dimanche 5 mars 2017

Camp désobstruction à la grotte du Portable.

Vue de COURNIOU.

GROTTE DU PORTABLE

Du 17 au 25 février 2017

Rédaction : Patrick Cabrol

Participants au camp : 10

Patrick Cabrol
Matthias Loiseau
Christian Scottodiperrotolo
André Languille
Philippe Jeannard
Patrick Jouffret
Thierry Marchand
Mathieu Bergeron
Michel Souverville
Michel Berbigé



Violettes devant le local.
 
VENDREDI 17 FÉVRIER : Début du camp.

Après-midi :
Participants : 4
Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo.

Premier arrivé au local à 11 heures je commence par allumer le feu dans la cheminée afin de réchauffer l’atmosphère bien humide du local. Je suis agréablement surpris car nous avons un magnifique soleil, il fait déjà 18° dehors, cela veut dire dans les 21 à 22° à 14 heures.

Devant le local les bourgeons montrent leur nez et commencent à verdir. Un pommier du japon est en fleurs. Dans le jardin de l’autre côté de la rue un parterre de violettes embaume l’air. Dans le village un mimosa est tout jaune.

Cela change beaucoup par rapport aux inondations de la semaine dernière (11,12 et 13 février), mais il parait que de telles précipitations n’arrivent que tous les 20 ans. Nous sommes donc théoriquement tranquilles pour un moment ! Toutefois il faut préciser que des routes ont été détruites au-dessus de Courniou, les ruisseaux de montagne sont encore au maximum de leur débit. A St Pons la Salesse est sortie de son lit, elle est montée au niveau des murets de protection du stade, les barrières de protection du petit pont qui mène à la grotte de Ponderach, ont été détruits ! Nous avons vu deux crues arriver sur le St-Ponais en deux semaines, cela fait beaucoup. Comment allons-nous retrouver notre chantier à la grotte du Portable ?

André et Philippe arrivent à 12 heures, nous déchargeons toutes les affaires dans le local, puis passons à table.

A 14 heures nous sommes à pied d’œuvre devant le chantier. Nous pensions trouver des poissons rouges ou des grenouilles vertes au niveau de l’entrée qui forme une petite dépression. Heureuse surprise, il y a une petite flaque d’eau mais rien de bien dramatique, ouf ! Nous décidons toutefois de faire une tranchée devant l’entrée afin de drainer toutes les eaux et faciliter par la suite l’évacuation des déblais… nous avons eu une très bonne idée.

Nous creusons ainsi une tranchée de 5 bons mètres de long, pour 60 à 70 cm de large et au moins un mètre de profondeur. Nous attaquons par les deux extrémités à la fois et nous nous rejoignons sur l’endroit le plus difficile constitué par de solides racines d’un chêne enserrant un gros bloc de concrétion de calcite qui ne voulait pas céder. Nous avons passé une bonne demi-heure afin de pouvoir le casser en trois à la masse et aux éclateurs, ce qui ne fut pas aisé.

A 18 heures nous partons pour le local, heureux du résultat de ce premier chantier.
Michel Souverville nous rejoint à 22 heures pour passer le week-end avec nous.

Temps de travail : 4 heures.

Étant donné que nous n’avons travaillé que dehors pour faire la tranchée nous n’avons pas compté les gamattes qui ont été remués, que nous estimons entre 250 et 350, bon départ !

Philippe a l'entrée du Portable.
 
SAMEDI 18 FÉVRIER

Samedi matin :

Participants 5.
Patrick Cabrol, André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel Souverville.

Nous sommes prêts pour le départ à 9 heures, pressé d’en découdre avec la cavité.
Philippe, Christian et Michel vont directement travailler pendant qu’André et Patrick partent faire les courses à St-Pons. Ils coupent les racines des arbres qui nous embêtent pour passer les déblais dans la tranchée.

A 10H tout le monde est réuni dans la cavité. La chaîne de travail fonctionne au maximum avec Dédé en pointe, Philippe en soutient direct puis Christian au « carrefour » pendant que Michel et Patrick réceptionnent les gamattes de déblais pour aller les porter au bout du tas.

