniou

Participant (s) :
jeudi : 1 – Denis
samedi : 3 – Matthias, Patrick et Denis

But : poursuite des travaux du local

Durée :
Jeudi : 2h
Samedi : 5h

Futur inter pour le ventilateur de la cheminée.
Réalisation :

Jeudi 03 :
Je suis passé au local pour poser les boites supports pour les prises qui serviront à brancher un vidéo projecteur, un ordinateur où autre chose, et la boite pour l'inter du ventilateur de cheminée, dans la salle à manger.

Je ne savais pas qu'il fallait avoir des talents de sculpteur pour poser les boites pour les prises. Il m'a fallu rectifier une pierre pour être à-peu-près droit. Finalité de l'histoire, une heure trente de perdu. Merci aux artistes qui ont décidés de garder ce p.t..n (censuré) de mur en pierre apparente. Quelle merde !!!

J'ai aussi mis en place la grille d'aération qui doit en principe donner de l'air dans la chambre du ronfleur. J'ai un doute sur ce principe, et je pense qu'une bouche d'aération VMC serait plus efficace. Il est vrais que sa sens le renfermé dans cette pièce, on a l'impression d'étouffer la dedans.

Retour à Mazamet à 17h30.

Grille d'aération pour le chambre du ronfleur.
Samedi 05 :

Nous nous retrouvons à trois pour cette journée de travaux au local.
En matinée, j'ai terminé la pose des prises qui sont fonctionnelle, malgré les critiques comme quoi elles étaient mal placés. Mais comme je suis bourrique, elles sont là et elles y resterons.

Pendant ce temps, Matthias et Patrick ont rangés le placo qui traînait dans la salle d'accueil et l'on monté au second étage. Ils m'ont laissé juste ce qu'il faut pour fermer autour de l'armoire électrique. Faudra bien qu'on la finisse cette pièce !!

Il est déjà 13h30 quand nous passons à table. Nous décidons de la poursuite du travail de la journée : Matthias et Patrick ferons de la peinture et Denis l'électricité du ventilateur.

Patrick a la peinture...
Nous nous remettons au travail. Après quelques explications pour faire des travaux de peinture, Matthias et Patrick sont au boulot. Par contre, quand je regarde de plus près le ventilateur pour la cheminée, je m’aperçois qu'il est prévu pour un trou carré et non rond comme celui que nous avons fait. Bon, on verra plus tard comment on fait ! Ensuite, impossible de fixer la goulotte pour cacher le câble. Il y a trop de creux et trop de petite pierre. Quelle merde. Du coup, je laisse tombé et ma journée s'arrête là.

Une bonne bière bien fraîche permet de se remonter le moral. Matthias et Patrick ont peint les murs en blanc. Il faudra faire une couche de finition.

La suite au prochain numéro.

... et avec sérieux !!

Matthias...

... en chef éclairagiste !

Les prises....
Photos : SCMNE - Denis
... enfin fonctionnelles.

jeudi 10 novembre 2016

Du samedi 22 au samedi 29 octobre 2016 - Camp Spéléo - Toussaint 2016.

Galerie d'entrée, terminus actuel. Le méandre est un peu visible sur la droite.
 
CAMP SPÉLÉO – TOUSSAINT 2016


Vendredi 21 octobre
Participants 2 : Patrick Cabrol et Jean-Pierre Scanzy
. A 18 heures : Jean Pierre Scanzy nous livre le bois pour le camp – du bon chêne coupé il y a un an (1,20 stère). Nous en aurons bien besoin pour cette semaine qui s’annonce pluvieuse durant trois jours. Nous rentrerons sans doute trempés.
. Transfert du canapé depuis la salle matériel dans la salle de séjour : retour à sa place après les travaux de ponçage des murs de la salle de séjour, en attendant la peinture finale.

Participants au camp de désobstruction du 22 au 29 octobre : 8

Patrick Cabrol
André Languille
Eddie Serre
Chrystel Magenc
Alexandre Dumont
Christian Scotto di Perrotolo
Arnoult Seveau
Nicolas Cazal


André et Eddie tout sourire de leur travail.
 
