COMPTE RENDU
VISITE A LA GROTTE DU FOUR A CHAUX
Rédacteur :
Pascal Hernandez
Date : 26 mai
2018
Participants :
2 - Sébastien Mesme et Pascal Hernandez
Durée :
4 h et 45 min. De 11.15h à 16h00
Patrick
Cabrol est là, au local, qui attend son monde et nous serons que
Sébastien et moi même. Nous décidons que nous irions au « Four
à chaux », là bas, juste en face du local. On peut s’y
rendre à pied ce n’est pas loin. Patrick prend son Duster et nous,
nous y allons à pied...
Un chemin recouvert d’herbe et 100 mètres
plus loin environ, nous nous retrouvons devant la grotte située
sur la gauche. Elle se détache bien du fond, et à l’entrée un
panneau indique : « Interdit sauf spéléo ».
Patrick nous a averti que c’est un labyrinthe et que plusieurs
personne se sont déjà perdues ; même notre président (Je
balance l'info, c'est Patrick). Bon Ben on fera attention ! Patrick
retourne donc au local, Sébastien et moi enfilons les casques, allumons
les loupiotes, et nous entrons dans la grotte. Sébastien hésite sur quels passages
prendre et finalement nous prenons celui d’en face qui semble plus
large. Et ça descend pas mal entre deux parois exiguës, puis en bas
ça repart sur une autre faille (?), semblable à la première, un
peu comme les escaliers mécaniques d’un centre commercial :
ça descend d’un côté et ça bifurque direct en épingle à
cheveux… (Je sais, l’explication est un peu tirée par les
cheveux mais difficile de décrire « ces couloirs »).
Puis là, c’est indescriptible tellement ça part de partout !
Sébastien est même fébrile, en tous les cas il le paraît.
Imaginons un gruyère de 80 mètres cube, sous terre, ben c’est
exactement ça : ça part dans tous les sens, tout se rejoint,
tout s’éloigne, tout s’oppose. Ça se passe en haut, en bas, au
milieu, à droite et à gauche, on rampe dans des trous à peine plus
grand que nos têtes, on s’infiltre dans des découpes de calcaire
qui font penser aux lapiaz du Tsingy de Bemaraha -en plus minuscule
quand même ! Sébastien veut tout explorer il passe par là,
ressort de l’autre côté, au dessus ou en dessous ; il
s’amuse comme un gosse dans un bac à sable. Il passe même par un
passage tellement étroit que même moi je coince et je me vois
obliger d’abandonner. Également, nous traversons un autre passage
également tellement étroit, en pente, que pour repasser je dois
enlever ma veste… Sébastien lui, il passe partout, comme un
hamster… Il escalade même une galerie montante, limite cheminée,
et pourtant ça glisse, mais il y arrive, il monte, il monte, il
monte...
Nous nous arrêtons aussi dans une salle au fond d’une ravine, à
côté d’un bloc de calcaire plat et nous cassons la croûte, il
est temps de faire le plein de calories. Nos Sandwichs
dévorés Sébastien sort une boite
de Kinder (Tient tient !)… puis nous continuons nos explos ;
pas besoin d’aller loin, juste en face d’où nous venons de
terminer notre petite collation que deux petites galeries nous font les yeux doux...
Et
sur le chemin du retour nous ne pouvons pas nous empêcher d’explorer
d’autres passages que nous découvrons au fur et à mesure… On
se goure une fois ou deux mais l’ensemble est balisé,
suffit d’être attentif aux petits rubans qui pendouillent parfois
ici ou là, ou aux flèches grattouillées sur les parois. Lorsqu’il
n’y a aucun balisage, je place devant le passage que nous devrons
emprunter pour le retour une petite lampe carrée sur pieds que je
laisse allumée. Mais il est vrai que même ainsi, on pourrait
tourner en rond durant des heures tellement c’est « gruyèresque »…
Lorsque
nous arrivons vers la sortie, je distingue le faisceau d'une lampe qui approche : des
spéléos qui arrivent ? Non, c’est tout simplement Patrick
qui est (re)venu à notre rencontre. Peut-être voulait-il se rendre
compte que nous nous étions pas perdus ? Il avait la banane et
il a fait quelques photos de nous avec son reflex. Dehors il faisait
bon.
Conclusion,
il y a très peu de concrétions. Quelques embryons minuscules
d’excentriques, quelques stalactites sur certaines voûtes, mais
c’est très anecdotique. Ce n’est jamais vaste : ni en
longueur, ni en hauteur, ni en largeur, mais le plaisir viens de
l’exploration elle même… Et certains rêvent d'un énorme réseau inférieur...
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L'entrée... |
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Salut toi, tu sors d'où ? |
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Ça sert à rien de pousser la paroi, t'es pas Hulk ! |
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Et vas-y que je rentre partout !!! |
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"Zzzzz..." |
1 commentaire:
Salut. La grotte s'est creusée en régime noyé dans du sable. C'est une paléo-perte monumentale de la Salesse. Le drainage y est désorganisé. Les lapiez de plafond y sont remarquables.
Cependant, au delà de l'éboulis terminal que vous pouvez observer dans la parties basses de la grotte, on avait découvert la poursuite du réseau au sud, en grosses conduites forcées et méandres qui donnent sur une rivière de 15/20 litres secondes.
L'ensemble est fortement broyé, massacré par la faille inverse Usclats/Gare de Courniou avec en prime les calcschistes omniprésents. Hélas donc, point de gigantesque réseau inférieur, mais remarquable cependant. Il faudrait faire un dessin d'ensemble de la topo.
@+
Lionel
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