mardi 2 juillet 2024

SORTIE : LA TRAYOLLE – 30 juin 2024 - COURNIOU

 

Rédacteur : Pascal
Participant : 4 Maïwenn, Cléa, Pascal (SCMNE). Dylan : indépendant.
But : faire connaître la partie un peu plus « sauvage » de la Trayolle…
TPST : 9 heures.
 
 
 

Par où commencer ? Par Cléa : elle était en formation aux Baléares. Elle est revenue. La spéléo lui manque ; tellement que Maïwen me supplie d’organiser une sortie pour dimanche, pour elle… Allez, je suis un peu rétamé de ces derniers temps, mais merde, la spéléo mérite quelques sacrifices et encore plus pour le SCMNE… OK, on fait ça !

Impossible, la veille, de retrouver la grotte de Faveyrolles quelque part vers Authèze, bah, ce sera la Trayolle version velue, qui fait bobo aux os…

RDV très tôt ce dimanche. 8h15/8h30 au local. Les jeunes arrivent : âge : 15, 18, 22 ans ! Nous avions convenu de sortir vers 17 heures parce que Cléa devait prendre la route pour le sud… OK, nous reviendrions en arrière dès que nous nous approcherions des 14h00… Mais cela ne s’est pas passé tout à fait comme nous avions prévu. La spéléo n’a pas les mêmes notions de temps et de diktats que ceux de dehors …

 

La montagne est à présent facile à gravir dans sa partie glissante, terreuse et feuillue. Des cordes en mode main-courante ont été installées lors du dernier rassemblement de Sorèze et laissées en place…

Nous arrivons à l’entrée en sueur et le soleil n’est pas à son zénith…

Nous nous engouffrons rapidement. Nous nous sommes réparti le matériel ; car il y en a des cordes et des mousquetons à trimballer !

Arrivée au plan incliné : le pentu, même avec des explications, est équipé en un pispàs par Cléa pour le début de la main-courante et par Maïwenn jusqu’au relais. Dylan, avec son impétuosité qu’il faut parfois freiner, descend devant moi sans problème.

Une fois en bas, là, nous bifurquons sur la gauche ; à l’oppo des gours quoi… Maïwenn s’est un peu habitué au passage type vire… et nous nous enquillons sur la droite où c’est étroit et où ça fait mal aux os… Petit plan incliné puis encore dans un couloir étroit, et toujours plus pincé au fur et à mesure que l’on avance ; jusqu’au début de faille. Je demande à Cléa de passer la corde dans une des lunules artificielles créées par Natacha avec le perfo lors de l’équipement pour le rassemblement de Sorèze, et d’y faire un nœud de pêcheur... Et elle fait également un nœud de « 8 » pour la plaquette juste au-dessous… Par contre, je descends pour équiper la faille qu’il faut traverser sur toute sa longueur jusqu’au puits. On pourrait le passer en opposition, mais je ne peux pas ne pas sécuriser la traversée ; c’est long, dessous il y a du vide, et surtout, il y a des jeunes, qui même s’ils sont bons ; sont encore en plein apprentissage… Je ne peux pas prendre le risque du moindre accident. Une fois le secteur complètement équipé, tous arrivent au départ du puits/faille. Pour descendre, c'est relativement facile, la force de gravité aide même si c’est étroit ; c’est la remontée qui est plus délicate...

Une fois tous en bas, encore un petit passage exigu, une galerie remplie d’eau et très jolie, un petit ressaut vertical que l'on équipe aussi et nous continuons notre avancée…

Après le passage d’une chatière en hauteur : arrêt pour le plein de calories. Maïwenn et Cléa sortent de gros sandwichs triangles. De mon côté, je n’ai pas eu le temps d’en préparer et pour le coup ils partagent avec mézigue. Cléa trouve le sien dégueu… Euh, elle a un peu raison… Quant à Dylan il a le sien…

Le froid commençait à se faire sentir ; normal lorsqu’on reste à l’arrêt. Nous repartons… C'est dur de relancer la mécanique ; les articulations et les os se sont calcifiés durant la pause...

Faire attention lorsque nous passons au-dessus du puits borgne où j’ai également équipé ; un faux pas et c’est la dégringolade 10/15 mètres plus bas... Et c’est l’escalade du ressaut ; là, aussi il faut être très attentif ; une erreur et tu t’esclaffes ! C’est d’ailleurs à cet endroit que Charlotte s’était coincé les cheveux dans le descendeur. J’ai attaché un bout de corde à la ceinture, car il n’est pas question de faire monter les minots en pure escalade : trop craignos ! J’escalade avec une certaine appréhension quand même ; faut y aller doucement, bien regarder les prises à prendre et il n’y en a pas beaucoup et une fois les quelques mètres gravis, il faut installer la sangle autour d’une petite colonne et mettre une déviation sur un bout de concrétion… Ensuite ils peuvent monter…

Les fils d’Ariane installés avec Thomas lors d’une précédente sortie sont toujours là. Plus qu’à les suivre entre les blocs sanguinaires et qui t’explosent les os et les chairs…  Tout est étroit.

À présent, la chatière en triangle se trouve devant nous, un peu en hauteur. Je leur dis qu’elle est un chouia difficile à passer ; Dylan se marre ; "pfff de la gnognotte !", il trouve qu’elle est assez large et il est vrai qu’en la voyant comme ça cela paraît facile, cependant il n’y a aucune prise pour pousser avec les pieds et rien de l’autre côté pour tirer avec les mains … Et Dylan qui se marrait ne se marre plus, son orgueil de jeune ado est ramené dans sa poche et c’est à nous de pouffer ! Maïwenn galère un peu lui aussi et Cléa, plus menue, passe comme une lettre à la poste, ou presque…

Cléa devait sortir vers 17h00 et nous avons dépassé le temps convenu… Cléa nous dit que bon, allez, si on dépasse un peu ça ira… Nous sommes si près du but ; la grande salle !

Dernier ressaut -où j’avais laissé la corde en place : nous montons dans les éboulis ; le deuxième fil d’Ariane est lui aussi toujours là…

Et nous débouchons enfin dans la grande salle. L’énorme salle. La très énorme salle !

Elle est trop belle ! On dirait qu’elle se trouve là comme une récompense, un peu comme le sommet de l’Everest pour les alpinistes !

Nous contournons les blocs monstrueux et faisons le tour de la salle…

Hélas, nous n’avons plus le temps d’aller aux aragonites.

On fonce chemin de retour…

Je déséquipe le plus vite possible…

Le puits se remonte sans problème même si ce n’est pas facile.

Maïwenn et Cléa foncent vers la sortie ; pas la peine qu’ils nous attendent ; je me chargerai de déséquiper ce qui reste à faire et Dylan restera avec moi. Maïwen nous rejoindra au local lorsqu’il aura ramené Cléa…

Puis nous sortons enfin ; j’ai même ramené la corde de 50 mètres en vrac dans les bras sans même avoir pris le temps de la ranger dans un des sacs ; de toute manière il n'y a plus de place.

La chaleur du dehors nous engloutit et nous nous jetons dans l’herbe pour reprendre notre souffle ! Putain de spéléo !

La descente du versant de la montagne est vite avalée même si cette saleté de corde en vrac s’accroche dans toutes les branches qui barrent le chemin.

 ...

La voiture.

Direction le local où nous rejoint peu de temps après Maïwenn.

Chips, Bières, saucisse et chorizo… Normal ! Non ?

Nous sommes tous cassés…

Putain de spéléo !

On adore !

 

[Les photos sont extraites de la vidéo et donc ne sont pas terribles ; en noir et blanc ou avec des filtres ça camoufle la mauvaise qualité puis ça donne un "air"  parfois "vintage".]

 

Le "triangle" Cléa

Remontée d'un ressaut/puits par Cléa

Miam et fou rire...

ARF ; Maïwenn

Dylan qui attend nonchalant en bord de faille...

Dylan qui descend la faille

Cléa dans le plan incliné ; très...

Cléa qui amarre la tête de la MC - avant la faille.


 

Maïwenn qui sort de la faille...

Dylan qui reprend son souffle (moi aussi)
     




                                                

 

 

 

 

 

Aucun commentaire: