vendredi 19 septembre 2025

SORTIES : JUIN - JUILLET - AOUT 2025


10 septembre



Rédacteur 1 : Pascal
Participants : Loïc, Julien, Fred, Pascal, Brigitte
TPST : 3 h
But : Désobstruction et explo

 

Retour au Porche… Évidemment vu la première de la dernière sortie !

Cette fois je resterai dehors ; j’ai quand même fait la route mais je ne suis pas au mieux de ma forme… bah, ça fait rien je serai là dehors avec la Brigitte.

Loïc a amené son pote Fred avec qui nous avions déjà fait une sortie…
Ils rentrent dans la cavité…
 
Suite du CR de Loïc...

Rédacteur 2 : Loïc

Participants : Julien, Loïc (SCMNE), Fred (Club Alpin Dijon, deuxième participation), Pascal et Brigitte.
TPST : 3 h
But : Désobstruction et explo

« … la dernière fois, on s'était cogné le boyau d'argile, la petite salle et surtout cette putain de dalle de calcaire qui nous barrait le passage. On avait juré de revenir, de dégager tout ça : l'argile, le sable, la dalle. Les promesses, parfois, on les tient.

Alors ce jour-là, retour au Porche. Julien, Fred et moi en première ligne. Pascal et Brigitte dehors, à nous faire l'assistance. Même chemin jusqu'à la salle du Potier : on sait où aller, on sait ce qu'il faut faire.

Je repère un amarrage naturel, hop, un bout de corde à nœuds pendu comme une promesse de retour. Fred galère avec le double nœud de pêcheur, mais il apprend. Puis Julien et lui disparaissent dans le boyau, pour aller élargir le passage à la sortie. Moi je reste derrière, à agrandir l'entrée. Quand je traverse enfin, on se retrouve de l'autre côté, sales, trempés, mais plus motivés que jamais.

Avec Fred, je m'avance vers l'étroiture sableuse. Julien gratte en arrière, chacun s'affaire à la tâche. Fred dégage le passage à l'intérieur de l'étroiture horizontale, avec une pelle de jardin, comme s'il était en train de se battre contre un ennemi invisible. Moi, je manie une binette à l'entrée, et petit à petit le passage s'élargit.

Julien nous rejoint et on rampe, jusqu'à la salle suivante. Le trajet semble plus long que dans notre souvenir.

On déballe la massette et le burin. Fred tape, ça éclate, ça résiste. Je prends le relais, la pierre renvoie nos coups. Julien finit par creuser sous la dalle, arrachant sable et cailloux, comme on arrache une dent malade. Et soudain : l'ouverture !

On s'y glisse à plat ventre, les pieds en avant. Et là, en dessous : un plafond très droit, parsemé d'aspérités. On est environ à 1,50 m sous la salle. Julien file à gauche, revient l'air un peu déçu : ça pince...

Je pars à droite. Un passage derrière les éboulis, étroit, blanc, vaseux. Un méandre. Pour avancer, il faut se coucher sur le flanc et l'épaule. À peine dedans, l'eau chante à nouveau, c'est très bon signe. Trois, quatre mètres plus loin, le boyau s'ouvre sur la rivière...

Il faudrait continuer à quatre pattes dans la flotte. Mais pas aujourd'hui. On est venu pour ouvrir, pas pour nous laisser bouffer par l'inconnu. Alors on fait demi-tour, à regret, mais on reviendra plus tard, avec du monde...

Dehors, Pascal nous attend accroupi dans le Porche. Il récupère les kits, le matos, et nos gueules fatiguées mais excitées par nos découvertes. Trop pressés de pouvoir lui raconter...

À la voiture, il y a des chips et de la Rince-Cochon. Le genre de festin qui vaut toutes les médailles... ».

La suite...

Fred, Loïc et Julien

Désensablage...




Faut passer dessous...

Juste avant de retrouver la rivière... Direction RM86!


6 septembre


Rédacteur : Pascal et Loïc
Participants : Thomas, Loïc, Charlotte, Rino (Pascal 2), Julien, Pascal, Brigitte.…
TPST : 3 h X 3h (sortie deux grottes en même temps).
But : Désobstruction et explo et tentative de jonction avec la voix.


