mardi 25 février 2025

Sortie Dimanche 23 février 2025 - COURNIOU

Rédacteur : Maïwenn
Participants : Cléa et Maïwenn
Lieu : Grotte de la Fileuse de Verre (Devèze)
Durée : 5h00


Aujourd’hui, petite sortie dans une grotte qu’on connaît plutôt bien : La Fileuse de Verre. Avec Cléa, on avait repéré plusieurs endroits qui nous intriguaient depuis un moment, des coins qu’on voit tout le temps en visite mais où on n’a jamais vraiment pris le temps d’aller. Entre les animations, les touristes et les mille autres grottes à explorer à Courniou, on finit parfois par oublier où on voulait retourner :)

Rendez-vous à 10h au local, initialement pour aller à Roquebleue. Mais une sortie interclub était déjà prévue. Avec le groupe déjà complet, on a changé nos plans et décidé d’aller se perdre dans les profondeurs de La Fileuse. On récupère donc le matériel : poignées, descendeurs, crolls, corde, etc… et direction l’entrée de la grotte.

Objectif du matin : explorer sous la salle Armand. Il y a pas mal de galeries qui continuent sous le mannequin suspendu et qui finissent par se rejoindre, et on voulait voir ce qui s’y cachait vraiment. En descendant, on a fait tomber quelques petits cailloux sur le chemin… et là, gros « SPLASHHHH ! » On s’est regardés avec Cléa, persuadés d’avoir trouvé un lac immense sous nos pieds. Motivés par cette possible découverte, on a cherché à voir où se trouvait exactement cette étendue d’eau. Malheureusement, je n’arrivais pas à passer dans l’étroiture qui y menait, Cléa a donc tenté sa chance ! Elle s’est glissée à l’intérieur, a disparu quelques instants et est ressortie…… trempée……pour rien ! Juste une petite flaque cachée dans une galerie qui faisait un boucan monstre ! On a bien ri en imaginant notre “grand lac caché” se résumer à une petite flaque bruyante.

On a ensuite continué notre exploration et pu admirer de magnifiques formations : aragonites bien sympas, quelques points d’eau, draperies, colonnes et coulées super pures ! On a bien profité du spectacle, jusqu’à ce que la faim nous rappelle à l’ordre. On est remontés manger dehors sous un grand soleil ☀.

Pendant la matinée, on a remarqué que pas mal de déchets avaient été jetés depuis le balcon et le puits de la salle Armand… Ça faisait un moment que ça me titillait, et là c’était l’occasion parfaite pour tout nettoyer et prendre de l’avance sur le nettoyage de la grotte. Au programme de l’après-midi : ramassage de cochonneries. On a remonté un vrai trésor : tétines, bâtons de sucettes, papiers, un doudou… et même une partie de l’équipement de Monsieur Armand (oui, notre cher mannequin suspendu a perdu une main en route et une partie de sa lampe acétylène). On a tout récupéré pour éventuellement lui rattacher ce qui lui appartient.

Fin de journée bien remplie, retour au local où Pascal nous attendait avec un bon feu. Une bière bien méritée pour nous, jus de fruit pour Cléa et une conclusion parfaite après une sortie bien boueuse et bien active. Une journée comme on les aime !




mercredi 12 février 2025

Petit camps au « trou du fou » - 6 et 7 février 2025

Rédacteur : Pascal
Participants : 6
SRSASR : Romain et Julien 2
SCMNE : Daniel, Julien 1, Pascal 2, Pascal 1.
Lieu : Courniou/saint Pons
But : désobstruction
Temps passé : 8 + 8
 

 
Travail dans la "salle de bain" !

Jour 6

Lorsqu’une quinzaine de jours auparavant nous étions allés faire un tour au trou « du fou », avec ces dernières pluies, l’eau avait déjà un peu rempli la minuscule galerie… Romain et Daniel pensaient alors qu’avec un peu de taf et une pompe à eau ce serait passable… Donc ce jour, nous revenons en force. Romain invite Julien (2) sur ce coup, et nous, du SCMNE, sommes là : Julien (1), Daniel, Pascal (2) et ma pomme.

Nous nous donnons rendez-vous au local vers 9h30.

