mercredi 4 juin 2025

SORTIE "TROU DES NOIX" - 23 mais 2025

Rédacteur : Pascal
Participants : 5 : Julien, Loïc, Rino (Pascal C). Pascal, Brigitte.
Sortie SCMNE
But : Désob et exploration.
TPST : 5/6 heures.



Nîmes direct le local…

9h00.

- Monsieur Rino, je suis au local !

Il arrive

Salut tatati et tatata…

Voiture chargée : direction le Trou des Noix

Pfouuu, faut monter tout le matos jusqu’au belvédère et ça crapahute.

Un jour Rino s’est foutu de ma pomme parce que j’avais glissé comme une merdouille. Au même passage il se viande à son tour : marrant le Karma (quand on y croit)…

Nous arrivons.

Donc, j’explique : Rino (Pascal C) et mézigue attaquons la sécurisation du « menhir » : un énorme bloc qui semble vouloir te dire : « Je suis le marteau pilon qui aimerait bien vous éclater comme de petites noisettes insignifiantes ! ». Ce n’est pas engageant c’est vrai… Mais bon, comme déjà raconté, j’ai sondé le mastard et pour « le moment » ça tient… Nous devons goujonner le bloc et la roche mère pour passer une grosse chaîne et ce pour empêcher le bloc de partir vers l’avant ; ce qui boucherait le puits, et/ou freiner sa chute verticale de manière à ce que l’on ait le temps de se mettre à l’abri d’un côté ou de l’autre… Mouais, ce n’est pas de la grosse ingénierie, ceci dit ce n’est déjà pas si mal, pi comme a dit notre très cher Corneille : « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » (J’en connais un qui va s’arracher quelques cheveux…). Bref, on tapote ici et là pour trouver la bonne roche où enfoncer les goujes… Pas facile car il y a d’autres plaques de calcaire détachées de la roche et prêtes elles aussi à se foutre le camps sur nos tronches de cakes... Un peu la galère d’autant que l’espace est réduit et que je suis un peu coincé entre le « menhir » psychopathe et l’autre paroi du puits… Rino lui se trouve aussi très à l’étroit dans le boyau pour me passer le matos : ce dernier donne directement dans le puits… Après quelques heures d’acharnement le boulot est terminé…

Nous ressortons et partons au local où Julien et Loïc doivent arriver pour l’explo de la grotte ; car le but, évidemment, c’est de péter un gros bloc qui barre l’entrée de la salle que l’on peut observer par le vide du haut. Mais pour y avoir accès faut passer sous le MENHIR ! Puis franchir une étroiture sévère...

Ils sont arrivés, sont déjà là.


***

- Salut les Loulous ! Brigitte aussi est venue histoire d’être là : elle restera au belvédère.

Loïc a ramené des Pizzas et Brigitte un sauciflard de producteur… Chacun a amené quelque chose et des bières… J’en goûterai même une qui vient directement du Nepal ramenée par Loïc alors qu'il se tapait un trek à plus de 5000 mètres d’altitude pendant je ne sais combien de semaines : velu le mec !

Retour au trou des noix…


***

Tout est en place. Nous descendons le petit puits. Le chaînage redonne de la confiance mais lorsqu’il faut passer sous le menhir et qu’on zieute en levant la tête ou plutôt en se tordant le cou, ça fait quand même travailler l’imagination… Nous en profitons également pour placer sous le menhir un ETAI qu’a raccourci Rino. Julien passe la chatière sans trop de problèmes même si des petits couinements fusent par ci par là... Quant à Loïc, malgré son gabarit, il avance et descend doucement ; c’est en pente légère, il respire au ralentit, progresse comme un caméléon ; loïc, stoïque ; ça rime… Il réussit à franchir l’étroiture. Moi par contre je n’y arrive pas, en plus d’étroite l’étroiture doit se passer sur un tapis de lames de rasoir… Je peste, j’essaie les pieds en avant au cas où ça coincerait. Rien à faire. Ça accroche de partout, ça lacère, ça coince. - Ah toi petite enfoirée tu vas me le payer ! Je fais ressortir Julien et Loïc. Perfo, machin chouette et tout le bazar, petit coup d’éclateur techno, et voilà l’étroiture qui ferme sa petite gueule ironique ; je passe… Je commence à être éreinté depuis ce matin… Joli couloir et au bout un gros bloc ; il barre complètement le passage donnant dans une salle assez volumineuse… Nous sommes fébriles ! Le couloir est étroit lui aussi mais une personne peut y tenir assez confortablement (ce qui en spéléo est très relatif quand même). Julien reste derrière moi pour me passer le matos au fur et à mesure… Et pendant que je perce des trous dans les endroits clés du bloc, Loïc en profite pour refiler quelques coups de massette dans la chatière…

Nous remontons. Je suis vanné. Ensuite, nous invoquons Thor le Dieu du tonnerre, fils d’Odin. Julien et Loïc redescendent après une petite hydratation, s’en vont faire leur petite première -parce que s’en est une aussi minime soit elle, moi je suis crevé et je préfère attendre le compte rendu des loulous, et Rino qui a mal de partout pour avoir joué au terrassier non stop durant des jours et des jours, pareil, attendra au belvédère avec Brigitte et mézigue…

Thor nous a entendus : le bloc en partie a complètement disparu, s’est volatilisé ; putain, c’est chouette les super-héros !

Au bout d’un moment que nous trouvons un peu long, Julien et Loïc pointent leur museau hors du trou, de l’entrée de la cavité pourrait-on dire à présent, ils semblent dubitatifs… Joli volume pour une salle proche de l’entrée, de la calcification sur un côté et des éboulis au mélange terre/schiste de l’autre. Au milieu un cône également d’éboulis, puis d’autres pierraille et des blocs un peu partout. Une partie du plafond monte à 4/5 mètres. Il y a des concrétions. Ils ont regardé tous azimuts sans voir un véritable départ. Loïc a quand même noté du vide dans un des éboulis…

Évidemment qu’il faudra revenir sans trop attendre et revérifier tout cela ; trouver une suite souvent ça se gagne… Sans compter qu’une autre galerie, certes ; hyper étroite, doit être explorée…

Nous rentrons au local, le temps de se dérouiller l’œsophage. Julien repart presque aussitôt sur Mazamet. Rino pareil direction Labastide, ensuite c’est au tour de Brigitte de filer sur Aiguefonde, Loïc à Lavaur et mézigue sur Nîmes…

Sur la route, je pense à la grotte, et à cette dernière salle découverte ; un pressentiment fait son petit bonhomme de chemin, jonctionne entre le lobe occipital et le frontal : SA RACE, SÛR, IL Y A QUELQUE CHOSE LA DEDANS, SÛR !!!

 

*** 

 

Le chaînage...


ça concrétionne...

Julien à la recherche de la suite...

Des coulées de terre et de schistes...

Itou...

Le bloc qui n'est plus...

Vers la salle que découvrent Julien et Loïc


Loïc qui débouche dans la salle...

Le belvédère !

 

Une partie haute du plafond... 




Rino dans le boyau...

ça fait du bien !!!




Pour se faire une idée...

dimanche 25 mai 2025

RECUERDOS

Pascal et le SCMNE

RAQUEL, une spéléologue géologue catalane est décédée hier dans un grand puits en terre ibérique. JM Apers, Fred et moi, avions accompagné ces gens (Les Catalans) extrêmement gentils, bienveillants, avec plein d'humour dont Raquel faisait partie du groupe et avec lequel j'avais gardé des contacts. Nous les avions accompagné à "Roquebleue" et le lendemain à la grotte de "La Croix"... Je suis très triste de cette nouvelle !

 Estrella, La Présidente qui avait organisé la sortie, vient de me dire : " Elle était très jeune, pleine de plans de vie et tant de rêves à accomplir...".


 







descanses en pau noia !

lundi 19 mai 2025

Sortie « trou des noix » 14 et 17 mai 2025

Rédacteur : Pascal
Participants : SCMNE : Pascal C (Rino), Julien, Pascal P.
But : Désobstruction
TPS : 
 
 
Genèse du Trou des Noix
 

Lors d’un petit camp de désobstruction et d’exploration les 6 et 7 février, bien que nous étions partis sur un autre trou, durant une pause, Romain ; notre ami du SRSASR (Sorèze) va se balader dans la montagne et tombe sur un trou qui au premier abord ne paie pas de mine mais il nous avertit de son existence. Puisque le Romain, Rino vont travailler à péter la roche dans une cavité pleine d’eau et à tenter un passage ; les deux Julien (un du SRSASR et l’autre du SCMNE), Daniel et mézigue, nous allons voir ce trou. Aune trace de la moindre tentative de désobstruction. Ce trou semble être sorti des radars des « prospecteurs »...


