mercredi 1 juin 2011

Sortie travail du dimanche 15 mai au Lauzinas

Compte-rendu de la sortie travail du dimanche 15 mai au Lauzinas:

Rédacteur de la fiche: Patrick CABROL

Participants:

Patrick CABROL
Didier LE GOFF - Spéléo-club AIRBUS - Président du Club.
Claude JEANNE-ROSE - S.C AIRBUS
Éric MIMMARD - S.C AIRBUS
Didier VALES - S.C AIRBUS
Matthies GRIMAUD - S.C AIRBUS
Emmanuel LAROCHE - S.C AIRBUS
Stéphanie LABY - S.C AIRBUS
Jean Marc APERS - S.C. AIRBUS
Michel BERNARD - Groupe Spéléo TOULOUSE
Pascal GUILLOT - S.C AIRBUS
Laurent GRIMAUD - S.C AIRBUS
Eliott GRIMAUD - S.C AIRBUS
Michel SOUVERVILLE - S.C AIRBUS
Bénédicte FEUOLLI - S.C AIRBUS

Temps passé sous terre: 8h30

But: Nettoyer le Trou de la Vigne de tous les vestiges des premières explorations et installations. Visite de la cavité: circuit Lac Vert.

Travail réalisé:

Nous avons mis en place une série de postes de travail dans la descente du Trou de la Vigne, jusqu'à la plate-forme en béton. Didier LE GOFF avait pris le matériel (cordes, poulie-bloqueur) à Airbus. Au fur et à mesure de notre descente, il laissait à chaque poste le matériel correspondant. Merci Didier.

  • Les équipes supérieures ont commencé par nettoyer le pied de la première échelle, en sortant tous les morceaux d'ourdis plastique et planches en bois (au trois quart pourries).
  • Didier est venu avec moi au poste de démontage de la plate-forme construite avec Claude, vers 1973. Presque 30 ans après, j'ai eu de belles surprises:
- le bois tenait encore bien le coup, même s'il valait mieux changer d'horizon : je me sens mieux sur le béton ! Les planches étaient encore bien solidement fixées, et le pied de biche, assorti d'une bonne masse ont été les bienvenus. Seuls quelques clous qui réunissaient les deux couches croisées de planches étaient cassants.

- j'ai voulu défaire deux {écrous-boulons}, ils ont facilement lâché, et finalement j'ai pu les dévisser sans grosse difficulté. Ils sont très peu abîmés et pourraient presque resservir !