Romain et Julien (2) arriveront directement sur le lieu de la désob car ils s’arrêteront pour acheter la saucisse et d’autres trucs : chez nous, les spéléos, souvent c’est l’auberge espagnole, tout le monde apporte quelque chose…

Nous partons en direction de après Saint-Pons : le propriétaire du terrain est averti et nous accueille gentiment, nous prépare même un feu dans la cheminée de sa maison où nous pouvons nous changer, boire le café et tout…

Donc cette fois nous avons amené du gros matos : deux groupes électrogènes apportés par Pascal (2) et Romain, plus deux autopompes : une électrique appartenant également à Pascal (2) et l’autre thermique, prêtée par Sébastien notre trésorier et que je vais récupérer à son dépôt : bonjour le transport dans ma petite caisse avec la tuyauterie, les petits sacs de ciment, les perfos, 3 caisses d’affaires perso : combis, cordes, baudars, casques etc etc, sans compter le Pack de bières, et Julien que je covoiture depuis Mazamet : ARF ! Je me demande comment ça peut rentrer tout ça ! En tous les cas, impossible de voir à travers le retro central ; je regrette mon vieux 4x4…

Pascal (2), lui, a carrément amené dans son break une brouette pour le déplacement des roches à jeter dans le talweg… (Mais le plus cocasse viendra demain…)

L’entrée a été élargie durant le début de la désob d’il y a une dizaine de jours, histoire que la remontée se fasse plus « confortable » ; ce qui est relatif en spéléo…

 
...
 
 
 Les véhicules garés dans le grand champs, nous voilà prêts à l’attaque ! Le proprio nous invite à boire le café, ensuite nous nous changeons et commençons à amener le matériel près du « trou »…

Romain est impatient, il est dans la peau du professeur Otto Lidenbrock… Il s’engage dans l’ouverture quasiment en se jettant…

Lorsque Romain ressort et après avoir jeté un œil tout en bas dans la première voûte mouillante, il tire un peu la tronche : - l’eau est encore montée et la galerie est presque noyée, qu’il dit ! Puis l’optimisme remonte après quelques discussions et analyses ; et on décide de tenter le coup. Romain a de nouveau le sourire...


Portrait des LOULOUS

On commence par qui : ploum ploum ploum ce sera toi au bout de trois ; un deux trois ; DANIEL ! plus communément Dany et depuis peu GASTON ! On l’aura deviné ; parce que Lagaffe. Lorsque tu es de sortie avec lui il t’arrive toujours quelque chose : tu te demandes comment c’est possible, mais dans le seul trou de deux centimètres de diamètre qui se trouve dans la galerie il te tombe le foret que tu viens d’acheter tout joli tout neuf, en plein dedans ! Et le putain de trou il est profond en plus : tu viens de dire adieu à ta mèche ! Aussi et surtout : refuse les saletés de cacahuètes pourraves qu’il pourrait t’offrir sous terre sinon durant toute la sortie tu vas cracher tes poumons comme si t’avais le COVID ! Sans compter qu’un coup il t’écrase une main, puis l’autre, un genou… Et il cherche toujours ses gants -et j’en passe ! Son truc à Gaston, c’est le perfo et faire des trous et des trous et des trous ; très compétant par contre pour dézinguer la roche...

Romain : Grand gaillard, l’œil qui pétille dès qu’il y a une cavité ; il fonce… Boue, eau, froid, rien ne l’arrête ou presque… Comme la fois au « Lac des trois » où tel un hippopotame il se jette à l’eau sans se poser de question : et mézigue qui peine à le suivre ! Tu le regardes faire et tu te dis : - Putain mais le mec, il veut aller au centre de la terre !

Pascal (2) : Nouveau venu au club, ancien pompier je crois, maçon durant des décennies, il sait tout faire : creuser, arracher la roche à la terre, coups de massettes infaillibles jusqu’à se fendre les phalanges, capable de briser un bloc de granit à coup de tête, soulever des blocs de calcaires à se faire péter la colonne vertébrale ; il a mal de partout mais il continue et ne se plaint pas : « de la gnognotte tout ça !». Ah, il sait même griller les saucisses et autres cuisses de poulet : il est presque parfait : nous avons ici notre DÉSOBEUR !

Julien (1) : Le renouveau du club, récent membre du SCMNE, il commence après plusieurs sorties à prendre de l’expé, par contre méfiez-vous de lui quand il vous propose une bière et vous en sort une à l’étiquette étrange et de laquelle vous n’avez jamais entendu parler de toute votre putain de vie ! Mon Dieu, il est capable de vous dénicher on ne sait comment un truc infâme qui a la saveur de la saucisse grillée au feu de bois ; Ouais ouais, je mens pas, une bière au goût de saucisse cuite au feu de bois : j’en ai fait l’expérience ! (Demandez aussi à Romélia!). Pour le moment il se fait aux douces joies de la spéléo et apprend vite...

Julien (2) : un passe-partout qui rentre dans tous les trous, qui escalade genre écureuil. Il a une curiosité : il communique avec les choux-fleurs qu’il considère comme ses semblables et qu’ensuite il dévore tout cru : cannibale quoi ! La dernière fois le voyant bouffer un chou-fleur tout cru, je lui ai dit – Bah, c’est dégueu ! Il m’a même pas répondu ou peut-être un truc que j’ai rien pigé ! Sauf que Romain, lui aussi, s’est mis à dévorer à pleine dents un chou-fleur nature : ils sont bizarres les mecs à Sorèze.