Samedi 22 octobre

Samedi matin
Participants 1 : Patrick
. Passage à la ferme de la Fajolle pour informer les propriétaires de notre venue, en confirmation du mail adressé la veille
. Pose des cordes pour soutenir la bâche de protection contre la pluie
. Réparation du manche du « bios » au magasin à l’entrée de St Pons. Le marchand fait merveille et nous livre un ustensile prêt à l’emploi : « tout neuf » !
. Retour au local pour préparer toutes les affaires de désobstruction, massette, burin, seaux, perfo, éclateurs etc…
. Les alpins, André et Eddie, arrivent juste à midi pour le déjeuner, normal pour des spéléos ! Ils déchargent les affaires et on passe rapidement à table.

Samedi après-midi :
Participants 3 : Patrick, André et Eddie
Dès14 heures nous sommes de retour à l’entrée de la Fajolle. Nous faisons une visite des lieux car André et Eddie n’ont pas vu le résultat des travaux du club après leur départ. Le chantier est propre, il n’y a plus qu’à le reprendre.
Nous remarquons que lors des derniers épisodes pluvieux le ruisseau de surface a bien fonctionné. Les pierres sont lavées et le niveau de l’eau est monté à 3 à 4 cm environ dans la galerie d’entrée de la perte. Le sol est encore humide, l’eau a disparu dans la galerie juste au carrefour du méandre et de la prolongation vers la zone ébouleuse.
Pendant qu’Eddie travaille à « gommer » la petite marche de 20 à 30 cm qui barre la galerie et qui empêche les seaux de ressortir sans problème, André est au fond et s’attaque à l’élargissement du méandre. Il y a du travail !!! Patrick reste dehors et en attendant les premiers seaux, il peaufine l’installation de la protection qui devrait bien nous servir les deux ou trois jours à venir.
Nous travaillons jusqu’à 16H30 et ne ressortons que 9 seaux mais le tas de cailloux nous attend pour demain. Nous avons en effet décidé de faire un peu de prospection et puis il faut aller faire les achats pour les repas jusqu’à lundi. Après une heure et demie de prospection la lumière baisse et nous rejoignons les voitures. Il commence à bruiner légèrement. « Metéociel » avait raison à l’heure exacte.
A 18 heures nous sommes à Labastide et à 19 heures nous sommes de retour au local pour préparer le repas. Nous profitons largement du feu qui a brulé toute la journée dans la salle de séjour. Un vrai bonheur de discuter tranquillement au coin de la cheminée !
A 21H45… montée dans les chambrées, extinction des lumières… nous rêvons déjà à demain…..
Bilan : temps du travail 2H30 et 9 seaux ressortis.

Accalmie entre deux "marinades".
 
Dimanche 23 octobre
Matin
Participants 3 : Patrick, André et Eddie
Réveil à 8H15, qu’il faisait doux au fond du duvet ! Dehors la montagne est dans les nuages, il bruine. Hélas Météociel a encore raison… Le temps n’incite pas au travail mais on se décide à partir.
A 10 heures nous sommes à pieds d’œuvre. Nous commençons par vider la bâche protectrice qui s’est remplie d’eau durant la nuit. Nous prenons quelques photos du fond pour immortaliser le travail de la veille puis nous cherchons les courants d’air, cela vient surtout du méandre de droite. André et Eddie s’attaquent au fond avec un perforateur, un burineur, cinq éclateurs. Avec 8 batteries en réserve, de la patience et de l’huile de coude tout va bien… ça avance ! André en profite pour améliorer le passage de la navette qui nous porte les déblais dehors. A 14 heures les estomacs sonnent le creux et nous partons au local pour recharger les hommes et les batteries
Bilan : temps du travail : 4 heures et 32 seaux ressortis
Après midi
Participants 3 : Patrick, André et Eddie
Il est 15H30. Il est temps de retourner travailler.
Dès le départ André mesure la température au fond, elle varie de 11,2° à 12,4. Le plus froid se situe au fond du méandre avec 11,2°C. Il y a 12,4°C au niveau de l’éboulis terminal du petit bout de galerie qui rentre en plein massif.
André, très perfectionniste, continue à améliorer le passage de la navette dans la galerie d’entrée. Il y passe un long moment mais le résultat se fait sentir avec des passages plus faciles de notre « navette ».
Eddie est à l’entrée du méandre et joue du perforateur pour travailler aux éclateurs. Les blocs sont taillés menus et prennent le chemin de la sortie. Durant ce temps il pleut, il pleut, il pleut !!! La protection placée à l’entrée hier matin nous rend bien service. Nous apprécions bien sa présence qui nous a permis de rester à l’abri et surtout au sec car il pleuvait tellement que le bruit des gouttes d’eau sur notre toit improvisé couvrait la voix des copains qui creusaient à moins de 10 mètres ! Dur pour se faire entendre.