Rédaction 1 : Pascal

Pour ceux qui lisent le bloc et commencent à connaître la grotte du Porche mais aussi le RM86, nous allons passer directement au moment où tout est intéressant, ou plutôt nouveau…

Le but : à une heure précise nous devons être tous au fond de chacune des grottes : et gueuler, afin de constater si nous sommes proches ou non de chaque terminus…

Charlotte, Thomas, et Rino s’en vont au RM86, Julien, Loïc et ma pomme au Porche…

Le shunt , l’eau de sa race, la salle du Potier…

à l’heure convenue :

    - EEEEHHHH OHHH !

L’histoire du : « EEEH OHHH » dure limite à m’égosiller et répétition un quart d’heure plus tard :

TOUJOURS RIEN ! Juste l’eau qui vrombit derrière de la trémie. C’est bon, je vais quand même pas m’exploser les cordes vocales !

Julien, de son côté, depuis la salle du potier, parvient à passer le sphincter immonde : - ça continue ! 

Julien avance et avance et avance…

Loïc le rejoint alors que je reste dans la salle du potier. Toutefois je fais une tentative pour passer le cloaque anal, mais je coince du dos et reviens en arrière… Je pourrais passer en force mais je n’ai pas envie de me faire chier à la remontée et comme je ne suis pas un névrosé de la « première » je laisse ça aux jeunots : pi ça me plaît que ces louveteaux découvrent tous seuls ces endroits où ils seront les premiers AU MONDE à y mettre les pieds…

A les attendre je me les gèle, je suis encore trempé comme une éponge par le passage de la rivière… le temps est long… Puis enfin : ils arrivent !

Et les loulous découvrirons minimum une bonne soixantaines de mètres ! Ils s’arrêteront dans un passage où deux dalles de calcaire obstruent le passage… Oui je sais, certains pourront sourire, sauf que vu les conditions, ils rentrent dans la dimension de l’exploration brutale ; pour le dire de cette forme…

Sortie

Soleil

Rires

Ceux du RM86 aussi ne tardent pas à nous rejoindre…

Une seule chose à dire : tout le monde est content !

Et derrière les bières et les endorphines : les pensées sont déjà fixées sur les dalles qu’il faudra éclater !

Rédaction 2 : Loïc

On retourne au Porche avec Pascal et Julien : il nous faut voir ce que l'éclatage du 13 juillet a donné au niveau de la trémie. On prend le même foutu chemin, jusqu'à la salle du Potier (on lui a collé ce nom-là au retour).

Finalement, le résultat n'est pas concluant, alors on se rabat sur le trou d'argile que j'avais déjà dégagé à la pelle de jardin la fois précédente et dans lequel j'avais pu commencer à m'engager.
Un passage misérable, mais c'est tout ce qu'on a. Julien y va le premier. L'argile glissante facilite le passage dans le boyau et quelques instants plus tard, il appelle : le boyau débouche sur une salle. Il fait demi-tour pour nous rejoindre.

15h. On tente le plan avec l'équipe du RM86 : crier des deux côtés pour tenter une communication. Ça beugle, mais personne n'entend personne.

Le boyau d'argile nous attire de nouveau. On y retourne, on débouche dans la salle, et là, on découvre un trou dans lequel l'eau du Porche passe.

On continue d'avancer, et sur notre gauche, un étroit passage horizontal : trois mètres à ramper la poitrine contre le sol, la gueule dans le sable, sous trente centimètres de plafond. Sur la gauche, une longue dalle saillante sert d'appui pour avancer.

Arrivés de l'autre côté, encore sur la gauche, une nouvelle salle. Et là, au fond, une dalle de calcaire qui bloque un trou dans lequel nous pourrions passer. On sait qu'on peut la dégager, mais on n'est pas équipés pour ça aujourd'hui. On se dit qu'on reviendra.

15h25. Il faut retourner chercher Pascal. Il attend depuis un moment, et ne peut plus nous entendre. On le retrouve, il se gèle. On lui raconte notre histoire, puis on se tire.

La sortie se fait en rampant dans la flotte froide, à contre-courant. On finit dehors, en même temps que l'autre équipe.

On retourne aux bagnoles et on se raconte nos aventures autour d'un pack de Bud. On jure qu'on reviendra
pour virer l'argile, le sable, la dalle...


