mercredi 28 août 2024

Sortie 26 août 2024 – Grotte de la Caunette

 
Rédacteur : Pascal
Participants : : SCMNE : Anaïs (Présidente), Julien, Romélia, Daniel, Sébastien, Pascal. AMES : Claude (Président), Henri, Mika et Charlotte.
Région : La Caunette est située dans le sud-ouest du département de l'Hérault et la région Occitanie.
But : Se faire une petite sortie sympa interclubs avec nos voisins de l’ AMES (Association Minervoise d’Exploration Spéléologique).
TPST : 5 heures
 
 
Grotte de La Caunette 
En cette journée bien chauffée du mois d’août où tout la haut le soleil s’éclatait !
 
Invités par Claude et après qu’Anaïs ait concocté la sortie avec lui ; c’est le départ : Anaïs, Julien et mézigue on se donne RDV chez notre comptable Sébastien, et après le café, nous partons en direction du domaine de Claude dans le Minervois où doivent nous rejoindre également Romélia et Daniel...

Une fois tous arrivés chez Claude, après les saluts, bisous et re-cafés, nous décollons et nous nous suivons jusqu'au village de la Caunette où nous garons nos véhicules sur le parking de l'Ormeau...

La grotte se situe pas loin, la marche d’approche est relativement tranquille.

Bah, normalement il devrait ne pas y avoir beaucoup d’eau, pi les voûtes mouillantes ont été agrandies ; qu’il nous avait dit Claude le Prési de l’AMES… Mouais, ben c’est à notre Prési Anaïs qu’il faut lui demander et qui adore l’eau souterraine ! Bon ok, elle n’était pas gelée, c’est déjà ça !

Au carrefour, Henri, lui, bifurque vers une autre partie du réseau...

Quel parcours pour parvenir à cette salle des « fistuleuses » ! tu passes ton temps à faire gaffe à ne pas te péter un os tellement ça glisse de partout, tu crapahutes dos courbé, patauges dans des eaux boueuses où le deviennent à force de passages, tu rampes dans des boyaux étroits et comment non, l’eau est souvent là, bref, un petit parcours bien spéléo… Alors tu avances, avances, avances, en te demandant quand est-ce qu’on va arriver à cette fameuse salle des fistuleuses promise par Claude et qui au fur et à mesure que l'on avance devient l’Arlésienne dans ta tête… Par épisode, lorsqu’on peut se placer dans un secteur « confort » ; Claude nous explique la genèse de cette grotte et des explos qui ont permis sa découverte. Petite pause barres de céréales et cacahuètes (n’est-ce pas Daniel ! Il m’en a donné quelques unes (cacahuètes) ; fan des p* , elles m’ont refilé une toux que j’avais l’impression d’avoir choppé le Covid, je n'arrêterai plus de tousser jusqu'à la salle !) -Puis dernier crapahutage dans les hauteurs pour enfin arriver au terme du parcours, là où se trouve enfin la salle des fistus ! Boah, effectivement, c’est chouette ! Ces fistuleuses sont extrêmement jolies (voir photos) et nous restons un petit moment en mode contemplation…

Puis faut pas oublier que nous sommes encore imbibés d’eau, que nous n’avons pas d’affaires de rechange et le froid commence à nous saisir… Il est temps de ressortir et aussi repasser par le purgatoire des étroitures et des eaux… Mais bon, Claude, on te pardonne parce que : la salle des fistuleuses, hein !

Le soleil nous engloutit dès que nous mettons les pieds dehors ; c’est trop bon !

On se change aux voitures, en plein parking, et nous partons chez Claude pour un petit repas/apéro ! Et là, je reste choqué : Notre Président de l’AMES, excellent vigneron, s’est mis à l’eau pendant une semaine ! DE L’EAU ! Putain oui je suis choqué !

Photos : Daniel. B.

Romélia, Mika, Anaïs, Charlotte...