Patrick retourne au local à 19H30 afin d’ouvrir à Chrystel et Christian qu’il trouve confortablement installés au coin du feu... ils avaient récupéré une autre clef !!! Ils étaient persuadés que nous allions rentrer tôt avec toute la pluie qui tombait mais ils ne connaissaient pas encore les fadas de la désob !... André et Eddie arrivent à 20 heures au local, contents du travail effectué aujourd’hui.
Bilan : temps de travail 4 heures et 14 seaux ressortis

Eddie au burineur.

Rodin n'est pas loin ... André "pense".
 
Lundi 24 octobre
Matin :
Participants 3 : Patrick, André, Eddie, Chrystel et Christian
Réveil à 8 heures. Il pleut et même il pleut fort. A 9 heures tout le monde est prêt mais que faire ?… Aller à la cavité, faire les courses, faire du rangement ? Nous craignons un peu sur l’état de notre « campement » à l’entrée de la cavité. Fort des résultats de la veille, André et Eddie espéraient arriver ce soir au coude de la galerie que l’on observe devant nous. Christian a hâte d’en découdre avec les blocs, les chiens de Chrystel veulent leur petite sortie matinale…
Finalement nous décidons d’attendre cet après-midi pour aller désobstruer et durant ce temps nous nous occupons à des taches diverses. Eddie va faire les courses, Chrystel et Christian partent sous la pluie promener les chiens, Patrick va voir le propriétaire de la grotte et tout le monde participe au nettoyage et au rangement du matériel après le retour précité de la veille au soir sous la pluie. Hélas « Météociel » annonce encore du mauvais temps pour demain mardi avec encore plus de pluie.
Nous déjeunons et décidons de partir travailler malgré la pluie qui continue.

Après-midi :
Participants : Patrick, André, Eddie, Chrystel et Christian
A 13H30 nous sommes à la Fajolle et, heureuse surprise, notre « campement » a parfaitement bien résisté. Nous vidons les poches d’eau restantes et nous voici à labri pour le reste de l’après-midi. Le travail commence aussitôt et les seaux prennent le chemin de la surface. Nous ressortons au total 28 seaux de déblais et essentiellement des morceaux de lames de calcaire. Ce n’est pas beaucoup mais la roche est dure elle résiste très bien à nos assauts répétés. Nous progressons tout de même dans cet étroit méandre. Les plus minces et les plus motivés réussissent à passer la tête à 1 mètre de son extrémité. Il y a un bon petit courant d’air et la galerie tourne à gauche en devenant parallèle à la galerie d’entrée.
Durant ce temps nous poursuivons la construction du petit muret qui longe le ruisseau de surface afin de le canaliser lors des crues. Nous quittons les lieux à 18H30 pour retrouver le coin bien agréable du feu de cheminée.
Bilan : temps de travail 4H30 et 28 seaux ressortis
A 19H30 Arrivée de Arnoult et Nicolas qui nous rejoignent

Alexandre interrogatif ... quand cela va-t-il passer ?

Moi, ça passe ou ça passe pas ... JE SUIS HEUREUX !
 