- les ferrailles sont dans un état de conservation telles qu'elles auraient pu encore rester en place un moment, même si je me sens beaucoup plus en sécurité sur le béton. Elles présentaient quelques traces, ou plaques d'usures qui ne semblaient pas remettre en cause la sécurité, même si l'opération de tout changer apporte un grand confort, et une très bonne sécurité.
  • Pour démonter tout le bois, j'ai passé près de 2 heures, coincé par la nouvelle plate-forme située au-dessus, et couché dans un lit d'argile type savon noir ! Le bonhomme étant relié à la vie par deux assurances : l'échelle métallique, et la corde qui descend à l'étage en dessous !
  • Je suis ressorti de là, comme après les désobstructions que nous faisions au Trou de la Vigne, en 1970, ou bien le jour de l'opération pompier ! un bloc d'argile gluante, infâme avec tous les orifice bouchés (nez, oreilles, yeux, lèvres...) l'argile est rentrée dans le casque, les bottes, et même atteint les sous-vêtements à travers la combinaison, et l'intérieur des gants et des bottes !... peut-être que toute la plate-forme devait sa solidité à la présence de l'argile !
  • Il fut donc difficile de sortir les planches, dont certaines étaient entrées en force, les deux couches perpendiculaires étaient reliées par de nombreux clous qui rendaient les deux couches bien solidaires. avec deux pieds de biche et une bonne masse, qui est allée faire un séjour sur la plate-forme du dessous, il fut possible de défaire peu à peu ce puzzle, dont on ne voyait plus les dessins ! Une fois défaite, je passais les planches à Didier, qui les découpait à la scie, avant de les mettre dans des kits, pour rejoindre la surface avec la chaîne d'ascenseur.
  • Après tous ces efforts, la totalité du bois de la 1ère plate-forme est posée en tas au bord de la piste, où nous laissons les voitures. Il y en a le volume d'une petite remorque. Qu'en fait-on ?
  • J'ai ensuite commencé à m'attaquer aux cornières, et tout ce qui est métallique. Du coup, je n'avais plus beaucoup d'assurance pour me poser, puisque toutes les planches étaient remontées en surface. Je me suis donc mis à cheval sur une des poutres métalliques. Je dois bien avouer que j'ai perdu mon agilité des années 70 avec Claude, et que je regrette l'époque de l'escarpolette qui nous avait permis de monter tout cela.
  • Vidé de tout, le puits situé en dessous est très beau et impressionnant. Je ne me souvenais plus de cela. De même, l'ex chatière située entre les deux rochers (où certains avaient du mal à passer !), est réapparue dans toute sa splendeur. Je préfère les échelles d'aujourd'hui !
  • En fin de compte, pour des raisons de fatigue et d'horaire, j'ai stoppé les travaux après avoir enlevé les deux cornières les plus simples, et les plus courtes. Cela faisait plus de deux heures que nous étions là.
  • Pour la suite des travaux ce sera plus compliqué, car il va falloir s'assurer en plein vide avec la plate-forme du dessus qui gêne la mise en place des cordes. De plus, il va falloir sans doute scier toutes les cornières et ferrailles, car il sera impossible de les sortir facilement de leur "piège". Elles sont lourdes pour certaines et il faudra les soutenir. Voilà une bonne séance pleine de joie devant nous ! Je pense que depuis le début des travaux au Lauzinas, c'est la partie la plus délicate, et qui est la plus difficile à faire.
  • Pour une prochaine sortie, Didier LE GOFF est d'accord de prendre ma place acrobatique. Je la lui laisse avec grand plaisir, je passerai cette fois-ci au-dessus de la plate-forme ! (il faudra être deux)
  • Au bout de plus de deux heures de travail, j'ai décidé de stopper là tous les travaux, et de continuer la descente du groupe. Nous sommes arrivés dans la Grande Salle, où nous avons mangé tous ensemble devant le Grande Colonne. Ceci nous a permis de continuer "léger" vers le Lac Vert.
  • Nous sommes donc partis avec le matériel photo et le perforateur. Nous avons placé les trois fers en U qui attendaient sur place depuis un an, sous la Salamandre... nous ne glissons plus. De même, j'ai percé un trou pour ajouter un goujon manquant, pour une déviation en bas du puits de 5 mètres de la Salamandre. C'est tellement glissant qu'on se demandait où on allait s'arrêter en bas de l'échelle !
  • Toute cette descente de la Salamandre est équipée en mélange de cordes et de câbles, car nous étions en rupture de cordes au club à ce moment là, et d'autres part, c'est l'endroit où nous étions venus avec les spéléos de Millau, avec 4 perforatrices. Malheureusement, une a bien fonctionné, et une autre à seulement mi-temps, quant aux deux autres, dont le scud du club.... ! Il faudra essayer de mettre tout homogène dans ce secteur, comme c'est le cas partout ailleurs dans la cavité. Certains spéléos n'aiment pas les câbles et préfèreraient des cordes.
  • La visite de la Galerie du Lac Vert s'est bien passée, mais il n'y avait presque plus d'eau devant l'Autel ; il n'y en avait plus du tout devant la massue. L'ensemble des gours était à moitié vide. Le Lac Vert était descendu de 30 cm par rapport au niveau maximum de la dernière fois. Les sapins d'argile étaient à sec.
  • Nous sommes ressortis fourbus, crottés mais enchantés de cette journée. Les spéléos d'AIRBUS se proposent de revenir rapidement pour continuer les travaux à Roquebleu, et Lauzinas en visitant d'autres galeries. Ils demandent maintenant de voir le Lac aux Échos.
  • Un grand merci au Spéléo-Club d'AIRBUS pour ce week-end de travail.


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