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Vue de COURNIOU. |
GROTTE DU PORTABLE
Du 17 au 25 février
2017
Rédaction :
Patrick Cabrol
Participants au camp :
10
Patrick Cabrol
|
Matthias Loiseau
|
Christian Scottodiperrotolo
|
André Languille
|
Philippe Jeannard
|
Patrick Jouffret
|
Thierry Marchand
|
Mathieu Bergeron
|
Michel Souverville
|
Michel Berbigé
|
|
|
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Violettes devant le local. |
VENDREDI
17 FÉVRIER : Début du camp.
Après-midi :
Participants : 4
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo.
Premier arrivé au local
à 11 heures je commence par allumer le feu dans la cheminée afin de
réchauffer l’atmosphère bien humide du local. Je suis
agréablement surpris car nous avons un magnifique soleil, il fait
déjà 18° dehors, cela veut dire dans les 21 à 22° à 14 heures.
Devant le local les
bourgeons montrent leur nez et commencent à verdir. Un pommier du
japon est en fleurs. Dans le jardin de l’autre côté de la rue un
parterre de violettes embaume l’air. Dans le village un mimosa est
tout jaune.
Cela change beaucoup par
rapport aux inondations de la semaine dernière (11,12 et 13
février), mais il parait que de telles précipitations n’arrivent
que tous les 20 ans. Nous sommes donc théoriquement tranquilles pour
un moment ! Toutefois il faut préciser que des routes ont été
détruites au-dessus de Courniou, les ruisseaux de montagne sont
encore au maximum de leur débit. A St Pons la Salesse est sortie de
son lit, elle est montée au niveau des murets de protection du
stade, les barrières de protection du petit pont qui mène à la
grotte de Ponderach, ont été détruits ! Nous avons vu deux
crues arriver sur le St-Ponais en deux semaines, cela fait beaucoup.
Comment allons-nous retrouver notre chantier à la grotte du
Portable ?
André et Philippe
arrivent à 12 heures, nous déchargeons toutes les affaires dans le
local, puis passons à table.
A 14 heures nous sommes à
pied d’œuvre devant le chantier. Nous pensions trouver des
poissons rouges ou des grenouilles vertes au niveau de l’entrée
qui forme une petite dépression. Heureuse surprise, il y a une
petite flaque d’eau mais rien de bien dramatique, ouf ! Nous
décidons toutefois de faire une tranchée devant l’entrée afin de
drainer toutes les eaux et faciliter par la suite l’évacuation des
déblais… nous avons eu une très bonne idée.
Nous creusons ainsi une
tranchée de 5 bons mètres de long, pour 60 à 70 cm de large et au
moins un mètre de profondeur. Nous attaquons par les deux extrémités
à la fois et nous nous rejoignons sur l’endroit le plus difficile
constitué par de solides racines d’un chêne enserrant un gros
bloc de concrétion de calcite qui ne voulait pas céder. Nous avons
passé une bonne demi-heure afin de pouvoir le casser en trois à la
masse et aux éclateurs, ce qui ne fut pas aisé.
A 18 heures nous partons
pour le local, heureux du résultat de ce premier chantier.
Michel Souverville nous
rejoint à 22 heures pour passer le week-end avec nous.
Temps de travail : 4
heures.
Étant donné que nous
n’avons travaillé que dehors pour faire la tranchée nous n’avons
pas compté les gamattes qui ont été remués, que nous estimons
entre 250 et 350, bon départ !
![]() |
Philippe a l'entrée du Portable. |
SAMEDI
18 FÉVRIER
Samedi matin :
Participants 5.
Patrick Cabrol, André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel
Souverville.
Nous sommes prêts pour
le départ à 9 heures, pressé d’en découdre avec la cavité.
Philippe, Christian et
Michel vont directement travailler pendant qu’André et Patrick
partent faire les courses à St-Pons. Ils coupent les racines des
arbres qui nous embêtent pour passer les déblais dans la tranchée.
A 10H tout le monde est
réuni dans la cavité. La chaîne de travail fonctionne au maximum
avec Dédé en pointe, Philippe en soutient direct puis Christian au
« carrefour » pendant que Michel et Patrick réceptionnent
les gamattes de déblais pour aller les porter au bout du tas.