Mardi 25 octobre
Réveil une fois de plus sous un temps maussade. On ne voit pas la montagne en face de nous. Il ne pleut pas mais cela n’en est pas loin.

Matin
Participants 7 : Patrick, André, Eddie, Arnoult, Nicolas, Chrystel et Christian
Nous sommes à pieds d’œuvre à 8 heures. Vu le nombre des participants, il nous est impossible de travailler tous dans la cavité. Nous nous séparons en quatre dans la cavité et 3 dehors. Dedans « on creuse » dehors on refait les murs du petit ruisseau de surface afin de répondre au mieux aux attentes du propriétaire. Au bout de 3H30 de travail seulement 14 seaux ont été ressortis du fond, mais les murets de surface prennent bien forme.
Au terminus actuel de la désobstruction on arrive au bout du méandre. On ne passe pas la tête mais l’appareil de photo tenu en bout de bras nous permet d’entrevoir la suite. Il y a une arrivée à droite en direction du ruisseau de surface et une prolongation à gauche (plein Est) en pleine montagne qui nous remonte bien le moral. La photo permet de voir un petit élargissement de 50 cm sur une quarantaine de haut et 50 cm de profondeur. Le sol est encombré de blocs non calcifiés. Ils ressortiront très vite ! Nous avons hâte de revenir d’autant plus que le courant d’air provient bien de cette zone. Rendez- vous demain matin !
Bilan : temps de travail 3H30 et 14 seaux ressortis

Après midi :
Comme toujours au cours de chaque camp nous consacrons un moment de détente en allant se balader sous terre. Cette fois-ci nous avons décidé de voir si l’eau est revenue à Ponderach après les fortes précipitations d’il y a deux semaines. La Salesse coule de nouveau, nous devrions donc retrouver l’eau dans la cavité.

A14H30 départ à Ponderach.
Participants 7 : André, Eddie, Arnoult, Nicolas, Chrystel et Christian
Parcours de la branche Sud jusqu’à son terminus. Nous retrouvons bien Ponderach dans toute sa beauté. La rivière est à son niveau normal d’hiver.
Temps passé sous terre : 3H30
Courses puis retour au local en fin de journée
Durant ce temps Patrick est resté travailler au local.

Dit maman, tu crois que je peux y aller ?

C'est la pose !
 
Mercredi 26 octobre
Matin :
Participants 8 : Patrick, André, Eddie, Arnoult, Nicolas, Chrystel, Christian et Alexandre
Départ 9H30. Les travaux reprennent et la sortie des blocs nous permet d’atteindre un niveau de calcschistes instables… la poisse ! Peu à peu on se rend compte que l’on prend une partie du ciel sur la tête au terminus de la galerie que nous élargissons. A cet endroit une nouvelle galerie étroite recoupe la première. Sa partie droite se dirige en direction du ruisseau de surface et ne présente donc pas d’intérêt. L’autre branche se dirige en plein massif, vers St Pons et nous intéresse beaucoup plus. A cet endroit aussi il semble y avoir un puits, au contact calcaires/calcschistes, dont le sommet est bouché par des blocs. Nous enlevons tout ce que nous pouvons et peu à peu une « niche de retournement » voit le jour et nous rend bien des services à cet endroit.
Alexandre nous rejoint à la Fajolle à 11H comme prévu.
Nous stoppons le travail à 13H30
Bilan : temps de travail 4 et 72 seaux sont ressortis.

Après-midi :
Participants 8 : Patrick, André, Eddie, Arnoult, Nicolas, Chrystel, Christian et Alexandre
Départ à 15 H
Trois d’entre nous partent faire les courses à St Pons (Chrystel, Christian et Nicolas)
Durant ce temps, André élargi le passage dans le méandre aux éclateurs, Eddie fait tomber les blocs en suspend au-dessus du terminus actuel. C’est instable et étroit mais on avance en ressortant tous les déblais.
A 18H trois participants vont au local afin de préparer le repas.
Le reste du groupe rentre à 19 heures, à la nuit tombée.
Nous commençons par une bonne douche qui sera suivi par l’apéro habituel. Nous dégustons ensuite un repas mitonné par Chrystel à partir de la saucisse fraiche de la ferme du Juge. Un délice !!! Quand reviens-tu Chrystel !
Bilan : temps de travail 4H et 42 seaux sont ressortis.

