dimanche 23 décembre 2018

Samedi 22 décembre 2018 - Exploration partie amont de la perte de la Resse

Rédacteur : Pascal Hernandez
Localisation : grotte de la perte de la Resse
Participants  : Pascal et Sylvain Fabre
But : Explorer la partie amont du réseau JM COSTES
Durée :5 heures





Je rejoins Sylvain au hameau du Reclot autour des 10 heures du mat puis nous partons en 4X4 à la perte de la Resse pas loin de là. Nous garons le véhicule à côté de la maisonnette à foin, nous nous équipons et traversons le champ jusqu’à la Resse. Cette fois-ci c’est la partie amont du réseau JM Costes qui nous intéresse, mais bien plus courte que le côté aval...



L'entrée de la perte de la Resse (photo prise lors d'une autre sortie)


Donc nous franchissons le premier boyau puis sur la gauche l’étroiture en « L ». Les sacs sont encombrants à passer ainsi que la mallette avec le perfo. Puis au lieu de descendre en direction du laminoir qui est parcouru par la Resse, nous bifurquons vers la droite et passons une autre petite étroiture inclinée, et de là rejoignons le méandre où l'on peut se mettre debout. Le but : trouver le puits qui permet de continuer le réseau. Denis m’avait parlé d’un puits équipé de spits et dans mes explos solitaires je ne les ai jamais trouvés (les spits) pensant que le puits était la faille sous le méandre dont on voyait une espèce de lit de rivière tout en bas. Sylvain s’y aventure, observe un tonneau en ferraille atterri sur une corniche de la faille dont il est difficile de savoir comment il a pu arriver là ! Bref, ça bloque, ça se rétrécit de chaque côté et Sylvain remonte. Nous repartons à la recherche du fameux puits et de ses spits. Je monte dans le réseau supérieur que je connais déjà, où les galeries sont encombrées, voire totalement obstruées pas des plaques de marne rose. Le coin semble un peu dangereux, des plaques sont encore dans l’attente de s’effondrer… Je redescends dans le méandre et j’entends Sylvain dire qu’il a trouvé le puits et les « spits ». En fait, c’est en hauteur qu’il faut regarder ! Ensuite, escalader un passage assez délicat, étroit avec peu de prises très glissantes avec en dessous la faille dont la bouche béante semble impatiente de nous dévorer (ouais, bof, un peu de littérature, non?). Toujours est-il qu’il vaut mieux ne pas se péter la gueule en bas, sinon bobo… 


Le puits se trouve juste derrière moi


Une fois en haut, sur un plan incliné nous avons du mal à nous tenir tous les deux. À côté ; la boucle qui mène au début du puits. J’y vais en opposition et à califourchon sur le petit rempart de terre, en dessous des spits oxydés, je perce deux trous de 10 pour installer les goujons : l'un de bonne qualité et l’autre standard de chantier qui d’ailleurs ressort un peu trop au vissage de la plaquette (?). Mais l’amarrage est costaud, d'ailleurs nous assurons le tout avec une autre corde que Sylvain attache autour d’un bloc rocheux. Faut pas lésiner avec la sécurité même si le puits est une coucouiette ! Ma corde fait 10 mètres, si on exclu les 1mètres de l’amarrage et les 50 cm qui touche le fond on doit être approximativement sur un P7. Puis Sylvain descend, ensuite, avec la corde, je lui passe le sac avec les piles et l’appareil photo et à mon tour je me laisse glisser en bas…


Un goujon dépasse trop, mais ça tient bien quand même !

Sylvain descend...
 
...


Ça virevolte un peu partout. Nous atteignons une salle très exiguë, mais très haute où une énorme racine descend du plafond à travers une anfractuosité : c’est impressionnant ! Puis, nous repartons et au fur et à mesure que nous avançons ; un cours d’eau se fait entendre de plus en plus fort. Nous marchons, souvent plus accroupi ou le dos voûté que debout, jusqu’au point où la rivière s’enfonce dans un creux de la roche bondée de gros galets obscurs… Nous remontons donc le cours d’eau jusqu’au fond. C’est peu concrétionné et cette partie du réseau fait penser au RM86. Quelques photos et il est temps de revenir sur nos pas d’autant plus que nos piles déclinent et que les sacs avec les réserves sont restés au bas du puits…


Un alien qui descend un tentacule...

