Invités à visiter l’aven Viala (Sorèze) par les gars du SRSASR et éventuellement suivre une petite formation topo qui au départ intéressait Julien qui ne pourra pas venir pour cause de grippe, après un café pris dans leur local, nous voilà en train de suivre le groupe à travers les chemins forestiers. Sébastien conduit son camion, Loïc et Charlotte à l’avant dans la cabine, et mézigue à l’arrière genre transport de bestiaux, assis sur une malle à outils à pester ma race et prêt à dégobiller dans le sac poubelle là juste à mes pieds…
Tout a été équipé les jours avant.
Nous formons deux groupes. Julien et Romain drivent leur nouvelle recrue : Caroline, et notre groupe : Pierre, Stéphane, Sébastien, Loïc, Charlotte et votre narrateur, partons en tête… Nous nous retrouverons après le « sifflet » ; tiens donc ? Ça sens le truc zarbi ! Nous commençons à descendre quelque chose qui ressemble à un puits, qui est un puits et qui n’en est pas un (?)… Mouais, une sorte d’oxymore quoi ! À mi parcours ça rétrécit puis nous arrivons en bas de ce pentu/puits… et ainsi nous allons descendre une succession de petits puits jusqu’à la côte -80m. Sympa tout de même.
...et nous arrivons au « sifflet » : une étroiture semi verticale qu’il faut passer en avançant d’abord debout en forçant pour les gabarits moyen (exit le type de 1.90m et 100 kilos – même de muscles). Pierre passe premier et se place dans un creux de manière à guider les mouvements des « néophytes » du « sifflet » : faut rentrer droit en frottant comme un malade contre la paroi, se baisser après la première bosse, se relever, puis casser à l’équerre le haut du corps pour pouvoir s’enquiller sur la gauche… Loïc galère mais passe, puis Charlotte... Stéphane s’y reprend à deux fois, mézigue pareil, quant à Sébastien il passe sans trop de problèmes. Un peu plus tard nous rejoint le premier groupe et là, dans la petite salle, après les petits commentaires et autres blaguounettes spéléos, nous mangeons…
Le premier groupe s’en va du côté amont. Sébastien le rejoint. Nous, nous continuons vers l’aval ; Pierre et Stéphane ont de la topo à se taper et aussi ramener un perfo laissé lors d’une précédente explo… Bref, des vires à gogo ; ressauts, et étroitures… Puis ce sont les premiers points topo, on avance doucement, tout devient un ralenti, pi le froid dès que tu restes statique... et au bout d’un certain temps nous décidons de ressortir et d’abandonner lâchement nos deux topographes… et ce n’est pas plus mal ; cela nous permet de retourner par nos propres moyens : sans guides… Le sifflet, côté retour, se fait en moins de deux : la gravité nous aidant… cependant la fatigue est là et la remontée des petits puits épuise quand même. Parfois, suspendu dans le vide sur un relais, nos Croll ne s’ouvrent pas tout de suite ; c’est galère mais on y arrive par des techniques parfois pas très orthodoxes ; en tous les cas nous y arrivons.
Puis nous sortons : tard. Il fait nuit. D’ailleurs Sébastien est parti avec le premier groupe et nous a laissé le camion. Un mot sur la vitre côté passager pour nous dire qu’il nous laissait le Renault. Et les clés ? On sait pas ; juste qu’elles sont cachées quelque part dans les herbes ! Chacun cherche de son côté avec ses loupiottes spéléos dans des mètres carrés d’herbes et autres végétaux... C’est Charlotte qui les retrouve à je ne sais pas combien du véhicule, sous une petite pierre.
- Putain Charlotte, demain joue au loto ; sûr tu vas gagner le gros lot !
Le chemin de retour est tout aussi épique pour retrouver la bonne voie dans ce dédale de chemins forestiers. C’est Loïc qui a pris le volant. Et au bout d’un moment on retrouve la route je ne sais comment ; puis Sorèze, puis le local… le premier groupe est déjà là et Frédéric, le président, est venu aussi… Comme après chaque sorties on commente... on rigole, on boit des bières… Romain nous sort le bloc de pâté, la saucisse sèche… Puis arrive les deux topos ; c’est Pierre qui râle le plus parce qu’il a dû se taper le retour avec le perfo, que ça pèse et que lorsqu’il y a les étroitures que nous savons, c’est la galère de chez galère que de les passer avec tout le barda… Il a pas tort ! Mais c’est aussi ça la spéléo !
Nous nous saluons avec ces Sorèzois très sympas. Loïc et Charlotte reprennent la route en direction de Lavaur quant à Sébastien et moi nous repartons vers nos chez nous respectifs…
Tous le monde a passé une bonne journée, sauf peut-être Pierre avec son perfo...
...
Quand quelqu’un lui dit à Charlotte qu’étant plus près de Sorèze qu’elle pourrait venir là faire de la spéléo, elle à répondu :
– Mon cœur est à Courniou… [On t’adore !!!]
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