lundi 22 mars 2021

Dimanche 21 mars : petit décrassage après pondérach

Rédacteur : matthias
Localisation : rive sud de la salesse
Participants : 2, Matthias et Jean
But : prospection et désob
Durée : 4h

compte rendu :

Rendez-vous au local un peu moins tôt ce matin. On prévoit une petite balade en surface pour profiter du soleil annoncé : grave erreur de jugement, la température qui ne décolle pas et les bourrasques frigorifiantes nous font vite regretter les chaleureux 12°C garantis sous terre.

À peine 100m faits, je propose à Jean de me montrer le « dyson » que je ne connais pas (ça me réchauffera les doigts qui commencent à pâlir avec les gants mouillés de la veille). L'entrée est accueillante pourtant c'est pas bien large ni bien long mais ça circule sans gros aménagements. Jean m'a réservé une galerie spécialement étroite qu'il est le seul à avoir passé pour l'instant : je ne vois pas pourquoi, j'y passe sans ôter le casque et en plus, c'est confortable car les dalles dans le dos et dans le ventre (si c'est possible la pesanteur des deux côtés!) sont parfaitement lisses.

Jean repart chercher le piochon oublié à la voiture, j'explore rapidement les lieux c'est pas bien long, joli méandre qui descend mais tout est comblé de pierraille à ras la gueule et le courant d'air est diffus sauf à un carrefour, je lève la tête et j'observe des vides dans les plafonds, je me décale, oui, c'est assez accueillant, encore faut-il les rejoindre, trois options possibles, je prends celle d'entre les dalles, c'est la plus sûre pour ne pas prendre de cailloux sur la tête. J'enlève un par un quelques morceaux de calcaire calcité et je gratte la terre qui les cimente. 18 cm, c'est suffisant, j'y vais ... au débouché, trois gros cailloux me proposent un très joli triangle de moins de 45cm de côtés, je tente le coup et … ça passe non sans suées et jurons sous les yeux dubitatifs de Jean qui vient juste de me rejoindre.

Une fois redressé, il y a une galerie d'1m de diamètre qui part en montant, je grimpe sur le talus assez stable et en haut une petite galerie part à l'horizontale sur au moins 5m et c'est pénétrable avec reptations fines, je rebrousse chemin pour agrandir le passage pour Jean. Quelques pierres en moins, un peu de terre grattée puis des coups de marteau pour réduire la pointe d'une des 3 dalles, au final, c'est plus que la pointe, c'est carrément le tiers supérieur qui se détache le long d'un joins de strate, je stocke tant bien que mal ce lourd bébé et Jean termine de racler les dalles de calcite collée pour avoir 25cm, ça devient presque trop facile. Nous voilà en haut, petit courant d'air. Je m'enfile en premier dans le fin boyau, ça passe tassé mais sans rien déplacer. Au bout, carrefour, on se tient redressé à genoux, de l'air circule. Tout droit, pas de chance, tout est comblé au bout de 3m. À gauche, après avoir gratté la terre, on sent l'air arriver par trois petits trous, bien pour les rongeurs mais pas pour nous. Reste sur la droite le côté montagne, la voûte est très basse, je commence à gratter avec mains et cailloux pendant que Jean aménage le chemin pour me rejoindre. Il n'est pas convaincu par la taille des lieux à l'arrivée il repère une belle diaclase au plafond (sûrement responsable de l'absorption de l'air) mais un gros caillou défend l'entrée et l'étroitesse de la suite rend incertaine la poursuite. Tiraillés par la faim, et mal outillés, nous abandonnons le chantier pour y revenir prochainement.

Repas dehors à se frigorifier on hésite à retourner sous terre mais entre l’exiguïté d'un lieu tempéré et pouvoir se tenir redressé, on choisit de rester dehors en enfilant la polaire.

On ne traînera pas une heure immobile, on repart vite prospecter pour se réchauffer mais rien de bien significatif au-dessus du « dyson », on finit par retomber sur le « portable », du coup, on va chercher les sacs et on s'y engouffre bien à l’abri. Jean me fait découvrir la nouvelle galerie que je lui avais indiquée, elle est cette fois parfaitement vidée et les 15cm blancs au plafond montrent l'étendue du chantier mené seulement par Jean et un de ses fils pour l'avoir transformé en un triangle de 60cm : Bravo ! Une fois tout en bas, je découvre enfin le puits annoncé. C'est beau, 1,5m de diamètre et une galerie le recoupe 3m plus haut. Je découvre une galerie intéressante derrière un œil de bœuf, mais il faudra revenir avec une massette. Pour l'instant, on fait parler le piochon et le seau pour vider la terre qui colmate le puits. Au bout de 20 seaux, je suis suffisamment en surchauffe, je monte à l'étage pour tirer les seaux et Jean reprend la vidange. À son 20è seau, une fissure apparaît sur un côté, un peu d'air chaud et humide nous caresse le visage, on s'arrêtera là avec une bonne source de motivation pour y revenir …

 

 

 

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