Direction l'aven des Sourciers, pendant qu'un second groupe tentera une jonction par l'aven des Sorcières, situé une vingtaine de mètres plus haut.
10h55: le moment est venu de s'enfoncer sous terre. À la suite de Fred et Jean-Marie, Charlotte et moi, puis Daniel, pénétrons dans l'aven. La faille d'entrée se descend sans encombre, débouchant sur une petite salle. Après avoir grimpé un éboulis, nous passons entre les blocs et nous voilà face à une nouvelle série de puits (environ -90m fractionnés à descendre, depuis l'entrée).
La descente est fluide. Arrivés au pied, une étroiture nous attend. Il est 12h15, Fred et Jean-Marie doivent remonter.
Un par un, on s'engage dans le passage étroit. Au bout, nous surplombons une faille équipée d'une main courante aérienne et exigeante. J'avance jusqu'à la moitié, là où se trouve une corde qui descend jusqu'à un siphon. J'observe la corde, il y a un nœud en plein milieu… Je ne suis pas au point sur les manœuvres de conversion. Mieux vaut rebrousser chemin et laisser Daniel, le plus expérimenté, tenter l'exploration.
Il descend jusqu'au siphon, patauge un moment, mais finit par remonter.
C'est à ce moment-là que Charlotte entend les voix de l'autre équipe, dans le second trou !
On décide de remonter. Avant de partir, on laisse bien en évidence tout un lot de pulses, plaquettes, mousquetons et un kit de matos pour Julien, qui compte tenter l'escalade de la cheminée située après la main courante.
De retour au pied des puits, Daniel nous montre comment il grimpe avec son pantin : une vraie fusée.
Charlotte et moi, plus old-school : pédale et poignée. Moins classe, mais ça monte.
Un tiers plus haut, une étroiture suivie d’un fractio. Je coince. Impossible de remonter ma poignée, ni de lever la jambe. Mon Croll fait de la résistance et ne s'ouvre pas. Charlotte patiente dessous. Heureusement, Julien qui était en train de descendre est là, et me file un coup de main. Grâce à ses conseils, je finis par passer. Charlotte, elle, grimpe tranquille, sans souci.
On continue à progresser et croisons Romain, qui descend à son tour rejoindre Julien pour entamer l'escalade. Il nous indique le bon passage dans les éboulis. On tâtonne un peu, mais on finit par retomber sur nos pas. Une fois revenu dans la petite salle, Daniel nous a laissé un cairn devant la chatière de sortie, ayant eu du mal à la retrouver. Là en revanche, j'avais pris le temps de la repérer à l'aller.
Dernier puits étroit, quelques efforts, et nous revoilà dehors.
Daniel et Henri sont là. On débriefe, on mange un bout. Puis on remonte dans le bois vers l'entrée de l'aven des Sorcières. Pierre et Stéphane sont en train d'en sortir : eux aussi ont entendu nos voix plus tôt. Bonne synchronisation !
Je donne un coup de main au duo topographe pour quelques mesures entre les deux entrées, mon dos servant d'écran au point laser.
Quelques discussions plus tard, il est temps de redescendre à la voiture.
Explo physique et intense...
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