lundi 29 mars 2021

Weekend 27-28 mars : grotte du Lauzinas

Rédacteur : Jean
Localisation : grotte du Lauzinas, Saint Pons de Thomières (34)
Participants : 4 (samedi), 3 (dimanche)
But : Visite, exploration

Samedi 27/3

Participants : 4, Isabelle, Matthias, Pascal, Jean
Durée : 8h

Isabelle, Matthias et Pascal et moi allons aujourd’hui au Lauzinas. Notre objectif est de retourner vers l’ouest, du côté du Gour Vert ("Lac Vert") pour explorer des galeries qui partent dans le réseau inférieur. Nous nous retrouvons vers 9h30 au petit parking et sommes dans la grotte vers 10h. Il faut environ 1h30 à un bon rythme pour aller jusqu’à la tyrolienne. A cette période de l’année, les gours sont pleins d’eau, et c’est donc trempés jusqu’aux cuisses que nous arrivons au niveau du câble métallique qui franchit une galerie inférieure coupant à angles droits la galerie principale.

Isabelle en descente sous la tyrolienne

De là, nous accrochons une petite corde pour descendre, mais surtout remonter ensuite plus facilement. Vers le sud, nous butons assez rapidement sur une remontée à escalader : ce serait faisable, mais nous préférons renoncer, car a priori il y aurait moyen d’accéder à la galerie que nous voyons en hauteur par un autre chemin. Vers le nord, après être passé à côté d’une belle « méduse » sur une nappe d’eau colorée, un petit réseau se développe. 

 "Méduse" sur petit lac vert au niveau inférieur du Lauzinas

Une grande galerie noyée, un autre passage dans lequel se trouve une inscription ancienne dans la glaise, rien de bien évident. Pour continuer, il faudrait équiper une traversée au-dessus d’un puits, mais aujourd’hui nous ne sommes pas très décidés et comme nous savons qu’il y a plein d’autres galeries possibles à voir aujourd’hui, nous gardons ça pour un autre moment.

 Un tube à 45°, noyé au fond avec siphon

A l'époque de la découverte, un doigt a tracé dans l'argile d'un petit recoin : "SCMNE 24.9.1955"

Après être remontés et avoir franchi la tyrolienne, nous arrivons au Gour Vert. Il y a un départ de galerie à ce niveau, mais la galerie est propre, nous ne voulons pas salir. C’est un peu plus loin que nous abordons à nouveau une descente vers le niveau inférieur. Un équipement autour d’un éperon et nous franchissons en descente une diaclase de quelques mètres. En bas, comme d’habitude, nous explorons un peu tous les recoins, tous les départs de galeries. La topographie est incompréhensible : quand l’un de nous voit telle galerie allant vers le nord, l’autre la voit vers le sud. Il faut la boussole pour trancher ! Oui, mais … la boussole, la vraie, celle avec une aiguille magnétique, indique le nord, quand les boussoles intégrées à deux téléphones portables indiquent le sud … Ce n’est pas possible, les téléphones ont tort.

Pas si sûr …

En réalité, inexplicablement, la boussole à l’ancienne semble être complètement déréglée. Comme en plus la topographie ne nous aide vraiment pas, nous visitons comme les premiers explorateurs, sans le plan, en nous dispersant. Logiquement, nous fermons toutefois les boucles, nous retrouvons les galeries vues plus tôt à partir de la tyrolienne. Mais rien qui nous semble correspondre à la topo.

Un coup d’œil à la montre nous indique qu’il faut commencer à rebrousser chemin. Nous remontons, déséquipons et faisons l'exact chemin inverse qu'à l'aller : évidemment, on se retrouve encore trempés dans les gours, mais c’est la vie !

Dimanche 28/3

Participants : 3, Isabelle, Matthias, Jean
Durée : 5h

Retour au Lauzinas par le puits de la Vigne pour Isabelle, Matthias et moi. Nous objectif du jour consiste à faire le tour de la grande salle d’accueil, de visiter les « Salles rouges » et de descendre dans le « Grand puits » jusqu’au niveau inférieur.

Nous commençons notre programme par bien nous repérer sur le plan. Même si c’est une simple feuille A4, il est aisé de s’orienter avec les éléments remarquables indiqués. Après avoir établi un petit camp de base et laissé casse-croutes et cordes, nous cherchons le passage vers les Salles Rouges. Je le trouve là où il est indiqué à mi hauteur de la salle. On débouche dans une grande galerie, effectivement rouge, ou plutôt couleur rouille, signe de la présence d’oxydes de fer, très certainement. Selon notre méthode, nous explorons en suivant la topographie, mais en repérant et visitant systématiquement aussi les galeries qui n’y sont pas indiquées. Matthias en particulier après avoir franchi en caleçon et chaussettes la chatière ouverte dans un petit rideau de concrétions, se retrouve dans un petit réseau non indiqué sur le plan officiel. D’autres l’ont ouvert et parcouru; il l'estime à environ 50m de développement.

 Entrée dans les "Salles Rouges"

Après le retour au camp de base et le pique-nique, nous nous dirigeons vers le deuxième objectif : la descente du grand puits. La corde de 50m que nous avons emportée est largement suffisante si on équipe au point le plus bas, là ou la galerie allant vers l’ouest quitte la Grande Salle. Deux amarrages, une déviation, et un manchon anti-frottement permettent d’installer la corde parfaitement. Nous descendons tour à tour et atterrissons comme prévu en haut de l’éboulis de la salle du bas qui donne sur le lac inférieur.

Descente du grand puits : le grand volume noir, c'est la Grande Salle et son plafond à 70 m environ

Après un petit tout au lac et avoir remémorés nos exploits aquatiques en bateau et matelas gonflantes d’il y a quelques temps, nous décidons d’entamer la remontée. Non sans visiter les recoins, comme à notre habitude, pour bien connaître la grotte, nous remontons par le circuit qui aboutit à l’Escalier des Géants. La boucle est bouclée, le second objectif du jour est accompli.

La sortie est rapide, nous savons qu’il fait grand soleil dehors, il serait temps d’en profiter un peu car ce weekend est vraiment le premier du printemps. A mon retour chez moi, je suis frappé par le départ rapide de la végétation en quelques jours : les bourgeons sont apparus sur les cerisiers, les feuilles des arbustes fruitiers et à fleurs sont apparues.

 

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