Rédacteur : Pascal
Localisation : Labruguière (81200)
Participants
: Pascal Hernandez
But : Observation des différents niveauxdurée :4 heures
Petite bruine...
Après deux ans
d’une première visite dans le puits du Bélier, j’y retourne
après avoir été cherché la clé de la porte d’entrée chez le
propriétaire fort aimable. Le puits est une œuvre magistrale, hélas
laissée à l’abandon, probablement à cause d’une diminution de
l’activité hydrologique. Le propriétaire n’a pu me donner la
moindre info car lui-même ayant acheté la propriété avec le puits
déjà dans l’état… Le diamètre de ce puits doit se situer
entre 5 et 6 mètres (?) et la profondeur de quelques 20 mètres -si
on tient compte de ma corde elle même de 20 mètres et qui ne
touchait pas le fond, en enlevant la longueur d’amarrage etc, nous
sommes dans ces chiffres là… Bref, c’est un puits construit tout
en pierre type galet, sur et autour d’un grand bloc de calcaire
d’où, tout en bas, se trouve l’entrée d’une grotte et son
réseau souterrain. Des morceaux métalliques du vieux bélier
traînent ici et là ainsi que des canalisations complètement
rouillées et d’autres en ciment, brisées… De l’eau arrive de
différentes parties de la roche : d’en haut, d’en bas, de
droite comme de gauche. Au top de son activité ce devait être
quelque chose à voir ! La descente se fait sur trois niveaux,
trois échelles, deux paliers/plate-forme.
Donc, je me sécurise
avec le descendeur et j’entreprends la descente.. Les échelles,
même si oxydées, sont encore en bonne santé. Il y a juste
quelques points d’ancrage qui devraient être consolidés dans un
futur proche. J’atterris au deuxième niveau également sans
problème. J’aperçois une entrée avec une voûte de ciment, puis, à
quelques mètres, un mur également fait de briques et un deuxième
avec au milieu des deux du sable ; à l’époque, certainement
pour filtrer l’eau… Ensuite, un joli et court méandre me mène dans une
« pièce » finale, de forme ronde, où, en hauteur, de
l’eau jaillit d’une autre petite construction de briques.
J’escalade la paroi en me servant des barres de fer cimentées, et,
arrivé sur la petit construction, je vois de l’eau sortir de la
roche. Passage impraticable. Je redescends, observe une arrivée
d’eau venant d’un minuscule méandre, et je descends le dernier
niveau du puits.
étroiture en bout de méandre actif |
Derrière l'étroiture... |
Salle ronde : accès par la deuxième plateforme du puits |
Un sac de bougie (???) |
Entrée niveau intermédiaire... |
Réseau fossile supérieur... à partir du niveau le plus bas (Ouf!) |
L’eau s’écoule vers le bas. Il y a des gros
galets marrons/bruns. Sur la droite: une échelle monte vers un
passage donnant dans le réseau supérieur, cette dernière tient juste par un seul point
d’ancrage et bouge dès qu’on la touche... Mais, pour le moment, je file dans le méandre étroit pour, sur la gauche, tomber sur
l’étroiture que je connais bien. Cette étroiture regarde sur un
petit puits où, à l’intérieur, de la paroi de gauche,
résurge un jet continu d’eau, sans compter celle venant du méandre
que je viens de traverser… Des traces de perfo et de roche cassée
sont visibles ici et là, cependant le travail n’a jamais été
achevé car il est toujours aussi difficile de passer l'étroiture et
le morceau de calcaire qu’il faudrait casser pour passer n’a pas
été touché (?). Donc, prochaine explo, on donne l’assaut à
cette roche ! Peut-être que quelqu’un a-t-il réussi à franchir
cette lucarnette et qu’il n’a pas jugé utile de continuer
l’agrandissement car rien d’intéressant après ? Toujours est-il
que je ne le saurai que lorsque je descendrai moi-même…
Je revient sur mes
pas jusqu’à l’échelle brinquebalante. J’ausculte : OK,
ça ne devrait pas lâcher et quand bien même cela ne tomberait pas
de bien haut. L’échelle grimpée et quelques blocs escaladés,
j’entre dans un ramping caillouteux de deux mètres pour déboucher sur un
méandre serré. Ça me plaît ! Puis de
ce méandre je me hisse sur une plateforme qui m’amène dans un
autre méandre. Au bout de quelques mètres je tope sur un mur de roche : approximativement 2,50m. Au dessus,
il y a un passage. Dessous, un laminoir difficilement accessible sauf
si on grattouille : il semble d'ailleurs s’étendre assez loin. Sur la droite se trouve
une faille et dans celle-ci un puits (?) très serré lui aussi où
au bas, à la lueur des LEDS, scintille de l’eau … Devant moi, la faille paraît
s’enfoncer dans de profondes ténèbres et j’ai la sensation que
cette grotte délaissée recèle des secrets…
Ah, dès que j’eus
passé le haut de l’échelle j’ai aussitôt aperçu un fil
d’Ariane tiré jusqu’au deuxième méandre. Curieux, car des
spéléos n’auraient pas placé un fil d’Ariane, en tous les cas,
pas en début de grotte. J’ai également découvert accroché à une paroi; un sac
plastique rempli de bougies. Et j’en déduis
que ces personnes n’ont pas dû s’aventurer très loin et que de
la première reste peut être à découvrir… Nous avons peu de
données sur ce puits/grotte. Denis et Claude, de leur temps, y sont venus
faire un tour, mais ils ne se souviennent pas avoir
fait de la prospection profonde… Je constate pour l’instant que
cette grotte a un réseau complexe sur plusieurs niveaux et que de
l’eau arrive de différentes directions. Ce n’est peut être pas
pour rien que ce magnifique puits a été construit ! Et on ne
parle pas d’un petit puits au centre d’une placette quelconque... Mais d'un puits superlatif !
Demain on continue l'exploration...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire