10 septembre
Rédacteur 1 :
Pascal
Participants :
Loïc, Julien, Fred, Pascal, Brigitte
TPST : 3 h
But :
Désobstruction et explo
Retour au Porche…
Évidemment vu la première de la dernière sortie !
Cette fois je
resterai dehors ; j’ai quand même fait la route mais je ne
suis pas au mieux de ma forme… bah, ça fait rien je serai là dehors avec
la Brigitte.
Loïc a amené son
pote Fred avec qui nous avions déjà fait une sortie…
Ils rentrent dans la
cavité…
Suite du CR de
Loïc...
Rédacteur 2 :
Loïc
Participants :
Julien, Loïc (SCMNE), Fred (Club Alpin Dijon, deuxième
participation), Pascal et Brigitte.
TPST : 3 h
But :
Désobstruction et explo
« … la
dernière fois, on s'était cogné le boyau d'argile, la petite salle
et surtout cette putain de dalle de calcaire qui nous barrait le
passage. On avait juré de revenir, de dégager tout ça : l'argile,
le sable, la dalle. Les promesses, parfois, on les tient.
Alors
ce jour-là, retour au Porche. Julien, Fred et moi en première
ligne. Pascal et Brigitte dehors, à nous faire l'assistance. Même
chemin jusqu'à la salle du Potier : on sait où aller, on sait ce
qu'il faut faire.
Je repère un amarrage naturel, hop, un
bout de corde à nœuds pendu comme une promesse de retour. Fred
galère avec le double nœud de pêcheur, mais il apprend. Puis
Julien et lui disparaissent dans le boyau, pour aller élargir le
passage à la sortie. Moi je reste derrière, à agrandir l'entrée.
Quand je traverse enfin, on se retrouve de l'autre côté, sales,
trempés, mais plus motivés que jamais.
Avec Fred, je
m'avance vers l'étroiture sableuse. Julien gratte en arrière,
chacun s'affaire à la tâche. Fred dégage le passage à l'intérieur
de l'étroiture horizontale, avec une pelle de jardin, comme s'il
était en train de se battre contre un ennemi invisible. Moi, je
manie une binette à l'entrée, et petit à petit le passage
s'élargit.
Julien nous rejoint et on rampe, jusqu'à la
salle suivante. Le trajet semble plus long que dans notre souvenir.
On déballe la massette et le burin. Fred tape, ça
éclate, ça résiste. Je prends le relais, la pierre renvoie nos
coups. Julien finit par creuser sous la dalle, arrachant sable et
cailloux, comme on arrache une dent malade. Et soudain :
l'ouverture !
On s'y glisse à plat ventre, les pieds
en avant. Et là, en dessous : un plafond très droit, parsemé
d'aspérités. On est environ à 1,50 m sous la salle. Julien file à
gauche, revient l'air un peu déçu : ça pince...
Je
pars à droite. Un passage derrière les éboulis, étroit, blanc,
vaseux. Un méandre. Pour avancer, il faut se coucher sur le flanc et
l'épaule. À peine dedans, l'eau chante à nouveau, c'est très bon
signe. Trois, quatre mètres plus loin, le boyau s'ouvre sur la
rivière...
Il faudrait continuer à quatre pattes dans la
flotte. Mais pas aujourd'hui. On est venu pour ouvrir, pas pour nous
laisser bouffer par l'inconnu. Alors on fait demi-tour, à regret,
mais on reviendra plus tard, avec du monde...
Dehors,
Pascal nous attend accroupi dans le Porche. Il récupère les kits,
le matos, et nos gueules fatiguées mais excitées par nos
découvertes. Trop pressés de pouvoir lui raconter...