Julien, Anaïs, Romélia, Pascal et Claude...

Charlotte en pleine narcose contemplative

Claude et Charlotte

Une partie des fistus !


(Vidéo) Charlotte en mode triton...

Ah, j’oubliais : un squelette de félin, probablement un lynx, calcifié, repose dans une petite alcôve naturelle ; tout le monde se demandait comment il avait pu arriver là ! Donc nous nous sommes tous imaginés, quelque part autour de nous, une galerie obstruée et qui donnerait sur le dehors... Car il a bien fallu que l'animal arrive jusqu'ici et c'est loin de l'entrée, très loin même...

 



jeudi 22 août 2024

SORTIE AIGUEFONDE – GROTTE DE LACALM - 18 AOÛT 2024

Rédacteur : Pascal (SCMNE)
Participants : 1 - Pascal
Région : Aiguefonde
But : Revoir dans la grotte de Lacalm un passage ouvert par Thomas et Pascal il y a 1 an.
TPST : 1 heure
 
 
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Je n’avais rien à faire ce jour, je n’avais pas envie non plus de m’attaquer à un gros truc, mais une petite démangeaison pour aller sous terre… alors je me suis dit : pourquoi ne pas retourner à Lacalm et revisiter la conduite forcée dans laquelle nous avions Thomas et moi ouvert un passage ?

C’est le retour à la grotte de Lacalm…

Le passage que je vise se trouve juste à l’entrée, c’est une ancienne conduite forcée mais qui part sur de l’aval… Évidemment, il y a longtemps que l’idée me tarabuste le coco pour essayer de rejoindre la résurgence ; celle qui alimente le lavoir 150 mètres plus bas… La conduite forcée va dans le sens du Lavoir, pénètre la grande barre de calcaire… Et si en vrai ça se foutait le camp plus vers la gauche ? Et est-ce pénétrable ?

Je commence à rentrer dans la conduite ; c’est étroit mais rien d’affolant, puis faut s’enquiller dans un autre passage que Thomas et moi avions ouvert il y a quelques temps de cela ; c’est sur la gauche et en pente. Nouvelle galerie (?) que je descends sur le dos ; là c’est étroit… J'arrive à la chatière anciennement colmatée par la terre et les pierres et que nous avions également désobstrué. De plus en plus étroit ; à présent c’est un laminoir qui me mène à la trémie qui ne demande qu’à se vautrer par terre et me cabosser la tête (même avec le casque) ; mais bon suffit de rien toucher… à cet endroit un peu plus élevé, j’arrive à faire demi tour pour m’enquiller tête en avant dans le dernier tronçon qui donne sur une étroiture infranchissable en l'état. Le sol est recouvert de boue humide ; on pourrait facilement creuser ; sauf que : devant c’est un autre laminoir qui se présente, qui continue et que ; s'il ne demande qu’à être élargi, tout seul et vu la configuration des lieux, ce sera pour une autre fois, ou dans une autre vie…

Je ressors. Ce n’était pas long, mais je voulais me rendre compte des possibilités de suites… Pas de courant d’air notable non plus. Du calcaire de partout tout autour, le Courbas et les pluies qui creusent et érodent depuis des temps immémoriaux ; à réfléchir…


 

lundi 12 août 2024

SORTIE « PERTE DE LA RESSE » - 11 août 2024. TARN

 
Rédacteur : Pascal.
Participants : 2 : Loïc, Pascal – SCMNE
Région : Labruguière.
But : Sortie club. Faire connaître à Loïc le réseau « Jean Marie Coste » (Perte de La Resse).
TPST : 6 heures.
 
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RDV dans un petit village de la commune d’Aiguefonde.

Par une belle journée du mois d’août, patati et patata...

Loïc ne connaît pas la « perte de la Resse » ; un joli réseau dans le secteur du Reclot/Roumégas.

Une fois garés dans le renfoncement herbeux, nous sortons tout le matos que nous déposons au sol. Le réseau est linéaire, en tous les cas : la partie aval où nous allons, -donc, pas besoin de baudrier, etc.

Ensuite, nous parcourons un chemin aux grandes herbes cramées par le soleil jusqu’au garde à foin, puis ouvrons la clôture ( avec l’autorisation du proprio) pour traverser le champ jusqu’à l’entrée de la grotte au bas de la barre de calcaire face au ruisseau de la Resse.

Nous sommes obligés de désobstruer, comme à chaque fois, l’entrée qui a été en partie ensevelie par les blaireaux… L’entrée commence par un boyau étroit, très étroit…

C’est une grotte de parcours assez fatigant ; surtout sur le retour… Par contre, il y a des secteurs avec des passages d’une beauté à couper le souffle pour un réseau aussi jeune (Karst adolescent) ; comme le méandre tout blanc avec ses découpes dans le calcaire qui me donne l’envie de l’admirer en bavant pendant des heures… Et aussi la partie recouverte par les Oolithes ; ces concrétions étranges ! [https://www.cnrtl.fr/definition/oolithe].

Faut-il encore raconter le laminoir avec sa trentaine de mètres qu’il faut franchir en reptant dans l’eau ? Et comme des buses, nous n’avions même pas de polaires pour après ; juste un tee-shirt de rechange… (les polaires étant restés dans la voiture).

Nous avons exploré une jolie galerie perpendiculaire au méandre, mais qui se terminait au bout de 20 mètres.

Nous ne descendrons pas au réseau actif inférieur où le passage pour y accéder se trouve au terminus du méandre, au fond, difficile à localiser. C’est un micropuits étroit qui mène au « puits du crapaud ». Nous escaladons la calcite sur la gauche pour pouvoir continuer...

Tout va bien jusqu’au carrefour de « la salle des cierges » que nous verrons au retour... Ensuite c’est un cheminement dans une galerie tortueuse aux parois étroites et badigeonnées de boue sombre…

Nous arrivons à la galerie de la boue, immonde, qu’il faut traverser à quatre pattes… et nous avons de la chance, le premier tronçon est moins collant que d’hab ! Aussi, lorsque nous atteignons le « métrotito » t’as pas intérêt à te trimbaler de l’arthrose dans le dos, et si t’en as pas, t’inquiètes, la « galerie » va se charger de te calcifier les vertèbres jusqu’aux cervicales ! Traverser cette galerie est émotionnellement très schizo ; le plafond est tout simplement impossible ! Impossible, parce qu’une forme aussi plane sur une telle distance, n’aurait pas dû être créée par la nature (et pourtant) ! Ni même un ouvrier qualifié avec un matériel hyper sophistiqué, au laser, ne pourrait concevoir une planéité aussi parfaite ! Inconcevable ! Trop beau, trop top ! Et l’autre côté émotionnel, celui qui te fait haïr cette galerie interminable, c’est sa config ; tu ne peux pas tenir debout, et tu ne peux pas avancer à quatre pattes ou alors tu mettrais un jour entier à parcourir les deux cents mètres (?)(plus?) de cette galerie du « Métrotito ». Donc, tu avances le dos courbé, parfois à l’équerre, le cou tordu pour pouvoir zieuter où tu mets tes panards, avec les quadriceps en tension permanente… et tu n’en vois jamais la fin… Tu pestes comme un charretier et maudis tous les saints des cieux ! Et lorsque tu t’arrêtes pour souffler un peu, assis sur une des banquettes naturelles, mais comme dans le métro, tu remarques la beauté du plafond :

- Loïc t’as vu le plafond comme il est trop plat ? Comment c’est possible ?

- C’est vrai !

- Même un ouvrier ne pourrait faire ça ni aucune machine…

- Oui

- On continue ?

- Allez…

- Putain de sa mère de Métrotito...

En fait ; Dieu a créé la beauté des lieux, le Diable le parcourt, et Freud nous a ouvert les yeux sur nos contradictions de débilos ! : - Putain que je souffre, mais ça fait rien, j’en reveux ! Schizo quoi !

Bref, nous arrivons à la grande salle terminus dont le plafond n’arrête pas de s’effondrer. Nous soufflons un peu… Et nous nous posons des questions sur ces gros gours à moitié ensevelis par la terre, en aval de la salle ; il a bien fallu qu’un jour il y eût énormément de flotte pour qu’ils aient été concrétionnés, nous sommes d’accord, alors où partait l’eau ? Peut être qu’en bout de la salle il y a une galerie qui continue sous la montagne de blocs effondrés, mais comment enlever ces tonnes et ces tonnes de gravas gigantesques pour certains et voir ce qu’il y a dessous ?

Le retour par le « Métrotito » ne sera pas narré tant l’ignominie de nos paroles choquerait !


Nous nous arrêtons à la salle des cierges. Les concrétions ; toutes, sont maculées de boue jusqu’au plafond. Nous pouvons observer un goulot de bouteille en plastique inséré dans une stalactite ; comment est-ce possible d’autant que personne n’a pu le placer là, car trop haut ; cela voudrait dire qu’un jour la salle se trouvait inondée jusqu'à la gueule ? Elle n’est pourtant pas petite… Mais à quelle période ? Les bouteilles genre Contrex n’existent pas depuis 1000 ans… Et ce n’est pas un réseau, depuis sa découverte en 88, connu pour se noyer totalement ; mystère…

Lorsque nous sortons, la chaleur de l’été nous engloutit dans son haleine formidable ! Putain, que c’est bon !

Nous lavons nos affaires dans la cascatelle qui se trouve à 10 mètres de ma voiture, puis nous reprenons la route jusqu’à Calmon où nous attendent des Chips, de la Leffe et quelques autres encas… Nous avons mal de partout. La nuit va se passer sous Doliprane il me semble, en tous les cas, me concernant…

Métrotito, on t'a eu quand même !

 

Le Laminoir

Retour : sortie du laminoir

Le méandre blanc : magnifique !

Un ramping quelconque...

La très longue galerie de la boue...

Idem qu'au dessus !

L'infernal "Métrotito"

Après une petite explo dans les hauteurs...

Toujours le méandre blanc...

Sortie de Loïc après un dernier boyau constrictor...

 

 

Salle des cierges beaucoup plus grande que sur la photo)

 


[Photos tirées de la vidéo donc pas terribles]

[17/08/2024 - Notes en plus : La rivière se perd au niveau du méandre principal dans une perte qui se trouve sur le côté, à droite, au sol, en se dirigeant vers l'aval. Il y a quelques années cette perte se trouvait presque vers la fin du méandre, à gauche, ensuite elle a été bouchée avec des gros galets (ce sont des pertes rondes, creusées dans le calcaire blanc de la roche). Puis j'ai vu une nouvelle perte plus tard en retrait de celle que j'avais alors observée, et dernièrement une nouvelle perte encore plus en retrait et à droite cette fois-ci... (?). La salle des cierges peut être atteinte par le méandre (au niveau du micro puits qui amène au puits du crapaud et au réseau inférieur), cependant, une escalade (+- 10 mètres) verticale est nécessaire pour y parvenir. Une corde en fixe pourrait être placée pour atteindre la salle au jumar ; mais est-ce indispensable ? Bof... Non. Peut être pour s'amuser... Ce réseau devrait être à nouveau exploré car des "trouvailles" sont potentiellement possibles ; sans compter le réseau inférieur qui devrait nous mener à la résurgence de "Ensire" et donc ; quelques kilomètres à ajouter au déjà deux kilomètres de la Resse... Mais là, le taf pour y parvenir c'est du "Ethan Hunt"...]