mercredi 16 septembre 2020

Une rentrée des classes sous le signe du Marcou

 



Samedi 05 septembre : assemblée générale de l'Association du Mont Marcou

participants SCMNE : Suzanne Raynaud, Claude Raynaud, Matthias Loiseau

Malgré les péripéties épidémiologiques, les amis de l'Aven du Mont Marcou se réunissent enfin pour faire le bilan de l'année 2019. On discute des accompagnements assurés par les membres bénévoles et de celui annulé pour cause d'épisode très pluvieux en septembre dernier. Il est rappelé les nombreuses recherches scientifiques menées par des chimistes belges et par un géologue plus local Jean-Pierre Donnadieu ( spéléoclub d'Olargues). Pour finir, Suzanne nous présente la situation financière qui est plutôt confortable.

Dimanche 06 septembre : guidage à la géode des vertes+puits du grand cèdre

participant SCMNE : Matthias

durée : 8h sous terre.

C'est 12 membres de la section spéléo du Club Alpin Montpelliérain qui vont aller s'émerveiller devant les si rares aragonites vertes de notre cher aven. Deux jeunes décident d'aller équiper le grand puits de 150m qui n'a pas été visité depuis les glissements de terrain de 2016. Je les accompagne non sans appréhensions jusqu'en bas. Malgré le noir ambiant, la descente n'en reste pas moins vertigineuse et surtout interminable. En cette période de sècheresse il n'y a que quelques gouttes d'eau en guise de cascade ce qui n'est pas désagréable. En bas, c'est une grande pente vierge constituée de tout petits morceaux de schistes allant de quelques millimètres à quelques centimètres tout au plus. De cette dune souple, émergent quelques gros blocs de dolomie et l'ancien treuil pneumatique utilisé dans les années 70. L'émotion de la descente est à peine redescendue que c'est déjà l'heure de la remontée. Pour limiter l'attente à 15min au lieu de 30min, la corde est fractionnée vers le milieu. Le premier tronçon paraît interminable et il faut bien pomper une dizaine de fois l’élasticité de la corde avant de décoller du sol ! Malgré la fatigue accumulée, la seconde longueur de corde semble plus rapide car moins monotone au niveau du paysage avec des parois plus proches et des variations de roche très graphiques et géologiquement intéressantes. Une demi-heure plus tard, avec à peine quelques minutes de repos suspendu, c'est enfin la margelle tant attendue qui m'accueille. L'effort est loin d'être finit, il nous faudra plus de 30min pour remonter et ranger les 190m de corde dépliée. La suite n'est pas plus réjouissante car il reste plus de 150m pour rejoindre la surface et c'est lourdement lesté des kits de cordes que nous émergeons enfin au grand air.

 



Samedi 12 septembre : jusqu'au bout de la grande diaclase du Mont-Marcou

participant SCMNE : Matthias

durée : 11h sous terre !

À peine remis des courbatures du week-end dernier, c'est non rancunier que je retourne à l'aven du mont-marcou afin d'aller voir non pas les aragonites vertes mais les aragonites jaunes !

Je serai à nouveau accompagné de montpelliérains mais c'est le SCM qui m'accueille aujourd'hui dans leur joyeuse équipe. Les deux filles de l'équipe nous équipent galamment la descente jusqu'à la gueule béante du grand puits que l'on évitera cette fois ci. On bifurque et après un petit pendule acrobatique, on s'engage enfin dans la grande diaclase et à partir de là, c'est une succession de montées et descentes en opposition entre les parois glissantes piles au calibre du spéléologue. Trois heures plus tard après des progressions athlétiques, la perte successive de deux kits et leurs sauvetages inespérés entre les parois resserrées, on arrive enfin au campement final qui trône juste après le saisissant couloir tapissé d'aragonite massive parfois blanche mais souvent jaune citron avec une certaine fluorescente verte par endroit. Heureux mais non sortis d'affaire, il nous faudra encore de longues heures pour remonter les 300m chargés des cordes et autres matériels.



 

21h30, on arrive enfin aux voitures pour se changer et souffler pour de bon. Lors du repas, certain(e)s ont plus envie de dormir que de manger, heureusement, tout les participants ont prévu de dormir sur place car conduire après une telle journée ne serait pas bien prudent (et pour une fois l'alcool n'y est pour rien!) . À quand la prochaine ? De mon côté, je trouve qu'en l'espace d'une semaine, j'ai bouffé suffisamment de corde pour l'année à venir, vivement les cavités horizontales du St-Ponais !

 Photos de Jean-Michel SALMON et Paul DE BIE

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