samedi 3 septembre 2022

explo de fin d'été ou comment se réjouir de la sécheresse prolongée 😈

Rédacteur : matthias
Localisation : grotte de montahuc (campels)
Participants : Jean et Matthias
But : essayer d'explorer les galeries post siphon en profitant de la secheresse
Durée : 6h cumulées

Le siphon est presque entièrement désamorcé ...

compte rendu :

L'histoire commence en juin alors que l'on redescend du repas anniversaire du club de Béziers : en passant le village de Campels, Marièle demande à Denis : "tu te souviens où elle était la grotte de campels?"

les dernières visites ayant eu lieu au début des années 90, les souvenirs sont confus et Denis indique sans en être sur un vallon avec un départ de piste.

A partir de là, je mène l'enquête et je passe deux séances d'1heure pour retrouver l'entrée de la cavité puis explorer la partie déjà topographiée. Rendez-vous est pris pour la fin de l'été afin de poursuivre derrière un maudit gour noyé.

Jean à son aise dans le fameux gour vidé presque sec

Mardi soir : Matthias va jeter un œil au fond de la cavité pour contrôler les niveaux d'eau du gour perché et du siphon. Résultat, le gour perché est à son niveau de base du coup l'accès au siphon ne peut se faire qu'en rampant sur le dos dans 40cm d'eau avec 10cm d'air, grosse déception puis demi-tour, il faudra revenir pour voir si le siphon à suffisamment baissé de l'autre côté du gour.

Mercredi soir : Jean, qui va découvrir la cavité, apporte un tuyau d'arrosage afin de vider ce maudit gour par siphonnage. Premières tentatives à la bouche, la mise en charge du tuyau ne tient pas et le débit est ridicule. Troisième tentative en noyant minutieusement le tuyau sans qu'il y reste de bulles d'air (pas facile avec la faible hauteur d'eau et l'exiguïté des lieux). On déplie lentement à deux le tuyau bouché à ses deux extrémités et, miracle, un jet puissant et régulier sape sans relâche notre redoutée petite retenue d'eau. Au bout d'un quart d'heure, le niveau a baissé de quelques millimètres, après un rapide calcul, on estime à plusieurs heures le temps nécessaire à la vidange totale, nous ressortons en se donnant rendez-vous pour le lendemain.

Jeudi soir : dans la galerie d'entrée, une petite mare d'eau nous accueille, la vidange semble avoir parfaitement fonctionné, dans les étroitures, traces d'eau mais le drainage est clément, on ne se mouillera pas. On arrive au fameux gour qui ne contient qu'une dizaine de cm d'eau par endroit, le passage se fera à sec avec un peu de précautions.

Le gour franchi, on constate avec bonheur que la surface du siphon n'est pas visible, il doit être bien bas. Une fois l'eau atteinte, nous restons mitigés, l'eau est vraiment basse, le fil d'ariane de la plongée est attaché 4m au dessus de nous. Il n'y a pas plus de 10cm d'air sous la dernière voute visible et même si on a les combi néoprène, aucun des deux participants ne se bat pour y aller en premier puis finalement on renonce pour deux raisons : pas de courant d'air notable signalant un désamorçage possiblement complet du siphon et quand on patauge dans l'eau, on entant des coups de bélier dans les dernières cloches signe qu'il y a encore quelques centimètres d'eau pour noyer le plafond par endroits et sur quelle longueur ?

Pas démoralisé pour autant, on en profite pour lever l'intégralité de la topo avec les moyens moderne et dans des galeries dont les deux tiers n'avait pas jusqu'alors pas fait l'objet de cartographie.

Aventure à suivre selon les caprices de la météo, le manque d'eau faisant le malheur des agriculteurs mais souvent le bonheur des spéléos ...


galerie fossile

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