GROTTE DE
LA FAJOLLE
Commune de COURNIOU
JOURNÉE DU SAMEDI 7
SEPTEMBRE 2013
Rédacteur de la fiche : Patrick Cabrol
Date : Samedi
7 septembre 2013
Localisation :
Grotte de la Fajolle
Participants :
Patrick Cabrol et Sylvain Fabre
Temps : De 11
Heures à 17 heures
But : Élargissement et stabilisation de l’entrée de la cavité afin de
pouvoir remonter facilement les seaux
Travail effectué :
Après un passage au
local pour prendre tout le matériel nécessaire au travail de la
journée, nous sommes arrivés à la grotte alors que les premières
gouttes apparaissaient. Nous avons commencé par nous mettre à
l’abri sous la grande bâche bleue qui se fixe sur la roche
au-dessus de la cavité au moyen des goujons déjà en place.
Malgré la température
assez fraiche (17°) l’air frais sortait quand même de l’orifice.
Nous avons commencé notre travail en enlevant les coffrages mis en
place lors de la dernière séance. Le résultat est parfaitement
propre et stabilise bien le bord du puits. On se sent plus en
sécurité.
Nous nous sommes alors
attaqués au gros bloc qui était en surplomb au-dessus du puits.
Nous avons foré une série de trous de 12mm et y avons placé les
cinq burins en forme de pointe, que nous avions à notre disposition…
Nous avons beaucoup forcé, beaucoup peiné, pour un résultat quasi
nul au bout de plus d’une heure de combat. Dans les livres de
géologie il est souvent écrit que le calcaire est une roche tendre,
les auteurs ne sont pas venus voir celui du Saint-Ponais !
Nous pensions prendre la
roche dans le sens de son fil (stratification) nous nous sommes rendu
compte plus tard qu’il n’y avait pas de fil et que le bloc était
d’une homogénéité parfaite. Ce qui ressemblait à des fissures
en surface de la roche, ne mesurait que quelques millimètres à
centimètres de profondeur et ne nous permettaient aucune
pénétration. Devant ce refus total de coopération de la roche à
notre égard il a fallu se rendre à l’évidence, il était
impossible d’arriver à notre but dans ces conditions.
Nous avons alors changé
notre fusil d’épaule, comme on dit et sommes passé à une
argumentation plus conséquente. Nous avons foré un trou de 80 cm de
profondeur.
Le résultat fut
merveilleux avec un découpage parfait de la partie supérieure de ce
que nous voulions retirer. Le marbre bleu restant en place est
parfaitement compact et très homogène.
Le ciel s’étant un
peu dégagé vers les 13 heures nous en avons profité pour vite
casser la croute. Même si ce fut rapide nous n’avons pas lésiné
sur le confort avec une table, une chaise longue pour Sylvain et un
petit siège bien confortable pour moi.
Une fois restauré nous
avons repris le travail. Nous nous sommes alors attaqués à la
partie inférieure du même bloc. Aux même maux, les mêmes remèdes.
Nous avons foré un deuxième trou de 80 cm de longueur à une
quarantaine de centimètres sous le premier. Le résultat fut tout
aussi spectaculaire et propre. Nous disposons maintenant d’une
surface rocheuse parfaitement homogène et verticale où nous avons
pu placer deux goujons de 10mm de diamètre afin de soutenir la corde
et l’échelle. Plus rien ne nous gêne en sortie de puits.
Nous avons alors ressorti
les cailloux qui étaient tombés au fond du puits ainsi qu’un
petit crapaud. Il avait fait une chute de 5 mètres et nous l’avons
remis dans une nature plus clémente et adaptée pour lui. C’est
ainsi 33 seaux qui ont été ressortis de la cavité. Il reste au
fond trois blocs que nous n’avons pas pu casser à la massette, ce
sera pour une prochaine sortie… à la masse cette fois!
Nous avons aussi nettoyé
l’accès à la tête du puits avec la pelle et à la pioche. Le
niveau du sol a été descendu de 40 cm environ. Nous avons donc
maintenant un accès parfaitement stable et horizontal avec deux
petites marches de 15/20 cm sur deux grosses dalles de calcaire bien
solides et stables
Juste à la fin de ces
travaux le temps s’est franchement aggravé. On ne peut pas dire
que nous étions sous une pluie de mousson mais tout de même !
Il a fallu soulager sans arrêt la bâche de l’eau qu’elle
recevait. Nous étions très contents d’être bien à l’abri,
même si nous avons eu droit à quelques fuites sur les bords. On
pourrait envisager d’améliorer le système confectionné très
rapidement cet été en ajoutant quelques morceaux de bois porteurs
(tiges de noisetiers...). Nous avons profité d’une courte accalmie
pour tout ranger rapidement
Maintenant la voie est
libre et plus aisée, pour aller stabiliser « Damoclès » dix
mètres plus loin, lors de la prochaine sortie afin de poursuivre le
travail de désobstruction en toute sécurité.
A signaler que les
moustiques s’étaient tous réfugiés au fond du puits d’entrée…
sales bêtes !
Photos: SCMNE
Vive la spéléo !!! |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire