mardi 25 septembre 2018

SAMEDI 22 SEPTEMBRE 2018 : VOYAGE AU CENTRE DE LA RESSE...

Rédacteur : PascalHernandez
Localisation : localité de Labruguière
Participants : Denis Matarin et Pascal
But :Découvrir et redécouvrir ce réseau
Durée : 4 heures

Compte rendu :

Lien vidéo :
Personne d’autre que nous deux pour cette sortie.
Il est 15h00 quand nous pénétrons, Denis et moi, dans l’étroite bouche d’entrée de la Resse. Premier boyau descendant, puis un second avec une étroiture en coin. Petit ressaut en bout de boyau bien chiant où de ventre il faut se laisser glisser vers le bas pour atterrir dans le couloir menant à l’abominable et détesté Cocyte, pardon, je voulais dire : LAMINOIR, qu’il faut traverser en reptant dans le lit du ruisseau ; eau pas encore trop froide. 28 mètres à ramper en faisant attention à ne pas faire tomber ma caméra dans l’eau ! J’entends rire notre président qui se bidonne de me voir ainsi me traîner dans toute cette eau, sable et rocaille…


La bouche d'entrée. Et dire que derrière se trouve 1,7 km de réseau...

Denis fait un peu de déblayage

L'entrée du laminoir

Les hauteurs du méandre


Après quelques dizaines de mètres on arrive à la « vasque », que l’on traverse de l’eau jusqu’au dessus du genou. Pour Denis se sera jusqu’au cou, il est plus petit. Non, je rigole…

Nous traversons un magnifique méandre blanc et rouge tapissé d’oolithes dans la partie inférieure.
L’eau de la rivière/ruisseau a un débit relativement calme et pas très important.



Méandre aux belles teintes rouges

Ce ne sont pas les aragonite de la RB, mais bon...

Laiteuses

La toute petite avec la grosse goutte pendulait comme retenu par un fil !?


Passage obligé dans la salle des cierges où des milliers de stalactites ornent le plafond sans compter ces dizaines de stalagmites pointant vers le hauts comme des grands « cierges » d’où le nom de la salle. Dommage que tout soit terni par de la boue, ce qui démontre que parfois l’eau, un jour, monta très haut… Il y a également une énorme racine qui sort de terre tel un ver tout droit sorti du film Dune, et qui commence à faire péter des stalagmites... Quel est l’arbre qui peut ainsi puiser si profondément sous terre ?


Nous trouvons une salamandre aux couleurs lysergiques, immobile sur son cailloux et nous avons aussi aperçu 3 chauve-souris.



Que faisait-elle là, en plein milieu du réseau ???

Chauve-souris


Je m'enfonce dans une faille étroite, ensuite dans un passage où on progresse à-plat-ventre dans du calcaire déchirant pour arriver au puits du crapaud : 3M de profondeur et diamètre ovale. Une petite corde avec un nœud d’1.50m fixée autour d’un creux de la paroi atteste que l’on y a déjà descendu. J’aurais aimé y aller faire un tour mais ce sera pour une autre fois. Je ressors de la faille pour rejoindre Denis qui attend dans le réseau principal et nous reprenons notre excursion souterraine…




Le puits du crapaud


Nous devons aussi traverser à quatre-pattes une partie du réseau, qui semble sans fin, dans une boue épaisse et collante qui m’arrache les genouillères !

Puis le « Métrotito » : Une interminable galerie où l’on progresse le dos courbé (arf!!!) dont le plafond est incroyablement plat, tellement plat que je me demande comment cela a pu être possible sans l’aide de la main de l’homme et de ses machines !? Simplement MAGNIFIQUE (sauf peut-être pour Alexandre, hum…).

Puis nous arrivons au terminus dans la salle du lac avec au fond d’énormes écroulements. Par endroit cela est nettement instables et des blocs d’ici à pas longtemps s’écrouleront encore. Par contre, dans la partie antérieur des éboulement, Denis me montre une faille sur la droite où parfois sortirait du courant d’air. Effectivement il suffirait de gratter un peu et plus bas de casser un petit morceau de calcite pour continuer dans ce qui semble partir… J’écoute Denis qui m’explique que fut un temps, de l’eau passait par là. Il corrobore sa thèse en me montrant les différences de couleur sur la paroi indiquant le niveau qu’atteignait alors l’eau. Mais surtout, et là ça ne fait pas l’ombre d’un doute : Les gours ! Des gours, dont certains assez ventrus, à moitiés ensevelis par la boue de remplissage (comment est-elle venue là, d’ailleurs, cette boue), atteste que l’eau a bien circulé dans cette salle. D’où venait cette eau ? De la faille à Denis ? Probablement…

Nous rebroussons chemin après avoir fouillé la salle du lac et ses alentours. Lorsque nous arrivons dans les passages où nous pouvons marcher debout c’est un « ENFIN ! » de soulagement... Jusqu’à l’arrivée… du LAMINOIR. Laminoir que finalement je ne trouverai pas si détestable que ça, et comme je disais à Denis : c’est aussi ça la spéléo !

Nous sortons... Le soleil quant à lui est en train de s’éloigner vers l’ouest. Nous nous changeons à même la petite route, à côté du 4X4. On se boit une Carlsberg bien fraîche. Je raccompagne Denis au Reclot pour qu’il puisse récupérer son véhicule. On se salut. Lorsque j’arrive chez moi il est presque 20h00.

J’ai passé une super aprem et je suis prêt à repartir à la RESSE car je sais qu’il y a quelque chose à trouver ! Qui voudrait venir y faire une petite désob ?

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