À
la voiture, il y a des chips et de la Rince-Cochon. Le genre de
festin qui vaut toutes les médailles... ».
 |
| La suite... |
 |
| Fred, Loïc et Julien |
 |
| Désensablage... |
 |
| Faut passer dessous... |
 |
| Juste avant de retrouver la rivière... Direction RM86! |
6 septembre
Rédacteur :
Pascal et Loïc
Participants :
Thomas, Loïc, Charlotte, Rino (Pascal 2), Julien, Pascal, Brigitte.…
TPST : 3 h X 3h
(sortie deux grottes en même temps).
But :
Désobstruction et explo et tentative de jonction avec la voix.
Rédaction 1 :
Pascal
Pour ceux qui lisent
le bloc et commencent à connaître la grotte du Porche mais aussi le
RM86, nous allons passer directement au moment où tout est
intéressant, ou plutôt nouveau…
Le but : à une
heure précise nous devons être tous au fond de chacune des
grottes : et gueuler, afin de constater si nous sommes proches ou
non de chaque terminus…
Charlotte, Thomas,
et Rino s’en vont au RM86, Julien, Loïc et ma pomme au Porche…
Le shunt ,
l’eau de sa race, la salle du Potier…
à l’heure
convenue :
- EEEEHHHH OHHH !
L’histoire du :
« EEEH OHHH » dure limite à m’égosiller et répétition
un quart d’heure plus tard :
TOUJOURS RIEN !
Juste l’eau qui vrombit derrière la trémie. C’est bon, je ne vais quand même pas m’exploser les cordes vocales : j'arrête de gueuler !
Julien, de son côté,
depuis la salle du potier, parvient à passer le sphincter immonde :
- ça continue !
Julien avance et
avance et avance…
Loïc le rejoint
alors que je reste dans la salle du potier. Toutefois je fais une
tentative pour passer le cloaque anal, mais je coince du dos et
reviens en arrière… Je pourrais passer en force mais je n’ai pas
envie de me faire chier à la remontée et comme je ne suis pas un
névrosé de la « première » je laisse ça aux jeunots :
pi ça me plaît que ces louveteaux découvrent tous seuls ces
endroits où ils seront les premiers AU MONDE à y mettre les pieds…
A les attendre je me
les gèle, je suis encore trempé comme une éponge par le passage de
la rivière… le temps est long… Puis enfin : ils arrivent !
Et les loulous
découvrirons minimum une bonne soixantaines de mètres ! Ils
s’arrêteront dans un passage où deux dalles de calcaire obstruent
le passage… Oui je sais, certains pourront sourire pour ces soixantes mètres, sauf que vu les
conditions, ils rentrent dans la dimension de l’exploration
brutale ; pour le dire de cette forme…
Sortie
Soleil
Rires
Ceux du RM86 aussi
ne tardent pas à nous rejoindre…
Une seule chose à
dire : tout le monde est content !
Et derrière les
bières et les endorphines : les pensées sont déjà fixées
sur les dalles qu’il faudra éclater !
Rédaction 2 :
Loïc
"On retourne au
Porche avec Pascal et Julien : il nous faut voir ce que l'éclatage du
13 juillet a donné au niveau de la trémie. On prend le même
foutu chemin, jusqu'à la salle du Potier (on lui a collé ce nom-là
au retour).
Finalement, le résultat n'est pas concluant,
alors on se rabat sur le trou d'argile que j'avais déjà dégagé à
la pelle de jardin la fois précédente et dans lequel j'avais pu
commencer à m'engager.
Un passage misérable, mais c'est tout
ce qu'on a. Julien y va le premier. L'argile glissante facilite le
passage dans le boyau et quelques instants plus tard, il appelle : le
boyau débouche sur une salle. Il fait demi-tour pour nous rejoindre.
15h. On tente le plan avec l'équipe du RM86 : crier des
deux côtés pour tenter une communication. Ça beugle, mais personne
n'entend personne.
Le boyau d'argile nous attire de
nouveau. On y retourne, on débouche dans la salle, et là, on
découvre un trou dans lequel l'eau du Porche passe.
