Rédacteur : PascalHernandez
Localisation : localité de Labruguière
Participants : Denis Matarin et Pascal
But :Découvrir et redécouvrir ce réseau
Durée : 4 heuresCompte rendu :
Lien vidéo : https://youtu.be/KcXk_pTsLiU
Personne d’autre que nous deux pour cette sortie.
Il est 15h00 quand nous pénétrons, Denis et moi, dans l’étroite
bouche d’entrée de la Resse. Premier boyau descendant, puis un second avec une
étroiture en coin. Petit ressaut en bout de boyau bien chiant où de
ventre il faut se laisser glisser vers le bas pour atterrir dans le couloir
menant à l’abominable et détesté Cocyte,
pardon, je voulais dire : LAMINOIR,
qu’il faut traverser en reptant dans le
lit du ruisseau ; eau
pas encore trop froide. 28 mètres à
ramper en faisant attention à ne pas faire tomber ma caméra dans
l’eau ! J’entends rire notre président qui se bidonne de me
voir ainsi me traîner dans toute cette
eau, sable et rocaille…
La bouche d'entrée. Et dire que derrière se trouve 1,7 km de réseau... |
Denis fait un peu de déblayage |
L'entrée du laminoir |
Les hauteurs du méandre |
Après quelques
dizaines de mètres on arrive à la « vasque », que l’on
traverse de l’eau jusqu’au dessus du genou. Pour Denis se sera
jusqu’au cou, il est plus petit. Non, je rigole…
Nous
traversons un magnifique méandre blanc et
rouge tapissé d’oolithes dans la partie
inférieure.
L’eau de la
rivière/ruisseau a un débit relativement calme et pas très
important.
Méandre aux belles teintes rouges |
Ce ne sont pas les aragonite de la RB, mais bon... |
Laiteuses |
La toute petite avec la grosse goutte pendulait comme retenu par un fil !? |
Passage obligé dans
la salle des cierges où des milliers de stalactites ornent le
plafond sans compter ces dizaines de stalagmites pointant vers le
hauts comme des grands « cierges » d’où le nom de la
salle. Dommage que tout soit terni par de la boue, ce qui démontre
que parfois l’eau, un jour, monta très haut… Il y a également
une énorme racine qui sort de terre tel un ver tout droit sorti du
film Dune, et qui commence à faire péter des stalagmites... Quel
est l’arbre qui peut ainsi puiser si profondément sous terre ?
Nous trouvons une
salamandre aux couleurs lysergiques, immobile sur son cailloux et
nous avons aussi aperçu 3 chauve-souris.
Que faisait-elle là, en plein milieu du réseau ??? |
Chauve-souris |
Je m'enfonce dans
une faille étroite, ensuite dans un passage où on progresse
à-plat-ventre dans du calcaire déchirant pour arriver au puits du
crapaud : 3M de profondeur et diamètre ovale. Une
petite corde avec un nœud d’1.50m fixée autour d’un creux de la
paroi atteste que l’on y a déjà descendu. J’aurais aimé y
aller faire un tour mais ce sera pour une autre fois. Je ressors de
la faille pour rejoindre Denis qui attend dans le réseau principal
et nous reprenons notre excursion souterraine…
Le puits du crapaud |
Nous devons aussi
traverser à quatre-pattes une partie du réseau, qui semble sans
fin, dans une boue épaisse et collante qui m’arrache les
genouillères !
Puis le
« Métrotito » : Une interminable galerie où l’on
progresse le dos courbé (arf!!!) dont le plafond est incroyablement
plat, tellement plat que je me demande comment cela a pu être
possible sans l’aide de la main de l’homme et de ses machines !?
Simplement MAGNIFIQUE (sauf peut-être pour Alexandre, hum…).
Puis nous arrivons
au terminus dans la salle du lac avec au fond d’énormes
écroulements. Par endroit cela est nettement instables et des blocs
d’ici à pas longtemps s’écrouleront encore. Par contre, dans la
partie antérieur des éboulement, Denis me montre une faille sur la
droite où parfois sortirait du courant d’air. Effectivement il
suffirait de gratter un peu et plus bas de casser un petit morceau de
calcite pour continuer dans ce qui semble partir… J’écoute Denis
qui m’explique que fut un temps, de l’eau passait par là. Il
corrobore sa thèse en me montrant les différences de couleur sur la
paroi indiquant le niveau qu’atteignait alors l’eau. Mais
surtout, et là ça ne fait pas l’ombre d’un doute : Les
gours ! Des gours, dont certains assez ventrus, à moitiés
ensevelis par la boue de remplissage (comment est-elle venue là,
d’ailleurs, cette boue), atteste que l’eau a bien circulé dans
cette salle. D’où venait cette eau ? De la faille à Denis ?
Probablement…
Nous rebroussons
chemin après avoir fouillé la salle du lac et ses alentours.
Lorsque nous arrivons dans les passages où nous pouvons marcher
debout c’est un « ENFIN ! » de soulagement...
Jusqu’à l’arrivée… du LAMINOIR. Laminoir que finalement je ne
trouverai pas si détestable que ça, et comme je disais à Denis :
c’est aussi ça la spéléo !
Nous sortons... Le
soleil quant à lui est en train de s’éloigner vers l’ouest.
Nous nous changeons à même la petite route, à côté du 4X4. On se
boit une Carlsberg bien fraîche. Je raccompagne Denis au
Reclot pour qu’il puisse récupérer son véhicule. On se salut.
Lorsque j’arrive chez moi il est presque 20h00.
J’ai passé une
super aprem et je suis prêt à repartir à la RESSE car je sais
qu’il y a quelque chose à trouver ! Qui voudrait venir y
faire une petite désob ?
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