A 12H45 Michel et
Christian partent préparer le repas au local, les trois autres les
rejoignent à 13H30 pour se mettre les pieds sous la table :
merci les copains !
Bilan pour la matinée :
.
Temps de travail : 4 heures.
. 39
gamattes sont ressorties.
Samedi après-midi :
Participants 5.
Patrick Cabrol, André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel
Souverville.
A 15 heures nous
retournons à la cavité. Dédé et Philippe repartent au fond et
travaillent très fort aux éclateurs qui fonctionnent à merveille.
Les morceaux de blocs se succèdent les uns aux autres. Pour
compléter, les trois autres reprennent le travail dehors dans l’axe
de la tranchée d’entrée. Le but est de ne pouvoir disposer que
d’une seule personne sur ce poste en lui permettant de tirer les
gamattes directement depuis le carrefour dans la cavité jusqu’au
bout de la plateforme de déversement. En fin de travail la tranchée
mesure 1,40 de profondeur au niveau de l’entrée et 1 mètre à 5
mètres de l’orifice. Puis Christian se repositionne au niveau du
carrefour afin de poursuivre l’élargissent de ce point stratégique
qui reste assez bas. Alors les gamattes succèdent au gamattes,
dehors il faut tenir le rythme… merci les bras !
A 18H15 Michel et
Christian partent au local faire la popote, les trois autres les
rejoignent à 19 heures.
Bilan du samedi
après-midi :
. Temps de travail : 3
heures
. 71
gamattes sont ressorties.
![]() |
Michel tirant une gamatte au bout de la tranchée. |
DIMANCHE 19 FÉVRIER
Réveil : Une légère
brune recouvre le fond des vallées mais à 10 heures le soleil
domine à nouveau pour toute la journée, super temps !
Matin :
Participants 5
Patrick Cabrol, André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel
Souverville
Nous sommes à 9H15
devant la cavité.
André reprend le travail
dans le méandre à droite pendant que Christian s’acharne dans la
galerie des racines
Dehors nous coupons trois
pieds de buis sur l’entrée de la cavité afin de pouvoir poser une
bâche de protection en cas de pluie. Ce n’est pas d’actualité
aujourd’hui mais après le déluge de la semaine dernière il faut
savoir prévoir !
Arrêt des travaux à
12H45.
13 heures au local où
Mathias nous attends avec un bouquet de mimosa.
Bilan de la matinée
.
Temps de travail : 3H30
. 29
gamattes sont ressorties.
Après-midi :
Participants 6.
Patrick Cabrol, André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo –Michel
Souverville – Mathias Loiseau.
A 15 heures nous
reprenons le travail. Nous allons mener de front deux chantiers en
profitant de l’arrivée de Mathias pour l’après-midi.
André et Philippe
partent à droite dans le « méandre » et reprennent le
travail aux éclateurs. Mathias et Christian vont poursuivre le
déblaiement dans la galerie des Racines. Michel et Patrick restent à
l’entrée pour tirer les gamattes et agrandir la plage de réception
des déblais qui devient étroite.
En fait nous avons trois
gamattes en fonctionnent avec un aller et retour vers le méandre et
un autre vers le fond des Racines, la troisième gamatte est en
réserve dans les cas de nécessité. La corde de droite va vers le
méandre et celle de gauche vers les Racines. Il est nécessaire de
ne pas se mélanger les ficelles alors un minium d’organisation
s’impose. Durant quelques moments c’était la crise du logement
avec des courses de gamattes ou des croisements de gamattes !
A 18 heures nous arrêtons
et rentrons au local, fourbus, crottés.
Bilan de l’après-midi :
. Temps de travail 3
heures.
. 70 gamattes sont
ressorties.
Le dimanche soir Michel
repart pendant que Mathieu arrive
![]() |
La tranchée permettant d'évacuer les gamattes plus facilement. |
LUNDI 20 FÉVRIER
Beau temps sur la vallée,
malgré quelques petits nuages vite dissipés
Matin :
Participants 5.
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo
–Mathieu Bergeron.
Nous rentrons dans la
cavité à 9H15.
En arrivant sur le site
trois d’entre nous aménagent un chemin d’accès à la cavité
André et Philippe
partent à droite vers leur chantier préféré, le méandre. Les
éclateurs continuent à fonctionner au maximum. Les morceaux se
détachent les uns derrière les autres. Petits cailloux, gros
cailloux… c’est dur, la planète résiste mais ça avance !!!
