Localisation :
Aiguefonde (81200)
Participants 1 : Pascal Hernandez
But :
Prospection alentour et mesures du réseau
Durée : 2h
+ 4h30
Samedi 8 Février
2020
Sortie : 2 heures
prospection à 200/300 m du bélier dans les petites falaises et bloc
de calcaire + 4h30 de mesures dans le réseau.
J’ai fait une
petite prospection de 2 heures vers des falaises se situant à 300
mètres de là vers le sud du puits. Quelques jolis falaises et blocs de
calcaire. Je fouine ici et là à la recherche d’un petit trou,
d’une petite cavité, mais rien…
Je retourne au puits
et je descends…
Aujourd’hui je
veux mesurer plus ou moins tout ce que je connais de cette grotte.
J’ai reçu un télémètre laser -une chinoiserie pas cher mais
qui, aux premiers abords, semble de bonne facture. En tous les cas il
a pris un peu d’eau et de boue et aucun problème. Ah, c’est sûr,
c’est pas le Disto X machin chouette
à presque 400 boules qui fait même le café, mais juste pour
des mesures, c’est nickel et il porte jusqu’à 80 mètres (testé
en pleine nuit depuis la fenêtre de chez moi). -Bref, je descends
donc, et commence à mesurer la première galerie depuis la deuxième
plateforme du puits. Ensuite, je pose le pied au dernier niveau,
c’est-à-dire : au bas du puits, et je descends (c’est
pentu) dans le réseau actif jusqu’à l’étroiture où derrière
un petit puits arrosé par deux arrivées d’eau attends que je m’y
introduise… (Bientôt bientôt!). C’est un peu le bordel pour moi
que de jouer avec le laser et la boussole et les azimuts pour
m’orienter et prendre des notes, car en vérité je suis un total béotien en matière
de Topo...
Puis je monte au réseau fossile… Mesures ici, mesures là, et
lorsque j’arrive aux étroitures (au bas et en hauteur, il y en a
deux), je regarde l’heure et je dois rebrousser chemin car il est
presque 20h00 et je sais que ma femme va ameuter le monde entier, et
je n’en ai pas envie de cela ! Je sors, il fait nuit, faut
remonter le matos par le talus : talus qui monte monte monte…
Pfouuu !
Je me change même
pas et tout en conduisant je me tape une barre de protéines: celles
faites pour les musclors...
Petite falaise au sud du Bélier |
Lundi 10 février.
Durée :
1h30/2h
Retour au Bélier.
Je ne peux pas en rester là, sachant que j’ai dû faire demi-tour
face à l’étroit-putain-de-micro-méandre… Ok, je n’avais pas
le choix, c’était presque 20h00 et ma femme allait téléphoner,
j’en suis certain, même à l’ONU, pour qu’on vienne me
secourir... Aujourd’hui, je suis en mode commando : je mets les
coudières et genouillères, je prends juste le petit sac étanche et
efficace kit du vieux campeur dans lequel je fourre les batteries, le
laser, quelques barres de protéines et une couverture de survie, et
je fonce… La grotte est toutefois très courte et j’arrive aux
étroitures en deux-coups-les grelots. Bon, j’étudie l’étroiture
(celle du bas) qui est en fait un minuscule méandre, je m’engage, recule... et m’enfonce sans hésitation cette fois. Il me faut
mettre les pieds dans le laminoir, derrière (20/25cm), pour pourvoir
m’engager dans l’étroiture. Finalement ce n’est pas
spécialement ce que l’on appelle une étroiture sévère, c’est
juste technique, et je me retrouve de l’autre côté… Ce n’est
pas bien grand comme salle mais on tient parfaitement debout et ça
dégouline de la calcite de partout… Au fond : un méandre
serré, très serré, qui donne sur une faille qui part vers je ne
sais où et où... je retrouve le fil d'Ariane descendant dans cette anfractuosité pour aller se perdre lui aussi au loin...... Je mesure un peu avec le télémètre laser histoire de
rajouter quelques mètres à la Topo de la dernière sortie et j’en
reste là. Par contre, et ça me tilte immédiatement le cerveau; de voir ce même fil d’Ariane qu’au début de la trémie. Je suis perplexe.
Quelqu’un est descendu dans cette crevasse cela ne fait aucun doute, mais Qui ?
Quand ? Un peu plus sur la droite, à un mètre du sol environ,
il y a un autre départ qui se termine après quelques mètres ;
en fait, ça continue -et ça passe si on est pas trop épais -et
certainement cela donne dans la faille/méandre dont je vient de
parler au dessus… Je jette un œil un peu de partout et décide de sortir. Je reviendrai non pas par l’étroiture du bas
mais par celle du haut en verticale, ça
passera bien aussi mais après un certain effort...
L'étroiture méandre. A 3 mètres au dessus étroiture verticale... |
En sortie d'étroiture... |
De la calcite |
Demande réflexion :
Dans les CR
précédents je parle d’un fil d’Ariane qui commence dès la
trémie donnant au réseau fossile. Généralement des spéléos
chevronnés ne posent pas un tel lien dès le début de l’exploration…
Ensuite, l’échelle qui mène à cette trémie est consolidée avec
ce même fil (!?). Puéril, non ? Plus loin, on retrouve des
bougies. Tout fait penser à des explorateurs en mal de sensations fortes
plutôt qu'à des spéléos purs et durs. Sauf que : après cette
étroiture-micro-méandre, après un début de méandre serré
donnant dans cette faille assez profonde, j’ai constaté, comme je
le commentais plus haut, que ce fil d’Ariane descendait directement
dans la faille où peu de personnes peuvent prétendre s’y
engouffrer… Personnellement je me suis arrêté là ! Et je me
suis dit : Les mecs, qui que ce soient, qui se sont mis la
dedans, chapeau ! Ou alors, je devrais retrouver les squelettes
lorsque j’y rentrerai moi-même...
A suivre…
En train d’écrire
ce CR devant l’ordi, je me tape un Cointreau, et, je hoche la
tête en me disant : bordel, va falloir y aller dans cette
putain de faille !!!
[Si on prend en compte la moitié du puits dans la roche mère, et
les dernières mesures, le développement sur trois niveaux du réseau
est d’environ 100 mètres, mais faudra aller plus loin dans la
faille pour voir jusqu’où on pourra progresser, et dans le réseau
actif, passer l’étroiture, descendre dans le puits et se rendre
compte s’il y a un départ ou non...]
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