Bientôt le shunt avec le RM86 ?




3 septembre


Coup de fil de notre Présidente Anaïs

    - Faudrait programmer une sortie pour les Pompiers de Castres. Vois avec Maxime ce qu’il veut faire!

    - Allo, monsieur Maxime le Pompier ?  (Présentation etc.)

    - Une grotte avec de l’eau, un parcours pas trop long, tout doit se faire en 1 heure. Il faut que les stagiaires trouvent la balise…

    - Ok, je pense à deux grottes…

 ...

Peu de temps après, Thomas ira avec Maxime repérer les lieux. Thomas propose le RM86, ok pour le RM86…

Coup de tel : Maxime « kiffe » la grotte et le parcours qu’il me dit. L’entrée du RM86 reste toujours impressionnante sans réelle difficulté ni danger : ils ne sont pas là pour la grosse explo bien psycho, mais surtout pour faire un long parcours entrecoupé de différentes activités... Maxime choisit les sorties à faire pour les stagiaires et pour cette fois il a inclus une sortie sous terre dans l’ordre : Vélo/Cavité/via-ferrata…

Rino, entre temps, a complètement débarrassé l’entrée des orties, ronces et autres trucs piquants… Tout est propre !

Nous voilà donc le 3 septembre…

Lorsque j’arrive au RM86 Maxime est là avec un instructeur. On se serre les mains avec toutes les présentations protocolaires, on se raconte vite fait nos passions, me raconte quelques plongées effectuées et si je me souviens ; même en milieu souterrain… Rien qu’au regard on note le mec qui organise sans se la péter, qui sait ce qu’il y a à faire, le regard est franc, direct : le mec en qui tu as immédiatement confiance ! Il me demande que nous allions placer la balise : l’instructeur et votre narrateur. Nous descendons en utilisant la corde car ça glisse…

L’entrée déverse toujours ses eaux bruyantes au débit rapide ; nous la franchissons… Ensuite nous parcourons le méandre jusqu’au ressaut d’argile qui mène au réseau supérieur, sur la gauche on peut poursuivre dans le méandre et court-circuiter le ressaut, mais nous préférons monter et continuer tout droit sur le terre-plain pour rejoindre la rivière, et c’est là que Thomas et Maxime avaient pensé placer la balise… Cependant, comme à cet instant je ne suis pas certain que c’est à cet endroit qu’ils voulaient fixer la balise ; Thomas me disait alors : juste après le laminoir, et que le « vrai » laminoir se trouve à quelques 20 mètres, alors je préférai pousser plus loin. Nous y allons, rampons et sortons du « vrai » laminoir et l’instructeur qui m’accompagne est d’accord pour le lieu : Il installe la balise sur une étagère de boue et calcaire et on attend comme convenu… Au bout d’un moment nous rejoint Maxime qui était un peu dépité de ne pas nous voir au « faux » laminoir, mais bon, le gars c’est pas la nouille du coin et il a tôt fait de nous retrouver. L’endroit est validé.

Puis les stagiaires, tous des jeunots, (qui sont quand même des pompiers pros) arrivent au fur et à mesure encadrés par les instructeurs. L’ambiance est cool… Les gars semblent contents de ce qu’ils ont vu et fait mais surtout, de découvrir un milieu qui peut être hostile et dans lequel, un jour, ils seront peut-être amenés à effectuer une opération de secours…

Puis tous réunis en rond, debout, mézigue accroupi et qui filme avec sa GoPro, ils entonneront une chanson de marche, un hymne local -comme cela est de coutume dans les casernes de sapeurs-pompiers. Ça me fait bizarre tous ces gars debout et chantant à l’unissons au milieu d’une cavité… Comment expliquer cela ? C’est unique quoi ! Peut-être la première grotte qui reçoit un tel hommage : le RM86…

La sortie s’effectue rapidement

Je suis invité à grignoter de la saucisse sèche…

On discute encore quelques minutes puis, sauf Maxime qui est en camionnette de service, le groupe s’en va en vélo jusqu’à la passerelle de Mazamet où ils vont s’attaquer à la chouette via ferrata de la passerelle. Maxime me demande si je veux venir ; je souris et lui explique que je repars sur Nîmes…