Mathieu part au fond de
la galerie des racines, à environ 7 mètres du carrefour… il
creuse dans l’argile et la terre. Rien à casser il suffit de
déblayer avec de l’huile de coude. Le travail se fait en grande
partie à quatre pattes car nous avons prévu d’être à l’aise
sur ce chantier. Nous avançons dans une belle galerie qui fait 1,5 à
2 mètres de large mais qui est comblée presque jusqu’à la voûte.
Nous ne connaissons pas la profondeur du remplissage mais il ne reste
que 20 à 30 cm de libre au plafond, un peu étroit !
Patrick et Christian
restent dehors, il y a bien besoin de deux personnes à l’extérieur
pour tirer les cordes au régime où les gamattes sortent. Même à
deux nous devons dire que nous avons un peu souffert sous le rythme
effréné du travail. Il y avait bien souvent des « conflits »
de gamattes entre celle qui rentrait et celle qui sortait, surtout
que nous en avons mis trois en service en fonction des divers
besoins. En fin de matinée Mathieu vient dehors alors que Christian
part au fond où il finit par découvrir une petite cloche de 2,5 m
de diamètre.
En fin de matinée nous
avons ressorti 88 gamattes.
Mathieu et Christian à
12H15 prépare le casse-croûte, ce que les autres apprécient
particulièrement ! Les trois derniers quittent finalement la
cavité à 1H45.
Bilan du matin :
Temps
de travail 4 heures.
88
gamattes sont ressorties
Après-midi :
Participants 5.
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo
–Mathieu Bergeron.
Nous reprenons le travail
à 15 heures.
Les deux acharnés du
méandre reprennent leur perforatrice, les éclateurs, leur marteau
et leurs burins. On les a beaucoup entendus ! But : Faire
un passage assez large afin que la gamatte puisse passer sans
problème. Objectif presque réalisé sur 4 mètres… mais ce n’est
pas fini !
Christian part au fond de
la galerie des racines pendant que Mathieu se met au carrefour avant
de rejoindre Christian au fond. Christian découvre d’abord un
passage bas horizontal de 3 mètres de large qui part sur 5 mètres
vers la gauche avec une belle voute ronde, bouchée par un talus
argileux. Au sol on observe des « bauges » blaireaux, ils
sont morts dans cette cavité comme en attestent les ossements
découverts. Mathieu poursuit le travail et découvre une
cloche sur la gauche et une galerie de 30 cm de haut sur 3 mètres de
large part à droite, présentant de nombreuses petites stalactites,
des colonnes. On voit sur 5 mètres.
Nous arrêtons les
travaux à 18 heures.
Bilan de l’après-midi :
. Temps de travail 3
heures.
. 26 gamattes sont
ressorties.
Arrivée de Patrick
Jouffret à 19 h 00.
![]() |
Michel aux éclateurs dans la tranchée .... |
MARDI 21 FÉVRIER.
Il fait beau avec un
petit vent d’ouest. Dans cette direction du versant atlantique le
ciel est bouché mais nous sommes sur le versant méditerranéen et
nous aurons une belle journée, tant mieux pour nous…
Matin :
Participants 6.
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo
–Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret.
Nous arrivons au trou à
9H.
André, Philippe et
Patrick J. partent vers le méandre, Mathieu et Christian dans la
galerie des Racines et Patrick C. tire les seaux dehors comme à son
accoutumée. Durant la première heure le rythme est effréné, pas
moyen de souffler 5 minutes, il faut vraiment s’organiser pour ne
pas mélanger les deux systèmes de cordes.
Les spéléos étant très
inventeurs et afin de ne pas prendre d’habitude, des ordres
nouveaux sont donnés pour la sortie des seaux : Racine à
gauche et Molière à droite pour tout ce qui sort du méandre.
Coté méandre nous avons
continué d’agrandir le passage avec force de massette et même la
masse…
Dans la galerie des
racines : Avancée de 4m, à plat ventre, et vue à travers les
concrétions par un passage étroit sur un espace plus large, mais
guère plus haut… début d’une galerie ? Les concrétions
ont peut être bloqué le remplissage d’argile et derrière le
réseau nous attend ?... à suivre !