A 12H45 Michel et Christian partent préparer le repas au local, les trois autres les rejoignent à 13H30 pour se mettre les pieds sous la table : merci les copains !

Bilan pour la matinée :
. Temps de travail : 4 heures.
. 39 gamattes sont ressorties.

Samedi après-midi : Participants 5.

Patrick Cabrol, André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel Souverville.

A 15 heures nous retournons à la cavité. Dédé et Philippe repartent au fond et travaillent très fort aux éclateurs qui fonctionnent à merveille. Les morceaux de blocs se succèdent les uns aux autres. Pour compléter, les trois autres reprennent le travail dehors dans l’axe de la tranchée d’entrée. Le but est de ne pouvoir disposer que d’une seule personne sur ce poste en lui permettant de tirer les gamattes directement depuis le carrefour dans la cavité jusqu’au bout de la plateforme de déversement. En fin de travail la tranchée mesure 1,40 de profondeur au niveau de l’entrée et 1 mètre à 5 mètres de l’orifice. Puis Christian se repositionne au niveau du carrefour afin de poursuivre l’élargissent de ce point stratégique qui reste assez bas. Alors les gamattes succèdent au gamattes, dehors il faut tenir le rythme… merci les bras !
A 18H15 Michel et Christian partent au local faire la popote, les trois autres les rejoignent à 19 heures.

Bilan du samedi après-midi :
. Temps de travail : 3 heures
. 71 gamattes sont ressorties.
Michel tirant une gamatte au bout de la tranchée.
 
DIMANCHE 19 FÉVRIER

Réveil : Une légère brune recouvre le fond des vallées mais à 10 heures le soleil domine à nouveau pour toute la journée, super temps !

Matin : Participants 5

Patrick Cabrol, André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel Souverville

Nous sommes à 9H15 devant la cavité.

André reprend le travail dans le méandre à droite pendant que Christian s’acharne dans la galerie des racines

Dehors nous coupons trois pieds de buis sur l’entrée de la cavité afin de pouvoir poser une bâche de protection en cas de pluie. Ce n’est pas d’actualité aujourd’hui mais après le déluge de la semaine dernière il faut savoir prévoir !

Arrêt des travaux à 12H45.
13 heures au local où Mathias nous attends avec un bouquet de mimosa.

Bilan de la matinée
. Temps de travail : 3H30
. 29 gamattes sont ressorties.

Après-midi : Participants 6.

Patrick Cabrol, André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel Souverville – Mathias Loiseau.

A 15 heures nous reprenons le travail. Nous allons mener de front deux chantiers en profitant de l’arrivée de Mathias pour l’après-midi.
André et Philippe partent à droite dans le « méandre » et reprennent le travail aux éclateurs. Mathias et Christian vont poursuivre le déblaiement dans la galerie des Racines. Michel et Patrick restent à l’entrée pour tirer les gamattes et agrandir la plage de réception des déblais qui devient étroite.

En fait nous avons trois gamattes en fonctionnent avec un aller et retour vers le méandre et un autre vers le fond des Racines, la troisième gamatte est en réserve dans les cas de nécessité. La corde de droite va vers le méandre et celle de gauche vers les Racines. Il est nécessaire de ne pas se mélanger les ficelles alors un minium d’organisation s’impose. Durant quelques moments c’était la crise du logement avec des courses de gamattes ou des croisements de gamattes !

A 18 heures nous arrêtons et rentrons au local, fourbus, crottés.

Bilan de l’après-midi :
. Temps de travail 3 heures.
. 70 gamattes sont ressorties.

Le dimanche soir Michel repart pendant que Mathieu arrive
La tranchée permettant d'évacuer les gamattes plus facilement.
 
LUNDI 20 FÉVRIER

Beau temps sur la vallée, malgré quelques petits nuages vite dissipés

Matin : Participants 5.

Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron.