On
continue d'avancer, et sur notre gauche, un étroit passage
horizontal : trois mètres à ramper la poitrine contre le sol, la
gueule dans le sable, sous trente centimètres de plafond. Sur la
gauche, une longue dalle saillante sert d'appui pour
avancer.
Arrivés de l'autre côté, encore sur la gauche,
une nouvelle salle. Et là, au fond, une dalle de calcaire qui bloque
un trou dans lequel nous pourrions passer. On sait qu'on peut la
dégager, mais on n'est pas équipés pour ça aujourd'hui. On se dit
qu'on reviendra.
15h25. Il faut retourner chercher Pascal.
Il attend depuis un moment, et ne peut plus nous entendre. On le
retrouve, il se gèle. On lui raconte notre histoire, puis on se
tire.
La sortie se fait en rampant dans la flotte froide,
à contre-courant. On finit dehors, en même temps que l'autre
équipe.
On retourne aux bagnoles et on se raconte nos
aventures autour d'un pack de Bud. On jure qu'on reviendra pour virer
l'argile, le sable, la dalle...".
 |
| Bientôt le shunt avec le RM86 ? |
3 septembre
Rédacteur : Pascal
Participants : Sapeurs-Pompiers Du Tarn, du Gers et du Lot : Maxime, Yann, Patrick, Ewen, Nicolas, Julien, Damien, Sébastien, Romain, Jérémy, J.P. -Pascal : accompagnateur SCMNE.
Reconnaissance : Thomas (SCMNE) et Maxime (Sapeur-Pompier de Castres)
Débrouissallage de l'entrée du RM86 : Rino (Pascal C) et Cyndie (SCMNE)
Coup de fil de notre
Présidente Anaïs
- Faudrait
programmer une sortie pour les Pompiers de Castres. Vois avec Maxime
ce qu’il veut faire!
- Allo, monsieur
Maxime le Pompier ? (Présentation etc.)
- Une grotte avec de
l’eau, un parcours pas trop long, tout doit se faire en 1 heure.
Il faut que les stagiaires trouvent la balise…
- Ok, je pense à
deux grottes…
...
Peu de temps après,
Thomas ira avec Maxime repérer les lieux. Thomas propose le RM86, ok
pour le RM86…
Coup de tel :
Maxime « kiffe » la grotte et le parcours, qu’il me dit.
L’entrée du RM86 reste toujours impressionnante sans réelle
difficulté ni danger : ils ne sont pas là pour la grosse
explo bien psycho, mais surtout pour faire un long parcours
entrecoupé de différentes activités... Maxime choisit les sorties
à faire pour les stagiaires et pour cette fois il a inclus une
sortie sous terre dans l’ordre : Vélo/Cavité/via-ferrata…
Rino, entre temps, a
complètement débarrassé l’entrée des orties, ronces et autres
trucs piquants… Tout est propre !
Nous voilà donc le
3 septembre…
Lorsque j’arrive
au RM86 Maxime est là avec un instructeur. On se serre les mains
avec toutes les présentations protocolaires, on se raconte vite fait
nos passions, il me raconte quelques plongées effectuées et si je me
souviens ; même en milieu souterrain… Rien qu’au regard on
note le mec qui organise sans se la péter, qui sait ce qu’il y a à
faire, le regard est franc, direct : le mec en qui tu as
immédiatement confiance ! Il me demande que nous allions placer la
balise : l’instructeur et votre narrateur. Nous descendons en
utilisant la corde car ça glisse…
L’entrée déverse
toujours ses eaux bruyantes au débit rapide ; nous la
franchissons… Ensuite nous parcourons le méandre jusqu’au
ressaut d’argile qui mène au réseau supérieur, sur la gauche on
peut poursuivre dans le méandre et court-circuiter le ressaut, mais
nous préférons monter et continuer tout droit sur le terre-plain
pour rejoindre la rivière, et c’est là que Thomas et Maxime
avaient pensé placer la balise… Cependant, comme à cet instant je
ne suis pas certain que c’est à cet endroit qu’ils voulaient
fixer la balise ; Thomas me disait alors : juste après
le laminoir, et que le « vrai » laminoir se trouve à
quelques 20 mètres, alors je préférai pousser plus loin. Nous y
allons, rampons et sortons du « vrai » laminoir et
l’instructeur qui m’accompagne est d’accord pour le lieu :
Il installe la balise sur une étagère de boue et calcaire et on
attend comme convenu… Au bout d’un moment nous rejoint Maxime qui
était un peu dépité de ne pas nous voir au « faux »
laminoir, mais bon, le gars c’est pas la nouille du coin et il a
tôt fait de nous retrouver. L’endroit est validé.