Muret pour canaliser l'eau lors des crues.

Eboulie terminal.
 
Jeudi 27 octobre
Ca y est : IL FAIT BEAU !!!!!
Matin : Participants 8 : Patrick, André, Eddie, Arnoult, Nicolas, Chrystel, Christian et Alexandre
Départ du local à 9 heures. C’est une équipe motivée qui rejoint la cavité. André et Eddie partent en pointe pour s’attaquer aux blocs qui bouchent toujours le passage. Quelques seaux quittent le fond et puis les deux copains remontent car le « ciel » est instable. Direction le local du club pour pendre quelques bonnes ferrailles pour consolider le plafond… Une heure plus tard, les travaux reprennent. ..
Durant ce temps nous avons la visite de Pierre Bacou, propriétaire des lieux, à qui nous montrons les murets en pierres sèches, montés selon sa demande pour canaliser le ruisseau lors des crues.
En fin de matinée nous élargissons au burineur et aux éclateurs le premier méandre afin de permettre le passage de plus gros blocs cet après-midi, car nous avons du travail au poste final actuel. La galerie semble bien s’élargir, elle descend régulièrement, des coulées de calcite recouvrent une partie des parois permettant leur consolidation : ça sent bon !!!! Le moral est au plus haut.
A 12H45, Trois d’entre nous partent préparer le repas, les autres creusent ou montent la garde pour réceptionner les seaux du fond !
A 13H30 les derniers quittent le chantier pour se mettre les pieds sous la table. Merci aux cuisiniers.
Bilan : temps de travail 4H30 - 46 seaux sont ressortis.

Après-midi :
Il fait très beau, pas un nuage, c’est super, il fait même chaud
14H30 : Tous le monde repart travailler, certains se plaignent de ne pas avoir eu le temps de prendre du fromage... et oui, la motivation fait oublier les petits délices de la table !
Le départ est très motivé. En deux heures plus de 25 seaux sont sortis. En fin d’après-midi nous totalisons 90 seaux. La cadence est soutenue. Les nouvelles remontent du fond… « Ça descend ». Les blocs succèdent aux blocs, les déblais de cailloux et de terre succèdent aux déblais de cailloux et de terre…. Le passage s’ouvre sous nos pieds. De 20 cm de large le conduit passe à 30, puis 40, puis 50 cm et à ce moment-là il est possible de se faufiler 4 ou 5 mètres plus bas.
Dédé descend au fond et découvre un enchevêtrement de blocs empilés les uns sur les autres, il ne faut pas éternuer, rien ne tient (Eddie confirme le diagnostic !). Il est impossible de voir les parois pour s’appuyer sur la solidité de l’une d’entre elle afin de sécuriser un passage pour avancer. Le courant d’air vient de partout. Le ciel est à la limite de tomber sur le crâne, pour le moment c’est donc le repli stratégique sur des positions préparées à l’avance : la surface !
Un rapide débriefing fait le bilan des observations au fond. Il est décidé d’arrêter les travaux aujourd’hui et de réfléchir calmement à la suite de ce chantier lorsque nous aurons trouvé une solution...
Denis, notre président vient nous rendre visite au moment au nous sommes tous dehors. Il est mis au courant de la situation. Nous démontons le camp et rentrons. Nous rejoignons le local pour partager une bonne bière, cela remonte toujours le moral…
Arrêt des travaux à 17H30 – Retour au local à 18 heures
Bilan : temps de travail 3 H et 90 seaux sont ressortis.

Ça tient comment !!

Le fond

Les concrétions dans la faille terminale.

Toujours l’éboulis terminal

La suite est derrière.

J'en crois pas mes yeux !!

Grotte du Portable : un de la douzaine de trous du départ.
 