Nous rentrons dans la cavité à 9H15.
En arrivant sur le site trois d’entre nous aménagent un chemin d’accès à la cavité

André et Philippe partent à droite vers leur chantier préféré, le méandre. Les éclateurs continuent à fonctionner au maximum. Les morceaux se détachent les uns derrière les autres. Petits cailloux, gros cailloux… c’est dur, la planète résiste mais ça avance !!!
Mathieu part au fond de la galerie des racines, à environ 7 mètres du carrefour… il creuse dans l’argile et la terre. Rien à casser il suffit de déblayer avec de l’huile de coude. Le travail se fait en grande partie à quatre pattes car nous avons prévu d’être à l’aise sur ce chantier. Nous avançons dans une belle galerie qui fait 1,5 à 2 mètres de large mais qui est comblée presque jusqu’à la voûte. Nous ne connaissons pas la profondeur du remplissage mais il ne reste que 20 à 30 cm de libre au plafond, un peu étroit !
Patrick et Christian restent dehors, il y a bien besoin de deux personnes à l’extérieur pour tirer les cordes au régime où les gamattes sortent. Même à deux nous devons dire que nous avons un peu souffert sous le rythme effréné du travail. Il y avait bien souvent des « conflits » de gamattes entre celle qui rentrait et celle qui sortait, surtout que nous en avons mis trois en service en fonction des divers besoins. En fin de matinée Mathieu vient dehors alors que Christian part au fond où il finit par découvrir une petite cloche de 2,5 m de diamètre.
En fin de matinée nous avons ressorti 88 gamattes.

Mathieu et Christian à 12H15 prépare le casse-croûte, ce que les autres apprécient particulièrement ! Les trois derniers quittent finalement la cavité à 1H45.

Bilan du matin :
Temps de travail 4 heures.
88 gamattes sont ressorties

Après-midi : Participants 5.

Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron.

Nous reprenons le travail à 15 heures.
Les deux acharnés du méandre reprennent leur perforatrice, les éclateurs, leur marteau et leurs burins. On les a beaucoup entendus ! But : Faire un passage assez large afin que la gamatte puisse passer sans problème. Objectif presque réalisé sur 4 mètres… mais ce n’est pas fini !

Christian part au fond de la galerie des racines pendant que Mathieu se met au carrefour avant de rejoindre Christian au fond. Christian découvre d’abord un passage bas horizontal de 3 mètres de large qui part sur 5 mètres vers la gauche avec une belle voute ronde, bouchée par un talus argileux. Au sol on observe des « bauges » blaireaux, ils sont morts dans cette cavité comme en attestent les ossements découverts. Mathieu poursuit le travail et découvre une cloche sur la gauche et une galerie de 30 cm de haut sur 3 mètres de large part à droite, présentant de nombreuses petites stalactites, des colonnes. On voit sur 5 mètres.

Nous arrêtons les travaux à 18 heures.

Bilan de l’après-midi :
. Temps de travail 3 heures.
. 26 gamattes sont ressorties.

Arrivée de Patrick Jouffret à 19 h 00.
Michel aux éclateurs dans la tranchée ....
 
MARDI 21 FÉVRIER.

Il fait beau avec un petit vent d’ouest. Dans cette direction du versant atlantique le ciel est bouché mais nous sommes sur le versant méditerranéen et nous aurons une belle journée, tant mieux pour nous…

Matin : Participants 6.

Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret.

Nous arrivons au trou à 9H.
André, Philippe et Patrick J. partent vers le méandre, Mathieu et Christian dans la galerie des Racines et Patrick C. tire les seaux dehors comme à son accoutumée. Durant la première heure le rythme est effréné, pas moyen de souffler 5 minutes, il faut vraiment s’organiser pour ne pas mélanger les deux systèmes de cordes.

Les spéléos étant très inventeurs et afin de ne pas prendre d’habitude, des ordres nouveaux sont donnés pour la sortie des seaux : Racine à gauche et Molière à droite pour tout ce qui sort du méandre.
Coté méandre nous avons continué d’agrandir le passage avec force de massette et même la masse…

Dans la galerie des racines : Avancée de 4m, à plat ventre, et vue à travers les concrétions par un passage étroit sur un espace plus large, mais guère plus haut… début d’une galerie ? Les concrétions ont peut être bloqué le remplissage d’argile et derrière le réseau nous attend ?... à suivre !