Énorme racine !


Déformation professionnelle du technicien en lumière...


Dentelle de calcaire




Rare concrétion du réseau amont




La pose

Çà coince et ça glisse car en plan incliné tapissé de galets...

L'eau rentre là dessous...



On remonte le puits et nous repassons les étroitures jusqu’à la sortie...

 
Remontée du puits



Je suis mort (en pleine convalescence d'un dos bloqué j'ai fait un "running" un peu trop poussé qui m'a fusillé une jambe, du coup, là, je suis à emmener par brancard) et Sylvain a les quadriceps qui commencent à lui peser. Pour terminer, nous allons inspectionner une doline dans laquelle il y a quelques très gros arbres et Sylvain pense que la grosse racine vient de là : ce qui semble plausible vu que tout autour, dans le champ, il n’y a pas d’autres arbres et que le positionnement de la topographie converge à cet endroit…



Nous reprenons chemin retour, nous nous arrêtons 5 minutes chez Sylvain boire le café et nous convenons qu’un de ces quatre il faudrait aller dans la partie aval du réseau et désobstruer tout au fond la petite faille où parfois sort du courant d’air…

jeudi 13 décembre 2018

Samedi 08 décembre 2018 - sortie à la grotte de l'Asperge.

Rédacteur : matthias
Localisation : grotte de l'asperge (La Salle 34)
Participants  : 5 SCMNE : Matthias, Isabelle, Sébastien, Jeanne, Alexandre 2 Passepartrou : Gilles A. et Sylvie et notre très sympathique guide Dominique BIGARI du SCBAM
But : "balade" dans une très belle classique du coin
Durée : 6h30



Malgré un nouveau weekend teinté de jaune, tout le monde est à l'heure sur le pont de St Etienne d'Albagnan, on rentre vers 11h dans la grotte pour une descente assez sportive car on n'est pas souvent debout dans les galeries. Les genoux douloureux et autres courbatures se font oubliés dès qu'on aperçois les premières aragonites avec leur délicate couleur schtroumf.















Pause repas en compagnie d'une chauve-souris puis on va admirer les très beaux plafond et le grand volume de la salle Géraldine. On entend gronder la rivière mais ce sera pour une autre fois. Sur le chemin du retour, on fait un petit détour par le réseau des cheminots et sa fameuse coulée de calcite bleu-pétrole.


























 
Avec des images éblouissantes plein la tête, la remontée semble plus rapide que l'aller. Quand on sort, il fait presque nuit et un vent frai puissant nous reconnecte rapidement à la réalité.
Un grand merci à Dominique pour nous avoir fait découvrir cette cavité exceptionnelle.

Photos : Matthias avec l'aimable autorisation du SCBAM

mercredi 12 décembre 2018

Samedi 17 novembre 2018 - sortie accompagnement à la grotte du Lauzinas


 


Accompagnateurs :
-Michel Berbigé.
-Didier Le Goff
 
Participant(e)s :
-Sylvain Zibrowius – GRAS de Lourdes
-Mathilde Zibrowius – GRAS de Lourdes

-Émeline Zibrowius – GRAS de Lourdes.

-Pascal Guilhot – SC AIRBUS
-Martine Guilhot – SC AIRBUS.