Quant à Pascal (1) que pourrais-je dire  ? Bon allez, oui, que dire ? En fait on s’en fout de cézigue ; il est juste le narrateur...

Ah, j’oubliais : Frédo : le proprio ; le mec super cool qui te laisse même les clés de sa propriété ; je suis encore tout coi de tant de gentillesse. Le matin, aux premières heures, il vient même nous allumer le feu de cheminée et nous laisser un thermos de café… Nous restons là à nous regarder, parce que nous ne sommes pas habitués à tant d’attentions…

...

Pascal (2) commence à cimenter la trémie qui franchement tient juste juste par des pointes de roche… Le ciment à prise rapide tarde quand même à sécher...

La première pompe, l’électrique, est mise en route… Rrrriiiiiii ça tourne, l’eau sort bien et se déverse par le long tuyau que nous avons tiré jusqu’au lit du ruisseau à sec… Au bout d’une heure rien ne bouge. Nous changeons de pompe, mettons en place celle de Sébastien. Le tuyau est plus court donc nous concevons une espèce de rigole avec deux longues poutres à placo il semble. L’eau est ainsi acheminée dans la caillasse du thalweg et n’inonde pas le terrain argileux devant la maison. Mais là aussi, même avec un débit plus important, le niveau de l’eau dans la galerie ne bouge pas d’un iota… Aïe, problème ! Donc discussions. La décision est prise de péter les voûtes mouillantes les une après les autres… ça va pas être de la tarte !

Une première voûte mouillante est pétée. Très difficile de travailler dans les conditions présentes ; l’endroit est hyper exigu. Ceux qui s’attachent le plus à ce travail sont Romain, Daniel et Pascal 2. Au début c’est Pascal 2 qui a dégagé la partie du bas -à lui tout seul quasiment, et suite aux désobstructions précédentes qui avaient littéralement enfoui la galerie de « la salle de bain ». Il nous amène les blocs parfois énormes en les faisant rouler comme il peut pour nous les placer dans l’ouverture pentue et que nous autres remontons en ahanant comme des malades pour les sortir au dehors ; et là, la brouette de Pascal 2 pour acheminer la caillasse dans le lit du ruisseau…

Les Sorézois ont sorti des petites tables de camping. On se tape du pâté, saucisse, chips, bières… Puis je vois le Julien 2 se découper à grande force de couteau un choux-fleur puis lui planter les dents dedans ! merde il mange ça comme moi je mastiquerais un chamallows… Puis je vois Romain qui à son tour fait pareil ! Ben merde alors… Je demande à Julien comment il peut se taper un truc comme ça tout cru, que c’est dégueu… Je sais même plus ce qu'il m’a raconté mais ils sont sur cette voie où on ne mange plus de viande. Pareil pour Romain, mais quand même, qui se tape de la bonne saucisse grillé… On se marre, on se taquine, va falloir aller au taf.

...

Il est Tard. Nous nous retrouvons au local où les Sorézois et Daniel vont dormir. Pascal 2 s’en va chez lui pas très loin et Julien 1 et mézigue rentrons sur Mazamet… En attendant, la cheminée crépite, nous discutons un peu…

 

Jour 7

Je vais chercher Julien 1 chez lui, j’en profite pour saluer notre Présidente.

On achète des pains au chocolat aux amandes.

Nous arrivons au local : tout le monde est réveillé et Pascal 2 est déjà là.

Daniel me demande si les chocolatines proviennent de la boulangerie de l’horreur, je lui dis que non, que ça vient de ces nouvelles boulangeries à franchise. Il se marre, rassuré.

Cafés, blablabla…

Nous partons vers la deuxième journée de désob…

Frédo le proprio, est là, il a préparé le feu de cheminée, le café dans le thermos. Nous le saluons. En prenant le café nous lui donnons des explications sur le « trou du fou » et de ses possibilités… il est très curieux pour savoir comment ça fonctionne là-dessous, comment c’est etc. Puis il s’en va et nous laisse tout ouvert ; nous offre sa confiance…

Entre temps, lors d’un interlude, un trou est découvert un peu plus haut à une centaine de mètres de là. Pas la moindre trace d’une ancienne désobstruction, rien. Le trou semble à moitié colmaté par des tonnes de sédiments, terre, pierraille, plaques de schiste etc. Au début nous pensions que cela avait été remblayé artificiellement mais par la suite nous reviendrons sur cette idée… Pour le coup une équipe travaillera sur ce nouveau trou tandis que la deuxième continuera de progresser au trou du fou. C’est parti…

Aujourd’hui Pascal 2 a ramené un truc d’une autre planète, je sais plus qui l’a dit : un machin de Terminator ! En fait c’est un gros marteau piqueur électrique qui est branché sur le groupe électrogène et le Pascal 2 tient ça à bout de bras, à l’horizontale, et il entreprend d’agrandir la première voûte mouillante ! Efficace mais pas pratique à manœuvrer dans un endroit si étroit il me semble...