Dans le méandre le travail en pleine roche est difficile, de plus ce n’est pas large et il est délicat de se mouvoir la dedans. Cela avance, mais doucement. On entend pourtant les cailloux tomber, cela motive…

Départ à 12H30 pour l’équipe cuisine et 12H45 pour l’équipe « Molière ».


Bilan de la matinée :
. Temps de travail : 3H45.
. 70 gamattes sont ressorties.

Après-midi : Participants 7.

Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret. Mathias Loiseau

Nous sommes sur place à 14 heures, plein de motivation !

Comme à l’accoutumé Dédé et Philippe partent dans leur méandre favori avec perforatrice, burineur et plusieurs batteries… il y a du boulot et la roche ne se laisse pas faire. Ils continuent d’élargir la galerie avec séances de massette, d’aiguilles, plus utilisation d’une grosse masse… Le fond est environ 4 mètres en dessous avec de nombreux cailloux sur le plancher. C’est plein d’espoir mais ce n’est pas large : la longueur d’une botte ! Le travail avance peu cet après-midi car il n’est pas aisé de se mouvoir dans un espace aussi réduit et il est difficile de travailler la tête en bas, même pour les amis des chauves-souris !

Dans la galerie des racines nous trouvons une grande partie du reste de l’équipe, seul Patrick C reste dehors pour tirer les seaux au signal des copains. Ils continuent la désobstruction du matin, mais c’est plus dur. Tout a été nettoyé et maintenant il faut élargir. Nous avons longtemps été bloqués par un épais plancher stalagmitique qui a chèrement vendu sa peau sous les assauts répétés de la grosse barre à mine, du burineur et des masses ou massettes. Il barrait tout le passage.
Finalement Philippe a réussi à se faufiler et est passé sur un mètre, la continuation semble intéressante mais le plafond est bas... Nous verrons demain, car tout le monde est épuisé, nous avons travaillé 6 heures cet après-midi….

Nous retournons au local à 20 heures

Résultat de la journée
. Temps de travail 6 heures
. 41 gamattes sont ressorties

Mardi soir : arrivée de Thierry Marchand
.... ça casse !!!!
 
MERCREDI 22 FÉVRIER

Super ciel bleu au réveil, pas un nuage. Très belle journée devant nous. La température montera à 18°

Matin : Participants 7.

Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Thierry Marchand

Christian et Patrick J. font rapidement les courses et nous rejoignent.

La fatigue de la veille se fait nettement sentir ce matin. Ce n’est qu’à 10 heures que nous rentrons dans la cavité. André et Thierry partent vers le méandre pour s’acharner de nouveau sur cette chatière verticale qui résiste plus que prévu, pendant que Patrick J. fait un peu de prospection autour du trou et que les autres reprennent leur « bagarre » contre le plancher stalagmitique. Quelques seaux ressortent mais cela ne vaut pas les exploits de la veille. Durant ce travail de forçat, Mathieu poursuit ses offensives en pointe. Il se peaufine un petit passage entre de vielles concrétions. Pour arriver dans un espace un peu plus large, un peu plus haut, qui mène à une trémie qu’il contourne en se faisant un cheminement par la gauche. Il poursuit un peu en se frayant un autre passage entre les bosses et les creux du relief puis il est stoppé devant des monceaux d’argile et une quasi-absence de courant d’air….

Durant ces travaux il a fallu casser une stalagmite de 30 cm de diamètre sur 20 à 25cm de haut. Nous avons eu la surprise de voir que sa base à pris des racines dans sa masse. Deux solutions : la croissance a été très rapide pour figer des racines dans la calcite ou bien les racines se sont faufilées un passage dans cette calcite peu solide…. La deuxième hypothèse semble la plus probable, bien que…… !

La nuit portant conseil, nous reviendrons demain munis de nouvelles idées pour ce chantier.