14 août


Participants : Rino (Pascal2), Cyndie et Pascal.
Participants initiation ; Anaïs, Séverine, Amélise, Pierre, Simon 8 ans, Massens 14 ans, Capucine 12 ans, Victoire 10 ans, Loïc 12 ans.
But : Initiation Grotte de Lacroix.
TPST : 4 h

Quelques membres de la famille de Frédo voulaient faire une sortie initiation après m’avoir connu lors d’une « petite » fête familiale et avoir été intrigué par notre travail dans les cavités du coin et mes récits spéléologiques…

    - Allô, Pascal ? C’est la cousine de Frédo, on voudrait bien faire une sortie...

La sortie est donc prévue pour le 14…

5 mômes de 8 à 14 ans plus 4 adultes.
Ils arrivent par petits groupes

Au local, lorsque nous débriefons avec les parents des mômes sur la grotte que nous allions «visiter» certaines ont un regard «interrogateur», ne disent rien mais là-dedans il y a une certaine inquiétude d’autant que tous et toutes n’ont jamais fait de spéléo-spéléo… Nous rassurons tout le monde en balançant quelques blaguettes, nous sortons les baudriers et tout ce qui va avec car évidemment il y aura deux petits puits -qui ressemblent plus à des ressauts, à descendre et remonter…

Direction la grotte de La Croix

On s’équipe sur le parking
Marche d’approche tranquille jusqu’à l’entrée où il faut crapahuter quelques mètres pour l’atteindre.

On équipe !

Rino restera en arrière, au départ du premier puits (4 mètres) pour vérifier le bon déroulement des choses et surtout expliquer le « maniement » du descendeur, quant à Cyndie, elle descend tout en bas pour réceptionner tout le monde... Mézigue, lui, se place à l’intersection étroite des deux puits pour le fractio à passer... Je suis longé sur un vieux ancrage en fixe de l’ère précambrien mais qui tient encore l’enfoiré, et les petits êtres-vivants qui sont là nous les longeons sur de l’inox tout propre tout neuf… Et ben les mistons seront tous descendus sans problème ! Et les «mamans» aussi ; même si parfois ça grinçait des dents...

Cyndie, elle, a la voix pour rassurer tout le monde…

Ensuite, nous nous dirigeons vers la gauche, côté amont.

Il y a un passage qu’on doit franchir moitié sur les fesses moitié sur les hanches, l’ambiance et plutôt cool, voire franchement aux rires…

On stoppe un petit moment sur la dune de sable pour regarder les aragonites qui restent après le massacre minéral de cette grotte il y a déjà fort longtemps, la salle est très grande avec son lac qui court le long de la paroi… puis nous fonçons vers le ressaut qui donne à la cheminée et au dernier lac… Là, nous décidons de rebrousser chemin d’autant que le temps passe vite et qu’une des filles du groupe doit reprendre la route pas trop tard…

La remontée dure plus que prévue du fait que coordonner une remontée au Croll et à la poignée demande un minimum d’adaptation, ceci dit, tout se passe bien aussi et nous restons collé au train de tous pour éviter tout problème…

Déséquipement

Retour au local
On se salut
Ils ont vécu une bonne expérience,
surtout les mômes qui s’en souviendront, c’est sûr…
De mon côté il me faut reprendre la route vers Nîmes… Pfff

 
















2 août

 

Rédacteur : Pascal

Participants : Rino, Brigitte, Pascal
TP : 8 h

Dans la région de Courniou nous sommes allés faire un peu de prospection après que Rino ait repéré un trou souffleur…

Bon dieu le crapahutage ! J’ai cru que la Brigitte allait nous lancer des cailloux en pleine gueule ! 8 heures à bartasser et pas moyen de retrouver ce p* de trou…

En plus je devais retourner sur Nîmes le soir même : mais ça ne m’a pas empêché de me siffler une bonne bière belge au local...


29 juillet


Rédacteur : Pascal
Participants : Rino et Pascal
TP et TPST Aven des Calendals: 1 h + 1 h (?)
TP et TPST Aven du Creux du Mouton 3 h + 1 h
But : désob + équipement + explo

Retour aux Calendals.