-Éric Minnard – SC AIRBUS.
-Louis Minnard – SC AIRBUS.
-Jean-Noël Rumeau – GS Toulouse.
Je rejoins Sylvain chez lui du côté d’Ancely à Toulouse vers 07h30, où Émeline et Mathilde, les 2 charmantes filles de Sylvain sont en pleine opération petit, disons plutôt gros déjeuner.
Une fois la voiture de Sylvain chargée, nous partons à 4, direction péage sortie Albi, barrières levées, pas mal de personnes avec des chasubles fluo jaunes : c’est le début de l’opération Gilets jaunes qui va marquer fortement l’actualité nationale de cette fin d’année.
Nous faisons un détour dans la cité haute de Verfeil où nous attend Jean-Noël que nous récupérons au passage. Pascal, Martine, Éric et Louis partent de Toulouse pour nous retrouver directement à Courniou .
À la sortie de Mazamet, nous faisons un détour par le Pont de l’Arn pour éviter un barrage de Gilets jaunes signalé quelques minutes auparavant par Éric au tél dont leur voiture nous précède. Mais pas de bol, nous prenons le barrage et la patience pour une dizaine de minutes devant l’importante mobilisation et les dispositif palettes et pneus qui verrouillent momentanément la route au niveau du grand rond-point, on passe, sur le trajet 2 autres « filtres » à St Amant Soult et Lacabaréde.
On arrive enfin à Courniou où nous retrouvons nos amis ainsi que Michel qui nous attend au local, fraîchement revenu depuis peu d’un beau périple népalais au camp de base de l’Everest, et prêt pour une seconde visite à Lauzinas en moins de 10 jours.
Après les renseignements des formalités, partage d’un très bon gâteau chocolat concocté par Sylvain, nous quittons le local sous un temps gris et pluvieux, à l’entrée de St-Pons,  nouveau blocus de Gilets jaunes, une discussion de 5 minutes pour revendiquer dans le même sens l’action d’ampleur et légitime, nous prenons la piste bien défoncée au départ par les grosses pluies récentes.
Nous nous équipons sous la pluie, cependant pas très intense. Je pars ouvrir la trappe, Michel s’engage le premier, nous prévenant de la présence d’une chauve-souris en plein sommeil hivernal, nous veillons à ne pas la déranger.
En bas de la dernière échelle des puits d’accès, nous engageons la visite en direction du Lac vert, allure tranquille en prenant le temps à la contemplation et de quelques prises photos. Vers 13h30 nous faisons une pause digestive avant de continuer dans les galeries « plus humides », et en effet nous engageons la progression avec de l’eau presque aux genoux à divers endroits, les massues sont noyées, les gours bien remplis, nous passons le pont de singe, Lac vert jusqu’au terminus de la galerie.
Nous revenons sur nos pas avec une variante d’itinéraire par le Lac aux Échos afin de faire profiter au groupe d’une boucle fort sympathique par le niveau inférieur, trouver la couleur bleutée de la roche, la grande et splendide teinte verte bleue de la lentille profonde du lac. Je suis Michel afin de bien repérer la suite qui mène au niveau de l’Escalier des Géants  pour les futures visites. Une brève pause à la salle des colonnes et nous remontons sans encombres et de manières ordonnées dans les puits et ressauts des échelles. Nous ressortons vers 18h00 dans la pénombre des journées courtes du mois de Novembre. Il pleut toujours, Louis, le benjamin et future graine de spéléo est ravi de la visite.
On redescend au local à Courniou pour une pause avant de reprendre la route sur Toulouse. Hé oui Michel, la bouteille de Rouge de St Chinian offerte par le club Alpina de Millau lors d’un accompagnement à Roquebleue, il y a environ 3 ans, ne sera pas sabrée aujourd’hui, on est pas assez de consommateurs avertis et éclairés pour lui rendre hommage dignement et, 2h de route à assurer. À à l’occasion d’une explo ensemble sur le réseau Trombe  très sûrement 1er semestre 2019, on provoquera l’événement.
Retour sans problème jusqu’à Mazamet, nous passons voir Denis, lui laisser les formulaires de visite et papoter un peu. Retour sur Toulouse, les Gilets jaunes ne sont plus là, la barrière du péage est baissée, pas de gratuité pour le retour, mais le sentiment d’une belle journée bien conviviale qui a ravi l’ensemble de l’équipe et des beaux paysages souterrain dans l’esprit.