Bilan de la matinée :
. Temps de travail : 3 heures
. 19 gamattes sont ressorties

Mercredi après-midi : Participants : 7

Mathias Loiseau - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo - Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Thierry Marchand

Détente : Ballade contemplative dans Roquebleue avec le circuit habituel qui émerveille toujours autant, même ceux qui connaissent

Après le repas du soir nous nous regardons deux films de trente minutes chacun : « La Pierre en Pleurs » consacrée à la protection des grottes et le film du laboratoire de Moulis « La circulation des eaux dans le karst ».

Coucher à 23H30 !
L'équipe a l'entrée de Roquebleue.
 
JEUDI 23 FÉVRIER

8H - Le lever est difficile heureusement qu’il fait encore une super belle journée.

Matin : Participants 8.
Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Thierry Marchand – Michel Berbigé

A 10 heures nous sommes sur place. Christian et Patrick J ; partent voir le petit trou observé la veille à une cinquantaine de mètres. Ils descendre au fond (puits de 2 à 3 m) et découvrent une petite salle de 2m de diamètre, pleine de terre et d’argile, avec peu ou pas du tout de courant d’air. Ils reviennent à la grotte du Portable.

André a repris son poste dans le méandre avec Michel B. et Thierry. Il se bat aux éclateurs et au burineur pour élargir le passage. Il voit sous lui sur une profondeur de deux à 3 mètres. Ça coince mais il n’a pas dit son dernier mot.
Patrick reste dehors à son poste préféré pour tirer les gamates qui sortent des deux chantiers.

Retour 13 heures au local où le repas nous attend, finement concocté par Christian et ses aides cuisiniers.

Bilan de la matinée
3heures de travail
19 gamates

Thierry nous quitte en début d’après-midi.

Après-midi : Participants 7.

Patrick Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Michel Berbigé

Nous sommes sur place à 15 heures
Dans le méandre : Dédé, Michel, Philippe,
Tout au fond de la galerie des Racines Mathieu est rejoint par Christian et Patrick J pendant que Christian et Patrick C étaient en poste au début dans les premiers 10 mètres

A 16 heures nous avons la visite de Claude Raynaud qui vient sur le chantier. Il ira voir les acharnés du méandre ! Un tout peu plus tard, après avoir enlevé une petite épaisseur de papier qui le gênait dans la poche de sa combinaison, André réussit à forcer le passage en expiration totale ! Heureusement qu’il avait enlevé les papiers !!!!

D’après André : Au départ on était au ras du plafond, le méandre faisait 20cm de largeur et 60 maintenant. Maintenant ce passage fait 1 à 1,5m de haut au-dessus de la margelle. La descente se fait sur 5 mètres environ selon cette largeur ensuite le passage a été agrandi où nous avons réussi à passer malgré les difficultés. On descend encore sur 4 à 5 mètres avec un passage en frottement sur les deux côtés. L’arrivée est entièrement bouchée, à l’est d’une part par les blocs et cailloux qui sont tombés, ainsi que par l’argile à l’ouest. On observe des strates très fracturées d’une autre nature de roche. Tout en bas on descend encore de 1 mètre derrière : des blocs, de la terre. On trouve un départ à droite avec une lame de 1 mètre de haut, 50cm de large et 20 d’épaisseur, séparée de 3 à 4 cm du reste. C’est donc dangereux. Derrière on observe une alcôve de 2 mètres de haut sur 1,50 mètres x 1 mètre. Le sol est entièrement rempli par la terre et les blocs tombés du plafond. On observe là deux petits départs de 20cm de diamètre, de type conduite forcée, entièrement bouchés par la terre. A gauche on voit des blocs pointus dressés, au sol, en dessous, on observe un creusement dans la terre et une petite salle qui mesure 2 x 1 mètre sur 2 à 3 mètres de haut. Tout le sol est rempli par la terre et les argiles qui ont nivelé le plancher. Il y a un peu de courant partout mais rien de net.