L’entrée est bourrée jusqu’à la gueule de sédiments, de blocs de calcaire et plaques de schiste. Mais nous pouvons un peu avancer en étant bien à plat ventre et l’on constate au fond du courant d’air, au niveau d’une racine… Nous commençons à creuser et à péter de la roche, le trou s’agrandit juste de manière à avancer encore de quelques centimètres supplémentaires ; et effectivement ça souffle sa mère !

Comment nommer ce « trou » ? Julien (Sorèze) : - pourquoi pas le Trou des Noix puisqu’il y a là des noix ? - Bon Ok va pour le Trou des Noix

En bas les gars avaient stoppé la désob: trop d’eau, faudra attendre l’étiage et il y a un éboulis nous dit Romain. A remettre donc à plus tard.

Tout le monde rentre sauf Julien (SCMNE), Rino et ma pomme qui restons un peu plus…

Quelques merdouilles sont encore évacuées du trou…

Un belvédère tout mignon est en train de s’élever avec les extractions de terre, de pierres et de blocs que nous sortons...

Ce trou me plaît bien…LE TROU DES NOIX.

Nous rentrons nous aussi au bout d’un certain temps. Je sais pertinemment qu’il faudra continuer. Rentré, je téléphone à Patrick, notre géologue, et lui expose la situation, je lui fournis les infos que je sais et lui demande :

- Tu en penses quoi ?
- J’en pense rien, je sais pas.
- Comment ça tu sais pas, t’es géologue non ? Tu dois avoir ton idée la dessus non ?
- Je suis Géologue pas devin !
- Euh, bon oki, mais pas une toute petite idée ?
- Tu creuses et tu verras bien !

Bon ben on va creuser t’inquiète !

Les jours suivants n’ayant rien à faire, Rino revient pour désober. Il fera ça au moins sur une semaine, voire plus. Et il creuse il creuse il creuse ! Puis un jour il nous raconte sur le Groupe WA : - j’ai creusé et je vois une concrétion… Putain, obligé de prendre ma caisse et de partir de Nîmes pour aller zieuter le truc. Au passage j'arrache Julien de son confort et nous partons pour le local. Bon la concrétion c’est en fait une grosse patate pierreuse et moche mais il y a bien un trou par lequel on distingue parfaitement un gros vide et que l’on agrandit illico presto. Nous pénétrons dans une salle ; oh, pas grande mais une salle quand même de quelques mètres carrés et au plus haut : deux mètres -sans compter les parties plus hautes type cheminée. Nous décidons de nommer la salle : La salle Rino ; vu le boulot accompli par le périssodactyle ! Et juste sur notre droite se trouve un petit conduit où à peine, difficilement, nous pouvons progresser sur un mètre et qui se termine par un autre conduit encore plus petit d’environs 40x30cm de diamètre, impénétrable, surmonté d’un passage mort. Un coup ça souffle, un coup ça aspire et parfois on perd le courant, aussi, et depuis que Rino a ouvert grandement le passage d’entrée, la pression de l’air est moindre...

C’est prometteur.

Je rentre dans le Gard.

***
 
Les jours suivant Rino retourne au trou et continue la désob, le petit passage est devenu un peu plus ample. Rino voit quelque chose au fond…

Vroum, je chauffe le moteur de la caisse et c’est reparti jusqu’à Courniou, au local.

Encore une fois Rino a fait du bon boulot, il porte bien son surnom… Et nous continuons à éclater la roche de manière plus drastique. Le petit passage devient un boyau dans lequel, Julien, plus menu que nous, parvient à s’infiltrer… Il filme avec la Gopro pour que nous puissions voir ce qu’il en est. À mon tour je me glisse dans le tube horrible et déchiqueteur… j’avance jusqu’où je peux et au final j’arrive à voir de biais, que ça semble descendre. Une grosse excroissance barre tout. Faudra la claquer. Plus tard, en visionnant la vidéo de Julien, effectivement il y a bien un puits de 3 mètres avec une espèce de menhir plat, contre la paroi d’en face, et qui semble tenir en équilibre sur deux ou trois appuis.