Vendredi 28 octobre
C’est le jour de départ pour certains. Nous allons faire quelques courses à la ferme de la Fajolle, principalement pour ceux qui partent. Nous revenons avec un stock de saucisses fraiches, saucisses sèches, boudin, bocaux de tète de porc, pâté etc…
9H30 : Départ d’Arnoult et de Nicolas après le petit déjeuner, suivis de peu par Christian. Nous ne sommes plus que quatre au local et nous continuons donc à effectif réduit, mais très motivés.

Matin :
Participants : Patrick, André, Eddie, Chrystel.
Nous partons directement vers des trous déjà repérés il y a plusieurs années. En fait notre repérage du début de semaine nous en a fait voir d’autres, tous aussi petits les uns que les autres, mais « ça souffle ». Nous en avons une douzaine très proches les uns des autres
A 10 heures le travail démarre. Au début nous travaillons une demi-heure sur plusieurs trous, puis nous nous concentrons sur deux orifices à 2 mètres l’un de l’autre. André et Eddie sur le plus grand, Patrick et Chrystel sur le plus petit coincé dans les racines, mais l’esprit de groupe est très motivant.
Finalement après avoir sorti un bloc, Chrystel veut mettre le pied dans l’orifice libéré pour mieux titrer un gros caillou, mais sa botte passe à travers !... ça sent le vide… finalement tout le monde passe au travail sur ce trou, qui s’agrandit très vite, avec quelques seaux par ici et quelques seaux par là…
Vers midi André disparait complètement dans l’orifice et revient deux à trois minutes plus tard. Non ce ne sont pas les Champs Elysée, mais il trouve une petit salle basse (50cm de haut) pour 2 à 3 mètres de large, sur 4 à 5 mètres de longueur. Il découvre trois prolongations potentielles et surtout du courant d’air. Chrystel et Eddie vont à leur tour voir la découverte. Nous ne rapporterons pas ici les cris de bonheur de Chrystel qui fait sa « première première », on ne la tient plus... elle creuse avec la force de ses mains et si elle le pouvait le faire avec ses dents, elle le ferait !!! Elle avance de 4 à 5 mètres... Ça continue, ça souffle, mais c’est trop étroit... pour aujourd’hui. Elle pense à ses enfants avec qui elle aurait bien voulu partager ce moment.
Restait à baptiser cette découverte. Nous aurions pu nommer cette cavité : la grotte du Renard, la grotte du Blaireau, la grotte des Racines, la grotte de l’Espoir après la déconvenue à la Fajolle etc... mais la vie nous proposé un autre nom. En effet Chrystel était en train de s’acharner à creuser le premier trou avec André, lorsqu’après avoir largement piétiné le fond de l’orifice, donné quelques coup de pelle, de barre à mine etc. elle voit apparaitre son téléphone portable au milieu de la terre !!! « Tient, le même portable que le mien ! »... la première stupeur passée et après avoir compris que c’était bien le sien qui s’était retrouvé au fond de la désobstruction, elle reprend ses esprits et propose de nommer la cavité « la grotte du Portable ». La proposition est bien sûr acceptée par tous…
Il est 13 heures et nous rentrons au local HEUREUX !
Bilan : temps de travail 3 H et une cinquantaine de seaux sont ressortis (non comptés sur plusieurs lieux de désobstruction)

Après-midi :
Chrystel part rejoindre ses enfants à Toulouse. Les trois personnes restantes continuent sur leur lancée.
Participants : Patrick, André, Eddie,
A 15 heures nous sommes à nouveau à pied d’œuvre à la « Grotte du Portable »