La roche éclate sous l’impétuosité des gars : toutes les méthodes sont utilisées…

Romain lui, allongé dans l’eau, malgré sa néo se pèle, mais continue à perforer la roche…

Les deux Juliens et moi grimpons à l’autre trou que nous nommerons le "trou des noix" (il y en a de partout). Mais lorsque je me baisse pour aller au fond, ce qui est assez compliqué, je sens un air frais comme le rapportait Daniel auparavant. Je racle la terre pour m’avancer un peu plus et mieux enquiller ma tête sur la droite, c’est tout petit mais je peux observer un petit trou dans la roche mère qui part vers le bas. L’air frais est au fond du trou mais on ne sait pas lequel des deux petits trous balance l’air.

Nous nous mettons à creuser, à défaire une partie du remblai, et avec tout le produit de la désob Julien1 s’attache à créer une espèce de belvédère devant l’entrée… Tout devient propret, on a presque envie d’y installer une Quechua et de rester là des jours entiers.

Puis au bout d’une plombe, à force de creuser, alors que cela n’a rien à voir avec le trou d’en face -où l’on peut voir une racine, ce dernier se met à souffler comme ce n’est pas permis : bizarre ! Il y a même un moment où je reçois comme une bourrasque en plein gueule avec projection de petites particules piquantes. Alors nous partons à la recherche d’un trou qui pourrait se trouver un peu plus haut et par lequel s’engouffrerait le vent. Julien1 en trouve un qui doit faire 1 mètre de profondeur sur 20 cm de diamètre et 5 mètres au dessus. On le bouche avec une grosse pierre mais que nenni ; ça souffle toujours autant… A ne rien comprendre !

Nous avons pas mal agrandi le trou d’entrée. Nous décidons de redescendre voir où en sont les copains.

Romain pense que tout se termine sur un éboulis qui siphonne et dit qu’il faudrait attendre que tout se désamorce pour voir et continuer -et nous savons que c’est possible puisque lorsque nous sommes venus il y a deux semaines le niveau de l’eau n’était pas si élevé, et encore bien plus bas il y a un peu plus d’un an et demi…

Romain et Julien 2 doivent repartir un peu plus tôt parce qu’ils ont de la route à se taper. Le temps de se changer auprès de la cheminée, de grignoter deux trois bricoles, de rêver de faire du « trou du fou » un nouveau « Lauzinas », nos deux compères de Sorèze, leurs affaires rangées dans le camion aménagé de Romain, les salutations chaleureuses faites, s’en vont…

Pascal 2 aussi doit partir, il lui faut décharger tout son matos et a RDV

Mais Daniel lui il est là jusqu’à demain ; lui veut remonter au trou des noix et Julien et Toto sommes évidemment d’accord et c’est ainsi qu’on se retrouve sur le belvédère que Julien nous a aménagé. De là, Daniel recommence à faire des petits trous encore et encore jusqu’à l’épuisement de nos batteries. Le trou est beaucoup plus confortable. Daniel note que le souffle qui provient d’en face ne ressort pas par l’entrée de la cavité mais est aspiré par le petit trou de droite… A continuer.

Il se fait tard

Nous reprenons tout notre matos

Direction le local

Bières, chips…

On se salut

Je ramène Julien...

...

Jour 8

En redescendant dans le Gard je m’arrête au club.

Daniel finit de nettoyer le local.

On discute sur un film de Cowboys et d’Indiens, mais ça c’est une autre histoire !

 

Romain à l'entrée

Une des auto-pompes...

L'entrée du "trou des noix".

Le "trou du fou".

Au fond de la galerie de la "salle de bain".

Julien 1

Le "belvédère" de Julien

"Trou des noix" après




"Trou des noix" avant


Le "Terminator" de Pascal 2

 

Même il cimente le Pascal 2 !

Julien 2 avec son smart...

Vue de devant...

Pascal 2 le avec le "Terminator"

Romain

Julien 1 fier et tout sourire sur son belvédère...

Daniel dans le "trou des noix"

Votre narrateur...

En plein débat...

[Je voudrais aussi saluer Didier L du CDS18 (et ses copains), qui était venu au tout début de la désob ; il y a de cela un peu plus d'un an...]