Rino est avec moi…
Le chemin jusqu’à l’aven est vite trouvé car je l’ai bien mémorisé depuis la dernière fois.
Nous arrivons à l’aven des Calendals.
Nous éparpillons autour tout notre matos.
Nous descendons l’étroiture.

Nous commençons à avoir du mal à respirer à peine nous bougeons un chouia : CO2 ? Pas moyen de faire le plus petit effort sans que nous ouvrions la bouche comme des poissons rouges pour chercher l’air… On se pose de  sérieuses questions.

Nous arrivons quand même à éclater et agrandir le triangle de l’étroiture qui donne dans le puits.

Aussi, nous décidons de ressortir car pas question de descendre dans le puits très profond si déjà nous avons du CO2 déjà à l’entrée (D’ailleurs, plus tard, après des recherches et divers coups de téléphone, on me confirmera que les cavités du coin sont souvent gazées pendant les fortes chaleurs et toujours plus d’année en année.

...

Ben si on essayait de trouver l’aven du creux du mouton pas trop loin, selon la carte ?

C’est parti !

Bon, je raconterai pas toute l’épopée : un enfer ! Un GPS aux pâquerettes, plus d’eau alors que nous sommes morts de soif, trois tonnes de matos, des blocs de calcaire et du lapiaz de partout qui te tordent les chevilles, les végétaux assassins qui te griffent ou te piquent la peau et un soleil de plomb, bref… Un parcours pour légionnaire ! Ah, nous avons bien de l’eau, mais aux voitures, et ces dernières sont pour nous à l’autre bout du monde !

Quand enfin nous trouvons l’entrée de l’aven : whaou ! Bien caché entre une espèce d’oasis de végétation et de gros blocs, ça descend direct dans les profondeurs. L’aven est magnifique mais faut faire gaffe de pas glisser en s’approchant trop près… La seule info que j’ai c’est qu’il fait 121 mètres de profondeur et n’ai aucune idée du nombre de puits ni de leur longueur…

J’amarre une corde de 30 mètres, mais elle touche la margelle. Rino est impatient, pas moyen de le stopper :

    - Eh oh la corde frotte, ça me plaît pas que tu descendes…

Il descend quand même

Je lui dis de ne pas descendre plus et de rester là où il se trouve sur un rebord à peut-être 6/7 mètres du départ. Je ramasse une corde de quelques longueurs, contourne l’aven par le haut, m’approche dans l’éboulis en faisant attention de ne pas me péter la gueule dans l’abîme et je noue la corde autour d’un petit arbre enraciné sur la margelle. Je jette l’autre bout de l’autre côté, et une fois contourné l’entrée je récupère la corde et j’en fais une déviation : cette fois la corde ne frotte plus !

    - Ok la bestiole, tu peux continuer la descente…

Je vois sa lumière s’enfoncer dans le puits.

Soudain il gueule :

    - La corde n’est pas assez longue !- comment ça pas assez longue ? Je l’ai achetée au vieux campeur et ce sont bien 30 mètres qu’ils m’ont vendus... Alors je prends ma 50 mètres et l’amarre à côté de la 30… Je descends à mon tour puis arrivé à sa hauteur, peut être au trois quart du puits, tous les deux sur un petit rebord je vois ma 50 mètres qui elle touche le fond et même continue dans le pentu sur quelques mètres, puis, sans comprendre pourquoi, je me mets à transpirer, à avoir les jambes en coton et mal à la tête… Bizarre… CO2 ? Et pourquoi Rino ne ressent-il rien ? Les Calendals qui m’ont minés ? En tout les cas je préfère remonter, pas envie une fois en bas de ne pas pouvoir remonter : conversion et je remonte en essayant de ne pas aller trop vite… Une fois dehors je me sens un peu mieux…

Rino attaque le dernier tronçon vertical, descend l’éboulis pentu de 3 mètres et aussitôt une nouvelle verticale lui fait face…

Rino s’extasie sur les coulées de calcite de la gigantesque cheminée parallèle au puits d’entrée et il entreprend la remontée...

Le retour à la voiture est aussi épique que l’arrivée. Mes jambes ne me portent plus et mes bras supportent mon sac et la caissette à matos uniquement par un automatisme reptilien… Puis nous n’arrêtons pas de nous perdre dans se foutras de végétation ! Moi qui respecte la nature, n’y jette jamais un détritus, rien ; elle nous le rend mal la s* je lui dis au Rino !