Le 14 mai

Julien, Rino, Pascal,
La désob du boyau continue…




Le 17 mai




Retour au « Trou des Noix ».

Entre temps Rino a totalement réussi à enlevé l’énorme excroissance calcaire qui bouchait la sortie du boyau et séparant le puits. Je ne sais pas comment il a pu faire tout cela en étant à moitié coincé dans le boyau de la douleur, mais ça c’est fait…

A présent faut trouver le meilleur moyen pour passer l’étroiture : la tête en avant ? Il n’y a rien pour se retenir, risque de plongeon tête première : ce sera pieds en avant et pour le coup on arrive en s’asseyant sur la margelle du petit puits. Par contre il n’y pas beaucoup de place pour bouger et placer deux goujons et deux plaquettes se révèle difficile, très difficile… Faut tenir le perfo en hauteur et à bout de bras et entre deux pics de calcaire, c'est la merde ; mais au moins, là, la corde ne frottera pas… Je teste le « menhir », cet énorme bloc qui parait suspendu, et cela à l’air de tenir ; c’est vrai que te dire que si ça décroche lorsque tu passes dessous t’es mort à 100 % ; écrabouillé comme quand tu marches sans faire exprès sur un escargot un jour de pluie, forcément ça génère quelques pensées funestes : "gore" dirais-je même ; alors je vérifie bien, tapote, cogne, secoue, cogne à nouveau ; oui cela a l’air de tenir ! -ce qui est certain, lors de la prochaine sortie, faudra sécuriser le machin en fixant carrément deux chaînes. Je descends en essayant de m’éloigner le plus possible du minéral qui me fixe d’un regard presque sadique. Sans descendeur c’est même possible finalement… Lorsqu'au bas j’atterris sur un bloc coincé il me faut m’introduire dans une étroiture très étroiture et verticale. J’enlève tout ce qui accroche, et ça passe juste en pliant les jambes. Ça frotte cher quand même ! Et là, soudain, putain, je comprends, je comprends que je me trouve dans une vraie cavité et pas dans un trou simplement merdique : il y a des jolies concrétions, pas beaucoup, mais il y en a : une stalactite biscornue, une carotte etc. en face, en visuel, il y a une petite galerie toute calcifiée et qui part au-devant… pas franchissable en l’état, cependant, avec quelques coups de massettes ici et là, ça devrait suffire (?). Et sur ma gauche se trouve une petite salle avec des tas de pierres tapissées de concrétions microscopiques de type chou-fleur, il me semble… Je note également un passage étroit et me rends compte qu'il y a un volume et, que ça relève… J’en ai assez vu. Je remonte pour laisser Julien descendre à son tour et farfouiller et voir tout ça. La remontée s’effectue rien qu’avec la poignée, par contre il faut éviter au retour de s’enquiller dans le boyau en se servant du « Menhir » comme appui...

Putain de boyau qui te laisse les coudes et les genoux comme une tomate pelée...

 ***
 
Julien descend. Il disparaît au bas du puits et après avoir jeté un œil aux alentours… ben il franchit la petite étroiture et tombe sur une salle d’une dizaine de mètres et dans laquelle on se tient debout. Mais le jouissif c’est qu’au fond de cette salle il y a un énorme bloc de quelques 3 mètres de long, à demi-incliné, qui est tombé dont on ne sait d'où et qui obstrue une galerie qui part en direction de la montagne. Rino lui a descendu la GoPro pour qu’il puisse filmer (Plus tard, en visionnant la vidéo, je confirmerai la suite, ou en tout les cas : une suite…).
***
 
 
Tous, nous devons prendre la route avant ou pour 19h00. Nous décidons de sortir. Nous allons programmer une sortie pour ces jours-ci et faire une explo exhaustive des lieux. Perso, je suis content, je fantasme déjà un gros truc là-dessous et que ce que nous avons découvert ne serait que l’anti-chambre d’un réseau monumental ; une espèce d’hybride entre le Lauzinas et Roquebleue... Quoi, merde, j’ai le droit de rêver non ?

