Dimanche 2 mai : en attendant le déconfinement

Rédacteur : matthias
Localisation : causse du Larzac
Participants : 2, Matthias et Isabelle
But : balade spéléologique
Durée : la journée

La nature faisant bien les choses, un pilier de roche mère soutient la voute de cette magistrale entrée

Compte rendu :

Comme les autorités n'ont pas souhaité assouplir le confinement pour le dernier week-end, j'ai fini par aller me balader une nouvelle fois sur le causse au lieu de rentrer tranquillement sur St-Pons.

On aurait pu pensé qu'en 15 jours j'aurais épuisé tous les secteurs dans un rayon de 10km mais les causses sont tellement découpés et érodés qu'il y en a pour une vie entière à les arpenter.

Après un petit repérage sur openstreetmap et quelques entrées de cavités référencées, direction La Salvage, un centre de loisir bien connu de tous les millavois. à 200m à peine du parking, on tombe à 2m du chemin sur un tas de cailloux bien entreposé à côté d'un trou masqué par une grille : ça commence bien ! Le puits d'entrée est étroit et plein de prises, je décide de descendre en libre les 3m, une fois en bas, un boyau étroit désobstrué sur 3m amène dans un volume appréciable, j'appelle Isabelle pour qu'elle descende à son tour. Une échelle en alu nous permet de descendre un autre puits ensuite, on enjambe des terrasses de cailloux maintenus par des grillages (éboulis aménagés ? stockage de désob ? ) après les 3 terrasses, ce sont trois gros étais qui barrent le passage pour soutenir de gros blocs de dolomie bien friable et bien gruyère, les plafond sont constitués de trémies emplies elles aussi de morceaux de gruyère, accueil peu rassurant. L'exploration s'arrêtera nette pour une toute autre raison, un P10 vertical équipé en fixe nous fait rebrousser chemin.

De retour en surface, on poursuit à plat en direction des corniches, devant une jolie ferme fortifié, c'est une magnifique arcade naturelle qui nous fait faire une seconde pause afin d'admirer l'ouvrage.

Isabelle teste la solidité de la voute monobloc

On repart à nouveau vers les corniches où un panorama fantastique nous régale tant à l'Est qu'en Ouest, les falaises sud du causse noir de l'autre côté des gorges de la Dourbie sont un interminable entrelacs d'arbres et pierres sculptées en tout genre. J'en profite pour faire une prospection aux jumelles des possibles arches naturelles ou entrées de cavités, Je dois sortir des papiers pour tout noter tellement il y en a ! Par contre, aller sur place bartasser à travers buis et rosiers sauvage ne doit pas être une partie de plaisir sans compter les différents ressauts rocheux et autres ravins à franchir ...

deux porches magistraux qui invitent à l'exploration ... encore faut-il les rejoindre depuis le plateau!

On descend maintenant dans le ravin d'à côté en direction de 3 habitats troglodytiques. Les murs de pierres sèches sont magnifiques, deux sont même soignés avec de la chaux. Les deux premiers ne se composent que d'une salle unique mais le troisième se poursuit avec une importante cavité emplie de talus de sable dolomitiques allant du gris au rouge brique. pas mal de diverticules et cheminées, quelques concrétions et belles couleurs, on explore vaguement car on n'a pas trop envie de se salir.

Ne pas frapper trop fort à la porte si vous souhaitez entrer en toute sécurité !

Pour une soirée pizza, il y a même un four à pain avec cheminée naturelle ! le grand luxe

matthias admire les belles couleurs

splendides plantes carnivores !

En ressortant de la dernière baume, je découvre sur les suintements d'eau pérennes de trop mignonnes plantes carnivores qui digèrent paisiblement moustiques et moucherons sur leurs feuilles gluantes.

Pour finir, en remontant sur le plateau, une dernière cavité fort impressionnante nous épate par son porche d'entrée démesuré et sa vaste salle (50x20m) qui lui succède avec une foule de colonnes et autres concrétions abimées par l'intrusion constante de l'air et de la lumière via ce porche béant (voir photo d'intro)

matthias se prépare à pénétrer dans l'antre du dragon