Une fois à la voiture, Rino nous sort de son coffre une bouteille qui finissait de se décongeler et bon Dieu : quel bonheur que cette putain d’eau ensorcelée à fraîcheur absolue !!!

 

 

Des cailloux et des cailloux et des cailloux...




L'entrée de "l'aven du creux de mouton".

Rino qui remonte...



Premier puits d'entrée de "l'aven du creux de mouton".

Petit agrandissement aux "Calendals"

Entrée des Calendals

Le puits qui descend et entrée probblement gazée...


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13 juillet 2025


Rédacteur : Pascal
Participants : Loïc, Thomas, Charlotte, Rino (Pascal 2), Dominique F (Spéléo club de Brassac), Pascal H. Brigitte.
But : explo
TPST 3 h

 

RDV sur la place du petit village.

Nous nous saluons et patati et patata

Le convoi se dirige au hameau du Reclot…

Nous garons les voitures où il y a de la place et même à quelques pas de l’entrée du la grotte du Reclot. Au départ, un groupe devait se faire la Grotte du Reclot et un autre le Porche, mais vu la quantité d’eau qui se déverse sous la buse et inonde de sa cascade le puits d’entrée, il est préférable d’y renoncer... Nous irons tous au Porche.

Puis nous marchons vers notre destination… Le chemin est caillouteux et par endroit difficilement franchissable par la plupart de nos caisses qui ont la bavette devant qui presque balaient la route…

Le Porche...

Nous oublions l’entrée originelle, dont Dominique d’ailleurs à un souvenir très aquatique, et nous empruntons le très joli passage artificiel où au fond j’avais shunté la grotte : ce qui à présent permettait de rentrer directement dans le méandre et bien plus plus «commodément»...

De suite après le Shunt nous nous retrouvons donc debout, les pieds dans le torrent, avec des volumes qui s’agrandissent énormément jusqu’à la jonction où : à gauche se trouve la partie fossile, et à droite : l’actif… et nous allons vers ce dernier !

La rivière file sous la roche qui est pénétrable, aussi, nous choisissons de passer par le petit tunnel de sable très étroit, en parallèle, qui finalement débouche en pleine rivière… En passant par là on s’économise le « mouillage » sur quelques mètres mais nous avons quand même droit au bain...

Et on rampe dans l’eau, dans cette galerie où par endroit on ne peut même pas redresser la tête. Et au bout de ce qui paraît une éternité, un coude nous permet de s’asseoir alors que la rivière se barre sur notre droite et se perd sous la roche…

On ne peut se tenir que les uns derrière les autres.

Puis c’est le passage étroit et boueux. Une argile hyper-collante qui te donne l’impression que ton corps pèse 200 kg lorsque tu rampes et passes le petit ressaut à angle droit. Et c’est la minuscule salle qui te donne plutôt la sensation de te trouver dans une fosse septique ; mais sans l’odeur… On colle, on s’enfonce, on se coince en voulant passer d’un côté ou d’un autre. Bref, c’est merdique quoi ! On jauge le passage encore trop étroit qui se trouve devant nous et le petit vide dans la trémie qui résonne lorsqu’on y crie dedans : on y entend également l’eau couler allègrement quelque part vers la droite… Je suis certain que derrière tout ça ; ça continue, en tous les cas jusqu’au RM86…

Avec le perfo, je perce un trou, enfin j’essaie, dans un des blocs de la trémie ; hélas le calcaire est marneux et la poussière se transforme vite en une espèce de mayonnaise qui coince le foret. Le perfo aussi couine sa mère et même la gâchette se bloque tellement elle est couverte de boue… Pour une autre fois ce sera !

Alors qu’un groupe s’attelait à démolir de la roche un peu plus bas, petit à petit tout le monde ressort et je resterai un peu plus avec Loïc pour calculer comment péter ce putain de bloc dans la trémie. Puis nous sortons à notre tour…

Qu’il fait bon de se retrouver dehors, trempés, mais en plein cagnard,

et avec la pâtisserie à la rhubarbe de Dominique et la tarte salée de Charlotte et la bière : elle est pas belle la vie de spéléo dans ce monde d’en*... ?