Dans le méandre le
travail en pleine roche est difficile, de plus ce n’est pas large
et il est délicat de se mouvoir la dedans. Cela avance, mais
doucement. On entend pourtant les cailloux tomber, cela motive…
Départ à 12H30 pour
l’équipe cuisine et 12H45 pour l’équipe « Molière ».
Bilan de la matinée :
.
Temps de travail : 3H45.
. 70
gamattes sont ressorties.
Après-midi :
Participants 7.
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo
–Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret. Mathias Loiseau
Nous sommes sur place à
14 heures, plein de motivation !
Comme à l’accoutumé
Dédé et Philippe partent dans leur méandre favori avec
perforatrice, burineur et plusieurs batteries… il y a du boulot et
la roche ne se laisse pas faire. Ils continuent d’élargir la
galerie avec séances de massette, d’aiguilles, plus utilisation
d’une grosse masse… Le fond est environ 4 mètres en dessous avec
de nombreux cailloux sur le plancher. C’est plein d’espoir mais
ce n’est pas large : la longueur d’une botte ! Le
travail avance peu cet après-midi car il n’est pas aisé de se
mouvoir dans un espace aussi réduit et il est difficile de
travailler la tête en bas, même pour les amis des chauves-souris !
Dans la galerie des
racines nous trouvons une grande partie du reste de l’équipe,
seul Patrick C reste dehors pour tirer les seaux au signal des
copains. Ils continuent la désobstruction du matin, mais c’est
plus dur. Tout a été nettoyé et maintenant il faut élargir. Nous
avons longtemps été bloqués par un épais plancher stalagmitique
qui a chèrement vendu sa peau sous les assauts répétés de la
grosse barre à mine, du burineur et des masses ou massettes. Il
barrait tout le passage.
Finalement Philippe a
réussi à se faufiler et est passé sur un mètre, la continuation
semble intéressante mais le plafond est bas... Nous verrons demain,
car tout le monde est épuisé, nous avons travaillé 6 heures cet
après-midi….
Nous retournons au local
à 20 heures
Résultat de la journée
. Temps de travail 6
heures
. 41 gamattes sont
ressorties
Mardi soir : arrivée
de Thierry Marchand
![]() |
.... ça casse !!!! |
MERCREDI 22 FÉVRIER
Super ciel bleu au
réveil, pas un nuage. Très belle journée devant nous. La
température montera à 18°
Matin :
Participants 7.
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo
–Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Thierry Marchand
Christian et Patrick J.
font rapidement les courses et nous rejoignent.
La fatigue de la veille
se fait nettement sentir ce matin. Ce n’est qu’à 10 heures que
nous rentrons dans la cavité. André et Thierry partent vers le
méandre pour s’acharner de nouveau sur cette chatière verticale
qui résiste plus que prévu, pendant que Patrick J. fait un peu de
prospection autour du trou et que les autres reprennent leur
« bagarre » contre le plancher stalagmitique. Quelques
seaux ressortent mais cela ne vaut pas les exploits de la veille.
Durant ce travail de forçat, Mathieu poursuit ses offensives en
pointe. Il se peaufine un petit passage entre de vielles concrétions.
Pour arriver dans un espace un peu plus large, un peu plus haut, qui
mène à une trémie qu’il contourne en se faisant un cheminement
par la gauche. Il poursuit un peu en se frayant un autre passage
entre les bosses et les creux du relief puis il est stoppé devant
des monceaux d’argile et une quasi-absence de courant d’air….
Durant ces travaux il a
fallu casser une stalagmite de 30 cm de diamètre sur 20 à 25cm de
haut. Nous avons eu la surprise de voir que sa base à pris des
racines dans sa masse. Deux solutions : la croissance a été
très rapide pour figer des racines dans la calcite ou bien les
racines se sont faufilées un passage dans cette calcite peu solide….
La deuxième hypothèse semble la plus probable, bien que…… !
La nuit portant conseil,
nous reviendrons demain munis de nouvelles idées pour ce chantier.
Bilan de la matinée :
. Temps de travail :
3 heures
. 19 gamattes sont
ressorties
Mercredi après-midi :
Participants : 7
Mathias Loiseau - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo -
Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Thierry Marchand
Détente : Ballade
contemplative dans Roquebleue avec le circuit habituel qui émerveille
toujours autant, même ceux qui connaissent
Après le repas du soir
nous nous regardons deux films de trente minutes chacun : « La
Pierre en Pleurs » consacrée à la protection des grottes
et le film du laboratoire de Moulis « La circulation des
eaux dans le karst ».
Coucher à 23H30 !
![]() |
L'équipe a l'entrée de Roquebleue. |
JEUDI
23 FÉVRIER
8H
- Le lever est difficile heureusement qu’il fait encore une super
belle journée.
Matin
: Participants 8.
Patrick
Cabrol - André Languille – Philippe Jeannard - Christian
Scottodiperrotolo –Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret –
Thierry Marchand – Michel Berbigé
A
10 heures nous sommes sur place. Christian et Patrick J ;
partent voir le petit trou observé la veille à une cinquantaine de
mètres. Ils descendre au fond (puits de 2 à 3 m) et découvrent une
petite salle de 2m de diamètre, pleine de terre et d’argile, avec
peu ou pas du tout de courant d’air. Ils reviennent à la grotte du
Portable.
André
a repris son poste dans le méandre avec Michel B. et Thierry. Il se
bat aux éclateurs et au burineur pour élargir le passage. Il voit
sous lui sur une profondeur de deux à 3 mètres. Ça coince mais il
n’a pas dit son dernier mot.
Patrick
reste dehors à son poste préféré pour tirer les gamates qui
sortent des deux chantiers.
Retour
13 heures au local où le repas nous attend, finement concocté par
Christian et ses aides cuisiniers.
Bilan de
la matinée
3heures
de travail
19
gamates
Thierry
nous quitte en début d’après-midi.
Après-midi :
Participants 7.
Patrick Cabrol - André
Languille – Philippe Jeannard - Christian Scottodiperrotolo
–Mathieu Bergeron – Patrick Jouffret – Michel Berbigé
Nous sommes sur place à
15 heures
Dans le méandre : Dédé,
Michel, Philippe,
Tout au fond de la galerie des Racines
Mathieu est rejoint par Christian et Patrick J pendant que Christian
et Patrick C étaient en poste au début dans les premiers 10 mètres
A 16 heures nous avons la visite de
Claude Raynaud qui vient sur le chantier. Il ira voir les acharnés
du méandre ! Un tout peu plus tard, après avoir enlevé une
petite épaisseur de papier qui le gênait dans la poche de sa
combinaison, André réussit à forcer le passage en expiration
totale ! Heureusement qu’il avait enlevé les papiers !!!!
D’après André : Au départ
on était au ras du plafond, le méandre faisait 20cm de largeur et
60 maintenant. Maintenant ce passage fait 1 à 1,5m de haut au-dessus
de la margelle. La descente se fait sur 5 mètres environ selon cette
largeur ensuite le passage a été agrandi où nous avons réussi à
passer malgré les difficultés. On descend encore sur 4 à 5 mètres
avec un passage en frottement sur les deux côtés. L’arrivée est
entièrement bouchée, à l’est d’une part par les blocs et
cailloux qui sont tombés, ainsi que par l’argile à l’ouest. On
observe des strates très fracturées d’une autre nature de roche.
Tout en bas on descend encore de 1 mètre derrière : des blocs, de
la terre. On trouve un départ à droite avec une lame de 1 mètre de
haut, 50cm de large et 20 d’épaisseur, séparée de 3 à 4 cm du
reste. C’est donc dangereux. Derrière on observe une alcôve de 2
mètres de haut sur 1,50 mètres x 1 mètre. Le sol est entièrement
rempli par la terre et les blocs tombés du plafond. On observe là
deux petits départs de 20cm de diamètre, de type conduite forcée,
entièrement bouchés par la terre. A gauche on voit des blocs
pointus dressés, au sol, en dessous, on observe un creusement dans
la terre et une petite salle qui mesure 2 x 1 mètre sur 2 à 3
mètres de haut. Tout le sol est rempli par la terre et les argiles
qui ont nivelé le plancher. Il y a un peu de courant partout mais
rien de net.
Dans la galerie des
racines Philippe et Mathieu commencent par dégager l’entrée de la
galerie qui part sur la gauche à 10 mètres de l’entrée afin de
voir sa taille réelle, sa forme etc… ensuite Mathieu par au fond
et commence un travail difficile allongée dans la galerie.