Puis les stagiaires,
tous des jeunots, (qui sont quand même des pompiers pros) arrivent
au fur et à mesure encadrés par les instructeurs. L’ambiance est
cool… Les gars semblent contents de ce qu’ils ont vu et fait mais
surtout, de découvrir un milieu qui peut être hostile et dans
lequel, un jour, ils seront peut-être amenés à effectuer une
opération de secours…
Le laminoir franchi, tous réunis en
rond, debouts, mézigue accroupi et qui filme avec sa GoPro, ils
entonneront une chanson de marche, un hymne local -comme cela est de
coutume dans les casernes de sapeurs-pompiers. Ça me fait bizarre
tous ces gars presque au garde-à-vous et chantant à l’unissons au milieu d’une
cavité… Comment expliquer cela ? C’est unique quoi !
Peut-être la première grotte qui reçoit un tel hommage : le
RM86…
La sortie s’effectue
rapidement
Je suis invité à
grignoter de la saucisse sèche…
On discute encore
quelques minutes puis, sauf Maxime qui est en camionnette de service,
le groupe s’en va en vélo jusqu’à la passerelle de Mazamet où
ils vont s’attaquer à la chouette via ferrata. Maxime me demande si je veux venir ; je souris et lui explique
que je repars sur Nîmes…
14 août
Participants :
Rino (Pascal2), Cyndie et Pascal.
Participants
initiation ; Anaïs, Séverine, Amélise, Pierre, Simon 8 ans,
Massens 14 ans, Capucine 12 ans, Victoire 10 ans, Loïc 12 ans.
But :
Initiation Grotte de Lacroix.
TPST : 4 h
Quelques membres de
la famille de Frédo voulaient faire une sortie initiation après
m’avoir connu lors d’une « petite » fête familiale et
avoir été intrigué par notre travail dans les cavités du coin et
mes récits spéléologiques…
- Allô, Pascal ?
C’est la cousine de Frédo, on voudrait bien faire une sortie...
La sortie est donc
prévue pour le 14…
5 mômes de 8 à 14
ans plus 4 adultes.
Ils arrivent par
petits groupes
Au local, lorsque
nous débriefons avec les parents des mômes sur la grotte que nous
allions «visiter» certaines ont un regard
«interrogateur», ne disent rien mais là-dedans il y a
une certaine inquiétude d’autant que tous et toutes n’ont jamais
fait de spéléo-spéléo… Nous rassurons tout le monde en balançant quelques blaguettes, nous sortons les baudriers et tout ce
qui va avec car évidemment il y aura deux petits puits -qui
ressemblent plus à des ressauts, à descendre et remonter…
Direction la grotte
de La Croix
On s’équipe sur
le parking
Marche d’approche
tranquille jusqu’à l’entrée où il faut crapahuter quelques mètres pour l’atteindre.
On équipe !
Rino restera en
arrière, au départ du premier puits (4 mètres) pour vérifier le
bon déroulement des choses et surtout expliquer le « maniement »
du descendeur, quant à Cyndie, elle descend tout en bas pour
réceptionner tout le monde... Mézigue, lui, se place à
l’intersection étroite des deux puits pour le fractio à passer...
