Rédacteur : matthias
Localisation : grotte de montahuc (campels)
Participants : Jean et Matthias
But : essayer d'explorer les galeries post siphon en profitant de la secheresse
Durée : 6h cumulées
 |
Le siphon est presque entièrement désamorcé ...
|
compte rendu :
L'histoire commence en juin alors que l'on redescend du repas anniversaire du club de Béziers : en passant le village de Campels, Marièle demande à Denis : "tu te souviens où elle était la grotte de campels?"
les dernières visites ayant eu lieu au début des années 90, les souvenirs sont confus et Denis indique sans en être sur un vallon avec un départ de piste.
A partir de là, je mène l'enquête et je passe deux séances d'1heure pour retrouver l'entrée de la cavité puis explorer la partie déjà topographiée. Rendez-vous est pris pour la fin de l'été afin de poursuivre derrière un maudit gour noyé.
 |
Jean à son aise dans le fameux gour vidé presque sec
|
Mardi soir : Matthias
va jeter un œil au fond de la cavité pour contrôler les niveaux
d'eau du gour perché et du siphon. Résultat, le gour perché est à
son niveau de base du coup l'accès au siphon ne peut se faire qu'en
rampant sur le dos dans 40cm d'eau avec 10cm d'air, grosse déception
puis demi-tour, il faudra revenir pour voir si le siphon à suffisamment baissé de l'autre côté du gour.
Mercredi soir : Jean, qui va
découvrir la cavité, apporte un tuyau d'arrosage afin de vider ce
maudit gour par siphonnage. Premières tentatives à la bouche, la
mise en charge du tuyau ne tient pas et le débit est ridicule.
Troisième tentative en noyant minutieusement le tuyau sans qu'il y
reste de bulles d'air (pas facile avec la faible hauteur d'eau et
l'exiguïté des lieux). On déplie lentement à deux le tuyau bouché
à ses deux extrémités et, miracle, un jet puissant et régulier
sape sans relâche notre redoutée petite retenue d'eau. Au bout d'un
quart d'heure, le niveau a baissé de quelques millimètres, après
un rapide calcul, on estime à plusieurs heures le temps nécessaire à
la vidange totale, nous ressortons en se donnant rendez-vous pour le
lendemain.
Jeudi soir : dans la galerie
d'entrée, une petite mare d'eau nous accueille, la vidange semble
avoir parfaitement fonctionné, dans les étroitures, traces d'eau
mais le drainage est clément, on ne se mouillera pas. On arrive au
fameux gour qui ne contient qu'une dizaine de cm d'eau par endroit,
le passage se fera à sec avec un peu de précautions.
Le gour franchi, on constate avec
bonheur que la surface du siphon n'est pas visible, il doit être
bien bas. Une fois l'eau atteinte, nous restons mitigés, l'eau est
vraiment basse, le fil d'ariane de la plongée est attaché 4m au
dessus de nous. Il n'y a pas plus de 10cm d'air sous la dernière
voute visible et même si on a les combi néoprène, aucun des deux
participants ne se bat pour y aller en premier puis finalement on
renonce pour deux raisons : pas de courant d'air notable
signalant un désamorçage possiblement complet du siphon et quand on
patauge dans l'eau, on entant des coups de bélier dans les dernières
cloches signe qu'il y a encore quelques centimètres d'eau pour noyer
le plafond par endroits et sur quelle longueur ?
Pas démoralisé pour autant, on en
profite pour lever l'intégralité de la topo avec les moyens moderne
et dans des galeries dont les deux tiers n'avait pas jusqu'alors pas
fait l'objet de cartographie.
Aventure à suivre selon les caprices
de la météo, le manque d'eau faisant le malheur des agriculteurs
mais souvent le bonheur des spéléos ...
 |
galerie fossile
|