Dans la galerie des racines Philippe et Mathieu commencent par dégager l’entrée de la galerie qui part sur la gauche à 10 mètres de l’entrée afin de voir sa taille réelle, sa forme etc… ensuite Mathieu par au fond et commence un travail difficile allongée dans la galerie.

D’après Matthieu : A partir de la grille de concrétions de la salle basse de 2 à 2,5 m de large. Il a fallu se frayer un passage dans l’argile du sol en passant d’une bauge de blaireau à l’autre, soit un cheminement très bas de 50 cm de large sur une dizaine de mètres de longueur, c’est du bon ramping ! A son extrémité on observe un départ à droite laissé le premier jour pour prendre un passage sous une voûte à gauche qui donne dans une petite salle, car en arrivant il y a un énorme effondrement de blocs juste en face. Dans la salle de gauche on observe une coulée stalagmitique incliné à 45¨Sud sur 4 à 5 mètres de hauteur. On peut passer par une étroiture derrière les gros blocs effondrés en reprenant sur la droite mais on est dans une trémie.
En revenant sur le premier passage de droite devant la trémie, un creusement facile à quatre pattes sur deux mètres de long dans l’argile et des cailloux là on arrive à une sorte de méandre de voûte sur 5 m de long, 0,70 de large et 30 cm de haut. Le sol est constitué d’argile et d’un plancher stalagmitique cassé. En creusant dans ce sol, on arrive à son extrémité à une galerie à angle droit que l’on voit à nouveau sur 4 à 5 mètres et 20 cm de haut, boyau rempli de terre là aussi. Il faudra s’organiser avec une corde, la gamatte afin de poursuivre la prochaine fois… à suivre pour le prochain camp !

Retour au local à19 heures… tous crevés, un peu déçus des faibles résultats, mais heureux de ce camp!

Bilan du jeudi après midi
. Temps de travail : 4 heures
. 22 gamattes sont ressorties

Le soir, après le repas, nous reprenons un petit moment les discussions sur le fonctionnement des systèmes karstiques.
Repas du jeudi midi - ils ont le moral !!
 
VENDREDI 24 FÉVRIER - Dernière journée du camp

Pour cette dernière journée tout le monde est debout à 8 heures, certains sont un peu fatigué par cette semaine.

Matin - Participants 6

Philippe, Patrick J. et Mathieu ont tout de même envie de se faire un dernier petit plaisir et partent en ballade de santé à la grotte de Ponderach pour guérir les courbatures. La grotte coule bien, mais rien d’anormal ; en revanche il semble que l’eau soit montée au niveau des banquettes car il n’y a plus de traces de pas au sol, soit au moins un mètre d’eau, j’aurais bien voulu voir cela et remonter le cours souterrain !!!

Durant ce temps André, Christian et Patrick, rangent les affaires, nettoient le local et préparent le départ en début d’après-midi. André balaye le premier étage pendant que Christian va même jusqu’à balayer tout le trottoir devant le local afin de le rendre « aussi propre que nous souhaitons le trouver en rentrant » selon l’expression consacrée.

Christian part rejoindre ses enfants à 11H30

Les copains de sortie à Ponderach nous rejoindre à 12H30. Ils ont fait l’aller et retour en trois heures et sont enchantés de la promenade. Nous cassons la croûte et nous nous séparons à 14 heures et prenant déjà rendez-vous pour le prochain camp qui se tiendra la semaine avant Pâques.

RÉCAPITULATIF :

