Rédacteur : Pascal Hernandez
Localisation : grotte de la perte de la Resse
Participants : Pascal et Sylvain Fabre
But : Explorer la partie amont du réseau JM COSTES
Durée :5 heures
Je rejoins
Sylvain au hameau du Reclot autour des 10 heures du mat puis nous
partons en 4X4 à la perte de la Resse pas loin de là. Nous garons
le véhicule à côté de la maisonnette à foin, nous nous équipons
et traversons le champ jusqu’à la Resse. Cette fois-ci c’est la
partie amont du réseau JM Costes qui nous intéresse, mais bien plus
courte que le côté aval...
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L'entrée de la perte de la Resse (photo prise lors d'une autre sortie) | | | |
Donc nous
franchissons le premier boyau puis sur la gauche l’étroiture en «
L ». Les sacs sont encombrants à passer ainsi que la mallette avec
le perfo. Puis au lieu de descendre en direction du laminoir qui est parcouru
par la Resse, nous bifurquons vers la droite et passons une autre
petite étroiture inclinée, et de là rejoignons le méandre où
l'on peut se mettre debout. Le but : trouver le puits qui permet de
continuer le réseau. Denis m’avait parlé d’un puits équipé de
spits et dans mes explos solitaires je ne les ai jamais trouvés
(les spits) pensant que le puits était la faille sous le méandre dont on voyait
une espèce de lit de rivière tout en bas. Sylvain s’y aventure,
observe un tonneau en ferraille atterri sur une corniche de la faille
dont il est difficile de savoir comment il a pu arriver là ! Bref,
ça bloque, ça se rétrécit de chaque côté et Sylvain remonte.
Nous repartons à la recherche du fameux puits et de ses spits. Je monte dans le réseau supérieur que je connais déjà, où les
galeries sont encombrées, voire totalement obstruées pas des
plaques de marne rose. Le coin semble un peu dangereux, des plaques
sont encore dans l’attente de s’effondrer… Je redescends dans
le méandre et j’entends Sylvain dire qu’il a trouvé le puits et
les « spits ». En fait, c’est en hauteur qu’il faut regarder !
Ensuite, escalader un passage assez délicat, étroit avec peu de prises très
glissantes avec en dessous la faille dont la bouche béante semble
impatiente de nous dévorer (ouais, bof, un peu de littérature,
non?). Toujours est-il qu’il vaut mieux ne pas se péter la gueule
en bas, sinon bobo…
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Le puits se trouve juste derrière moi |
Une fois en haut, sur un plan incliné nous
avons du mal à nous tenir tous les deux. À côté ; la boucle qui
mène au début du puits. J’y vais en opposition et à califourchon sur
le petit rempart de terre, en dessous des spits oxydés, je perce
deux trous de 10 pour installer les goujons : l'un de bonne qualité et
l’autre standard de chantier qui d’ailleurs ressort un peu trop
au vissage de la plaquette (?). Mais l’amarrage est costaud, d'ailleurs
nous assurons le tout avec une autre corde que Sylvain attache autour
d’un bloc rocheux. Faut pas lésiner avec la sécurité même si le
puits est une coucouiette ! Ma corde fait 10 mètres, si on exclu les
1mètres de l’amarrage et les 50 cm qui touche le fond on doit être
approximativement sur un P7. Puis Sylvain descend, ensuite, avec la corde, je lui passe le sac avec les piles et l’appareil photo et à mon tour je me laisse
glisser en bas…
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Un goujon dépasse trop, mais ça tient bien quand même ! |
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Sylvain descend... |
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Ça virevolte un
peu partout. Nous atteignons une salle très exiguë, mais très
haute où une énorme racine descend du plafond à travers une
anfractuosité : c’est impressionnant ! Puis, nous repartons et au
fur et à mesure que nous avançons ; un cours d’eau se fait
entendre de plus en plus fort. Nous marchons, souvent plus accroupi
ou le dos voûté que debout, jusqu’au point où la rivière
s’enfonce dans un creux de la roche bondée de gros galets obscurs…
Nous remontons donc le cours d’eau jusqu’au fond. C’est peu
concrétionné et cette partie du réseau fait penser au RM86.
Quelques photos et il est temps de revenir sur nos pas d’autant
plus que nos piles déclinent et que les sacs avec les réserves sont
restés au bas du puits…
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Un alien qui descend un tentacule... |
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Énorme racine ! |
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Déformation professionnelle du technicien en lumière... |
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Dentelle de calcaire |
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Rare concrétion du réseau amont |
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La pose |
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Çà coince et ça glisse car en plan incliné tapissé de galets... |
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L'eau rentre là dessous...
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On remonte le
puits et nous repassons les étroitures jusqu’à la sortie...
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Remontée du puits |
Je suis mort (en pleine convalescence d'un dos bloqué j'ai fait un "running" un peu trop poussé qui m'a fusillé une jambe, du coup, là, je suis à emmener par brancard) et
Sylvain a les quadriceps qui commencent à lui peser. Pour
terminer, nous allons inspectionner une doline dans laquelle il y a
quelques très gros arbres et Sylvain pense que la grosse racine
vient de là : ce qui semble plausible vu que tout autour, dans le
champ, il n’y a pas d’autres arbres et que le positionnement de
la topographie converge à cet endroit…
Nous reprenons
chemin retour, nous nous arrêtons 5 minutes chez Sylvain boire le
café et nous convenons qu’un de ces quatre il faudrait aller
dans la partie aval du réseau et désobstruer tout au fond la
petite faille où parfois sort du courant d’air…
4 commentaires:
Au vue des photos, de la description et de la racine pendante ça ressemble beaucoup au réseau amont et non pas à l'aval.
Effectivement Olivier, c'est bien la partie amont de la cavité. De nombreux souvenirs dans l'exploration de cette perte, surtout quand j'y retourne avec les nouveaux membres du club.Denis
"Petite erreur" que je rectifierai prochainement...
I am sorry !
Erreur réparée !
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