Dominique qui doit me maudire !


Rino après la rivière infernale ! 😁



Thomas il n'a pas l'air content ! 

Loïc : heureux comme un poisson dans l'eau...



Toujours Loïc qui adore la fange : un peu comme les carpes quoi !

La Laverie...


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10 juillet

Rédacteur : Pascal

Participants : Pascal
TP + TPST : 3 h + 1 h But : Trouver l’aven des Calendals et commencer à équiper une main courante avec des goujons et plaquettes neuves...

Claret/Corcone

Il me faut retrouver l’aven des Calendals et commencer à fixer un équipement « moderne » car à la vue de l’unique vidéo qui traîne sur le net, c’est très très chaud !

Pour retrouver la cavité c’est assez épique quand tu n’as aucune donnée ou presque…

2 /3 heures après j’ai trouvé ! C’est perdu en plein no man’s land

Je trouve l’entrée, elle se trouve coincée entre des blocs de calcaire moussus, un peu sur la droite du chemin à sangliers. Je pose tout le matos tout autour. J’amarre une petite corde pour descendre le petit puits de deux/trois mètres que je ne connais pas. C’est très étroit…

Je débouche sur un petit passage de 3 mètres. C’est également très exigü. Au bout : une étroiture en forme de triangle. Je m’approche, passe la tête par le triangle et en baissant la tête je peux zieuter le puits qui s’enfonce dans une obscurité profonde… Je découvre sur la droite, en hauteur, deux Spits qui ont fait leur temps. Pas de Spit pour main courante rien… Je me dis que quand même, en 2025, c’est limite question sécurité. Je ressors, récupère deux goujons et deux plaquettes et je les ancre autour du nom de l’aven écrit en rouge par je ne sais qui, en plein milieu de la paroi du passage… Puis je ressors.

Je remballe tout.

Je sais à présent comment retourner à l’aven sans trop galérer.

La route défile en pleine campagne du Coutach,

J’écoute un morceau de Ted Nugent.

Je pense à la prochaine sortie aux Calendals...

 

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29 juin 2025

 
 
Participants : Romain (SRSASR), Matthias et Pascal (SCMNE).
But : désob et explo.
TPST / 3 h

Romain du SRSASR est toujours à la recherche d’aventures spéléologiques, il m’appelle, ok trou des noix : "nous sommes en pleine explo !"… Matthias est aussi de la partie…

RDV local.

Direction Le trou des noix là-bas vers Saint Pons ou juste après…

Nous escaladons la montagne mais c’est assez aisé grâce aux mains courantes de corde et le chemin « amélioré » par Rino pour arriver à l’entrée de la cavité…

L’entrée se franchit assez bien mais on galère toujours autant à passer le boyau qui donne au départ du petit puits du menhir. Une fois tous descendus, faut franchir l’étroiture tapissée de papier abrasif n°40 (voire – 40…), ensuite c’est un boyaux qui s’élargit en largeur et hauteur et qui nous emmène directement dans la grande salle (ce qui est relatif quand même : mais vu par où nous sommes passés, par comparaison, c’est Laverna…).

Romain est toutefois étonné, excité même, que nous ayons découvert cette salle sachant que c’est lui qui au départ avait trouvé le minuscule trou au pied d’une petite barre de calcaire…

On force un boyau moité-terre/moitié-pierre que nous élargissons.

Mathias part sur la droite, escalade un autre boyaux tout en désobstruant, vertical cette fois, et qui mène directement dans une petite salle horrible où se trouve un empilement de roche de dalles : du schiste et du calcaire qui se mélangent comme un mikado géant. Impossible de travailler une désob la-dedans…

Plus personne ne croit à une suite… (moi si, toujours…). Mathias pense que le puits, étroit, sous les décombres et après l’étroiture, devrait juste donner dans le trou du fou 50 mètres plus bas ( et si ça shuntait derrière le trou du fou ?).

Quant au trou du fou que Romain est allé voir rapidement, son souffle est toujours important et nous n’arrivons toujours pas à déterminer sa provenance exacte même si nous savons qu’il arrive par le bas, par la voûte mouillante/siphon… (?)

Nous sortons un peu dépités,

Puis nous repartons chacun de notre côté…










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