Dates
Nombre personnes
Temps travail
Nombre gamattes
Travail cumulé
Vendredi après midi
4
4 heures
Non comptées (300 ?)
16 heures
Samedi matin
5
4 heures
39 gamattes
20 heures
Samedi Après midi
5
3 heures
71 gamattes
15 heures
Dimanche matin
5
3H30
29 gamattes
17H30
Dimanche après midi
6
3 heures
70 gamattes
18 heures
Lundi matin
5
4 heures
88 gamattes
20 heures
Lundi après midi
5
3 heures
26 gamattes
15 heures
Mardi matin
6
3h45
70 gamattes
22 heures 30
Mardi après midi
7
6 heures
41 gamattes
42 heures
Mercredi matin
7
3 heures
19 gamattes
21 heures
Mercredi après midi
7
4 heures
Visite de Roquebleue
0
Jeudi Matin
8
3 heures
19 gamattes
24 heures
Jeudi après midi
7
4 heures
22 gamattes
28 heures
Vendredi matin
3
3 heures
Visite de Ponderach
0
Vendredi après-midi
2
1 heure
Provisions de bois
0
TOTAL
10 personnes
48 heures 15
494 gamattes
259 heures cumulées
soit 10 jours et 19 h.



Une gamatte contenant deux seaux, cela fait un total de 988 seaux. Désolé de ne pas en avoir sorti 12 de plus pour faire un compte rond avec 1000 seaux et d’avoir arrêté un quart d’heure plus tôt pour faire exactement 48 heures de travail cumulés dans la cavité, soit deux jours !!!

Si on compte 10 kg par gamatte (ce qui semble un minimum puisqu’une gamatte contient deux seaux de 10 litres. La densité de la terre est de l’ordre de 1,5 et surtout la densité du calcaire est de 2,7!) cela fait de l’ordre de 5 à 7 tonnes de déblais sortis ! Le rédacteur de ce compte-rendu qui est resté dehors à tirer toutes les gamattes, comprend mieux pourquoi il est un peu courbaturé à la fin du camp, mais il est prêt à recommencer rapidement avec les copains… quand on aime on ne compte pas !!!

Les résultats ne sont malheureusement pas à la hauteur de l’investissement de l’équipe, mais il faut se rappeler que la plus belle des femmes se donne rarement facilement. Alors, lorsque nous reviendrons à Pâques, nous pouvons espérer trouver la merveille des merveilles dans le sous-sol du St Ponais !!!

Vendredi après-midi : Participants 2 personnes

Le silence est revenu au local qui est un peu tristounet…

Il faut déjà penser à la suite. Alors pendant qu’il reste de temps libre Patrick rejoint Claude Raynaud aux Usclats. Ils font un voyage de bois en amenant une grosse remorque pour renouveler les stocks bien entamés durant le camp. Nous sommes déjà prêts pour reprendre la prochaine désobstruction !

Merci à tous pour le travail fait et surtout pour la super ambiance entre nous durant ce camp !
Christian en cours de désob dans la galerie des Racines.
 
Samedi matin 25 février :

Je me retrouve seul au local avec un super soleil et un ciel bien bleu. Alors en attendant l’assemblée générale qui se tient à 16 heures je pars faire un tour dans la montagne pour voir les vestiges des dernières pluies maritimes qui viennent de passer….

Impressionnant, surtout à Labastide où les soubassements d’une construction ont été emportés sur le bord du Thoré et à Courniou aux alentours de la station d’épuration.

Notre ami Bernard se retrouve avec un champ de galets au milieu de son blé d’hiver, la route qui longe ses terres le long de la Salesse présente un trou de 1 mètre de profondeur sur 3 à 4 mètre de long et son tuyau d’irrigation a été déterré du fond du lit de la rivière, la Salesse a décidé de reprendre le creusement de son lit ! Voici quelques travaux de réparation dont il n’avait pas besoin pour s’occuper !
Claude, le président d'honneur du club, en visite.

Christian poussant la gamatte dans la galerie des Racines.

En désobstruction, il faut boire pour ne pas se déshydrater.

Puits du Méandre : le fond.

Galerie des Racines : concrétions.

Puits du Méandre coté Est : le fond est comblé par des blocs et de la terre.

Puits du Méandre : vue coté Ouest.

Puits du Méandre coté Ouest.

Galerie des Racines : salle basse.

L'étroiture d'entrée de la salle basse.

Passage de l'étroiture.

Le laminoir.

Milieu du puits du méandre.

Idem.
 PHOTOS : en surface : SCMNE - Patrick - sous terre : André Languille
Milieu du puits du Méandre.

L'équipe du dernier soir.

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