Je suis longé sur un vieux ancrage en fixe de l’ère précambrien
mais qui tient encore l’enfoiré, et les petits êtres-vivants qui
sont là nous les longeons sur de l’inox tout propre tout neuf…
Et ben les mistons seront tous descendus sans problème ! Et les
«mamans» aussi ; même si parfois ça grinçait
des dents...
Cyndie, elle, a la
voix pour rassurer tout le monde…
Ensuite, nous nous
dirigeons vers la gauche, côté amont.
Il y a un passage
que l’on doit franchir moitié sur les fesses moitié sur les hanches,
l’ambiance est plutôt cool, voire franchement aux rires…
On stoppe un petit
moment sur la dune de sable pour regarder les aragonites qui restent à peu près intactes après le massacre minéral de cette grotte il y a déjà fort
longtemps, la salle est très grande avec son lac qui court le long
de la paroi… puis nous fonçons vers le ressaut qui donne à la
cheminée et au dernier lac… Là, nous décidons de rebrousser
chemin d’autant que le temps passe vite et qu’une des filles du
groupe doit reprendre la route pas trop tard…
La remontée dure
plus que prévue du fait que coordonner une remontée au Croll et à
la poignée demande un minimum d’adaptation, ceci dit, tout se passe
bien aussi et nous restons collé au train de tous pour éviter tout
problème…
Déséquipement
Retour au local
On se salut
Ils ont vécu une
bonne expérience,
surtout les mômes
qui s’en souviendront, c’est sûr…
De mon côté il me
faut reprendre la route vers Nîmes… Pfff
2 août
Rédacteur :
Pascal
Participants :
Rino, Brigitte, Pascal
TP : 8 h
Dans la région de
Courniou nous sommes allés faire un peu de prospection après que
Rino ait repéré un trou souffleur…
Bon dieu le
crapahutage ! J’ai cru que la Brigitte allait nous lancer des
cailloux en pleine gueule ! 8 heures à bartasser et pas moyen
de retrouver ce p* de trou…
En plus je devais retourner sur Nîmes le soir même : mais ça ne m’a pas
empêché de me siffler une bonne bière belge au local...
29 juillet
Rédacteur :
Pascal
Participants :
Rino et Pascal
TP et TPST
Aven des Calendals: 1 h + 1 h (?)
TP et TPST Aven du
Creux du Mouton 3 h + 1 h
But : désob +
équipement + explo
Retour aux
Calendals.
Rino est avec moi…
Le chemin jusqu’à
l’aven est vite trouvé car je l’ai bien mémorisé depuis la
dernière fois.
Nous arrivons à
l’aven des Calendals.
Nous éparpillons
autour tout notre matos.
Nous descendons
l’étroiture.
Nous commençons à
avoir du mal à respirer à peine nous bougeons un chouia :
CO2 ? Pas moyen de faire le plus petit effort sans que nous
ouvrions la bouche comme des poissons rouges pour chercher l’air…
On se pose de sérieuses questions.
Nous arrivons quand
même à éclater et agrandir le triangle de l’étroiture qui donne
dans le puits.
Aussi, nous décidons
de ressortir car pas question de descendre dans le puits très
profond si déjà nous avons du CO2 à l’entrée (D’ailleurs, plus
tard, après des recherches et divers coups de téléphone, on me
confirmera que les cavités du coin sont souvent gazées pendant les
fortes chaleurs et toujours plus d’année en année.
...
Ben si on essayait
de trouver l’aven du creux du mouton pas trop loin, selon la
carte ?
C’est parti !
Bon, je raconterai
pas toute l’épopée : un enfer ! Un GPS aux pâquerettes,
plus d’eau alors que nous sommes morts de soif, trois tonnes de
matos, des blocs de calcaire et du lapiaz de partout qui te tordent
les chevilles, les végétaux assassins qui te griffent ou te piquent
la peau et un soleil de plomb, bref… Un parcours pour légionnaire !
Ah, nous avons bien de l’eau, mais aux voitures, et ces dernières
sont pour nous à l’autre bout du monde !