J’avertis le propriétaire de la petite découverte...


Julien dans le boyau de la douleur

Mézigue qui s'enfonce dans le petit puits...

Derrière un bloc : une galerie...

Bloc qui obstrue une galerie vu d'en haut !

En passant la GoPro dans le petit vide d'en haut...

Julien en haut qui semble zieuter le Menhir

Par en dessous...

Mézigue à la remontée



Le Lapin Crétin veille !

Une salle derrière des blocs

Galerie exiguë mais ça part...

L'excroissance qui gênait a été arrachée...

Rino en désob !

Le boyau

Julien qui rentre dans la salle Rino

Le beau Belvédère couvert

 

 

Travail topo Julien (Il s'y met !)

 

  Et surtout remercier les propriétaires d'aller et venir sur leur terrain !

mardi 13 mai 2025

Sortie dimanche 11 mai 2025 - Trou des Noix

Rédacteur : Pascal
Participants : 2 SCMNE : Pascal et Pascal (Mouais, comme les Dupont & Dupond).
But : Désobstruction
TPST : 3 h
 
 
 
Depuis quelques temps déjà notre ami Rino est acharné au Trou des noix. Il y passe des journées consécutives à désober et le travail a sacrément avancé depuis la découverte de cette cavité lors d’un camp avec les gars de Sorèze… Au début nous avions attaqué timidement pour maintenant amplifier la désob : car plus de doute ; depuis la découverte de la salle Rino nous n’étions pas dans un trou de blaireau mais bien dans une cavité…

Donc je rapplique depuis le Gard et à peine arrivé au local qu’avec Rino nous partons aussitôt au Trou des Noix.

Saleté de pluie, ça tombe sa mère et rien que de sortir du local pour aller à la caisse que je suis imbibé. Le pire c’est quand nous arrivons à la zone du trou, faut préparer le matos, mettre les combis dans les sacs, les chaussures etc… Ensuite faut crapahuter car le trou se trouve à flanc de montagne et presque en haut, pfouu… Puis ça glisse, d’ailleurs je me pète la gueule dans un passage argileux et descends sur un mètre… Le sac dans le dos j’ai les mains prises par le casque et la boîte à « outils » et je n’ai pas pu me retenir… Bref nous arrivons au belvédère de Julien, il reste bâché tout le temps des travaux et pour le coup c’est sec là dessous… mais pas nous.

La pluie a redoublé.

Dans le petit ressaut, au début de la cavité, faut franchir un rideau d’eau qui coule depuis des micros failles, en deux aller-retour je suis trempé et je commence déjà à me les peler… Puis il y a plein de boue et c’est la galère pour rentrer dans la salle du Rino : tu montes en t’accrochant comme tu peux et le trou t’expulses comme un excrément… D’ailleurs on ressemble à des excréments. Et quand pour fin j’arrive dans la salle, Rino n’a pas tardé à se jeter dans le boyau étroit et plein d’eau…

Nous essayons d’agrandir l’entrée du boyau mais la roche n’est pas bonne pour les pétages : trop de fissures, des trous dedans et de la terre parfois… Au fond c’est mieux. Le courant d’air se fait également sentir lorsqu’il évacue les poussières…

Après quelques heures de travail nous sommes devenus un chouia apathiques, l’eau, la boue, le fait d’être trempés, rien à grignoter, pas de café chaud, nous a refroidi… Mais nous sommes contents parce nous avons pu passer la tête dans l’étroiture du fond et ce que nous avons zieuté ben c’est pas mal : une paroi ondulée genre paroi de grotte quoi et la nette impression que la paroi descend en bas, comme s’il y avait une faille, hélas ; un gros bloc nous empêcha de voir correctement…

Nous repartons. Nous décidons de remettre ça pour ces jours ci : il faut que l’on aille voir ce qu’il y a derrière l’hyper étroiture !

Une fois redescendus au bas de la montagne, le ruisseau gronde, le débit à quadruplé.

Ma voiture est devenue pourrie en deux secondes ; tant-pis c’est aussi ça la spéléo…

Rino s’en va chez lui et mézigue s’en va prendre une putain de douche bien chaude au local : il va redevenir humain…

***

Aujourd’hui lundi, Rino est retourné au « Trou des Noix », et comme il a pu, il a jeté une troisième pierre dans ce que je suspectais déjà être une faille, et elle aurait bien dégringolé dans les profondeurs… Vivement bientôt !



Au fond une faille ?










samedi 26 avril 2025

SORTIES DU 18, 19 et 21 avril 2025

 
Rédacteur : Pascal
But : Petite sortie pour faire connaître la spéléo 
Participants : SCMNE : Julien, Pascal et 4 indépendants dont un ancien membre du club : Robin, Juliana, Coline, Anouk.
TP : 3 heures
 
 
Lundi 21 avril
 
Robin m’avait bigophoné pour une petite sortie, même pas une initiation officielle, non, juste pour faire connaître à madame et aux frangines le monde spéléo. À l’époque, lorsque Robin était membre du SCMNE, madame s’inquiétait, ne comprenait pas pourquoi Robin allait s’enfouir sous terre comme une taupe débile, au risque d’y laisser son poil… Donc, Robin m’appelle, me demande si on pourrait faire une petite sortie dans le secteur de Labruguière puisqu’il se trouverait de passage dans le coin pour la journée de Pâques. Étant alors sur Agen et n’ayant plus trop le temps de spéléologuer (néologisme), c’était pour lui une opportunité...

RDV sur le parking d’un village perdu de la commune d’Aiguefonde. Julien est de la partie, car il se devait de connaître les grottes du secteur. Robin arrive avec son SUV, accompagné de madame et des frangines. Salutations, présentations, grand sourire de Robin… Aucune des filles n’a fait de spéléo. Entre-temps, rapplique Julien ; salutations, présentations… J’embarque Julien puis nous partons en direction du Reclot.

Nous nous garons à côté d’une habitation. Le proprio n’y voit aucun inconvénient. Nous nous changeons, vérifions les casques et tout le tralala… Puis nous partons vers le RM86 qui se trouve là-bas, à 300 mètres environ. Le chemin est tellement pourri que l’on préfère y aller à pied...

Quelques coups de machette ici et là, et nous nous débarrassons de quelques ronces agressives qui envahissaient littéralement le grand portail donnant dans le champ et qui mène à la grotte...

Pareil pour l’entrée de la grotte, où des branches obstruent le passage ; il nous faut nettoyer tout ça… Puis nous installons la corde pour descendre l’espèce de puits qui n’en est pas un (l’entrée est devenue une sorte d’aven suite à un remblai à moitié artificiel de plusieurs mètres…). La corde ne sert qu’à s’équilibrer... Une fois tous en bas, je constate que le débit de l’eau sortante est moins prononcé que lors de certaines autres périodes, ce qui me rend perplexe au vu des dernières pluies... L’entrée de la partie aval, c’est-à-dire l’endroit où l’eau sortante de la partie amont s’engouffre, est obstruée par un énorme tronc recouvert de terre et autres saletés. Faudra revoir tout cela : comment faire pour qu’un jour l’aval et son siphon ne soient totalement obstrués ? Parce que ce serait l’inondation totale du RM86… Bref, pour l’instant, l’eau débraye dans l’aval et tout va bien...

Je laisse passer les filles en premier : qu’elles n’aient pas la sensation de suivre stupidement, mais de découvrir… Je connais bien ce réseau ; sans grand danger jusqu’aux voûtes mouillantes… Tout se passe finalement bien : j’imaginais que Juliana, dame Robin, serait assez crispée, mais non, elle passe toutes les sections de la grotte la plupart du temps le sourire aux lèvres. Quant aux frangines : de la rigolade ! D’ailleurs, Anouk franchira une étroiture verticale sa race pour atteindre dans les hauteurs une toute petite salle concrétionnée ! Bien sûr, les mecs ne pouvaient pas ne pas y aller aussi... Ah, cet instinct shooté au musc qui perdure ! 😁

Nous irons jusqu’aux salles des éboulis… La dernière étant celle où Thomas et mézigue travaillons, et que nous tentons de relier à la grotte du Porche : ce sont les mêmes eaux, pour les avoir colorées à la fluorescéine. Nous passerons tous l’une ou l’autre des deux étroitures donnant dans la salle aux blocs chaotiques de calcaire marneux. Et là, ils passeront un à un le boyau étroit qui conduit directement aux voûtes mouillantes. Je leur explique ce qu’il en est là-dedans. Ensuite, un ou une ressort, j’attends le ou la suivant(e). Julien, qui est le dernier à passer, remarquera une petite truite juste au bord de l’eau : ce qui est cool concernant la qualité des eaux, surtout si l’on considère la pollution des années 80. Nous n’irons pas plus loin que devant la première voûte mouillante. C’est le retour vers la sortie…

***

Puis Robin et Julien veulent voir l’entrée de la grotte du Porche. Ce n’est pas loin du RM86, quelque 200 m ? Nous y allons. Autour de l’entrée en forme de porche, tout a été débroussaillé : tant mieux ! Nous descendons le ressaut, puis enquillons en direction du « shunt » se trouvant au fond d’un tunnel artificiel qui servait alors, probablement, à récupérer les eaux de la grotte pour les dévier de l’autre côté du champ, dans l’autre ruisseau à sec, et ainsi alimenter les prés en contrebas. J’avais agrandi un petit passage qui permet à présent de rentrer dans la grotte sans trop se prendre la douche, car l’entrée originelle est assez humide, surtout lors des crues… (Sébastien en connaît quelque chose !). Du coup, par le shunt, c’est hyper dégueu de boue gluante, mais c’est plus court à passer…

— Et si nous allions y faire un tour dedans ? Ça ne prendra pas beaucoup de temps ; ce sont juste une cinquantaine de mètres jusqu’au départ du claustro ! Je leur propose...

Seule Anouk préfère rester dehors, au soleil ! Les filles font la gueule parce que le shunt est étroit, et qu’il n’y a pas d’autre choix que de se mettre à plat ventre dans la fange, mais elles passent… Bah, juste un mètre à franchir ! On se redresse rapidement et tout le parcourt se fait debout. Le méandre est large, haut, propre. On retrouve au sol du beau calcaire que l’eau rend d’un très joli blanc, et au bout d’une cinquantaine de mètres, nous arrivons au carrefour menant sur la gauche à la galerie fossile (qu’il faudrait revoir) et à droite, la très très étroite et claustrophobique longue galerie où coule la rivière vers le RM86… Nous n’irons pas plus loin. [ https://www.youtube.com/watch?v=ZNlyspH-0a8&t=34s ]

Nous ressortons…
Tout le monde semble content, surtout les filles, d’avoir découvert un monde totalement nouveau pour elles… Et Dame Juliana comprendra enfin pourquoi son mari allait se traîner dans ces endroits obscurs et infâmes, parfois...

Robin et les filles doivent repartir assez loin, je ramène Julien à sa voiture. Il me reste pas mal de chemin à parcourir moi aussi.

Jour ensoleillé…




Surtout pas de machine à laver !

Robin sort par l'entrée originelle

Robin dans la sortie originelle...

La galerie/méandre

Coline

Juliana à la remontée du RM86

Robin et Julien

Le laminoir

La première voûte mouillante : regardez devant la truite !

Le boyau pour se rendre aux voûtes mouillantes...

Coline toujours avec le sourire

Anouk

Juliana

Julien

Anouk qui s'extrait de la chatière en chaise !

Coline

Robin

Anouk qui veut passer la chatière verticale

Anouk qui la passe...

L'entrée du RM86

Les filles

Encore le laminoir


La galerie des petites fistuleuses



Cool !


 
 
***
 
 
  (   Samedi 19 avril - CR sur Roquebleue à venir...)
 
 
Rédacteur : Pascal
But : entraînement sur corde
Participants : SCMNE : Anaïs, Julien, Pascal H, Pascal C (Rino), Isabelle.
TP : 3 heures

Vendredi 18 avril

Nous avions décidé d'un petit entraînement (fractio etc) sur pont. Au départ je voulais le grand à plusieurs arches, j’étais d’ailleurs allé voir le propriétaire des alentours au cas où, mais finalement, pensant à Isabelle qui n’avait jamais descendu au descendeur une verticale plein pot, je préférai le petit pont juste avant et beaucoup moins haut…

Le pont est équipé de deux cordes dont une aux multi-ancrages -même si un seul aurait été suffisant.