D’après Matthieu :
A partir de la grille de concrétions de la salle basse de 2 à 2,5 m
de large. Il a fallu se frayer un passage dans l’argile du sol en
passant d’une bauge de blaireau à l’autre, soit un cheminement
très bas de 50 cm de large sur une dizaine de mètres de longueur,
c’est du bon ramping ! A son extrémité on observe un départ
à droite laissé le premier jour pour prendre un passage sous une
voûte à gauche qui donne dans une petite salle, car en arrivant il
y a un énorme effondrement de blocs juste en face. Dans la salle de
gauche on observe une coulée stalagmitique incliné à 45¨Sud sur 4
à 5 mètres de hauteur. On peut passer par une étroiture derrière
les gros blocs effondrés en reprenant sur la droite mais on est dans
une trémie.
En revenant sur le
premier passage de droite devant la trémie, un creusement facile à
quatre pattes sur deux mètres de long dans l’argile et des
cailloux là on arrive à une sorte de méandre de voûte sur 5 m de
long, 0,70 de large et 30 cm de haut. Le sol est constitué d’argile
et d’un plancher stalagmitique cassé. En creusant dans ce sol, on
arrive à son extrémité à une galerie à angle droit que l’on
voit à nouveau sur 4 à 5 mètres et 20 cm de haut, boyau rempli de
terre là aussi. Il faudra s’organiser avec une corde, la gamatte
afin de poursuivre la prochaine fois… à suivre pour le prochain
camp !
Retour au local à19
heures… tous crevés, un peu déçus des faibles résultats,
mais heureux de ce camp!
Bilan du jeudi après
midi
.
Temps de travail : 4 heures
. 22
gamattes sont ressorties
Le soir, après le repas,
nous reprenons un petit moment les discussions sur le fonctionnement
des systèmes karstiques.
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Repas du jeudi midi - ils ont le moral !! |
VENDREDI 24 FÉVRIER -
Dernière journée du camp
Pour cette dernière
journée tout le monde est debout à 8 heures, certains sont un peu
fatigué par cette semaine.
Matin -
Participants 6
Philippe, Patrick J. et
Mathieu ont tout de même envie de se faire un dernier petit plaisir
et partent en ballade de santé à la grotte de Ponderach pour
guérir les courbatures. La grotte coule bien, mais rien d’anormal ;
en revanche il semble que l’eau soit montée au niveau des
banquettes car il n’y a plus de traces de pas au sol, soit au moins
un mètre d’eau, j’aurais bien voulu voir cela et remonter le
cours souterrain !!!
Durant ce temps André,
Christian et Patrick, rangent les affaires, nettoient le local et
préparent le départ en début d’après-midi. André balaye le
premier étage pendant que Christian va même jusqu’à balayer tout
le trottoir devant le local afin de le rendre « aussi propre que
nous souhaitons le trouver en rentrant » selon l’expression
consacrée.
Christian part rejoindre
ses enfants à 11H30
Les copains de sortie à
Ponderach nous rejoindre à 12H30. Ils ont fait l’aller et
retour en trois heures et sont enchantés de la promenade. Nous
cassons la croûte et nous nous séparons à 14 heures et
prenant déjà rendez-vous pour le prochain camp qui se tiendra la
semaine avant Pâques.
RÉCAPITULATIF :
Dates
|
Nombre personnes
|
Temps travail
|
Nombre gamattes
|
Travail cumulé
|
Vendredi après midi
|
4
|
4 heures
|
Non comptées (300 ?)
|
16 heures
|
Samedi matin
|
5
|
4 heures
|
39 gamattes
|
20 heures
|
Samedi Après midi
|
5
|
3 heures
|
71 gamattes
|
15 heures
|
Dimanche matin
|
5
|
3H30
|
29 gamattes
|
17H30
|
Dimanche après midi
|
6
|
3 heures
|
70 gamattes
|
18 heures
|
Lundi matin
|
5
|
4 heures
|
88 gamattes
|
20 heures
|
Lundi après midi
|
5
|
3 heures
|
26 gamattes
|
15 heures
|
Mardi matin
|
6
|
3h45
|
70 gamattes
|
22 heures 30
|
Mardi après midi
|
7
|
6 heures
|
41 gamattes
|
42 heures
|
Mercredi matin
|
7
|
3 heures
|
19 gamattes
|
21 heures
|
Mercredi après midi
|
7
|
4 heures
|
Visite de Roquebleue
|
0
|
Jeudi Matin
|
8
|
3 heures
|
19 gamattes
|
24 heures
|
Jeudi après midi
|
7
|
4 heures
|
22 gamattes
|
28 heures
|
Vendredi matin
|
3
|
3 heures
|
Visite de Ponderach
|
0
|
Vendredi après-midi
|
2
|
1 heure
|
Provisions de bois
|
0
|
TOTAL
|
10 personnes
|
48 heures 15
|
494 gamattes
|
259 heures cumulées
soit 10 jours et 19 h.
|
|
|
|
|
Une gamatte contenant
deux seaux, cela fait un total de 988 seaux. Désolé de ne pas en
avoir sorti 12 de plus pour faire un compte rond avec 1000 seaux et
d’avoir arrêté un quart d’heure plus tôt pour faire exactement
48 heures de travail cumulés dans la cavité, soit deux jours !!!
Si on compte 10 kg par
gamatte (ce qui semble un minimum puisqu’une gamatte contient deux
seaux de 10 litres. La densité de la terre est de l’ordre de
1,5 et surtout la densité du calcaire est de 2,7!) cela fait de
l’ordre de 5 à 7 tonnes de déblais sortis ! Le rédacteur de
ce compte-rendu qui est resté dehors à tirer toutes les gamattes,
comprend mieux pourquoi il est un peu courbaturé à la fin du camp,
mais il est prêt à recommencer rapidement avec les copains… quand
on aime on ne compte pas !!!
Les résultats ne sont
malheureusement pas à la hauteur de l’investissement de l’équipe,
mais il faut se rappeler que la plus belle des femmes se donne
rarement facilement. Alors, lorsque nous reviendrons à Pâques, nous
pouvons espérer trouver la merveille des merveilles dans le sous-sol
du St Ponais !!!
Vendredi après-midi :
Participants 2 personnes
Le silence est revenu au
local qui est un peu tristounet…
Il faut déjà penser à
la suite. Alors pendant qu’il reste de temps libre Patrick rejoint
Claude Raynaud aux Usclats. Ils font un voyage de bois en amenant une
grosse remorque pour renouveler les stocks bien entamés durant le
camp. Nous sommes déjà prêts pour reprendre la prochaine
désobstruction !
Merci à tous pour le
travail fait et surtout pour la super ambiance entre nous durant ce
camp !
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Christian en cours de désob dans la galerie des Racines. |
Samedi matin 25
février :
Je me retrouve seul au
local avec un super soleil et un ciel bien bleu. Alors en attendant
l’assemblée générale qui se tient à 16 heures je pars faire un
tour dans la montagne pour voir les vestiges des dernières pluies
maritimes qui viennent de passer….
Impressionnant, surtout à
Labastide où les soubassements d’une construction ont été
emportés sur le bord du Thoré et à Courniou aux alentours de la
station d’épuration.
Notre ami Bernard se
retrouve avec un champ de galets au milieu de son blé d’hiver, la
route qui longe ses terres le long de la Salesse présente un trou de
1 mètre de profondeur sur 3 à 4 mètre de long et son tuyau
d’irrigation a été déterré du fond du lit de la rivière, la
Salesse a décidé de reprendre le creusement de son lit ! Voici
quelques travaux de réparation dont il n’avait pas besoin pour
s’occuper !
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Claude, le président d'honneur du club, en visite. |
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Christian poussant la gamatte dans la galerie des Racines. |
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En désobstruction, il faut boire pour ne pas se déshydrater. |
Puits du Méandre : le fond. |
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Galerie des Racines : concrétions. |
Puits du Méandre coté Est : le fond est comblé par des blocs et de la terre. |
Puits du Méandre : vue coté Ouest. |
Puits du Méandre coté Ouest. |
Galerie des Racines : salle basse. |
L'étroiture d'entrée de la salle basse. |
Passage de l'étroiture. |
Le laminoir. |
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Milieu du puits du méandre. |
Idem. |
Milieu du puits du Méandre. |
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L'équipe du dernier soir. |
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