Quand enfin nous
trouvons l’entrée de l’aven : whaou ! Bien caché
entre une espèce d’oasis de végétation et de gros blocs, ça
descend direct dans les profondeurs. L’aven est magnifique mais
faut faire gaffe de pas glisser en s’approchant trop près… La
seule info que j’ai c’est qu’il fait 121 mètres de profondeur
et n’ai aucune idée du nombre de puits ni de leur longueur…
J’amarre une corde
de 30 mètres, mais elle touche la margelle. Rino est impatient, pas
moyen de le stopper :
- Eh oh la corde
frotte, ça me plaît pas que tu descendes…
Il descend quand
même
Je lui dis de ne pas
descendre plus et de rester là où il se trouve sur un rebord à
peut-être 6/7 mètres du départ. Je ramasse une corde de quelques
longueurs, contourne l’aven par le haut, m’approche dans
l’éboulis en faisant attention de ne pas me péter la gueule dans
l’abîme et je noue la corde autour d’un petit arbre enraciné
sur la margelle. Je jette l’autre bout de l’autre côté, et une
fois contourné l’entrée je récupère la corde et j’en fais une
déviation : cette fois la corde ne frotte plus !
- Ok la bestiole, tu
peux continuer la descente…
Je vois sa lumière
s’enfoncer dans le puits.
Soudain il gueule :
- La corde n’est
pas assez longue !- comment ça pas assez longue ? Je l’ai
achetée au vieux campeur et ce sont bien 30 mètres qu’ils m’ont
vendus... Alors je prends ma 50 mètres et l’amarre à côté de la
30… Je descends à mon tour puis arrivé à sa hauteur, peut être
au trois quart du puits, tous les deux sur un petit rebord je vois ma
50 mètres qui elle touche le fond et même continue dans le pentu
sur quelques mètres, puis, sans comprendre pourquoi, je me mets à
transpirer, à avoir les jambes en coton et mal à la tête…
Bizarre… CO2 ? Et pourquoi Rino ne ressent-il rien ? Les
Calendals qui m’ont minés ? En tout les cas je préfère
remonter, pas envie une fois en bas de ne pas pouvoir remonter :
conversion et je remonte en essayant de ne pas aller trop vite… Une
fois dehors je me sens un peu mieux…
Rino attaque le
dernier tronçon vertical, descend l’éboulis pentu de 3 mètres et
aussitôt une nouvelle verticale lui fait face…
Rino s’extasie sur
les coulées de calcite de la gigantesque cheminée parallèle au
puits d’entrée et il entreprend la remontée...
Le retour à la
voiture est aussi épique que l’arrivée. Mes jambes ne me portent
plus et mes bras supportent mon sac et la caissette à matos
uniquement par un automatisme reptilien… Puis nous n’arrêtons
pas de nous perdre dans se foutras de végétation ! Moi qui
respecte la nature, n’y jette jamais un détritus, rien ; elle
nous le rend mal la s* je lui dis au Rino !
Une fois à la
voiture, Rino nous sort de son coffre une bouteille qui finissait de
se décongeler et bon Dieu : quel bonheur que cette putain d’eau
ensorcelée à fraîcheur absolue !!!
 |
| Des cailloux et des cailloux et des cailloux... |
 |
| L'entrée de "l'aven du creux de mouton". |
 |
| Rino qui remonte... |
 |
| Premier puits d'entrée de "l'aven du creux de mouton". |
.jpg) |
| Petit agrandissement aux "Calendals" |
 |
| Entrée des Calendals |
 |
| Le puits qui descend et entrée probalement gazée... |
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13 juillet 2025
Rédacteur :
Pascal
Participants :
Loïc, Thomas, Charlotte, Rino (Pascal 2), Dominique F (Spéléo club
de Brassac), Pascal H. Brigitte.
But : explo
TPST 3 h
RDV sur la place du
petit village.
Nous nous saluons et
patati et patata
Le convoi se dirige
au hameau du Reclot…
Nous garons les
voitures où il y a de la place et même à quelques pas de l’entrée
du la grotte du Reclot. Au départ, un groupe devait se faire la
Grotte du Reclot et un autre le Porche, mais vu la quantité d’eau
qui se déverse sous la buse et inonde de sa cascade le puits
d’entrée, il est préférable d’y renoncer... Nous irons tous au
Porche.
Puis nous marchons
vers notre destination… Le chemin est caillouteux et par
endroit difficilement franchissable par la plupart de nos caisses qui
ont la bavette devant qui presque balaient la route…
Le Porche...
Nous oublions
l’entrée originelle, dont Dominique d’ailleurs à un souvenir
très aquatique, et nous empruntons le très joli passage artificiel
où au fond j’avais shunté la grotte : ce qui à
présent permettait de rentrer directement dans le méandre et bien
plus plus «commodément»...
De suite après le
Shunt nous nous retrouvons donc debout, les pieds dans le
torrent, avec des volumes qui s’agrandissent énormément jusqu’à
la jonction où : à gauche se trouve la partie fossile, et
à droite : l’actif… et nous allons vers ce dernier !
La rivière file
sous la roche qui est pénétrable, aussi, nous choisissons de passer
par le petit tunnel de sable très étroit, en parallèle, qui
finalement débouche en pleine rivière… En passant par là on
s’économise le « mouillage » sur quelques mètres mais
nous avons quand même droit au bain...
Et on rampe dans
l’eau, dans cette galerie où par endroit on ne peut même pas
redresser la tête. Et au bout de ce qui paraît une éternité, un
coude nous permet de s’asseoir alors que la rivière se barre sur
notre droite et se perd sous la roche…
On ne peut se tenir
que les uns derrière les autres.
Puis c’est le
passage étroit et boueux. Une argile hyper-collante qui te donne
l’impression que ton corps pèse 200 kg lorsque tu rampes sans parler du petit ressaut à angle droit. Et t'arrives dans la minuscule salle qui te
donne plutôt la sensation de te retrouver dans une fosse septique ;
mais sans l’odeur… On colle, on s’enfonce, on se coince en
voulant passer d’un côté ou d’un autre. Bref, c’est merdique
quoi ! On jauge le passage encore trop étroit qui se trouve
devant nous et le petit vide dans la trémie qui résonne lorsqu’on
y crie dedans : on y entend également l’eau couler
allègrement quelque part vers la droite… Je suis certain que
derrière tout ça ; ça continue, en tous les cas jusqu’au RM86…
Avec le perfo, je
perce un trou, enfin j’essaie, dans un des blocs de la trémie ;
hélas le calcaire est marneux et la poussière se transforme vite en
une espèce de mayonnaise qui coince le foret. Le perfo aussi couine
sa mère et même la gâchette se bloque tellement elle est couverte
de boue… Pour une autre fois ce sera !
Alors qu’un groupe
s’attelait à démolir de la roche un peu plus bas, petit à petit
tout le monde ressort et je resterai un peu plus avec Loïc pour
calculer comment péter ce putain de bloc dans la trémie. Puis nous
sortons à notre tour…
Qu’il fait bon de
se retrouver dehors, trempés, mais en plein cagnard,
...et avec la
pâtisserie à la rhubarbe de Dominique et la tarte salée de
Charlotte et la bière : elle est pas belle la vie de spéléo
dans ce monde d’en*... ?
 |
| Dominique qui doit me maudire ! |
 |
| Rino après la rivière infernale ! 😁 |
 |
| Thomas il n'a pas l'air content ! |
 |
| Loïc : heureux comme un poisson dans l'eau... |
 |
| Toujours Loïc qui adore la fange : un peu comme les carpes quoi ! |
 |
| La Laverie... |
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10 juillet
Rédacteur :
Pascal
Participants :
Pascal
TP + TPST : 3 h
+ 1 h But : Trouver
l’aven des Calendals et commencer à équiper une main courante
avec des goujons et plaquettes neuves...