Anaïs restera en haut et surveillera nos affaires.

Je vais en premier tester tout ça… Mais, j’ai envie d’un truc que j’ai en tête depuis quelques temps : TATATAAAAN !!! Tester des PUTAINS DE MOUSQUETONS CHINOIS ! Deux moustifs achetés 3 €.

 

Ils sont beaux quand même !

Il est "normé" CE mais on pourra toujours dire que c'est juste tagué...

Chaque fois, les détracteurs des machins Chinois jouent avec nos peurs, les risques pour notre vie, invoquent les normes CE pour pas qu’on les utilise (acheter). Moi je me suis toujours demandé si les Chinois étaient si cons que cela pour aller escalader des falaises avec des bidules pourris (il doit y en avoir c’est sûr), mais bon, les Italiens sont fortiches pour faire des faux sacs Hermès, de fausses Cartier et j’en passe… mais il y en a des vrais aussi, non ? Et Huawei ; c’est de la merde ? Et Lenovo ? (Anciennement IBM racheté aux Amerloques). Serait-ce que nos amis les Chinois achèteraient uniquement du PETZL peut-être ? Hum, je doute mais pourquoi pas… Donc, si on considère qu’ils sont capables de construire des stations orbitales et tout le reste, ils ne seraient pas capables de fabriquer de bons mousquetons ? Faut savoir que leurs usines ce sont celles qui manufacturent la plupart de nos produits soit disant « made-in France »… De plus, j’ai eu l’occasion de voir dans des reportages leurs entreprises ou usines de fabrication : elles n’ont rien à envier aux nôtres. C’est fini le temps où des petits Chinois fabriquaient leur matos au fond d’un boui-boui en toit de paille de riz et pour éclairage des lampes à huile… Alors oui, et seulement mézigue, j’allais les tester et ; non pas pour faire le kéké, mais parce que rien qu’au touché j’avais confiance en ces mousquetons et que je voulais (me) le démontrer… Ben les loulous : AUCUN PROBLÈME : je suis descendu et remonté plusieurs fois, je suis resté suspendu un temps fou pendant qu’avec Julien nous placions en plein vide un fractio bien chiant (voulu). J’ai tenu poussé le Julien pour qu’il puisse percer et mettre l’ancrage un peu plus loin que la ligne de verticalité, j’ai pendulé, j’ai passé plusieurs fois le fractio en descente et remontée ; le moustif n’a pas couiné une seule fois ! Re-TATATAAAN ! Prochain essai : l’essai ultime : accroché au moustif de nos copains de l’autre bout du monde : jeter un poids de 70/80 kilo depuis 5 mètres !



Première séance : juste du descendeur.

Tout se passe normalement. Isabelle au départ a une certaine appréhension ; de partir en arrière la déconcerte  (aussi à toute personne qui fait ça pour la première fois d’ailleurs). Par contre, une fois dans le vide elle descend sans anicroche. Une fois en bas elle semble contente de son petit exploit ; parce que s’en est un. Les mecs, quant à eux font ça de manière aisé ; Le but n’étant pas de répéter automatiquement des schémas, mais de trouver par soi même le moyen de se dépêtrer d’un blocage, d’un entortillement de cordes et de longes, de comment décrocher sa longe d’un fraction alors que le descendeur se trouve trop bas ou que le propre fraction nous déporte d’un coté ou de l’autre… Comment utiliser sa pédale pour se hisser etc etc . Des petits trucs que l’on apprend sur le tas…

L’horloge tourne au fur et à mesure des descentes et des remontées.

Le soleil se barre et le froid commence à mordiller ; il est temps de déséquiper et de remballer le matos…

Retour au local. 

Julien, Isabelle, Pascal C, Anaïs...

Julien au Jumar

Julien

Pascal C en descente

Isabelle : son premier "plein pot" !

Isabelle et ma pomme en dessous

Isabelle en bas...

Julien avec le perfo à goujons

Pascal C au fractio...

 


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