La cavité continue avec environ 1 mètre de hauteur sur 1,5 à 2 m de large, parfois plus, sur 4 de long à l’entrée. Il faut sortir le remplissage afin d’y voir plus clair. Beaucoup de travail facile mais long car le volume de terre à sortir est (très) important. Le plafond est stable ce qui nous change des autres désobstructions ! Au début des travaux nous voyons un départ sur la droite, un départ en face à droite, immédiatement agrandi de 4 mètres par Chrystel et un départ en face sur la gauche. Ces deux derniers départs présentent un courant d’air bien sensible sur le visage et confirmé par de la fumée.…
Durant toute l’après-midi les « taupes » vont poursuivre le travail et ressortir de nombreux seaux, 106 au total.
Au départ l’entrée était étroite et puis au fil de la journée et des seaux venant du fond, nous l’avons élargie afin de permettre le passage de notre « navette » munie d’une corde de chaque cotée : tout glisse bien, c’est super pratique.
En fin de journée, la galerie de droite se poursuit sur 5 ou 6 mètres. La galerie élargie par Chrystel le matin fait 4 à 5 mètres de long avec quelques blocs à ressortir sur la droite et à prolonger en avant plein massif. La galerie du fond à gauche mesure 6 à 8 mètres de long, pour 1 à 2 mètres de large. Le plafond est stable, sauf un bloc à faire tomber au plus tôt. Le sol est terreux en présentant de petites dunes. Il faut creuser le sol pour avancer mais c’est un travail facile. Il ne faut que de l’huile de coude et un peu de temps. En ce moment il faut être 3 pour travailler, à 4 c’est le confort qui permet de se reposer un peu car la cadence est soutenue vue la facilité du travail.
Aujourd’hui c’est la fatigue de fin de camp qui nous arrête car cela sent très bon et on veut y aller…...
Nous stoppons à 19H30, il fait nuit noir et nous rentrons à la voiture à la lueur de nos casques en nous faufilant à travers les arbres sur la pente de la montagne…
Nous quittons les lieux, super heureux de cette journée bien prometteuse, même s’il reste du travail de terrassier à faire. On reviendra vite… très vite !!!
Bilan : temps de travail 4 H et 106 seaux sont ressortis.

Deux taupes font la course.

Un a disparu et pris de l'avance !!!

Ça y est, André est passé, Chrystel trépigne !

Ça ne passe pas, mais je passerai quand même !!!

"Je suis passé" !!

Ça creuse, on avance.
 
Samedi 29 octobre
Lever 8 heures.
Participants : Patrick, André et Eddie.
Nous rangeons le local et nous partons faire un petit tour dans le Minervois. Il fait beau et presque chaud c’est un régal.
Nous passons par Ferrals, St Julien, Fauzan, Minerve ou nous déjeunons et puis c’est le retour. Nous nous séparons à La Caunette, André et Eddie rejoignent les Alpes, Patrick d’autres amis à Saint Amans Soult…. On se retrouvera vite !!!
Le lecteur qui souhaite voir des photos du minervois peut se rendre sur le blog du SCMNE à la date du 21 juin 2014.
http://scmne.blogspot.fr/2014/06/samedi-21-juin-2014-randonnee-karstique.html

Galerie de départ.

"Il fait beau dehors"!!
PHOTOS : SCMNE - Patrick - André et Eddie
 
On creuse !!

André au travail.
 
BILAN DU CAMP

Date
Participants
Temps passé sous terre
Nombre de seaux ressortis
Vendredi après-midi
2
Réception du bois de chauffage

Samedi matin 22/10
1
Local – Préparation du camp

Samedi après midi
3
2H30
9
Dimanche matin 23/10
3
4H
32
Dimanche après midi
3
4H
14
Lundi matin 24/10
Pluie
Local
0
Lundi après midi
5
4H30
28
Mardi matin 25/10
7
3H30
14
Mardi après midi
6
1
Ballade grotte de Ponderach
Travail au local
0
Mercredi matin 26/10
8
4H
72
Mercredi après midi
8
4H
42
Jeudi matin 27/10
8
4H30
46
Jeudi après midi
8
3H
90
Vendredi matin 28/10
4
3H
50 (cinquantaine)
Vendredi après midi
3
4H30
106
Samedi matin 29/10



BILAN DU CAMP
8
41H30
TOTAL : 497

Nous pouvons arrondir le bilan du camp avec 8 participantes, 40 heures de travail et 500 seaux ressortis… pour une dizaine de mètres de première à la Perte de la Fajolle et une vingtaine à la grotte du Portable... pas mal !

André creuse toujours.