Claret/Corcone
Il me faut retrouver
l’aven des Calendals pour commencer à fixer un équipement
« moderne » car à la vue de l’unique vidéo qui traîne
sur le net, c’est très très chaud !
Pour retrouver la
cavité c’est assez épique quand tu n’as aucune donnée ou
presque…
2 /3 heures après
j’ai trouvé ! C’est perdu en plein no man’s land…
Je trouve l’entrée,
elle se trouve coincée entre des blocs de calcaire moussus, un peu
sur la droite du chemin à sangliers. Je pose tout le matos tout
autour. J’amarre une petite corde pour descendre le petit puits de
deux/trois mètres que je ne connais pas. C’est très étroit…
Je débouche sur un
petit passage de 3 mètres. C’est également très exigü. Au
bout : une étroiture en forme de triangle. Je m’approche,
passe la tête par le triangle et en baissant la tête je peux
zieuter le puits qui s’enfonce dans une obscurité profonde… Je
découvre sur la droite, en hauteur, deux Spits qui ont fait leur
temps. Pas de Spit pour main courante rien… Je me dis que quand
même, en 2025, c’est limite question sécurité. Je ressors,
récupère deux goujons et deux plaquettes et je les ancre autour du
nom de l’aven écrit en rouge par je ne sais qui, en plein milieu de
la paroi dans passage… Puis je ressors.
Je remballe tout.
Je sais à présent
comment retourner à l’aven sans trop galérer.
La route défile en
pleine campagne du Coutach,
J’écoute un
morceau de Ted Nugent.
Je pense à la
prochaine sortie aux Calendals...
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29 juin 2025
Participants :
Romain (SRSASR), Matthias et Pascal (SCMNE).
But :
désob et explo.
TPST
/ 3 h
Romain du SRSASR est
toujours à la recherche d’aventures spéléologiques, il
m’appelle, ok trou des noix : "nous sommes en pleine
explo !"… Matthias est aussi de la partie…
RDV local.
Direction Le trou
des noix là-bas vers Saint Pons ou juste après…
Nous escaladons la
montagne mais c’est assez aisé grâce aux mains courantes de corde
et le chemin « amélioré » par Rino pour arriver à
l’entrée de la cavité…
L’entrée se
franchit assez bien mais on galère toujours autant à passer le
boyau qui donne au départ du petit puits du menhir. Une fois tous
descendus, faut franchir l’étroiture tapissée de papier abrasif
n°40 (voire – 40…), ensuite c’est un boyaux qui s’élargit
en largeur et hauteur et qui nous emmène directement dans la grande
salle (ce qui est relatif quand même : mais vu par où nous
sommes passés, par comparaison, c’est Laverna…).
Romain est toutefois
étonné, excité même, que nous ayons découvert cette salle
sachant que c’est lui qui au départ avait trouvé le minuscule
trou au pied d’une petite barre de calcaire…
On force un boyau moité-terre/moitié-pierre que nous élargissons.
Mathias part sur la
droite, escalade un autre boyaux tout en désobstruant, vertical cette fois, et qui mène
directement dans une petite salle horrible où se trouve un
empilement de roche de dalles : du schiste et du calcaire qui se
mélangent comme un mikado géant. Impossible de travailler une désob
la-dedans…
Plus personne ne
croit à une suite… (moi si, toujours…). Mathias pense que le
puits, étroit, sous les décombres et après l’étroiture, devrait
juste donner dans le trou du fou 50 mètres plus bas ( et si ça shuntait derrière le trou du fou ?).
Quant au trou du fou
que Romain est allé voir rapidement, son souffle est toujours
important et nous n’arrivons toujours pas à déterminer sa
provenance exacte même si nous savons qu’il arrive par le bas, par
la voûte mouillante/siphon… (?)
Nous sortons un peu
dépités,
Puis nous repartons
chacun de notre côté…